Rédemption

Novembre 2017.

Chloé referma la porte de sa chambre doucement. Il y avait eu une akumatisation, aujourd'hui, comme il y en avait souvent. Mais là... Sabrina avait été la victime, et ça lui faisait bizarre. Ce n'était pas sa faute, vraiment, avec le nouveau système scolaire elle avait été séparée de sa camarade et même si celle-ci continuait de lui rendre service de temps en temps, elle s'était éloignée. Et pourtant, Sabrina, akumatisée, était venue la chercher, l'avait chassée dans les nouveaux couloirs du lycée et dans la rue. Ladybug l'avait sauvée, encore, et lui avait dit qu'elle devrait aller lui parler.

La blonde avait essayé. Après les cours, elle était allée trouver Sabrina à la sortie de sa classe de mathématiques avancées. Lui avait demandé doucement si elle pouvait lui parler. La réponse de la rousse avait été glaçante, son « non, je n'ai pas besoin de discuter avec toi ».

Bon. Chloé avait toujours été seule de toute façon, à part Sabrina, mais Sabrina n'était pas vraiment une amie, si ? Maintenant elle devait faire ses devoirs seule, c'était désagréable mais c'était comme ça. Et si elle ne pouvait plus jouer avec personne, tant pis. Elle n'avait jamais vraiment aimé jouer, de toute façon.

Les pensées traversaient son esprit, consolidant sa froideur, paralysant les vagues d'émotions tout au fond d'elle. Les émotions n'étaient pas nécessaires, seulement une perte de temps et d'énergie, elle avait appris ça.

Allongée sur son lit, elle regardait le plafond, laissant le monde tourner.

Malgré tout, elle ne pouvait pas chasser le regard de sa camarade. Leurs jeux. Toutes les disputes. Toutes les fois où elle avait forcé la rousse à faire des choses qu'elle ne voulait pas. Et toutes les fois où Sabrina lui avait pardonné sans hésiter.

L'akumatisation de Miraculeur, et la manière dont Mayura l'avait narguée. Le jour où elle avait définitivement décidé de ne plus être une héroïne, quand elle avait tenu tous les Miraculous dans ses mains. Queen Wasp. Puis l'effondrement. Queen Banana et le refus du Miracle Charm, le regard déçu de Sabrina, la peine visible lors de son akumatisation en Penalteam.

La manière dont elle avait fait alliance avec Lila à la fin de l'année. Elle était peut-être la seule personne à ne pas être convaincue par cette clown, la seule à ne pas vraiment l'apprécier. Enfin il y avait Dupain-Cheng, mais Dupain-Cheng ne comptait pas. Mais les plans de chaos de l'Italienne étaient intéressants. Mais ensuite... toute la classe avait vu les mensonges, Dupain-Cheng les avait exposées et ridiculisées. Sabrina avait murmurée qu'elle était désolée.

Oh, et bien sûr, son père n'était plus le maire. Elle avait perdu son autorité, sa capacité à faire tourner le monde, et elle n'arrivait pas à empêcher le vieux réflexe d'enfant capricieuse qu'elle avait, menacer d'appeler son père à la moindre contrariété.

Quand bien même il le serait encore, d'ailleurs, il avait tendance à dire non maintenant. Stupide. Il avait dû apprendre ça avec cette idiote d'Américaine. Qui bien sûr faisait comme si elle se souciait d'elle. Ce qui n'avait absolument aucun sens.

D'ailleurs, quelqu'un toquait. Ça devait être cette clown.

« Entrez...

— Salut Chloé, désolée de te dé... Wow, Chloé, ça va ?

— Oui. Qu'est-ce tu veux ?

— Ne mens pas. Je me demandais juste si t'avais vu mon mascara.

— Tu mens aussi. Je crois que je t'avais fauché du maquillage l'autre jour, regarde dans la salle de bains.

— C'est pas pareil quand je mens. Et merci.

