Ne faites pas ça !

S'il vous plaît ! Cet OS parle de tentative de suicide. Sincèrement, je ne VEUX PAS que vous le lisiez si c'est un sujet sensible pour vous. Ne vous faites pas du mal en lisant, c'est inutile. En plus, il parait que j'écris bien, donc c'est vraiment susceptible de faire mal je crois...

Bref, pour ceux qui sont encore là, bonne lecture et lâchez les comms ! Vous pouvez pas savoir à quel point ça motive !

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Nathalie serra le petit sachet de poudre qu'elle avait fini par se procurer. Avec une dose pareille, rien ne la retiendrait dans son enfer.

Ça n'avait pas été facile, mais elle en avait tellement marre, sa vie lui apparaissait tant comme une mort, qu'elle avait fini par y arriver. Se procurer du poison sans que Gabriel Agreste ne s'en aperçoive. Elle y était parvenue la veille au soir, finalement. Ce matin, elle s'était levée en disant au revoir au Soleil qui perçait à travers les volets.

Elle s'était habillée soigneusement, se préparant pour son projet comme pour une fête parce que ces dernières semaines, la vie lui pesait trop.

Elle avait pris un verre pour s'aider à avaler. Elle déchira le sachet, versa la poudre dans sa paume gauche, les yeux fermés.

Comme hypnotisée, elle porta la main à son visage, entrouvrît les yeux, contempla le toxique.

Au moins avec ça, le problème sera réglé vite. Il ne peut pas m'en empêcher, parce que j'en souffre trop.

Soudain, la porte de la chambre s'ouvrît, silencieusement.

En voyant Nathalie assise sur son lit, coiffée magnifiquement, dans sa jolie tenue de fête qu'elle ne portait presque jamais, les yeux fixés sur la poudre versée dans sa main, Gabriel s'étrangla. Non !

Elle ne peut pas faire ça ! Je dois l'en empêcher !

« Nathalie, non ! Ne faites pas ça ! »

Elle haussa à peine les épaules, porta la poudre à sa bouche et l'avala immédiatement, s'exécutant dans son projet. Elle s'était juré qu'il ne l'en empêcherait pas.

Gabriel, effondré, se mît à agir automatiquement, appelant les urgences, décrivant ce qu'il l'avait vue faire, les vomissements qui la secouaient, terrorisé par l'idée qu'elle pourrait mourir.

Quelques minutes plus tard, le SAMU était arrivé, l'emmenant à l'hôpital le plus proche. Le couturier l'accompagna, restant présent à ses côtés, lui parlant tandis qu'elle était mise sous traitement, alors qu'on lui injectait des chélateurs pour neutraliser l'arsenic,pour la sauver.

Gabriel jetait des regards emplis d'inquiétude sur son amie. Quand, au bout d'un moment infini, les médecins annoncèrent qu'elle était sauvée, il poussa un soupir qui résonna dans tout l'hôpital.

Il s'effondra sur une chaise à côté du lit où elle avait été installée. Elle était endormie, maintenant. Son sommeil était agité, secoué sans doute des cauchemars qui l'avaient poussée à demander la mort.

Il lui prît la main, déposant un baiser tendre sur ses doigts.

La couvant de regards tendres, il se mît à lui parler doucement, même s'il savait qu'elle n'entendait pas.

« Nathalie, ne me refais plus jamais ça, s'il te plaît. J'ai tellement besoin de toi. Juste pour exister. S'il te plaît, ne fais pas des folies comme ça... Imagine si je n'avais pas été là... Ne me quitte pas, je t'en prie, je t'aime trop pour te survivre... Je t'aime, je t'aime à mourir, ne m'en veux pas si je t'ai caché mon but actuel, tout ce que je veux c'est t'avoir avec moi, heureuse et épanouie. Même si tu n'entends pas, je te le dis. Si je les avais pris, ç'aurait été pour te guérir... »

Il sourît doucement. Il avait formé ce projet en secret, comme un murmure de son cœur, qui n'avait pu remonter réellement au cerveau et être admis jusqu'à présent. Avant, Gabriel savait qu'il tenait plus à voir sa Nathalie guérie qu'à retrouver Émilie, il savait que son cœur ne battait plus comme avant.

