Ecoute

Note : j'ai fait n'importe quoi avec la chronologie, je sais.

Bonne lecture !

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Soir du trois septembre 2014. 

Sabine Dupain fronçait les sourcils, regardant les informations, qui récapitulaient les événements des derniers jours. Elle était inquiète.

« Ma chérie ? Que se passe-t-il ?

— Ça recommence, Tom. Les vilains, les akumatisés, les héros. Ça recommence.

— Tout va bien se passer. Je te le promets. 

— Et si c'est elle ?

— Ne t'inquiètes pas, répondît-il en lui posant les mains sur les épaules de sa femme, tout va bien se passer Piao Chong. Si c'est Marinette, Ladybug gagnera chaque fois, elle a de qui tenir! 

— Si tu le dis, Kätzin. Mais je m'inquiète quand même. 

— Elle a accepté ce rôle, Piao Chong. »

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Décembre 2015.

Sabine regardait par la fenêtre, toujours inquiète. les akumatisations s'était succédé, plus ou moins importante, plus ou moins choquante, plus o moins fortes en émotions et porteuses d'énigmes. Et Ladybug grandissait, s'améliorait, elle avait même « débloqué » une nouvelle capacité, grâce à l'aide de Rena Rouge, elle savait désormais créer des Magical charms. Des bijoux magiques repoussant les akumas. 

Pour l'avoir vécu, Sabine savait que ça ne durerait pas toujours, que le porteur actuel du Miraculous du Papillon finirait par trouver la parade. 

Elle se rappelait la joie en découvrant qu'elle pouvait vraiment protéger, puis la rage six mois plus tard, la frustration que son Kätzin avait calmée d'une blague, malgré les tensions entre eux. Dans le parcours de Ladybug, elle revoyait son initiation en tant que Piao Chong, vingt ans auparavant, en Alsace, avant qu'elle n'arrive à Paris.

Fixant la pluie qui glissait sur les carreaux, elle repensait à ce soi-disant exposé de science avec Alya, pendant les dernières vacances, à la précédente akumatisation de Luka parce que Marinette lui cachait quelque chose, l'épuisement mental de la jeune fille, ses retards systématiques partout...

Pour ne pas inquiéter Tom, elle ne lui avait pas dit. Et puis, elle savait ce qu'était le poids d'une identité secrète. Oh, Tom savait aussi, bien sûr, mais... Alors qu'elle avait fini par se détendre, la pluie d'akumatisation, puis la sienne, rendait son amour si inquiet pour leur fille. 

C'était le milieu de la nuit.

Dehors, elle entendait les héros se battre. 

Discrètement, elle grimpa jusqu'à la chambre de l'adolescente, et entra.

« Barkk ? Est-ce que tu es là ? »

Un profond silence lui répondit, mais, à l'instant où elle s'apprêtait à repartir, elle entendit un léger couinement, attribuable à Daizzi, puis un grognement auquel elle reconnut la voix de Roarr.

« Daizzi ? Roarr ? Je vous ai entendus. Barkk, s'il te plaît, sors de ton trou. Wayzz, montre-toi. Xuppu, viens. »

Le silence régna sur la chambre pendant encore de longs instants, puis Wayzz émergea de la boîte à couture.

« Bonjour Piao Chong. Comment allez-vous ?

– Bien, merci. Mais appelle-moi Sabine. Je ne suis plus héroïque depuis bien longtemps.

– Vous l'êtes encore, objecta Barkk en jaillissant, puisque vous avez pensé à m'appeler en premier.

– Je me rappelle des leçons sur le livre de mon oncle, Barkk, c'est tout. Wang doit savoir qui est Ladybug. Il était héritier du temple, comme je le suis. 

– Pourquoi êtes-vous venu en France, demanda Kaalki.

– Je... J'en avais assez. Oncle Wang et ma mère ressassait souvent le temple, et leurs parents, et je voulais m'en éloigner. Je voulais me séparer des Miraculous. Ça n'a vraiment pas marché. 

– Que s'est-il passé en fait, questionna Roarr aussi doucement que possible.

– Je suis partie de Chine à dix-huit ans. J'ai fait mes études à Strasbourg, et au cours de ma deuxième année, le Miraculous du Papillon a été activé. Mais pas de la même manière que maintenant...  Il créait des akumatisés mais...

