Miracle de Noël
Miracle de Noël
Anxieux, Alec entre dans l'appartement qu'il partageait, depuis maintenant des années, avec le grand sorcier de Brooklyn. Ce dernier était assis derrière son bureau, près de la fenêtre. Penché sur un vieux livre aux pages jaunies, il traçait des symboles sur une feuille. Trop absorbé par ce qu'il faisait, il ne semblait pas avoir entendu le néphilim approcher. Celui-ci frôla sa nuque de ses doigts. Le sorcier sourit.
- Déjà là ? Lui demanda-t-il.
- Hum... C'est plutôt calme à l'Institut en ce moment...
- Il y en a qui en ont de la chance... Chaque année, dès que Noël approche, les gens demandent dix fois plus mes services ! Filtre d'amour, potion de fécondité, ou je ne sais quoi d'autres !
- Les gens ont besoin de se sentir aimé à cette période, plus qu'en importe quelle autre... Murmura le chasseur d'ombres.
Le sorcier se retourna et attira le jeune homme dans ses bras, le faisant s'asseoir sur ses genoux. Il lui caressa la joue.
- Tu ne te sens pas aimé, Alexander ?
Alec sourit timidement, et entremêla ses doigts aux siens.
- Si, mais...Magnus, je peux te demander quelque chose ?
- Tout ce que tu veux, mon ange !
- Pourquoi moi ?
- De quoi pourquoi toi ?
- Ben, pourquoi c'est moi que tu as choisi, pourquoi c'est sûr moi que ton regard s'est posé, pourquoi tu as accepté de changer de vie pour moi, pourquoi tu...
- Je n'ai pas changé de vie, Alec... Le coupa Magnus. Avant de te rencontrer, j'avais arrêté de vivre, arrêté d'aimer ! Ce n'est pas parce que je ne couche plus qu'avec une seule et m'aime personne depuis des années, que ma vie a changé !
- Ben un peu, quand même...
- Alexander... Et si tu me disais ce qui te tracasse ?
Levant des yeux timides vers lui, Alec secoua négativement la tête.
- Laisse tomber...
- Non, je ne laisse pas tomber ! S'il y a quelque chose qui ne va pas, je veux que tu me le dises !
- C'est pas que ça ne va pas, c'est juste que... J'ai tellement peur de n'être qu'une personne de plus sur ta liste...
- Alec, on a deux fils ensemble, comment peux-tu encore croire après tant d'années passés ensemble, après tout ce que j'ai fait et accepté de faire pour toi, que tu n'es qu'une personne de plus sur ma liste, comme tu dis ?!
- Mais je suis mortel... Un jour... Quand je ne serais plus là, tu vas m'oublier ! Peut-être des décennies ou des siècles plus tard, mais tu vas m'oublier ! Et... Et rien que l'idée de savoir que tu puisses dire « je t'aime » à quelqu'un d'autre que moi, que tu puisses faire l'amour à quelqu'un d'autre que moi, ici... ou même ailleurs, que... que quelqu'un d'autre pose ses mains sur toi, sur ta peau, te touche... Je ne le supporte pas ! Ça me rend dingue ! Et je sais que c'est égoïste, et que... Je voudrais que tu sois heureux, que tu continues à avancer, à vivre ta vie, mais... J'aimerais tellement rester près de toi !
Le néphilim ferma les yeux, et des larmes coulèrent sur ses joues. Le sorcier les essuya tendrement et l'embrassa sur le front.
- Ça n'arrivera pas, mon ange... Mon cœur t'appartient et t'appartiendra toujours ! Personne d'autre que toi n'aura mes « je t'aime », et jamais je ne ferais l'amour à qui que ce soit, et certainement pas dans un lieu où je t'ai aimé tant de fois ! Alec, regarde-moi !
Le néphilim leva vers lui, des yeux brillants de larmes.
