La musique donnait le rythme de la soirée dans la chaleureuse petite- du moins c'était ce qu'avais dit l'organisateur de la soirée- salle où tu te trouvais, entourée d'une pluie d'autres patineurs du monde entier. Nombre d'entre eux étaient accompagnés et dansaient sur la piste de danse au centre de la salle tandis que le reste était accoudé aux buffets qui avaient été implantés et qui débordaient de nourriture.

Et toi, tu étais dans un coin de la salle, marginale que tu étais, ne disant rien, attendant patiemment que le temps passe et qu'il soit une heure assez décente pour s'en aller car tu ne voulais pas decevoir l'hôte de la soirée en partant trop tôt.

Ton aîné, Viktor Nikiforov, avait eu la merveilleuse idée d'organiser une sorte de soirée mondaine avec tous ces amis patineurs, dont tu faisais partie, mais j'avais pas pris en compte que tu te sentirais un peu seule, étant donné que tu étais la seule patineuse et que tu étais la cadette de la salle qui plus est.

Alors tu attendais, seule, et t'ennuyais incroyablement car tu n'étais pas du genre à entamer la conversation, bien que tu étais très sociable lorsque tu connaissais la personne avec qui tu parlais. De plus, la fatigue commençais à peser lourd sur tes épaules car tu avais subit un entraînement très lourd durant toute la journée pour être fin prête pour la compétition à laquelle tu allais devoir participer dans moins d'un mois.

Mais personne n'étais au courant puisque personne ne te connaissais. Pas même Viktor puisqu'il n'avait songé qu'à te forcer à venir et non à savoir pourquoi tu n'aurais pas pu si il t'avait écouté.

A un moment dans la soirée, l'adorable mari de Viktor, Yuri, vient à ta rencontre pour parler un peu avec toi, ce que tu trouves fort gentil de sa part. Il te fit la conversation un petit moment avant de se faire emporter par son conjoint un peu- beaucoup- pompette qui voulait absolument danser avec lui.

Ce fut à cet instant que ton regard mi-gêné, par la scène qui se déroulait sous tes yeux, mi-lassé, par la longue soirée, croisa celui exaspéré et énervé d'un patineur d'à peu près ton âge que tu avais déjà entraperçu quelques fois lors de tes entraînements avec Viktor.

Étonnamment, contrairement aux autres fois où un tel phénomène s'était produit, il ne détourna pas le regard avec quelques rougeurs sur le joues mais vint te voir, directement.

Et tu compris bien vite pourquoi. Son visage laissait apparaître quelques rougeurs dues à l'alcool, et ses mouvements étaient bien moins assurés qu'à l'accoutumée.

Et cela te fit bien rire, notamment lorsqu'il manqua de tomber en s'asseyant sur une chaise à côté de toi. Voilà qui venait égayer ton ennuyeuse soirée, au final. Quoi que, Phichit, adorable qu'il était lui aussi, avait bien tenté de t'amener danser mais tu avais eu trop honte de toi pour oser répondre oui.

-Yuri Plisetsky, tonna alors sérieusement la voix de la personne assise à côté de toi.

Tu souris en voyant qu'il te tendait la main et que des rougeurs autres que celles dues à l'alcool ornaient ses jolies pommettes.

-(T/p) (T/n), enchantée, répondis-tu alors, ayant l'esprit clair.

Il se lança alors dans une conversation normale avec toi, ce qui te surpris vu son état mais après une heure à parler ainsi, tu vis bien que le sommeil le rattrapait petit à petit.

-Yuri, viens avec moi, il faut que tu te reposes, lui expliquas-tu alors.

A moitié endormi, il marmona une réponse que tu décidas de prendre comme une réponse positive et tu l'amenas, en le soutenant, dans sa chambre de l'hôtel dans lequel se trouvait la salle de réception.

Tu le couchas alors sur son lit, en l'aidant à retirer ses chaussures et sa veste, étant trop embarrassée pour le changer complètement et il plongea sous les couvertures. Il t'attrapa le bras, ne voulant pas que tu le laisses seul alors qu'il avait enfin osé t'adresser la parole, selon ses propres dires.

Alors tu attendis sagement qu'il daigne s'endormir, en lui caressant doucement le front comme tu le faisais lorsque tu gardais des enfants et qu'ils n'arrivaient pas à dormir à l'heure de la sieste. Et rapidement, il trouva le sommeil et la prise qu'il avait sur ta main se détendit et tu fus libre.

Coupable de le laisser alors qu'il t'avait demandé de rester, tu lui laissas un petit mot rapide sur une serviette en papier, il fallait faire avec les moyens du bord, et, tu regagnas ta propre chambre, finalement bien heureuse de la soirée qui venait de passer.

•••

Le lendemain, ce fut non pas aux aurores que tu te réveillas mais bien à l'heure de manger, aux alentours de midi. Il fallait dire sur tu étais éreintée pour de multiples raisons, dont tu te souvenais très bien.

Alors que tu te changeais pour te mettre des vêtements pour sortir manger et ne pas rester en pyjama, on toqua à ta porte, à ta plus grande surprise. Tu allas donc ouvrir, à moitié changée, et, tu eu le plaisir de découvrir ton camarade d'hier soir, dans la même tenue que tu l'avais laissé, essoufflé.

-(T/p)!! lança-t-il fortement.

-Oui?

-Mange avec moi ce midi! C'est un ordre!

Décidemment, la soirée de la veille se terminait en apothéose, alors qu'elle avait très mal débuté.