Trente-six jours

           

JP/SB

Ceci est une commande! je vous embrasse! <3

Un souffle chaud glissa lentement le long de la cour de la plus grande école de magie du Monde, glissant le long de la cour, roulant jusqu'aux rosiers au bords des murs d'enceinte, avant de s'engouffrer avec tendresse sous la robe plissée d'un élève assit sur les marches du hall d'entrée. Le regard fixé dans le vide, celui-ci suivait du regard un jeune rossignol qui sortait du nid. Il venait de finir ses études, il sortait tout juste de son dernier examen de potion de l'année, et il était certain qu'il avait malgré tout obtenu assez d'Aspics pour quitter Poudlard. L'idée le déprima grandement alors qu'il enfonçait son menton entre ses bras croisés par-dessus ses genoux. Il détourna finalement le regard, des élèves venaient de passer à ses côtés et les pants de leurs robes venaient de fouetter lentement ses flancs ce qui l'avait sorti de sa torpeur. Etrangement, il n'avait pas été étonné de voir son plus proche amie, Lily, prise dans une longue discussion sur les bienfaits des bézoards avec un autre élève au nez crochu. Il détestait de s'avouer vaincu à présent, Lily l'avait changé et il n'avait plus du tout envie de rendre fou Servilus. Il avait même fini par accepter le fait qu'elle était son ami et que donc elle appréciait sa compagnie, autant que celle des Gryffondors.

Il soupira en les regardant passer par la cours du château pour aller vers les serres du fond. Ils disparurent rapidement de son champ de vision tandis que le bruit caractéristique d'une semelle contre une pierre poussiéreuse se manifestait à ses côtés. Le jeune Gryffondor ne souleva pas la présence, sachant pertinemment qui l'avait rejoint. Il reconnaissait bien le bruit de pas un peu boitilleux qu'avait toujours eu Remus et cela à cause de toutes ces nuits de pleines lunes qui avaient fini par arquer légèrement ses jambes. Il laissa donc simplement l'air frôler sa tignasse brune alors qu'une main chaude et étrangement grande était venue se poser sur son dos.

« Alors, que vas-tu faire cet été ? »
« Probablement m'ennuyer avec mes parents et peut-être que j'en mourrais qui sait... »
« Dis pas de bêtises. Sirius refuse toujours de revenir vivre chez toi ?... »
« Evidemment, il va passer l'été chez lui, d'ailleurs ça fait des semaines qu'il ne m'adresse plus la parole, je ne sais même pas comment il s'en sort pour ses examens » couina James d'une voix étouffée par ses manches déposées par-dessus sa bouche.
« Eh bien comme tu dois te le douter ses examens se passent... moyennement mais je pense qu'il va y arriver. Et toi James ? »
« Je pense que je vais pas devoir revenir l'année prochaine. Et toi Remus ? »
« J'ai réussi la plupart des examens... »

James hocha lentement de la tête et regarda son ami en souriant légèrement. Il savait que Remus tentait de le rassurer à propos de Sirius, mais l'entendre dire que lui avait eu des nouvelles de Patmol mais pas lui, cela le frustrait. Il gratta son front lentement avant de renfoncer son visage entre ses jambes, il fixa juste sa robe se plier alors que la main fine de son ami loup-garou caressait son dos. Cela continua longtemps, jusqu'à ce que Lily ne revienne pour leur proposer une sortie autour du parc que James refusa gentiment mais pas Remus. Il se retrouva alors seul sur la même marche à attendre, il ne savait pas ce qu'il attendait mais il le faisait.
Pendant ce temps, Patmol sortait enfin du son examen oral de potion. Il était tombé sur le sujet sur lequel il avait -évidemment- fait l'impasse et donc il était ressorti avec la certitude d'avoir au maximum un Décevant. Il enfonça alors ses deux mains dans ses poches et marcha vers l'entrée u château en sifflotant pour évacuer son stress. Il savait que la fin de ses études -du moins il espérait ne pas redoubler- allait être marqué par une petite fête que le directeur avait autorisée. Ils avaient donc le droit d'organiser un rapide banquet dans la salle commune avec les autres et chose qui le soulageait, l'alcool avait été autorisé en petites quantités. Au moins il aurait de quoi se délier les muscles après tant d'efforts de concentration et de « Vous êtes pitoyable Black. »