– Il ne cherchait pas le pouvoir, murmura Wayzz, je m'en rappelle.

– Exact. Et c'était si bizarre. J'ai dû me battre pendant trois ans, complètement à l'aveugle. Le Gardien ne voulait pas se révéler. Il m'expliquait ce que j'avais besoin de savoir par des lettres, quand ce n'était pas juste Tikki qui faisait la navette, si j'avais une question.

» Je crois qu'il se doutait que j'en savais déjà beaucoup, peut-être que c'est même pour ça qu'il m'avait choisie. Ça... Je suppose que tu es le seul à savoir, Wayzz ?

– Il avait senti le temple. Mais il estimait qu'il était trop tôt. Et comme Kätzin et toi n'avez jamais eu besoin de support... Il ne l'a pas jugé utile. 

– Je vois. Mais le Papillon, maintenant, est différent, et Ladybug a dû rapidement apprendre. »

Les kwamis acquiescèrent. 

Sabine discuta encore quelques minutes avec les petites créatures, se rassurant de leur présence. Même l'absence remarquée de Trixx la rassurait, elle savait que la porteuse du renard avait un Miraculous permanent maintenant.

Soudainement, la trappe qui menait sur la terrasse claqua, et l'adulte entendit Ladybug pousser un profond soupir, grommelant contre les insomnies du Papillombre qui l'obligeaient à se battre en pleine nuit.

« Détransformation. Barkk, il n'y a pas eu de problèmes en mon absence ?

– Eh bien... Un incident...

– Qu'est-ce que, s'inquiéta la jeune fille en se penchant de son lit.

» Maman ?! Mais...

– Bonsoir Ladybug.

– Maman, je... Tu... Pourquoi... Wayzz, comment ça se fait qu'elle ait pu... Vous vous êtes montrés !

– Ne leur en veux pas, Marinette, je les ai appelés.

– Pardon ? Tikki, c'est quoi cette histoire, murmura la jeune fille, bouche bée.

– Je suis désolée, Marinette, Maître Fu m'avait interdit d'en parler...

– J'ai été une porteuse de ton Miraculous, Marinette, il y a longtemps.

– Depuis quand sais-tu que... ?

– Depuis le début, je craignais que ce ne soit toi. Aujourd'hui, j'étais inquiète, et j'ai voulu vérifier. Quand j'étais Piao Chong, je n'ai jamais été formée à être gardienne, contrairement à toi, Ladybug, mais je connais les kwamis. Ou à peu près. Parce que nous sommes liés au temple, Marinette, nous sommes des enfants du temple, et si j'ai cru pouvoir y échapper, je me suis vite aperçue que ça ne serait jamais le cas.

– Comment ça, des enfants du temple ? Qu'est-ce que ça veut dire ? Explique-moi, je suis perdue... Le temple, Maître Fu n'en parlait jamais...

– C'est compréhensible... »

Sabine s'assît sur le divan, et invita sa fille à la rejoindre, déclarant qu'il était peut-être temps que Ladybug ait toute l'histoire, entière.

Marinette s'assît à côté de sa mère, hochant la tête, déclarant qu'elle l'écoutait.

Alors Sabine commença son récit.

Elle parla du temple, qu'elle avait connu à travers les histoires de l'oncle Wang, la manière dont les grands-parents de Sabine avaient été ensevelis lors de l'effondrement du temple. Devant le regard interrogatif de sa fille, elle lui parla de Mei, sa mère, une apprentie du temple des gardiens, qui, d'après Wang, son petit frère, s'en vantait souvent. Mais lui n'était pas intéressé par les Miraculous, il préférait la cuisine.

La famille n'habitait pas à Shanghai, ils vivaient dans les montagnes du Tibet, à côté du temple, mais un jour, il y avait eu une catastrophe, les parents de Mei et Wang étaient dans le temple et les deux enfants s'étaient retrouvés orphelins. Avec d'autres perdus du temple, ils étaient partis à la grande ville, où ils s'étaient débrouillés tant bien que mal.

