Dialogues

 Adrien profitait du dîner avec son père. C'était si rare que ces moments avaient toujours une saveur particulière, même s'ils étaient silencieux.

Soudain, son père lui adressa la parole, d'un ton inquiet.

« Adrien, je t'en prie, ne fais pas les mêmes erreurs que moi.

— Que... Que voulez-vous dire, Père ? De quoi parlez-vous ?

— Ta relation avec ton amie Marinette. Ne la gâches pas s'il te plaît.

— La gâcher ? Comment cela ? Je ne comprends vraiment pas...

— Tu ne veux pas comprendre, plutôt. Adrien, cette fille t'aime. Tu ne dois pas la laisser de côté.

— Mais Père, je...

— Suis amoureux de quelqu'un d'autre ?

— Comment le savez-vous ?!

— J'aurais aimé que tu n'hérites pas de ma capacité à me voiler la face. Adrien, je faisais les mêmes erreurs. Et j'ai eu beau savoir, je les ai refaites récemment.

» Je ne veux pas que tu aies à te retrouver dans la situation où je suis maintenant... S'il te plaît, écoute-moi.

— Que s'est-il passé avec Nathalie pour que... ?

— J'ai été complètement aveugle, je l'ai brisée, j'ai fait un nombre incalculable d'erreurs et maintenant je ne peux plus les corriger... J'ai été un vrai imbécile...

— Je.. Elle vous aime ?!

— Elle m'a aimé. Mais je n'ai pas su le voir, refusant de tourner la page après la mort de ta mère. Avant de partir, Nathalie m'a dit qu'elle m'aimait, mais qu'elle ne supportait plus mon rejet implicite, qu'elle devait s'éloigner.

» Je me suis rendu compte que je suis amoureux d'elle à ce moment-là. Trop tard.

» Et je refuse que cela t'arrive, Adrien. Tu es comme moi, tu crois que tu aimes quelqu'un d'autre, et tu refuses de voir l'amour que te portes celle qui est près de toi.

— Père... Êtes-vous en train de vous mêler de ma vie amoureuse ? Ce n'est pas vraiment vos affaires, je crois...

— Oui, je me mêle de tes sentiments. Et s'il ne me concernent pas en eux-mêmes, ton bonheur me concerne. Je veux que tu sois heureux, et pour cela je dois t'empêcher de reproduire mes erreurs.

— Et vous croyez que Marinette m'aime ?

— Je ne l'ai pas vue beaucoup, mais il me semble que oui... Elle a un regard très particulier avec toi.

— Peut-être...

» Et vous pensez que je l'aime aussi, c'est cela ?

— Tout à fait.

— Père... Je considère Marinette comme une très bonne amie, sans doute mon amie la plus proche, mais je ne peux pas l'imaginer autrement.

— Est-ce que tu essaies vraiment ?

— Peut-être pas. Mais... Il me semblait que vous n'appréciiez pas Marinette, alors pourquoi me pousser vers elle ?

— Le départ de Nathalie m'a ouvert les yeux sur beaucoup de points. Et je reconnais aujourd'hui que ton amie a une très grande valeur.

» Adrien, promets-moi que tu ne feras pas l'erreur de la rejeter par ton comportement. Promets-moi que tu lui parleras.

— Je vous le promets, Père. »

Gabriel sourît, soulagé. Il était certain de toutes ses affirmations, et s'il pouvait sauver son fils du désarroi où il se trouvait lui-même...

Adrien regarda son père, le cœur serré. Lui qui n'avait jamais fait mine de s'intéresser à ses sentiments semblait maintenant le vouloir vraiment heureux.

C'est affreux. Il me donne l'impression de ne pouvoir être heureux qu'à travers moi, désormais...

*************

Le samedi suivant, à la boulangerie Dupain-Cheng.

Marinette poussa un profond soupir. Elle n'avait pas demandé à se retrouver conseillère amoureuse, vraiment pas.

