[Xmas] Akashi Seijuro

Plissant les yeux, tu laissais ton regard vagabonder sur la feuille que l'on venait de te passer, sous le regard inquiet de ton secrétaire, qui n'était autre que ton plus proche ami depuis le collège, Tetsuya Kuroko. Celui-ci se triturait les doigts, la mine de plus en plus inquiète.
-Tetsuya, rentre donc maintenant et va retrouver ta femme, ton fils ne doit attendre que toi, souris-tu finalement, ne faisant que l'inquiéter encore plus.
-Mais, (T/s)-chan, je ne peux pas te laisser toute seule à cette réunion, te contredit-il aussitôt.
-Bien sûr que si! Je suis une grande fille! C'est ta femme que tu ne peux pas laisser seule, allez, va la rejoindre! conclus-tu toute seule en le poussant vers la porte de sortie, rassemblant ses affaires pour lui.
Il fut contraint de se soumettre à ta volonté, bien que cela ne le dérangeait pas finalement, mais te jura tout de même, qu'au moindre événement, il serait prêt à te rejoindre et ainsi te sauver.

Te reposant doucement sur ton siège du magnifique bureau où tu exercais tes fonctions, tu soupiras longuement. En effet, il avait raison, tu ne survivrais pas à cette réunion. Tu avais prié pour que cela n'arrive au grand jamais mais ces prières n'avaient pas été entendues, fallait il croire.

Te levant de ton siège après avoir prit un peu de temps pour te calmer, tu t'accrochas à cet espoir de ne pas avoir à lui parler avant ou après cette réunion. À lui.
Akashi Seijuro.
Il t'avait brisé le coeur, un peu plus de huit ans plus tôt, en te quittant après une histoire d'amour qui t'avait fondre, suite à son brusque changement de personnalité, et tout cela de manière bien trop violente pour ton novice de coeur.

Forte comme tu l'étais, tu avais petit à petit reconstruit ta vie, gardant contact avec Kuroko et Momoi, tes deux véritables amis depuis ton entrée au collège et, trois ans seulement après la remise des diplômes de la terminale, tu possédais ta propre entreprise qui avait une grande place dans l'économie de ton pays, ce qui avait le don de faire la fierté de tes proches et ta joie personnelle.

Et aujourd'hui, en ce soir de veille de Noël, tu avais une réunion avec plusieurs entreprises, et malheureusement pour toi, se trouvait celle d'Akashi dans ce petit lot restreint. Tu allais devoir faire avec.

Soufflant, tu regardais le ciel gris avec une mine atterrée, après avoir fermé les bureaux et prit le nécessaire pour la réunion. Il commençait à neiger et cela aggravait encore plus ton humeur maussade plus que tu détestais le froid. De plus, une fois arrivée au lieu où se tiendrait la réunion, la neige était devenue plus importante encore et plus épaisse lors de sa chute, ce qui n'arrangeait fichtrement rien.

Croisant un de tes collègues directeur dans le couloir, tu entamas joyeusement la conversation avec lui, contente de t'être trouvée un peu de compagnie. Rapidement, tout le monde arriva et tu fus bien heureuse de ne pas l'avoir encore vu, lui.

Entrant dans la salle, tu t'assis à une place comme une autre, ton camarade se mettant à côté de toi pour ta plus grande joie. Tu continuas ta conversation avec lui jusqu'à ce que la réunion débute réellement.

Au milieu de celle-ci, la personne qui animait la réunion se tourna vers toi, avec un sourire.
-(T/n), vous semblez réfléchir à quelque chose, avez-vous une remarque à nous faire?
Tu relevas la tête vers lui, hochant lentement la tête. Malgré ta position dans l'entreprise et la position de ton entreprise, tu restais fortement timide. Tu inspirés un petit coup et expliqua:
-A vrai dire, il me semble que vos chiffres sont ceux de l'année dernière, les miens n'y correspondent pas. Et aussi, si le marché n'avancent pas du côté des divertissements, c'est parce que c'est une période de crise financière dans la région, ce qui fait que les personnes n'ont plus du temps à y consacrer. Je suppose qu'il faudrait soit les aider dans notre champs de possibilité, soit leur donner une raison de consommer quand-même de ce côté-ci. Enfin, c'est uniquement mon avis, mais puisque mon entreprise est axée sur les divertissements, je suppose que je pouvais vous en faire part, terminas-tu doucement.
Tu fus rapidement remerciée pour avoir fait remarquer l'erreur et tes remarques plus qu'intelligente. Cependant, quelqu'un vint interférer là-dedans.
-Mademoiselle (T/n), que proposez-vous donc pour les attirer et les aider alors?
Akashi...
-Il se trouve que nos entreprises ont une certaine influence sur le pays, nous ne serions pas ici sinon. Donc, nous pouvons bien convaincre le gouvernement de débloquer quelques fonds pour aider ses familles qui pourront ensuite les rembourser. Et ensuite, il suffit simplement de montrer à ces braves gens que le divertissements leur permet la détente, l'évacuation du stress du quotidien et de la colère notamment, par des campagnes publicitaires ciblée et crédible.
Tu ne l'avais pas quitté du long de ta tirade, la plus sérieuse du monde. Tu ne comptais en aucun cas te laisser à nouveaux marcher dessus par lui. Et tu y arrivais très bien.

