Ce devait être là fin, mais on m'a suggéré une autre partie que je vous livre  attention, reprenez vos mouchoirs .

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Meredith était morte. Sirius avait dispersé ses cendres, dans la prairie des Maraudeurs  au pieds du vieux chêne.
Et depuis, il noyait sa douleur et remplissait le vide qu'elle avait laissé, en buvant.

Cela faisait une semaine, qu'il n'avait pas dessoulé.
James avait bien essayé de discuter avec lui, mais Sirius l'avait jeté hors de sa chambre.

Ce soir là, la nouvelle était tombée et les Maraudeurs, plus sombres que jamais, ne savaient comment le  lui annoncer.
Aucun d'eux ne savait comment il réagirait.

Ils se tenaient debout, devant la porte de sa chambre, et cherchaient à savoir qui aurait le courage d'y entrer.
- Il faut pourtant le lui dire ! S'exclama Remus 
- Je sais. Reconnut James, mais la dernière fois que j'ai essayé de lui parler, vous avez vu comment cela c'est terminé.
- Comptez pas sur moi ! Dit aussitôt Peter. Si même James n'a pas pu, alors j'ai aucune chance.
- Lily ? Proposa James, toi  il n'osera pas te virer 
Lily soupira 
- D'accord. Je me dévoue. 

Mais au moment où elle posait sa main sur la poignée, la porte s'ouvrit brutalement 
- Qu'est ce que vous foutez la ?

Il faisait peur à voir. Il ne s'était pas rasé, depuis une semaine, pas lavé non plus, sa chemise, froissée, était couverte de  tâches.
Ses cheveux, trop longs, si soyeux d'habitude, étaient sales, et emmêlés. 
Son teint était cireux, et ses yeux si vifs, d'ordinaire, étaient injectés de sang, cernés, et à demi-fermés, par de grosses  poches.

- On voulait te parler.
- Bein moi j'ai rien à vous dire, alors à moins que vous ne soyez venus avec une bouteille de whisky, je vous suggère d'aller discuter ailleurs.
Moi, faut que je fasse le plein.
- Je crois que tu l'es déjà, plein ! Dit James.
- Je tiens debout, répliqua Sirius d'une voix pâteuse, donc non, Jamessies, je ne suis pas encore plein.
Il les bouscula et commença à descendre les marches, d'un pas chancelant 

- Reg est mort ! Lança James.
Sirius s'arrêta net.
- Ton frère a été tué par Voldemort  ou par l'un de ses hommes ce qui revient au même 

Lentement Sirius se retourna.
- Quand ?
- On ne sait pas, mais.. Kreattur l'a annoncé à tes parents. Il paraît qu'il était là, quand...C'est arrivé.
Sirius déglutit.
- L'enterrement aura lieu quand ?
- Après demain. Mais le cercueil sera vide. On n'a pas retrouvé son corps.
L'elfe prétend qu'il est tombé d'une  falaise mais...Il était déjà mort. Je suis désolé Sirius 

Ce dernier soupira.
- Je vais chercher à boire.
Il descendit, mais ne remonta pas.
Quelques minutes plus tard, le wrombissement de sa moto rugit dans la nuit.

Il roula à tombeau ouvert, jusqu'au coeur de Londres.
Il entra dans un pub, dans un quartier mal famé.
Quelques minutes plus tard, il provoqua une bagarre.
A la douleur se mêlait la culpabilité.
Il avait besoin de ressentir de la douleur physique,qui était bien plus supportable que celle de son coeur et son âme, broyés par le chagrin.
Et puis il lui fallait un exutoire à sa rage.

Aveuglé par la haine, il manqua tuer un moldu  qui faisait une tête de plus que lui, et bien le double de sa masse corporelle.
Ils durent se mettre à six pour le maîtriser et  l'abandonnèrent, inconscient  dans une benne à ordure.

James finit par l'y retrouver et le fit léviter.
Il le soigna et le   réanima.
Sirius saisit sa baguette, et se retourna  vivement  de tous côtés, à la recherche de ses agresseurs.

