Plagg était assis sur le bureau d'Adrien. Dans cinq minutes, il serait minuit.

Dans cinq minutes, ce serait le jour des amoureux.

Adrien était son premier porteur depuis longtemps. Plagg n'avait pas l'habitude d'être éloigné ce jour-là.

Mais Paris exigeait qu'il ne se sépare pas du jeune garçon. Il l'avait déjà fait, et ça avait plutôt mal tourné.

Il ne pouvait pas dormir. Il avait besoin de la voir. Il voulait savoir si elle aussi pensait à lui.

Sucrette...si tu étais avec moi demain, ça serait tellement parfait...

************

Tikki tournait en rond dans la chambre de Marinette. Première fois depuis longtemps qu'elle ne le verrait pas.

Elle avait le cœur serré à l'idée que, demain, tous les amoureux pourraient retrouver l'élu de leur cœur...Sauf elle.

Mais elle devait rester là, avec sa porteuse. Ou Paris serait en danger.

Mais il y avait eu une akumatisation aujourd'hui...alors il n'y en aurait peut-être pas ?

Trois minutes, et le jour spécial débuterait.

Trois minutes que Tikki aurait voulu faire durer des heures.

En plus, Marinette avait décidé de se déclarer à Adrien demain. Et donc, elle tenait absolument à avoir le soutien de sa kwami.

Plagg...Arrête de croire que je te déteste. J'aimerais tellement pouvoir être avec toi demain.

************

J'ai une chance incroyable. Je suis hors de la Miracle Box, et j'ai Duusu avec moi. Il y a plein de désavantages à appartenir à Maître Gabriel, mais là, je plains les autres. Surtout Plagg.

Nooroo attendait avec impatience l'heure pile. A minuit, Duusu lui avait promis une surprise.

Plus qu'une minute.

Il comptait les secondes.

Soudain, une cloche retentit dans le lointain. Elle sonnait l'heure.

A l'instant du douzième coup, Duusu apparût dans la pièce. Elle s'approcha de Nooroo, et lui prît les mains.

« Viens, Nooroo ! Ce soir, nous pouvons sortir, peut-être qu'on pourra retrouver les autres, même !

— Ça, je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée. Si nous découvrons l'identité de Ladybug, je..., Nooroo ne finit pas sa phrase, détournant le regard avec honte.

— Ça va aller, s'inquiéta Duusu, toute joie envolée.

— Oui, ne t'inquiètes pas ! Mais chercher Ladybug n'est pas une bonne idée.

— C'est noté, nous n'allons pas retrouver les autres, répondît le kwami du paon de nouveau excitée. »

Nooroo sourît. Sortir du manoir, une fois, être avec Duusu longtemps, pouvoir faire ce qu'il voulait...La nuit s'annonçait magnifique.

************

Le matin.

Plagg avait abandonné Adrien à ses cours, et se trouvait dans la salle de physique. Il pensait à Sucrette.

Si elle avait été là, à côté de lui, il aurait pu chasser les pensées sombres que son porteur lui avait communiquées, après avoir mis un râteau à Marinette.

« Eh, Plagg ! On avait dit que tu ne reviendrais plus ici !

— Je ne suis pas venu manger du fromage, Sucrette. J'avais besoin de m'éloigner d'Adrien.

— Il l'a mal vécu, c'est ça ?

— Il était désolé de devoir la blesser. Marinette est une très bonne amie pour lui.

— Et dire que c'est elle qu'il aime...

— Au moins, on peut espérer qu'ils finiront par se trouver un jour...

— Déprime pas Plagg ! C'est quand même pas moi qui vais me charger de faire les vannes, tu sais que c'est pas mon domaine.

— Pourquoi je ne déprimerais pas, en fait ? Je suis le clown de service, c'est ça ?
Alors, d'accord, je peux passer du temps avec celle que j'aime le jour des amoureux...mais pour quoi faire ? Tu vas encore me mettre un râteau, comme toujours depuis six mille ans...

— Plagg ? Désolée...C'est pas...Non, tu n'es pas un clown. Mais tu donnes toujours l'impression de ne pas te soucier des choses, de toujours être joyeux, d'être le plus fort. Qu'on en oublie que, toi aussi, tu as des états d'âme.