Mais il ne s'était jamais rendu compte de la puissance de ce nouvel amour, qui représentait à présent tout l'univers pour lui. Le formuler, le lui dire, cela lui avait permis de se libérer de son antinomie entre ce qu'il disait faire et éprouver, et ce qui était la vérité. Il était libre.

Et puisqu'elle était sauvée, il était presque heureux.

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Quelques jours plus tard.

Nathalie travaillait en silence. Depuis son retour de l'hôpital, deux jours auparavant, elle s'était complètement fermée. Impossible de lui arracher un mot, et encore moins une réponse sur sa tentative de suicide.

Gabriel la surveillait presque continuellement, incapable de faire taire l'inquiétude qui le rongeait perpétuellement. Il s'était excusé, murmurant qu'elle lui avait fait la peur de sa vie. Et il lui avait interdit de recommencer.

Le Papillon avait renoncé aux Miraculous, en silence. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi.

« Monsieur ? Pourquoi avoir renoncé ?

— Parce que si je vous abandonne même une seule minute, j'ai extrêmement peur que vous renonciez. Je ne peux pas vous perdre, Nathalie, j'en mourrais. Je ne me bats pas comme avant, ce n'est pas pour elle que j'en aurais besoin, je voudrais seulement pouvoir vous guérir... Mais je tiens trop à vous pour vous laisser alors que j'ai ce souvenir gravé à l'esprit, à quel point j'ai été près de vous voir mourir. Par votre propre main, sans doute par ma faute. Je vous aime tellement, je vous aime à mourir. S'il vous arrivait malheur, je ne m'en remettrais jamais. Et je vous rejoindrais, tôt ou tard... J'ai besoin de vous pour exister, pour respirer. Je le savais avant, mais maintenant ça m'habite en permanence, et j'ai constamment peur.

— Vous n'avez pas besoin d'avoir peur, Gabriel, déclara-t-elle en s'approchant, plus maintenant. Il suffisait de le dire, vous savez... Je ne me serais jamais fait de mal si...

— Nathalie ? C'est vrai ?

— Bien sûr, répondît-elle avec un sourire, je vous aime, mais je n'en pouvais plus. Vous sembliez tellement... Impossible à détourner. Et, malgré mon amour, j'ai voulu tout donner pour vous aider, espérant vous voir à nouveau heureux. Mais en devenant Mayura, je me suis plongée dans un abîme de paradoxe et je ne supportais plus les combats malgré mon cœur brisé, mes incohérences, la maladie du Miraculous, mon incapacité à dire et faire ce que je veux. Je ne supportais plus ma vie, parce qu'elle n'avait aucun sens et que chaque instant me blessait, je n'en pouvais plus. Quand l'espoir s'évade, que le sens est absent et que la douleur s'impose, on ne veut pas continuer. Je ne voulais plus continuer, parce que c'était juste inconcevable. J'ai juste décidé d'arrêter de vivre, et j'y ai mis de l'énergie...

— Comme vous le faites pour tout, déclara Gabriel en la serrant dans ses bras.

» Mais accepterez-vous de vivre, avec moi ?

— Si c'est avec vous, je pourrais aller jusqu'à Mars ou plonger dans la fosse des Mariannes... »

Le styliste sourît, serra tendrement son amoureuse dans ses bras, et l'embrassa avec tendresse, lui montrant son amour et sa joie de l'avoir enfin retrouvée.

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1073 Mots + Note de début.

Alors, oui, c'est bourré de défauts, de ma description de l'arsenic (seul truc que j'ai pas vérifié) à la réaction immédiate de Gabriel qui est pas parfaitement écrite, la focalisation interne de Nathalie au début n'est pas assez creusée.. Mais là, je ne saurai pas le réécrire. Plus tard, peut-être.

Et aussi, c'est excessivement court. Je l'ai commencé dans le métro ce matin, je l'ai terminé dans le métro ce soir... Bref, une journée d'écriture, mais à part les corrections mentionnées plus haut, y a pas à ajouter je crois...

Ah, aussi : l'arsenic, c'est à cause de Mme Bovary, qui se suicide comme ça. Par contre, j'ai pas le talent de Flaubert, il dépeint beaucoup mieux que moi les effets de ce poison..

Suffit le bla-bla.

Qu'en avez vous pensé ? Vous avez apprécié ? Dites-moi tout !

Bises,

Jeanne.

(19/10/2021)

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