- Mon amour, je te fais la promesse que tu demeureras toujours le seul et l'unique ! Je ne sais combien de temps je vivrais après ta mort, mais sache que même si cela doit durer des siècles et des siècles avant que je ne te rejoignes, mon cœur restera et demeurera tient ! S'il n'y avait pas nos fils, je mourais avec toi, mais je t'ai fait la promesse de toujours veiller sur eux quoi qui arrive, et je tiendrai cette promesse, mais jamais je ne remplacerai leur père ! Une part de toi vivra en eux, et c'est ce qui me fera surmonter la douleur de ta perte... Alexander, je redoute le jour où la mort nous séparera, autant que toi... Et je ne peux oublier que celle de Rafael arrivera aussi fatalement, mais... Je me battrai, jour et nuit, pour que vous puissiez continuer à vivre à travers Max et moi !
Le visage humide de larmes, Alec embrassa son amant, d'un long baiser violent, passionné, désespéré.
- Je ne veux pas vous laisser... Je voudrais tellement rester à vos côtés !
- Je sais... Je donnerais tout pour que tu restes...
Alec scella ses lèvres à celles de son amant, puis il posa son front contre le sien.
- J'ai tellement peur de te voir t'éloigner de moi...
- Alexander... Arrête de penser à ça ! Je...
Il fut interromput par la porte de leur appartement, qui s'ouvrait à nouveau. Un petit garçon à la peau et aux cheveux bleus, et son frère, mate de peau et un peu plus grand que lui, coururent dans les bras de leurs parents.
- Papa ! Dad ! S'exclama le plus jeune.
Alec les attira contre lui, les serrant plus fort qu'à l'accoutumer. Magnus détourna le regard, des larmes dans les yeux. Si seulement il y avait une solution...
- Dad, il est passé le Père Noël ? Demanda le plus le jeune des deux garçons.
- Non, pas encore, mon cœur... Lui répondit Alec.
- Normal, il existe pas ! S'exclama le plus âgé.
- Rafael ! Le gronda Magnus en lui faisant les gros yeux.
- Siii, il existe ! S'emporta Max en croisant les bras, boudeur.
- Si tu le dis... Lui répondit en Rafael en apercevant le regard sévère de son père.
- Allez prendre votre douche ! Leur ordonna Magnus. Et faites vos devoirs !
- Papa, on est en vacances ! Lui fit remarquer son fils aîné.
- Ah oui, c'est vrai que votre oncle a aussi fait instaurer les vacances scolaires... Enfin ! Oust, dans vos chambres !
Les deux garçons quittèrent le salon en riant. Alec se tourna vers son amant.
- Ma mère voudrait qu'on passe Noël à l'Institut...
- D'accord...
- Tu es sûr ? Je sais que ça reste toujours compliqué entre toi et mes parents...
- Avec ta mère ça va. C'est avec ton père que c'est un peu plus compliqué.
- Tu me protèges trop, tu le sais ça ?
- Je n'y peux rien, je ne supporte pas qu'on te fasse du mal, peu importe la manière ! Et lui t'en a fait... Je n'oublie pas, Alec !
- Moi non plus, mais...
- T'a-t-il fait des excuses ?
- Non, mais...
- Alors il n'y a pas de mais ! Je ne me montrerais pas aimable avec quelqu'un qui a fait couler tes larmes !
- Toi aussi tu les as faites couler, tu te rappelles ?!
Magnus lui lança un regard froid et se leva, ne prenant pas la peine de lui répondre. Se servant un verre d'alcool, il partit le boire sur le balcon. Il leva les yeux vers le ciel, d'où de petits flocons de neige commençaient à tomber. Deux bras vinrent l'entourer.
- Tu vas attraper froid comme ça... Lui fit Alec.
Le sorcier sourit. C'est vrai que sortir en portant une tenue aussi légère, qui ne recouvrait que très peu de parties de son corps, était une mauvaise idée... pour un terrestre. Pour lui en revanche, ça n'avait pas grande importance.
- Ne t'en fais pas, j'ai peu de risques d'attraper un rhume...
- Je sais, je te disais ça pour avoir le plaisir de te réchauffer... Lui glissa Alec à l'oreille.
- Tu aurais quelque chose à te faire pardonner, Alexander ?