Mais face à Nathalie Sancœur, elle n'avait pas franchement le choix, elle était obligée d'aider et de conseiller comme elle pouvait.

« Madame, je ne vous comprends pas. Vous avez démissionné pour vous éloigner de M. Agreste et vous venez quasiment tous les jours me demander de ses nouvelles, si Adrien parle de lui...

— Je n'arrive pas à me détacher de lui. C'est idiot, je sais. Mais je n'y peux rien.

— Je sais...

— Est-ce que tu as de ses nouvelles ?

— Adrien nous a dit que vous manquiez beaucoup à son père, hier. Mais je n'ai pas plus d'éléments que ça.

— Je lui manque ? Vraiment ?

— C'est ce qu'a dit Adrien, répondît Marinette en haussant les épaules. »

Elle sourît devant l'air rêveur et profondément heureux de Nathalie.

Elle est un peu comme moi, mais beaucoup plus déterminée. J'espère qu'elle arrivera à revenir chez elle.

Les deux échangèrent un salut puis Nathalie quitta la boulangerie.

Deux minutes après, Adrien entrait à son tour. Marinette fît de son mieux pour ne pas bafouiller en lui demandant ce qu'il voulait.

Le blond se passa la main derrière la nuque, manifestement gêné, et répondît qu'il voulait lui parler.

Après un regard sur sa mère, que Marinette était censée aider, et son approbation, la jeune fille entraîna son ami dans les étages, jusqu'à sa chambre.

Arrivés là, elle poussa un discret soupir. Elle ne voulait surtout pas se mettre à bafouiller, mais elle sentait que ce serait compliqué.

Adrien s'approcha de la fenêtre et regarda dans la rue. Il laissa passer un silence avant de demander :

« C'était Nathalie ?

— Que... Quoi ?

— J'ai vu quelqu'un quitter la boulangerie, juste avant que je n'arrive. Quelqu'un qui lui ressemblait beaucoup. C'était elle ?

— Oui. Je sais que...

— Elle va bien ?

— Physiquement, elle est au sommet de la forme.

» Mentalement... Elle a encore du mal à se faire à l'idée d'avoir démissionné.

» Tu t'inquiètes pour elle ?

— Pour mon père. Il est complètement détruit depuis son départ. Je ne l'ai jamais vu aussi malheureux, même pas après... Tu sais. »

Marinette hocha la tête, compatissante. Elle voyait très bien ce dont Adrien parlait : la mort de sa mère. Et elle était surprise de ce que son ami lui disait. Comment aurait-on pu penser que Gabriel Agreste serait plus touché par le départ volontaire de son assistante que par la mort de sa femme ?

« Je lui dirai, commenta-t-elle, ça pourrait la faire changer d'avis...

— À quel propos ?

— Elle a décidé de ne plus vous revoir, ni l'un ni l'autre. Et elle ne veut rien entendre quand je lui dis que ce n'est clairement pas une solution à son problème.

— Quel pro... Oh, attends ! Dis-lui aussi qu'il l'aime, il me l'a dit. Enfin, si tu arrives à la convaincre de revenir, nous te serons infiniment reconnaissants.

— Avec des arguments pareils, je n'aurai pas le temps de finir ma phrase qu'elle sera chez vous, répondît Marinette avec un sourire.

» Mais... Je suppose que tu n'es pas venu me parler de ton père et Nathalie, si ?

— Non. En fait, c'est à cause de mon père que je suis ici, mais pas pour parler de lui... Enfin, c'est quelque chose qu'il m'a dit...

— Pourquoi as-tu l'air tellement gêné, Adrien ? Tu sais, tu peux me dire les pires âneries, je ne te jugerai pas.

— Le problème, c'est que je ne suis pas sûr que ce soit une ânerie. Et ça te concerne.

— Quoi, s'étrangla Marinette, les joues soudainement cramoisies, ton père t'a parlé de moi ?!