— Vrai, pour chaque mensonge de ta part j'en dis dix.

— T'es sûre que ça va, Chloé ?

— Oui, t'inquiète. Laisse-moi.

— Non. Tu vas clairement pas bien. Je vais pas te laisser te noyer.

— S'il te plaît. Je veux pas de ton aide. Essaye pas de sauver mon âme. Essaye pas de faire comme si tu savais mieux que moi. Je peux me débrouiller.

— Sûrement. Merci pour mon mascara. Et oublie pas, si besoin...

— Ouais, ouais c'est ça. Va-t-en maintenant. »

Chloé s'était vaguement redressée sur son lit pour regarder sa demi-sœur sortir de la chambre. Pourquoi est-ce qu'elle s'inquiétait ? Elle n'était qu'une inconnue, traitée en intruse, en voleuse, parce qu'après tout, elle avait volé leur mère.

La blonde secoua la tête. Pas le genre de choses auxquelles elle devait penser.

Elle sortit du lit avec un soupir, attrapa un manuel de littérature dans son cartable et le posa sur le bureau avec un brin d'agacement.

Allez Chloé, fais-moi cet exercice de français ou je ne jouerai pas avec toi ce weekend.

************

Un mois et demi plus tard.

« Pardon, je peux passer s'il te plaît ?

— Oui, bien sûr. »

Chloé hocha la tête et passa l'élève brune aux yeux noirs sans vraiment lui faire attention.

Mais depuis quand est-ce qu'elle demandait de passer ?

Elle ferma les yeux, secoua la tête. Elle connaissait la date exacte à laquelle elle avait commencé à s'excuser, elle connaissait parfaitement chaque moment où elle s'était excusée d'avoir bousculé quelqu'un, avait demandé à s'asseoir quelque part, le moment où elle avait commencé à raser les murs.

Et comment, à chaque fois, elle se posait la même question. Tout en sachant la réponse mais refusant simplement de la formuler. C'était mieux si ça restait simplement l'image flottante de son ancienne amie, les grands yeux verts et le carré auburn. Au moins une image se chassait.

Peut-être que Zoé avait raison, elle avait peut-être besoin d'amis. Mais elle n'allait pas... enfin elle ne savait pas faire, et surtout, ça supposait de trouver quelqu'un qui...

Ne finis pas cette pensée, Chloé, tu sais que ce qui se passe quand tu les finis.

Un soupir lui échappa alors qu'elle s'asseyait au fond de sa classe de français, sortait son manuel, son cahier. C'était une des seules matières qu'elle avait eu envie de prendre, parce que ça lui rappelait les regards d'espoir et d'encouragement de Mademoiselle Bustier, même si celle-ci n'était plus professeure. C'était différent, mais, forcée de faire des efforts, elle avait appris à suivre en cours, prendre des notes. Elle était loin d'une bonne élève, ses tendances à la paresse rejaillissant régulièrement, mais... Elle essayait. Et se fustigeait pour tout. Elle ne levait pas beaucoup la main, mais participait régulièrement.

Ça lui avait pris du temps d'arriver là, tout septembre et presque l'intégralité d'octobre. Mais elle n'avait plus de pouvoir, et on le lui avait vite fait comprendre, surtout le professeur d'histoire. Alors elle avait commencé à s'effacer, à se faire plus discrète, en classe, dans les couloirs. Mais jusqu'à début novembre elle ne disait pas un mot. Juste... après la dernière akumatisation de Sabrina, elle avait été incapable de chasser la conversation de son esprit. Elle ne savait pas vraiment quelle force la forcer à s'excuser, à essayer de travailler, d'être un peu meilleure.

Les souvenirs empoisonnaient son corps et son esprit, pourtant, tout le mal bruyant qu'elle avait fait, les camarades poussés plus ou moins littéralement dans les escaliers, les professeurs forcés à obéir, le chantage permanent, et le regard de Sabrina, déçue à chaque abus, mais toujours pleine d'espoir.