- Tellement de choses...
- C'est vrai... Tu es le néphilim le plus agaçant que je connaisse !
Le chasseur d'ombres se mit à rire.
- Je suis aussi le seul que tu aies aimé !
- C'est vrai ! Je ne sais toujours pas comment tu as réussi cet exploit !
- Oh mais c'est simple ! Je peux te faire faire n'importe quoi !
Tout en lui disant ça, il glissa ses mains sous sa chemise blanche, déjà ouverte, et lui déposa des baisers dans le cou.
- Tu sais que nos enfants sont rentrés ? Tu sais, les deux petits monstres qui nous ont sauté dessus tout à l'heure !
- Oui, mais j'ai une surprise pour toi ce soir... Je t'emmène quelque part...
- Où ça ? Lui demanda le sorcier, soudain intéressé.
Il se retourna et passa ses bras autour du cou du chasseur d'ombres. Celui-ci enserra ses hanches de ses bras, l'attirant un peu plus contre lui.
- C'est une surprise ! C'est ton cadeau de Noël en avance...
- Hum, intéressant...
- Papa, dad ! Pleurnicha Max en arrivant en courant vers eux.
Les deux hommes s'écartèrent l'un de l'autre, et Magnus prit son fils dans ses bras.
- Qu'est-ce qu'il y a bonhomme ? Pourquoi tu pleures ?
- Rafe il arrête pas de dire que le Père Noël il existe pas !
Magnus soupira, alors qu'Alec séchait les larmes de leur fils.
- Ne t'inquiète pas, il dit juste ça pour t'embêter ! Lui fit Alec.
- Non, il dit ça parce que l'année dernière il n'a pas eu ce qu'il voulait ! Lui dit Max, des larmes coulant toujours sur ses joues.
Magnus fronça les sourcils et échangea un regard avec Alec. Cela ne ressemblait pas à leur fils d'être cruel avec son frère pour un cadeau non reçu.
- Je vais aller lui parler... Annonça Alec.
Magnus approuva, et tenant toujours son fils dans les bras, il déposa son verre sur la table de la terrasse.
- Regarde bonhomme... Fit-il à son fils.
Il lui montra les flocons de neige, qui avait redoublé de volumes et d'intensités, et agitant la main, il stoppa leurs chutes. Le temps semblait s'être suspendu. Max ouvrit de grands yeux fascinés. Magnus claqua des doigts et les flocons formèrent un Père Noël dans le ciel. Le jeune garçon sourit et tendit le bras vers lui.
- Père Noël !
- Oui... Il est en route pour distribuer les cadeaux. Mais si tu veux qu'il puisse déposer le tien, il te faut aller te coucher et fermer tes petits yeux !
Max hocha frénétiquement la tête, ses larmes ayant disparue. Son père le reposa, et le jeune garçon courut vers sa chambre. Magnus rejoignit Alec dans celle de Rafael. Il s'appuya contre la porte, écoutant ce que deux des amours de sa vie se racontaient.
- Je lui avais demandé de nous rendre immortel, comme papa et Max ! Disait Rafael à un Alec qui retenait difficilement les larmes qui perlaient dans ses yeux.
- Peut-être qu'il ne pouvait pas exaucer ce vœu tout de suite...
- Comment ça ?
Alec passa la main dans les cheveux de son fils.
- C'est important de croire au miracle, Rafael. De toujours garder espoir. Tu sais, quand j'avais ton âge, je ne fêtais pas noël, c'était une tradition de terrestre. Ce n'est que depuis que je suis avec ton père, que je le fête vraiment. Pourtant, chaque année, je lui écrivais une lettre en lui demandant de m'apporter la chose que je voulais le plus au monde.
- Et c'était quoi ?
- Occuper la première place dans le cœur de quelqu'un.
- Et il a exaucé ton vœu ?
- Non, pas au début. Et plus les années passaient, plus je me disais, tout comme toi, que c'était n'importe quoi, que les gens se fichaient de nous. Puis un jour j'ai rencontré ton père...
- Et ?