La réunion une fois terminée, tu rangeas tranquillement tes affaires, heureuse de ce que tu avais fait lors de cette réunion et des décisions qui avaient été prises grâce à ton intervention. Tu jettas un coup d'oeil par la fenêtre du building pour voir une tempête de neige au dehors. Décidemment, ta journée était fabuleuse. Alors que tu allais lourdement soupirer, une main se posa sur ton épaule, te faisant tressaillir.
-(T/n)... Je suis sincèrement désolé.
Tu ne te retournas pas, voyant très bien le reflet de la personne dans la vitre.
-Monsieur Akashi, vous avez un problème? demandas-tu calmement et innocemment.
Il poussa un soupir et retourna la chaise tournante où tu étais assise pour que tu lui fasses face.
-Je vois, tu veux jouer à ça. Je suppose que je le mérite, après tout...
-Hum... En effet! souris-tu en te levant de ta chaise, veillant bien à la reculer pour éviter toute proximité avec lui.
-Écoute-moi, (T/p), s'il te plaît...
Ton prénom murmurer en une supplique par sa bouche sonnait comme un doux appel qui fit s'effondrer toutes tes belles résolutions.
-Bien, le temps que la tempête se finisse, je suppose... Allons dans la salle d'attente, les autres sont tous partis, de ce que j'ai vu, soupiras-tu.

Assis sur deux fauteuils face à face, Akashi t'expliquait ce qui avait fait qu'il t'avait quitté aussi violemment et ingratement, se blâmant, lui-même. Tu compris bien qu'il était rongé par les remords et qu'il demandait souvent de tes nouvelles à Kuroko, avec qui il était toujours très amis. Il avait d'ailleurs été absent à son mariage uniquement parce qu'il savait qu'il n'aurait jamais pu te regarder en face après t'avoir fait autant de mal. Il s'était finalement dit que cette réunion était l'occasion de s'excuser proprement, après avoir été choqué par la nouvelle de celle-ci.

-Akashi, c'est bon... Je te pardonne, tu n'étais pas toi-même et sous pression, ne t'en fais pas pour moi, j'ai réussit à refaire ma vie quand-même, le rassuras-tu à la fin de sa longue tirade.
Son air devint un peu déçu, ce qui te perturba un instant malgré toi.
-Je vois... Hum... Accepterais-tu malgré cela de dîner avec moi?
Tu penchas la tête sur le côté, ne comprenant pas ce qui pourrait venir t'en empêcher, hormis la tempête qui dansait à l'extérieur.
-Pourquoi pas, oui, répondis-tu donc, gardant ce gentil sourire qui t'étais spécifique.
-Celui du building doit être ouvert, je suppose que c'est notre seul choix alors allons-y.
Tu acceptas d'un doux hochement de tête et le suivit dans les couloirs du haut bâtiment, arrivant au restaurant en un rien de temps.

La suite de la soirée qui s'y déroula fut merveilleuse pour l'un comme pour l'autre. Même si cela te faisait quelque peu mal d'avoir face à toi la personne qui avait réduit ton coeur en miettes, tu avais face à toi un homme différent, plus mature, plus agréable et plus beau encore qu'il ne l'était déjà, dont la compagnie était fort charmante. Et tu avais retrouvé un ami.
De son côté, il était ravi d'avoir enfin put s'excuser convenablement et de s'être expliqué sur sa maladresse de l'époque. Il t'avait retrouvée plus belle et intelligente que jamais, avec une fraîcheur nouvelle. Tu l'avais complètement oublié à ces yeux, et cela le peinait mais il pouvait au moins passer du temps avec toi et il en bénissait cette effroyable tempête pour cela.

