Célébration (Spécial Halloween 2024)
31 octobre 2017.
Marinette saisit un panier en plastique orangé et salua ses parents, un sourire aux lèvres. Avec tous les costumes montrés la veille, et l'attention qu'elle avait mis à son propre déguisement, elle savait que la soirée allait être splendide.
Mais à peine eut-elle mis un pied dehors qu'elle frissonna. Il faisait encore jour, bien sûr, il était à peine seize heures, mais le brouillard et toutes les décorations orangées et fantomatiques sur les boutiques donnaient le frisson. Et sans savoir pourquoi, l'héroïne serra les poings, instinctivement sur la défensive. Quelque chose n'allait pas.
« Eh, Marinette, ça va aller, lui murmura Tikki depuis la poche où elle était cachée, tout va bien.
— Pourquoi j'ai l'impression que quelque chose... que le nouveau papillon va attaquer ? On ne le connaît pas, et... vu ce qu'il a fait le soir de... enfin immédiatement après avoir récupéré le Miraculous...
— Ça va aller, Marinette. Rejoins tes amis. Tu ne peux pas prévoir et empêcher une attaque, et tu sais que ta plus grande force, c'est ton équipe. Vous êtes plus forts ensemble.
— C'est vrai, Tikki, c'est vrai... »
Après une profonde inspiration, la jeune fille fila vers l'appartement de sa meilleure amie, se faufilant entre les monstres, fantômes, sorciers, et autres Jack O'Lantern qui défilaient dans les rues et jaillissaient du brouillard à l'improviste, donnant des frissons à l'adolescente. Ce serait tellement facile de dissimuler un akumatisé dans ce brouillard...
Un tournant, un autre, encore quelques passages piétons, et enfin, elle arriva devant l'immeuble d'Alya, laissant échapper un soupir de soulagement. Là, à l'intérieur, il y avait ses amis. Et Tikki avait raison : avec eux, avec son équipe de héros, il ne pouvait rien lui arriver.
Elle toqua à la porte, un sourire incertain sur les lèvres.
« Hey, Mari ! Ça va ? T'as pas l'air dans ton assiette... au delà du maquillage, je veux dire...
— Écoute... Ça va. Le brouillard m'a mise un peu sur les nerfs, je crois, mais ça va maintenant.
— Oui, c'est un truc de fou, j'en ai jamais vu autant ! Allez, viens !
— Est-ce que les jumelles viennent ?
— Non, non, Nora s'occupe d'elles, t'inquiète, c'est juste entre nous.
— Cool. Atta... Je crois qu'il faut que tu recules parce que ton costume est volumineux...
— Ouais. Et encore, j'ai pas la tête... Vivent les sites de costume par contre. Et l'obsession générale pour les poulets.
— Prendre sur Chicken Run c'était ton idée ou celle de Nino, interrogea la bleutée en détaillant le costume brun-orangé aux plumes manifestement empâtées.
— Nino. Enfin il a dit Chicken Run ou Chicken Little, et à tout prendre... je préférais ça au pauvre gamin qui voit un vaisseau extraterrestre et que personne ne croit.
— Complètement compréhensible. »
Les deux adolescentes pénétrèrent dans le salon sur ces mots, où tout le monde était réuni. S'ensuivit un concert de salutations, de félicitations ironiques à Marinette pour être arrivée à l'heure, et de félicitations sur les costumes, encore plus resplendissants en vrai que dans les photos partagés la veille.
Après une bonne dizaine de minutes de discussion, ils saisirent tous leurs sacs et seaux à bonbons et se dirigèrent vers la sortie, passant attentivement chez tous les voisins de la journaliste, visiblement habitués à avoir leurs placards dévalisés le dernier jour d'octobre.
Et, une fois en bas, ils commencèrent à suivre le parcours défini par la brune, discutant, tous réunis mais clairement rapprochés par couples.
« Salut Adrien, ça va ?
— Oui, Princesse. Tu as l'air fatiguée... et stressée. Des devoirs en retard ?