- Et le Père Noël m'avait enfin apporté ce que j'attendais le plus.
- Donc il faut que je continue de lui demander et un jour il me donnera ce que je veux ?
- Oui, peut-être...
Le visage de Rafael s'illumina. Il sauta au cou de son père et lui fit un bisou sur la joue.
- Merci, dad !
- De rien bonhomme...
Il lui ébouriffa affectueusement les cheveux, et quitta la chambre. Magnus, le dos appuyé contre le mur du couloir, avait les yeux rouges. Il croisa le regard d'Alec, et l'attira aussitôt dans ses bras.
- Je trouverais une solution, je te le promets !
- Oui, qui sait, il y a parfois des miracles le jour de Noël...
Plus tard
Magnus attira Alec avec lui dans la neige. Leur fils étant chez Maryse, Alec l'avait emmené, avec la complicité de Catarina, dans un chalet à la montagne. Ils avaient marché dans la neige, s'enfonçant jusqu'aux genoux, et le sorcier avait fini par allonger le néphilim sur le doux duvet blanc. Ses cheveux bruns contrastaient avec le blanc laiteux. Le sorcier colla ses lèvres aux siennes et passa sa main dans ses cheveux. Instinctivement, le chasseur d'ombres enroula ses jambes autour de la taille du sorcier. Les lèvres de ce dernier dévièrent vers le cou du jeune homme, qui mouva ses hanches, en demandant plus. Magnus sourit et lui murmura.
- Je rêve ou tu veux que je te fasse l'amour dans la neige ?
- Non, tu ne rêves pas... Lui fit Alec dans un souffle, en capturant ses lèvres.
Le sorcier l'écarta, amusé.
- Je n'ai pas envie de mourir congelé ! Allez, viens !
Il se leva et aida son amant à en faire de même. Alec se colla immédiatement à lui. Magnus passa sa main dans ses cheveux.
- Qu'est-ce que tu as, Alec ?
- Rien, je t'aime, c'est tout... Lui répondit-il en souriant.
- Moi aussi je t'aime, Alexander...
- Hum j'aime quand tu m'appelles comme ça...Mais il y a quelque chose que je voudrais changer à mon nom...
Magnus fronça les sourcils.
- Ah bon ? Quoi ?
Alec éclata de rire, son rire raisonnant dans la nuit enneigée.
- Tu ne vois vraiment pas ?
Le sorcier secoua la tête. Alec lui prit la main.
- Viens, suis-moi...
Ils retournèrent à l'intérieur du chalet et le néphilim l'entraîna sur le balcon en bois. Des bougies y étaient disposées. La clarté de la lune éclairait un lac en contrebas, entouré de verdures recouvertes de neige.
- C'est magnifique... Lui fit Magnus.
- Approche...
Alec l'attira dans ses bras et prit son visage en coupe.
- Tu es le sorcier le plus cinglé que j'ai jamais vu de ma vie ! Tu as le caractère le plus insupportable que je connaisse, tu es impatient, tu ne supportes pas qu'on te refuse quelque chose,...
- Mon dieu, un instant j'ai cru que tu allais me faire une déclaration d'a...
- Chut ! Lui ordonna Alec, en lui mettant un doigt devant la bouche. Laisse-moi finir ! Tu es aussi la plus belle personne que je connaisse. Tu es le sorcier le plus incroyable et le plus courageux qu'il m'a été donné de rencontrer. A partir du moment où mon regard a croisé le tien, même si je ne voulais d'abord pas le voir, mon cœur était déjà à toi... Mon cœur, mon âme, ma vie... Toutes ces années à tes côtés, ont juste été magiques ! Tu m'as fait découvrir le monde tel que toi tu le voyais, et vu par tes yeux, il est magnifique ! Chaque seconde passée à tes côtés... Je n'ai même pas de mot pour te décrire ce que je ressens quand je suis près de toi. J'ai l'impression que le temps s'arrête, qu'il n'y a plus que toi et moi. Tu es ma force, Magnus. Sans toi, le monde n'aurait aucun sens, et la vie ne vaudrait pas la peine d'être vécu...