« Mademoiselle Bourgeois, vous n'avez pas l'air bien, vous devriez peut-être aller à l'infirmerie. Voire rentrer chez vous, c'est votre dernière heure, non ?

— Ou... oui. Merci Monsieur.

— Ce n'est rien. »

La jeune fille referma son cahier, rangea ses affaires, et sortit de la classe, tout en se promettant de ne plus se faire remarquer à décrocher. Ce n'était pas censé arriver. D'accord, elle était un peu fatiguée, mais ça ne voulait pas dire qu'elle devait se laisser entraîner dans ses pensées.

Soudain, un craquement résonna au-dessus de sa tête alors qu'elle arrivait dans la cour. Elle ferma les yeux une seconde pour s'empêcher de les lever au ciel, balaya l'espace du regard et décida de se réfugier dans les toilettes, au moins il y aurait deux portes entre elle et l'akumatisé. Et elle attendrait là. Ça lui éviterait d'avoir à sortir seule une demi-heure avant tout le reste de l'école.

Réfugiée dans la stalle du fond, elle sortit son téléphone, connecta ses tout récents écouteurs Bluetooth, et lança sa playlist préférée, priant pour ne pas obtenir une des plus déprimées. Elle se sentait suffisamment seule comme ça.

Une seconde d'attente puis « Crazy » de Natalie Jane résonna dans ses oreilles, lui faisant esquisser un sourire. Elle aimait beaucoup celle-ci, et, si on ne prêtait pas trop attention aux paroles, elle était plutôt énergique.

Absorbée dans la musique, elle ferma les yeux, recréant un univers de couleurs et de sensations. Du rouge, du bleu, du jaune, un peu de noir, des petites touches de vert pour l'espoir. Imaginer l'univers en couleurs, imaginer un parfum de fleurs, imaginer ses pieds sur l'herbe verte, c'était une technique qu'elle avait adoptée pour fuir la réalité et ses pensées. C'était l'activité, la respiration qui la sauvait quand le passé venait toquer pour la noyer de culpabilité, ou que la solitude du présent se faisait trop suffocante, qu'elle tombait dans le cyclone de questions, est-ce que c'est ma faute, oui c'est ma faute, si je suis tellement impossible à aimer.

Et les akumatisations avaient tendance à renforcer ce genre d'idées, de tornade intérieure, parce qu'elle se rappelait comme elle en avait causées, multiples incidents, multiples crises liées à son attitude.

« Chloé Bourgeois !!! »

Une grimace lui monta au visage immédiatement. Ça, c'était la voix de ceux qu'elle humiliait sans dommage, qui cédait au Papillon. Pourtant, elle n'avait rien fait.

Elle hésita un instant, son instinct étant de se recroqueviller encore plus dans la stalle et de retenir sa respiration.

Puis elle réalisa.

Se cacher, se faire petite, ne plus faire d'esclandre, vivre dans des espèces de limbes et dans l'incertitude, c'était bien, mais ça ne suffisait pas.

Il fallait tuer la Chloé d'avant.

Il fallait tuer la lâcheté de la Chloé d'avant, faire ce qu'elle n'aurait jamais fait.

Elle se rappela des regards déçus de Sabrina et décida qu'elle ne voulait plus jamais les mériter. Ça suffisait, elle était trop seule et elle n'avait déjà plus vraiment de contact avec ce passé-là.

Avec un soupir, elle déconnecta ses écouteurs. Même pas trois minutes de paix. Elle rangea son téléphone et sortit des toilettes, le dos droit, essayant d'ignorer la tension dans tous ses membres et l'envie de fuir.

« Eh, l'akumatisé ! Tu me cherches ?

— Tiens, tiens... Quel courage... Inattendu !