— Non, j'ai tout fait déjà mais je sais pas... le brouillard est... inhabituel. Je ne sais pas pourquoi ça me met tellement sur les nerfs, c'est juste de l'humidité...
— Ça va aller, Princesse. Et puis, si jamais il y a un problème, Ladybug viendra nous sauver.
— Et Chat Noir aussi ! Bien sûr, on ne risque rien. J'ai pas très bien dormi la nuit dernière, ça doit être pour ça que je suis stressée. C'est rien. Puis, je suis avec toi, super-robot, murmura-t-elle en serrant sa main cachée derrière un gant noir, d'ailleurs, t'as pas trop chaud dans ce truc ?
— Nan, c'est juste du carton, c'est léger. Tout va bien se passer. Promis.
— Merci, Adrien... »
Un sourire partagé plus tard, les deux adolescents rejoignaient leurs amis qui avaient commencé à les distancer.
************
Une heure plus tard.
Alya s'assit sur un banc, un sourire aux lèvres. La récolte avait été bonne, ils avaient presque fini son trajet, et l'obscurité tombée depuis un bon quart d'heure avait chassé les plus jeunes enfants déguisés, laissant les rues plus vides qu'à l'ordinaire.
Il faisait très sombre, mais ce n'était que le brouillard, sans doute. Qui s'enroulait autour des lampadaires comme des toiles d'araignées, qui atténuaient la lumière. Marinette avait raison, en fait, ce brouillard était terrifiant. Pas tant en lui-même, mais avec l'ambiance de la nuit des esprits...
« Nino ? Tu es là ? »
Un silence puis un « bouh ! » soudain pour la faire sursauter.
« Bah alors, tu as perdu tes lunettes, ma poule ?
— Idiot de Chipeur, va...
— Tu aimes mes blagues, tu n'as pas le droit de me traiter d'idiot. Mais je suis d'accord, avec tout ce brouillard on n'y voit pas à deux mètres.
— Je n'aime pas ça...
— Moi non plus. Mais quand bien même...
— Les autres sont là, et on peut rien faire avant...
— « Là » c'est vite dit hein, ma pote. Je te signale qu'ils sont à plus de deux mètres... »
Soudain, un éclat de rire maléfique résonna dans la nuit, faisant frissonner le couple, dont chaque membre, d'instinct, resserra sa prise sur la main de l'autre. Le vent soufflait, et des phrases musicales insensées semblaient se répercuter autour des murs, des mots chuchotant, présentant les bâtisses autour d'eux comme des asiles de fou, dans lesquels bientôt...
« Viens donc te battre en face, plutôt que recourir à ces stratagèmes absurdes ! Dis-nous ton nom ! Et si les habitations ici sont des asiles, elles sont faites pour moi, à force ! Je n'avais que treize ans quand le devoir de protéger cette ville m'a été confié, j'en ai seize à présent. Cela fait trois ans que je me bats, crois-moi, je suis prête.
— Ooh, Ladybug, comme tu es mignonne... Je ne suis pas le Papillon, moi, tu ne m'attraperas pas. Quoique. Pas sûr que tu l'aies vraiment attrapé, n'est-ce pas ?
— Suffit ! »
Un éclat rouge jaillit dans le brouillard, en dissipant une partie, ricochant contre les murs des immeubles.
« Hahaha. Regarde-toi, pitoyable coccinelle. Si susceptible. Si fragile, et si courageuse. Plein de bonheur, demande la paix quand tu arrives au paradis, ce sera utile. »
La voix était grinçante, déformée, ricanante. Elle provenait de partout et nulle part à la fois, comme une fumée sans feu, comme une suspicion, un doute envahissant.
Des chauves-souris jaillirent, filant vers l'héroïne qui se tenait debout au milieu de la rue, qui s'écrasa au sol, terrifiée. Elle ne comprenait rien, absolument rien, il faisait noir, trop noir et le monde semblait s'écrouler sur elle.
Soudain, deux ombres jaillirent, une bleue et une noire, se postant de chaque côté de l'héroïne principale, un éclair rouge surgissant à son tour, devant Ladybug.