— Pire que ça, en fait, marmonna Adrien.

— Comment ça ?

— Assieds-toi. Sinon, tu vas tomber. »

Marinette s'exécuta, les yeux brillants d'impatience et les mains tremblantes d'angoisse. Qu'est-ce que le père de son ami avait bien pu dire d'elle ? Ou faire de « pire » que parler d'elle simplement, et qui la concernerait ?

Et si... ? Non, c'est impossible !

« Il a dit que tu es amoureuse de moi. Et que je t'aime aussi, même si je ne m'en rends pas compte. Aussi, à l'entendre, c'était presque comme s'il me suppliait de te demander de sortir avec moi. »

Marinette était sonnée par les annonces d'Adrien. Alors ses sentiments étaient si visibles ? Et puis comment ça, Adrien était amoureux d'elle ? C'était faux, elle le savait bien, il aimait quelqu'un d'autre...

Et puis, de toute façon, être en couple avec Adrien était complètement impossible. Ça ferait la même chose qu'avec Luka, et elle ne le supporterait pas...

« Marinette ? Marinette, ça va ?

— Excuse-moi, murmura-t-elle en se reprenant, je me suis perdue dans mes pensées...

— C'est si choquant que ça ?

— Un peu. Disons qu'il a raison me concernant. Mais je sais que ce n'est pas le cas pour toi, et je me suis toujours interdit de... Attends, il t'a dit qu'il est amoureux de Nathalie ?!

— Oui, et lors de la même discussion que celle où il m'a affirmé que..

— Bien sûr. Et moi, je trouve le moyen de répéter ce qu'elle m'a dit comme un perroquet, s'exclama-t-elle en se mettant à faire les cent pas.

— Excuse-moi, je ne te suis pas, là, Marinette.

— Je me faisais simplement la réflexion que la situation de Nathalie et la mienne sont extrêmement similaires et en même temps tellement différentes...

» Je ne suis pas claire, je sais, soupira-t-elle en croisant le regard perplexe d'Adrien, je vais expliquer, attends...

» D'abord, nos situations se ressemblent parce que... Toutes les deux, nous aimons quelqu'un dont on pense qu'il ne nous répondra jamais. Et nous n'avons toutes les deux jamais osé le dire.

» La grosse différence, c'est juste que... Ton père est amoureux de Nathalie, sauf que toi tu ne m'aimeras sans doute jamais.

» Je n'ai pas de vraie qualité, je suis juste la fille la plus maladroite du monde, toujours en retard, indécise, rougissant pour rien. Je...

— Oh, oh, qui t'a dit chat, que je lui fasse regretter ? Tu es une super fille, Marinette, gentille, attentionnée, créative, drôle. »

Marinette secoua la tête, mais ne pût pas s'empêcher de pouffer du jeu de mots facile.

En voyant cela, Adrien répondît d'un sourire rayonnant et continua d'essayer de lui faire oublier les « bêtes-ises » qu'elle avait pu dire en se laissant aller à son manque de confiance.

Un quart d'heure plus tard, il finît par être à court. Ils avaient continué de discuter, changeant de sujet, et Adrien avait placé un jeu de mots toutes les deux phrases.

Marinette était à bout de souffle d'avoir trop ri.

« Au moins, je fais rire une princesse avec mes jeux de mots, déclara-t-il.

— Kagami est sérieuse à ce point, s'exclama Marinette en roulant les yeux.

— Elle n'a pas le même humour, répondît Adrien en haussant les épaules.

— Dommage. Elle perd beaucoup. Tu sais... Je t'aime, Adrien. »

Le blond sourît. Oui, il le savait, elle lui avait déjà dit, même si c'était sans prononcer les trois mots.

Ces trois mots qui l'avaient fait tressaillir. Il avait eu l'impression que Marinette lui faisait le cadeau le plus précieux. Il avait été extrêmement heureux, et comme soulagé. Il mît un moment à comprendre l'origine de ces sentiments.