- Alexander, je...
- Attends... On a deux extraordinaires enfants ensemble, que j'aime plus que tout au monde. Tous les trois, vous êtes ma vie. Et je sais que tu ressens la même chose. On est tes « anges », comme tu aimes nous appeler. Aujourd'hui, les gens savent sans exception que je t'appartiens, et que toi, tu m'appartiens. Mais il a quelque chose à laquelle je pense depuis très longtemps, quelque chose qui me graverait définitivement dans ta vie. Oh je sais que je le suis déjà, mais de cette manière, j'aurais l'impression qu'une partie de moi restera près de toi quand la mort viendra nous séparer. Bien sûr ce n'est pas la seule raison. Ce serait aussi, d'une certaine manière, une façon de ne faire vraiment plus qu'un... Et aussi, la preuve que je t'ai choisi, toi, et seulement toi. Personne d'autre, jamais...
Le sorcier regarda, le cœur battant, son amant mettre un genou à terre. Il sortit une petite boîte de son manteau, et l'ouvrit, révélant un magnifique anneau d'adamas.
- Magnus Bane, acceptes-tu de me prendre pour époux, moi, Alexander Gideon Lightwood ?
Les larmes aux yeux, le sorcier murmura un timide « oui » et Alec, tremblant, lui passa la bague à l'annulaire de sa main gauche. Magnus le fit alors se relever, et prenant son visage en coupe, il scella aussitôt ses lèvres aux siennes, ses larmes de bonheur se mélangeant à celles de son amant.
- Oui, oui, oui, oui ! Oui, j'accepte de t'épouser, mon amour ! Lui fit-il avant de l'embrasser à nouveau. Je t'aime tellement Alexander... Tellement... Je te jure, que jamais, tu m'entends ?! Jamais personne ne te remplacera !
- Magnus...
Alec lui prit la main où reposait à présent un anneau d'adamas.
- Je ne le fais pas pour ça ! Je le fais parce que je t'aime !
- Je sais, mon ange ! Mais je ne peux pas vivre sans toi, je ne peux pas...
- Ce ne sera pas sans moi, jamais ! Une part de moi vivra toujours en toi, tu porteras mon nom ! Puis nos enfants ont déjà nos deux noms !
Magnus l'embrassa une nouvelle fois, faisant passer tout son amour pour lui dans ce baiser.
- Il t'en faut un aussi... D'anneau ! Précisa-t-il.
- J'y ai pensé !
Alec tira un deuxième anneau identique à celui de son amant. Ce dernier s'en saisit.
- Donne-moi ta main...
Le néphilim sourit et lui tendit sa main gauche. Comme Alec l'avait fait quelques instants plus tôt avec lui, il fit glisser l'anneau autour de son annulaire.
- A jamais mien... Alexander Lightwood-Bane... Murmura-t-il.
Alec sourit et le sorcier captura tendrement ses lèvres. Quelques minutes plus tard, leurs deux corps, nus et en sueur, étaient allongés près de la cheminée, une couverture cachant pudiquement leurs étreintes. Ils finirent par s'endormir dans les bras l'un de l'autre. Plongés dans un sommeil profond, ils ne virent pas un ange se pencher au-dessus d'eux et passer sa main sur la poitrine du néphilim, au niveau de son cœur. Une rune, jusqu'ici inconnu de l'Encyclopédie des runes, apparut sur la peau blanche du chasseur d'ombres. L'Ange sourit. Il n'exauçait que très rarement les vœux de la création de son Père, mais cette fois, il avait voulu faire une exception. La demande de ce jeune garçon l'avait touché. Puis cette famille, incarnant l'alliance entre l'Enfer et le Paradis, lui donnait espoir qu'un jour son Père et son frère se pardonneraient, et que leur famille à eux serait enfin réuni. Il ne pouvait donc laisser la mort séparer ces âmes. Il ne pouvait pas laisser la mort briser ses derniers espoirs. L'Ange se releva et disparut. Il venait d'exécuter son miracle de Noël.
FIN
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