La tempête ne s'étant pas calmer durant tout ce temps, il te proposa alors de t'héberger, puisqu'il vivait dans la rue face à celle où vous étiez. Tu hésitas longuement mais finit par accepter en apprenant qu'il te prêterait une chambre d'amis.

Ainsi, tu te retrouvas à courir sous la tempête de neige avec ton ancien amour, en cette veille de Noël, pour ne pas attraper froid. Celui-ci s'arrêta pourtant soudainement, te donnant les clefs de chez lui devant le bâtiment, te disant qu'il avait une petite chose à faire pendant que tu montais chez lui. Bien trop gênée de rentrer chez une personne sans celle-ci, tu attendis sagement au rez-de-chaussée, et le vit rapidement revenir, surpris de te trouver ainsi.

Ayant prit une bonne douche, tu étais assise les jambes croisées sur le canapé de son salon, sirotant le chocolat chaud qu'il t'avait gentiment préparé. Ton accoutrement, qui n'était autre qu'une de ses chemises et rien de plus, était bien trop court et trop gênant à ton goût, surtout en sa présence à lui. Il vint s'asseoir à tes côtés, dans une tenue de nuit lui aussi, semblant embarrassé.
-(T/p), c'est pour toi.
Tu te tournas complètement vers lui, ne voyant strictement pas de quoi il parlait jusqu'à ce qu'une rose rouge fasse son apparition dans ton champs de vision.
-Pour me faire pardonner, se justifia-t-il rapidement.
Tu fis un sourire ravi, les joues rouges car tu savais la signification de ses fleurs, et te précipitas pour la mettre dans un vase et qu'elle fane le moins vite possible, le remerciant.
Rapidement, vous vous couchèrent tous deux, exténués.

Le lendemain matin, la panique te gagnas. Certes il ne s'était strictement rien passé entre vous mais tu avais tout de même dormit dans la même maison que la personne qui t'avait brisé le coeur pour la seule et unique fois de ta vie et cela venait bafoué tous les principes que tu avais mis en place suite à cet événement déplorable et tu n'étais absolument pas d'accord avec ce comportement qui n'était pas ton genre, en temps normal.

Mais, une fois de plus, tout ton bon sens s'envola lorsque tu le vis, lorsqu'il t'envouta de ses yeux qui n'étaient plus hétérochromes depuis longtemps maintenant.
-Bonjour, (T/p). Joyeux Noël.
Sa voix rauque matinale acheva de briser tout ce que tu avais voulut mettre en place jusque là, de même que son sourire lorsqu'il tendit un petit paquet vers toi.
-Ton attente dans le hall de l'immeuble sera récompensée, rit-il en te faisant signé de l'ouvrir.
Découvrant une magnifique chaîne avec une perle de la couleur de ses yeux au bout, tu ne sus quoi dire tant tu ne t'y attendais pas.
-À vrai dire, je devais te l'offrir pour ton anniversaire mais je t'ai quitté. Pourtant, je n'ai jamais réussit à me résoudre à le jeter, et depuis, je le garde avec moi partout où je vais. C'était l'occasion alors voilà.
- Tu avais aussi une rose dans ta voiture? ironisas-tu gentiment.
-Non, répondit-il en souriant, j'ai dû aller la chercher plus loin, celle-là.
-Merci beaucoup, Akashi.
-Seijuro, appelle-moi Seijuro, je t'en prie... sussura-t-il.
Tu déposas un petit baiser sur sa joue, en souriant toujours.
-Merci, Seijuro. J'aime beaucoup la signification qu'il a, avec la couleur de tes yeux, comme ça je garderai toujours une part de toi sur moi.
-Tu... te souviens de cette promesse?
-Évidemment! J'avais aussi trouvé une amulette qui correspondait à la couleur de mes yeux, pour toi, expliquas-tu, un peu gênée.
-Si tu l'as encore, je pourrais l'avoir, s'il te plaît?
-Mais... Cette promesse ne marche plus maintenant, non?
- Si tu es d'accord avec moi (T/p), j'aimerai qu'elle soit de nouveau d'actualité...
Rougissant jusqu'aux oreilles, tu entrouvris la bouche pour lui répondre, positivement, mais il ne t'en laissa pas le temps, posant délicatement ses lèvres sur celle-ci.

Lorsqu'il s'en détacha, seul son tendre sourire resta, laissant flotter les doux mots qu'il venait de prononcer:
-Je t'aime.

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