Et quand il comprît, il s'approcha de Marinette et lui prît les mains tendrement.

« Moi aussi je t'aime, Marinette. »

La jeune fille devînt rouge pivoine en entendant cela, bégayant quelque chose d'inintelligible, probablement une manifestation de son incompréhension et de son bonheur.

« Chut, murmura Adrien en la prenant dans ses bras, chut ma reine. »

Il lui caressa le visage, tendrement, lui lança un regard interrogateur auquel elle répondît d'un sourire.

Adrien se baissa légèrement vers Marinette, laissa son regard se perdre dans celui de sa camarade et joignît leurs lèvres.

Marinette eût un instant de panique et d'hésitation, mais ce ne fût qu'un instant et elle se laissa envahir par le bonheur, répondant tendrement à la pression des lèvres de son bien-aimé.

************

Le jeudi soir.

Nathalie passa la porte de la boulangerie Dupain-Cheng. Elle avait besoin de discuter avec Marinette, juste de parler avec quelqu'un et il n'y avait que Marinette pour l'écouter.

Le père de la jeune fille indiqua qu'elle était à l'étage et la mère proposa d'aller la chercher, tout en avertissant que l'adolescente serait probablement furieuse d'avoir été dérangée.

Nathalie haussa les épaules. Les gens étaient souvent agacés contre elle, elle avait l'habitude.

Mais quand Marinette arriva cinq minutes plus tard, elle n'avait pas l'air énervée, simplement déçue. On voyait qu'elle se forçait pourtant à faire bonne figure et elle salua Nathalie avec un sourire.

« Je suis désolée, je t'ai interrompue dans quelque chose ? Je peux...

— Non, c'est bon. J'étais juste au téléphone avec Adrien, et il m'en voudrait à mort si je vous faisais attendre. Il m'a quasiment raccroché au nez quand je lui ai dit que vous étiez là !

— Vraiment ? Comment est-ce possible ?

— Si j'ai bien compris, M. Agreste le harcèle pour avoir de vos nouvelles depuis qu'Adrien lui a dit que vous veniez me parler quelquefois...

— Adrien sait que je viens ici ?

— Il vous a vue partir samedi.

— Qu'est-ce que Gabriel pense de ça ?

— Il aimerait pouvoir avoir de vos nouvelles directement, soupira Marinette, sans avoir besoin de deux intermédiaires. Il nous a demandé de dire qu'il ne sait plus ce que c'est que les émotions positives, qu'il a besoin de vous. Et que peut-être il pourra réapprendre à vivre si vous êtes avec lui.

— Non, il ne peut pas avoir dit tout ça, Marinette, enfin ! C'est le genre de choses qu'il dirait dans mes rêves...

— Il l'a dit. Enfin, j'ai peut-être un peu modifié la lettre, mais pas l'esprit. Ça, c'est pour les messages apportés par Adrien.

— Tu veux dire qu'il y a encore autre chose ?

— Oui. Et cette fois, je connais par cœur ce qu'il a dit, parce qu'il est venu me le dire lui-même.

» Ce n'est pas exactement un message, mais... Il m'a autorisé à vous le dire.

» Il est passé hier après-midi, après les cours. Et il m'a dit... Il m'a dit « Mademoiselle Dupain-Cheng, si vous parvenez à la faire me revenir, je vous serais infiniment reconnaissant. Si vous avez un vœu que je puisse exaucer, je vous promets que je le réaliserais. »

— Gabriel tient toujours ses promesses, murmura Nathalie, ébahie, se pourrait-il qu'il tienne à ce point à moi... ?

— Manifestement. Vous allez y retourner ?

— Oui, bien sûr ! Merci Mademoiselle.

— De rien, sourît Marinette. »

Elle regarda Nathalie s'éloigner, et remonta dans sa chambre où elle envoya un SMS à Adrien lui annonçant qu'il serait libre bientôt.