Mei avait continué d'étudier avec un intérêt fasciné ce qu'ils savaient des Miraculous, avec un grimoire, que son frère avait emprunté quelques jours avant le séisme.

Wang, lui, refusait souvent d'en entendre parler, et la relation s'était légèrement dégradée, mais ils avaient survécu et grandi ensemble. Mais il était marqué par le temple et sa chute, lui aussi.

Quand Sabine était née, bien des années plus tard, elle avait été initiée par sa mère aux mystères des bijoux enchantés, mais elle n'en comprenait pas l'intérêt, après tout, tout cela avait disparu. 

Enfin elle l'avait cru.

La nostalgie dans les yeux de sa mère l'agaçait tellement qu'elle avait fini par partir, venir loin, en France. Elle avait fait des études à Strasbourg.

Et, en deuxième année, elle avait reçu une paire de boucle d'oreilles, arrivées chez elle comme par magie. Se souvenant des histoires de Shanghai, elle les avait identifiés comme le Miraculous de la Coccinelle.

Elle avait hésité à les porter, pendant longtemps. Mais, lorsqu'un habitant avait été akumatisé, elle n'avait pas eu le choix, et avait pris ses responsabilités. Devenant Piao Chong.

Elle avait un partenaire, avec lequel elle ne s'entendait pas du tout au début, mais elle avait fini par se faire à son caractère. Plus que ça même. 

Mais, surtout, il y avait eu une différence majeure entre les combats de Piao Chong et Kätzin et ceux de Ladybug et Chat Noir. 

Leur adversaire à eux n'avaient absolument rien à faire des Miraculous. Tout ce qu'il voulait, c'était mettre la pagaille. 

Et il l'avait mise, pendant trois ans, jusqu'à l'erreur finale qui avait permis aux deux héros de le vaincre. 

Suite à cet événement, les héros s'étaient révélés leurs identités, et avaient rendus leur Miraculous, tournant cette page de leur vie avec une une certaine forme de soulagement. Ils avaient continué de se voir, de se fréquenter...

« Je le connais ?

– Oh, bien sûr ! Réfléchis.

– Maman ? C'est Papa ? Vraiment ?

– Oui. Tu ne peux pas imaginer comme il s'en est voulu quand il a réalisé qu'il avait été akumatisé... Ça lui a fait mal. Vous êtes tellement jeunes, Chat Noir et toi...

– Il ne faut pas s'inquiéter pour nous. On va y arriver, Maman, déclara Marinette en serrant sa mère dans ses bras. »

Sabine sourît doucement. Maintenant que Ladybug connaissait un nouveau chapitre de l'histoire des Miraculous, elle allait pouvoir avancer encore.

Il n'y avait pas école le lendemain, et heureusement, parce que l'esprit de Marinette s'embrouillait dans une pluie de questions.

Elle commença à les poser, s'emmêlant, mélangeant les mots, pressée par le choc de la découverte.

« Calme-toi, Marinette, s'exclama Tikki, on ne comprend plus rien à ce que tu dis ! Calme-toi, et reprends, je suis sûre que ta mère va répondre à tes questions.

– Effectivement, sourît Sabine, mais Tikki a raison, pour répondre il faut déjà que je comprenne...

– Désolée, c'est juste... Je suis surprise... Mais d'accord je vais essayer de me calmer. »

Entourées par les kwamis, les deux porteuses s'installèrent confortablement, blotties avec confiance l'une près de l'autre, et commencèrent à discuter simplement, échangeant leurs expériences, leurs craintes, leurs théories, leurs émotions, Marinette retrouvant enfin le confort de se confier à sa mère, et elles ne voyaient pas les heures s'écouler.

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1731 Mots + Note de début !

Joyeux anniversaire Mlle-Hirondelle !! J'espère que ça t'a plu !

J'espère aussi que je ne t'ai pas trop perdu dans mes délires de théoriciennes.

Tu m'as dit que Sabine était un de tes personnages préférés, j'espère ne pas en avoir fait trop n'importe quoi et que tu la reconnais...😅

Je te souhaite de passer une très bonne journée d'anniversaire,

Bises,

Jeanne.

PS : comme d'hab pour les OS d'anniv, je m'adresse surtout à la personne destinataire, mais n'hésitez pas à me donner votre avis aussi.

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