» Excuse-moi, s'il te plaît.

— Ça va, Sucrette, tu sais bien que je ne peux pas t'en vouloir longtemps. Toi par contre...il faut des siècles pour que tu me pardonnes le moindre écart.

— C'est pas vrai !

— Ça n'est pas évident, ça.

— Idiot, chuchota Tikki avec un sourire. Manifestement, je ne suis pas la seule à ne pas savoir lire l'autre.

— Pourquoi tu me traites d'idiot, Sucrette, s'exclama Plagg faussement outragé.

— C'est affectueux, rétorqua-t-elle avec un sourire malicieux.

— Mais c'est pas gentil !

— Tu es sûr que c'est un chat, ton animal ? J'aurais plutôt dit une mule.

— Ah, ça, je te garantis que c'est le chat porteur de poisse mon animal ! Vu comme je manque de chance, c'est compliqué de douter.

— Alors je vais pouvoir t'aider, je suis le kwami de la coccinelle, un porte-bonheur paraît-il.

— Tu accepterais ?

— Tu me fais confiance ?

— Oui. »

Tikki demanda à Plagg de fermer les yeux. Elle lui prît la main, et traversa les murs, direction la Tour Eiffel.

Une fois en haut, elle lui dit qu'il pouvait ouvrir les yeux.

Plagg resta bouche bée. Il n'avait jamais vu le paysage qui s'étendait à ses pieds, évidemment. Et puis...Comment Tikki pouvait l'avoir emmené si loin ?

« Je crois que tu m'as contaminée avec ta passion du risque, Plagg. C'est impressionnant, n'est-ce pas ?

— Tu es déjà venue ici avec Marinette ?

— Quand elle a le cafard, elle aime bien venir ici. Elle utilise Ladybug pour monter, puis se détransforme.

— Pourquoi tu m'as amené ici ?

— Je ne sais pas. Ça m'a paru la chose à faire. J'avais envie de te montrer comment c'est ici. Et que je peux aimer la prise de risques.

— Mais pourquoi tu fais ça, Sucrette ?

— Parce que...

— Tu sais que je te jugerai pas, pas vrai ?

 » Je t'aime, alors n'ai pas peur.

— Moi aussi, chuchota Tikki.

— Je n'ai pas bien entendu, Tikki. Qu'est-ce que tu as dit ?

— Tu fais peur quand tu deviens sérieux.
J'ai dit que...Je t'aime, Plagg. »

Il lui jeta un regard incrédule. Comment c'était possible, ça ? Depuis quand ? Et...

« Tu te moques de moi, Sucrette. Tu ne peux pas être amoureuse de moi. Tu m'as toujours renvoyé à la face que tu aimais quelqu'un d'autre !

— Pas toujours. Parfois, je disais autre chose. Mais j'avais tellement peur. Je n'assume mes sentiments qu'aujourd'hui.
C'est bête, hein ?

— Même pas. Au moins, je sais que ma patience de t'attendre des milliers d'années n'était pas vaine. »

Tikki éclata de rire. Depuis des milliers d'années, ils s'étaient aimés sans se trouver.

Elle l'embrassa doucement, signant leur amour, et ils filèrent à travers Paris, passant à chaque lieu romantique.

Ils s'étaient retrouvés.

Ils s'aimaient.

 ************

 1123 Mots.

 Et voilà, un petit OS spécial pour la Saint-Valentin, parce que c'est sympa de se lancer des défis.

 Je l'ai commencé hier soir, je viens de le finir (un peu tard, puisqu'il est 22h, mais...Mieux vaut tard que jamais !)

 Sans dépasser sur les ships humains, en plus. ( Vu que Marinette a été rejeté par Adrien, y a pas de ship.)

 Honnêtement, j'aime beaucoup cet OS. 

 Surtout la partie entre Tikki et Plagg sur la Tour Eiffel, c'est trooop mignon.

 Bon, je vais arrêter de me gonfler les chevilles, vous en avez pensé quoi, vous ?

 Par pitié, commentez. Comment je peux faire pour m'améliorer si vous ne dites rien ? Je suis loin d'être parfaite !