- Ils sont partis ! Lui apprit James.
- La vache ! Gronda Sirius. Qu'est ce qu'ils m'ont mis !
- Et toi donc. Tiens, ça te dessoulera.
- J'ai pas envie de dessouler.
- Il le faudra bien, pourtant. L'enterrement a lieu demain..
- Personne ne s'attend à ce que j'y assiste
- Et pourtant tu vas y aller.
- Pourquoi ? Je n'ai rien à faire avec eux !
- Tu ne le fais pas pour eux mais pour lui 
- Tu ne comprends pas James, je l'ai tué. C'est de ma faute s'il est mort. Si je l'avais pas rejeté, il serait encore en vie.
- Tu n'en sais rien ! La mort de Mery l'a beaucoup secoué, lui aussi, il est probable que c'est ce qui l'a poussé à quitter leurs rangs, et Voldy n'est pas du genre à pardonner une trahison.
- J'aurais pu le protéger ! J'aurais dû le protéger  c'était mon petit frère, et je l'ai abandonné, encore une fois. J'étais censé le protéger, veiller sur lui.

Malgré lui, les larmes roulèrent sur les joues de Sirius.
James le serra contre lui.
Il demeurèrent un long moment ainsi, dans les bras l'un de l'autre. James ne disait rien sachant combien les mots pouvaient être dérisoires, lorsque la peine atteint de tels niveaux.

Puis petit à petit, les sanglots s'apaisèrent.
- Allez, viens on rentre 
Sirius hocha la tête  et se relèva.
James transplana, en le soutenant. Une fois au QG, Sirius s'enferma dans sa chambre.

Mais le lendemain, il descendit les marches, rasé de près, douché et impeccable dans son costume noir.
Ses yeux étaient toujours gonflés et injectés de sang  aussi portait il des lunettes de soleil.

James et les Maraudeurs, ne dirent pas un mot, mais tous étaient soulagés 
Ils l'accompagnèrent à l'enterrement 
Il y avait peu de monde au cimetière.
Tous savaient que c'était la,  l'oeuvre du Seigneur des ténèbres, et personne n'avait envie de s'en attirer les foudres. La famille Black était désavouée, déshonorée et leur nom trainé dans la boue 

Walburga Black se tenait près de son époux et si ce n'était ses vêtements de deuil  nul n'aurait pu croire  que cette femme enterrait son fils.
Droite  et fière, elle cachait son visage ravagé par le chagrin derrière une voilette noire  en dentelle.
Quand à Orion, il cachait ses rondeurs proéminentes dues à l'abus d'alcool, dans un costume trois pièces.

Il darda sur son fils aîné, un regard plein de haîne.
- Que fais tu ici ? Gronda t'il à voix basse.
- Je suis venu à l'enterrement de mon frère, ne vous déplaise 
- Ton frère ? Tu te fichais éperdument de ton frère  pendant que tes amis et toi le traquiez comme  une bête  ! C'est à cause de toi qu'il est mort ! Tu lui as farci la tête avec tes idioties sur les sang de bourbe.
Sirius soupira 
- Les seuls fautifs c'est vous, avec votre maître, et toutes ces conneries sur le sang pur.
- Comment oses tu ?
- Bein comme ça. Vous voyez, père.
Vous ne me faites plus peur,et je n'ai pas d'ordre à recevoir de vous.

Orion leva sa baguette, mais Sirius fut plus rapide  et le désarma.
- Vous vous donnez en spectacle  père, mêre ne sera pas contente.
Walburga les observait et s'ils ne voyaient pas l'éclat de ses,yeux derrière le voile, ils en sentaient le poids.
Orion lui adressa un regard plein de haine, lui arracha sa baguette des mains, et s'éloigna d'un pas vif. La fureur déformait ses traits.

Après la courte cérémonie, Sirius attendit que tout le monde fut parti, et s'approcha de la tombe, il s'accroupit.
- Je te demande pardon, Reg, je suis tellement désolé  ça n'aurait jamais dû  se passer comme ça. Au moins, la haut  tu veilles sur Mèry. Je vous rejoindrais bientôt, le temps de faire un peu de ménage, par ici.
Adieu mon frère, pardonne moi, pardonnez moi tous les deux.

Il se releva, et quitta le cimetière  sans un regard en arrière, mais au fond de son coeur, une haine féroce envers ses assassins, et une énorme culpabilité, venaient de l'envahir.
Il ne trouverait la paix que lorsque ils seraient vengés.