— C'est bon. Je sais pas ce que j'ai fait cette fois, mais j'ai assez de cervelle pour comprendre que tu fais partie de mes anciens camarades de classe. Ce qui signifie que je t'ai traité comme de la boue pendant des années. Et franchement, j'comprends que tu m'en veuilles. C'est normal. Juste... Je suis désolée, ok ? J'ai fait un tas de bêtises, sans faire attention à tout ce que je perdais chaque seconde. Maintenant j'suis seule avec des regrets, un cœur qui a vitrifié, et j'essaie de pas provoquer de fissures. J'ai fait n'importe quoi. Je suis désolée. S'il te plaît... Je sais pas qui est transformé, mais... ne laisse pas le porteur du Papillon profiter de toi, d'accord ? C'est juste la pire idée. Après... je voulais l'attention, alors je l'ai laissé entrer, mais... c'est pas une bonne idée. Je te promets.

— Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Chloé Bourgeois, souffla Alya dans son téléphone, filmant la scène quelques mètres plus loin.

— C'est moi, je promets. J'ai pas beaucoup de personnalité, je disparais juste, mais... voilà, je tenais à au moins dire ça. Quelles que soient les bêtises que le porteur raconte... Y croire n'est pas une bonne idée. Et comme j'ai été appelée... Je voulais juste me prouver que je pouvais admettre. Parce que ça fait un moment que j'ai compris. Enfin, bon, j'y vais maintenant. Et... encore désolée à tous. »

Sur ce, la blonde tourna les talons, trop vite pour voir la brume violette qui entourait l'akumatisé alors que le papillon enchanté était rejeté. Maintenant, le dernier pont était coupé avec le passé : en admettant sa culpabilité, elle s'en était séparée et l'histoire n'était plus sienne, le futur appartenait aux autres. Elle avait fait la paix, et avec un peu de chance, les souvenirs cesseraient de la hanter.

Une ombre d'espoir dans le cœur, elle sortit dans la rue, et, après un instant d'hésitation, elle décida de rentrer à pieds. Ou avec le bus, elle avait un pass après tout, même si elle ne l'utilisait jamais. L'hôtel n'était pas exactement la porte à côté, quarante minutes à pied, mais elle n'était pas certaine de vouloir attendre le bus un quart d'heure. Ça lui permettrait de profiter de la ville. Et elle n'était clairement pas prête à descendre dans le métro, même si c'était de loin l'option la plus rapide.

Elle rangea son portable dans sa poche après avoir vérifié l'itinéraire, tout en laissant l'application de géolocalisation ouverte, au cas où, et commença à descendre la rue. Sentir la brise sur son visage, observer les bâtiments, prendre son temps... Elle n'avait jamais fait ça avant. Et, alors qu'elle zigzaguait entre les passants, elle réalisa qu'elle aimait bien ça. Que marcher lui plaisait. Qu'elle se sentait en paix pour la première fois depuis des mois.

Le monde était beau.

Et même si elle y était seule, ça ne la dérangeait plus, parce qu'elle avait fait la paix avec ses démons, ses crimes.

Appuyée sur la rambarde du Pont Marie, elle regardait l'eau couler quand elle entendit une course qui se rapprochait.

« Chloé ! Est-ce que je peux te parler, s'il te plaît ?

— Tu... Sabrina, s'étonna la blonde en se retournant.

— Oui. C'est si étonnant ?

— Un peu. Mais... Tu sais, tu n'es pas obligée de me parler...

— Justement.

— ... Quoi ?

— T'as l'air sympa maintenant. Et... j'imagine que t'as pas beaucoup d'amis vu que... bon, quelqu'un qui a des amis ne se réfugie pas dans les toilettes...

— C'est bon. Mais Sabrina, franchement... Je pense pas que ce soit une bonne idée.

— Pourquoi pas ?

— Je me suis servie de toi pendant tellement longtemps... même si j'essaie de changer... c'est pas forcément encore ça, et j'ai... J'ai pas envie que le démon revienne te faire du mal.