« Montre-toi, papillon ! Montre-toi et viens nous combattre, ou je ferais jaillir la lumière, un lever de soleil majestueux au-dessus de la division où tu veux nous enfermer !
— Ooooh, Ryuko, quel honneur... Fais donc, je t'en prie, utilise ta foudre, foudroie-moi donc... Je suis curieuse de ce que ça peut faire...
— Ce sont des illusions, murmura Alya, j'y vais, c'est pour moi. Trixx, transforme-moi.
— As-tu au moins un nom, Madame-je-me-cache-dans-le-brouillard-comme-une-lâche, interrogea Chat Noir en lançant son bâton.
— Oh oui. Aïe. Je m'appelle Farfalla Nera. Farfalla si tu veux faire court...
— Comme les pâtes, intervint Rena en s'avançant dans la lumière, c'est nul comme nom !
— Rrrrrr idiote de renarde ! Ça veut dire « papillon », andouille !
— Eh bien, l'illusionniste, s'exclama la rousse en tapant les chauve-souris de sa flûte, tu as l'air sacrément énervée contre moi. Un grief particulier ?
— Depuis quand tu défais les illusions, Rena, s'exclama Chat Noir.
— Oh, j'ai découvert ça l'autre jour en discutant avec Trixx. C'est même pas une capacité spéciale, je peux utiliser autant que je veux.
— Va-t-en !!!!! »
Une deuxième volée de chauve-souris, accompagnées cette fois de formes fantomatiques plus ou moins solides.
Rena répondit d'un rire, déviant et dissipant les illusions d'un simple tournoiement de sa flûte. Elle savait qu'elle pouvait y passer toute la nuit. Elle savait également que les illusions jetées à son visage n'était pas créées sur place, que « Farfalla » ne se trouvait pas dans les parages, et qu'elle faisait simplement cela pour se mettre en scène. Et la renarde était déterminée à ne décidément pas lui laisser ce plaisir.
« Que veux-tu, Farfalla ?
— Juste jouer un peu. Me présenter. Prévenir Ladybug que je connais tous ses mensonges, et que je ne vais pas laisser passer cela. Les mensonges, c'est mon truc.
— Et tu as sérieusement choisi la nuit d'Halloween pour faire passer ton message ? Je ne sais pas si tu es au courant que je suis la première à avoir eu un Miraculous de sa part. Envoie les fantômes du mensonge et du doute, je les combattrai avec les sucreries de la vérité et de la confiance. Ladybug ment ? C'est pour le bien de tous, j'en suis certaine. Va-t-en ! »
Et, portant la flûte à ses lèvres, la rousse prit le contrôle des illusions de brouillard et de nuage autour d'elle, les rassemblant pour former les images de la Miracle Team et de ses amis déguisés, ses sœurs et les familles de ses amis, un Paris de brume habité et joyeux, dansant.
Oui, c'était la nuit des esprits et des tours.
Mais son tour préféré, comme à celui de toute l'équipe, c'était l'amitié.
Oui, Farfalla avait clairement annoncé que la trêve était terminée.
Mais la Miracle Team l'attendait, plus prête que jamais.
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1716 Mots.
Ouais c'est court. J'étais pas inspirée. Je n'avais rien écrit quand j'ai fini de dîner et ranger et débarasser à 23h. Enfin les deux premiers paragraphes quoi.
J'ai... fixé le mur. Hésité à faire des trucs compliqués, des combats.
Mais j'aime bien juste... Introduire. Je vais devenir folle avant 2025. C'est la millième fois que j'écris l'intro de Farfalla j'ai l'impression, mais je ne sais pas comment avancer. Enfin si, j'ai l'idée du prochain narratif.
Mais bref. C'était procrastiné, juste du fun, des bonbons, des jeux d'éclairages, la flemme d'écrire, pas grand-chose. Mais j'espère que ça vous a plu quand même.
Joyeux Halloween, amusez-vous bien, déguisez-vous bien, mangez des bonbons et de la citrouille !
Bises,
Jeanne
(31/10/2024, 02h09)
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