************

 Au manoir Agreste, vingt minutes plus tard.

Nathalie était finalement de retour. Après trois semaines qui avaient sans doute été les plus éprouvantes de sa vie.

Quand elle poussa la porte du hall, elle eût le délicieux sentiment de rentrer chez elle, dans sa demeure.

« Nathalie ? Vous êtes vraiment revenue ? »

Elle sentît son cœur accélérer en entendant la voix de Gabriel. Elle avait gardé les yeux au sol, mais elle avait senti son bonheur, son soulagement, son incrédulité.

Elle l'entendît venir vers elle, resta immobile un moment.

Mais quand il la serra dans ses bras, elle laissa son cœur s'exprimer, lui rendant son étreinte avec bonheur.

Gabriel souriait, d'un sourire extraordinairement vrai. Quand il recula, il laissa sa main s'égarer un instant sur la joue de Nathalie.

« Vous ne pouvez pas savoir à quel point vous m'avez manqué, Nathalie. Je ne vivais plus.

» Je suis tellement heureux que vous soyez revenue... Si je m'écoutais, je vous empêcherais de repartir, je vous garderais avec moi ici pour toujours... Mais je sais bien que je n'en ai pas le droit.

— Monsieur, ce n'est pas vrai... Je ne peux pas avoir tant d'importance.

— Bien sûr que si. Je vous aime Nathalie.

— Comment... ? Monsieur, je...

— C'est le cas, Nathalie. Je sais que vous n'avez pas assez d'assurance pour voir ce que je peux bien aimer en vous. Mais la liste est tellement longue qu'il me faudrait des jours pour tout dire.

— Vous êtes un flatteur, Gabriel, répondît-elle en essayant de cacher le sourire qui lui montait aux lèvres.

— À peine. Vous avez le droit de sourire, vous savez.

— Si vous le dîtes, répondît-elle en laissant son sourire venir.

— Et en plus, votre sourire est magnifique. »

Elle leva les yeux au ciel, murmura qu'il n'avait pas besoin de jouer le dragueur, elle l'aimait déjà. Et elle ne repartirait jamais tant qu'il voudrait bien d'elle à son côté.

Il la reprît dans ses bras, dans une étreinte tendre où il mît tout son amour, toute l'importance qu'il lui accordait.

En se blottissant dans les bras de son amant, Nathalie laissa s'exprimer son bonheur, son soulagement, et tout l'amour refoulé depuis si longtemps.

Ils s'éloignèrent un instant, mais ce ne fût que le temps d'échanger un regard de complicité.

Après cet instant, Gabriel se pencha vers Nathalie, et, avec un semblant d'hésitation encore, déposa ses lèvres sur celles de sa partenaire, signifiant enfin ses sentiments sans plus douter.

 ************

  2844 Mots.

 Ouf, enfin terminé !

 Cet OS est beaucoup trop long, j'ai eu besoin d'une heure et demie pour le taper. 

 (et une semaine pour l'écrire dans mon carnet, récrés à l'appui.)

 Mais je l'adore, ça compense la perte de temps...

 Gabriel qui ship l'Adrienette, au début je me demandais ce qui m'avait pris...

 On se rappelle de l'épisode "Ladybug" où il la qualifiait de "mauvaise fréquentation"... Et de Chat Blanc où il lui ordonne de rompre...

 Mais comme il dit, il a "ouvert les yeux" (j'espère qu'il en a profité pour comprendre que la mauvaise fréquentation, c'est Lila !).

 Le point casse-tête de cet OS, ça a été les jours. Vraiment, j'y ai réfléchi comme pas possible...

 Bon, et... Oui, la partie Adrienette est beaucoup plus longue que toutes les autres... J'ai été étonnée aussi que la partie Papyura soit si courte, mais...En fait, le Papyura est distillé dans chaque partie. 

 Suffit le bla-bla, vous avez aimé ? (Développez svp...)

 Bises,

 Jeanne. 

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