— T'es sûre ?

— Ou... Oui. T'inquiète.

— Ça va ?

— Oui, vraiment. Vas-y, j'suis sûre que t'as des meilleurs trucs à faire que perdre ton temps avec moi.

— Euh, d'accord. Bon courage !

— Merci. »

La blonde regarda la brune tourner les talons, retourner vers le lycée, et laissa échapper un sourire.

C'était fait.

Le pont été coupé. Elle avait senti la vieille Chloé tomber dans l'abysse et mourrir quand elle avait refusé que Sabrina revienne vers elle pour juste un acte de bonté et de reconnaissance de ses erreurs.

Elle tourna ses yeux vers le ciel, laissant le Soleil faire scintiller des larmes séchées par le vent.

C'était bientôt les vacances, elle aurait du temps pour se consolider.

************

Deux mois plus tard, début février 2018.

Chloé resserra sa doudoune autour d'elle, frisonnant. Sérieusement, qu'est-ce que c'était que ce temps ? Ça faisait des années qu'il n'avait pas neigé comme ça. D'accord, février était le mois le plus froid, mais quand même. Ça faisait une semaine qu'il neigeait en continu, et si au début elle avait été aussi émerveillée que les autres, le froid commençait à l'agacer.

Elle tournait un pinceau dans ses doigts gantés, regardant l'esquisse de Notre-Dame sur sa petite toile, hésitant sur les couleurs et l'éclairage. Elle avait commencé l'œuvre une semaine auparavant, dernière addition d'une longue série sur les monuments de Paris. Elle aimait peindre, en plus d'aimer la paix lorsqu'elle se promener dans la ville, elle avait découvert ça. Elle avait découvert tellement de choses ces derniers temps, une fois que la culpabilité du passé s'était dissipée. Des centres d'intérêt, sa capacité à discuter avec les gens, une vraie confiance en elle.

Elle n'avait pas réellement d'amis, mais elle s'entendait avec les différents camarades de ses cours, et elle vivait.

Finalement, elle effleura le bleu foncé sur la palette du bout de son pinceau, et commença à peindre le ciel, un ciel nocturne scintillant d'étoiles juste levées, tandis que le bas du tableau serait encore rosé et orangé des derniers rayons. Ce serait long, méticuleux, mais c'était ce qui lui plaisait : oublier le temps et simplement exister dans la planification de la peinture, visualisant les choses.

Au lycée, elle allait au club d'art, régulièrement, et ça lui faisait du bien aussi. Les interactions étaient différentes de la classe, plus proche. Nathaniel lui avait pardonné tous ses éclats d'avant avec le temps, et elle s'entendait plutôt bien avec lui, maintenant. Il lui avait appris à naviguer son besoin permanent d'attention sans blesser et sans se blesser, lui donnant des conseils pour se faire des amis. Et, quand elle avait souligné qu'il n'avait pas l'air d'être le mieux placé pour ça, il avait souri et rétorqué que c'était pas sa faute si sa meilleure amie avait disparu au service de Ladybug.

Les souvenirs scintillaient dans l'esprit de la jeune fille tandis qu'elle dessinait les étoiles, petites taches blanc et argent sur le bleu foncé.

J'aime bien vivre, en vrai...

« Wow, Chloé, c'est magnifique, s'exclama une voix derrière elle.

— Merci Zoé. Tiens, assieds-toi, sourit la peintre en retirant son verre de rinçage et en le déposant à côté de la palette.

— Avec plaisir. Ça va ? Ça fait un moment que je t'ai pas vue.

— Je sors pas beaucoup de ma chambre quand je suis à l'hôtel... Et j'y suis peu. J'aime bien être dehors. Mais oui, ça va. Et toi ? L'école est pas trop dure ?

— Nan ça va. Puis j'adore les cours, franchement la bio c'est fantastique.

— Je suis pas sûre que ça m'intéresserait mais franchement, tant mieux si ça te plaît.

— Merci. Et toi, tu fais quoi en cours ?

— Littérature, écriture, dessin... J'ai de la géo, aussi, franchement j'aime bien. C'est une manière très spécifique d'explorer le monde, par les transformations et les interactions des humains à leur environnement. Je trouve ça sympa de pouvoir constater qu'on a tous un impact.

— T'en doutais ?

— Même si je l'ai vu au premier rang, j'ai du mal à y croire parfois.

— T'es mim's.

— Andouille.

— Clown.

— Pff, on est ridicules, totalement ridicules.

— Mais enfin, protesta Zoé en se mordant la lèvre pour ne pas rire.

— Arrête, tu sais qu'on y était encore demain si j'avais pas stoppé.

— Vrai. C'est marrant comme on arrive à s'entendre alors qu'on se détestait tellement.

— C'est parce que j'étais comme les pestes qui t'ont chassée de chez toi. Mais j'ai appris que ça servait à rien d'autre que me faire détester, et j'ai décidé de changer. Et t'as toujours espéré que j'y arriverais. Alors merci.

— C'est rien. Oh, au fait, je voulais te prêter ça. Je pense que tu le mérites, déclara l'Étatsunienne en retirant le peigne qui retenait ses cheveux en hauteur sous son bonnet.

— Attends... Est-ce que c'est..., murmura la Parisienne en passant son doigt sur les dents argentées.

— Oui.

— Tu as le droit de faire ça, même ?

— Pas certaine. Mais je suis sûre que Ladybug s'y opposerait pas.

— Zoé !

— Quoi ? T'as chassé un akuma juste en disant « désolée »!

— Sérieux...?

— Um, um.

— Wah... »

Un sourire éclatant rayonnait sur le visage de la jeune fille tandis qu'elle accrochait le bijou dans ses cheveux, avant de prendre sa sœur dans ses bras avec joie.

« Merci. Pour tout. »

  ************

 3295 Mots.

 Wah, ça c'est fait. J'ai mis du temps à savoir où j'allais. C'est dur parce que Chloé... a assez peu de personnalité, dans le canon, à part marcher sur les autres. Donc toute la dernière partie, il a fallu broder.

 Et j'aime bien que ce soit Zoé qui vienne conclure, parce que c'est avec elle que ça a commencé, aussi, et parce que... Chloé lui a fait du mal, mais elle a pas passé des années à être piétinée.

 Aussi, la scène avec Sabrina sur le pont, je trouvais ça important. Que Chloé réalise entièrement tout le mal qu'elle a pu faire, et qu'elle refuse de prendre le risque. Peut-être, sûrement même, que dans le futur, une fois qu'elle se sera suffisamment ancrée dans le bien, elles redeviendront amies. Mais... Pas pour l'instant.

 La peinture c'était fun.

 Egalement, l'hiver 2018. Contente de pouvoir l'utiliser parce que c'était vraiment délirant comme moment, quand il s'est mis à tellement neiger que tout était blanc, alors que ça faisait des années qu'il ne neigeait pas, ou très peu. Même réaction jeudi d'ailleurs, comment ça il a neigé toute la journée en novembre ? J'suis contente de l'intégrer, intégrer la vraie vie dans la fiction.

 Ah, et le retour du démon localisation quand Chloé décide de rentrer à pied. C'est des vieilles notions, que j'avais été cherchées en 2021. Le collège est inspiré du lycée Victor Hugo (en passant par Fantômette, si je me rappelle bien les infos du Wiki). Quant à l'hôtel Bourgeois, il est, de mon avis de Parisienne éclairée, très semblable au Lutetia. Voilà, vous pouvez aller vous balader sur Google Earth.

 Enfin bref. J'ai deux idées après, la première devrait pas prendre trop de temps.

 J'espère que ça vous a plu,

 Bises,

 Jeanne

  (23/11/2024, 01h47)


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