Sans se soucier de grand-chose il passa la porte du hall et descendit les quelques marches qui menaient vers le terrain vert de l'école, or, lorsqu'il posa son pied dans la poussière sombre au sol il entendit parfaitement le bruit de froissement d'une cape. Il se tourna alors avec hésitation vers la personne qui s'était réfugiée là, le visage caché entre ses jambes rabattues vers son torse. Il ne voyait qu'une touffe brune qui dépassait d'une robe noire, faisant des pics çà et là. Il mordit alors sa lèvre, sachant pertinemment qu'il allait devoir à nouveau affronter le regard clair de James alors qu'il l'avait évité pendant exactement 36 jours -il avait compté tant la torture avait été forte-. Il passa alors une main dans son dos et lui asséna une grande tape amicale -qui en réalité lui redonnait plus contenance qu'elle devait aider James à se sentir mieux-.

« Comment va notre cervidé ? » il se trouvait ridicule.
James leva les yeux lentement vers son ami et les plissa en voyant face à lui, le teint cireux qu'avait pris la peau de Sirius, les cheveux en bataille et les lèvres pâlies, il allait mal. « Toi tu t'es raté. »
« Je suis tombé sur le pire sujet, je suis persuadé que le prof a été payé pour me faire rater. » Sirius, accablé, se laissa tomber à côté de son ami et soupira longuement. Il avait entendu la voix de James trembler lorsqu'il lui avait parlé et maintenant c'était la sienne qui était emplie de trémolos.
« Je suis sûr que ça ira quand même. Tu as du forcément réussir l'épreuve de Métamorphose et puis celle de divination ! »
« Oui c'était assez simple. » Sirius souffla lentement. « Ça ira. »

Il se mis également à fixer l'horizon encore clair. Lui aussi eu son regard attiré par le même rossignol que James et ne put s'empêcher de pouffer en le voyant tomber au sol sans réussir à s'envoler. Il s'avança alors et l'attrapa alors qu'il piaillait. Il grimpa ensuite dans l'arbre, l'animal au fond de sa poche. James le regarda avec admiration tout le long du processus, le fixant alors qu'il déposait l'oiseau dans son nid. Il trouvait Sirius bien plus fort qu'il ne l'avait jamais été et il soupira lorsqu'il revint vers lui. Il savait que Sirius était un proche qu'il ne voulait pas perdre après l'école, il attrapa alors sa manche et la tira lentement pour le forcer à se rasseoir à ses côtés. Il prit ensuite une grande inspiration et le fixa dans le plus profond de ses yeux ébènes.

« Sirius, j'ai pas envie de passer mes vacances tout seul avec mes parents, s'il te plaît accepte de revenir juste cet été. Je te demande pas d'être comme tu le disais « un fardeau pour ma famille » juste un ami que j'invite pour passer les vacances ensemble. Je pense aussi que le fait que tu m'aie ignoré pendant plus d'un mois ça m'a encore plus frustré et je me suis rendu compte que je me sentirais trop seul pendant les vacances. »
ça y était, il faisait ce regard rempli de tristesse qui fendait toujours le cœur de Sirius, il hocha donc de la tête et accepta de passer les vacances chez lui. Il ne pouvait jamais rien lui refuser...

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« Bonne nuit les garçons... »
« Maman j'ai plus cinq ans tu peux y aller on va pas faire exploser la maison. »

La mère Potter rit doucement et salua Sirius avant de quitter la chambre partagée par les deux adolescents. Elle alla ensuite rejoindre son amant pour aller assister à une de ces projections appelées 'films' par les moldus. James gronda légèrement lorsqu'il entendit la porte claquer alors que ses parents étaient partis pour aller prendre le métro moldu. Il se tourna ensuite vers Sirius qui était allongé dans son lit, les yeux rivés sur le plafond alors qu'il s'amusait à faire rouler une balle dans les airs. Il le fixa alors qu'il était dans cette position, regardant avec une drôle de délectation son haut de relever au niveau de sa hanche et retomber le long de son bras car il le levait vers la balle dans les airs. Il apprécia également la pose prise par l'autre élève, et ce même s'il était simplement allongé. Mais cela lui donnait un charme qu'il n'aurait su nier, il était même plutôt satisfait de pouvoir à nouveau l'avoir dans sa chambre, l'entendre vivre et pouvoir partager son quotidien. Il grimpa sur son propre lit et s'allongea sur le ventre, le visage tourné vers son ancien camarade aux cheveux longs.

« Tu sais Sirius, j'aimerai des conseils. »

Le grand brun récupéra la balle entre ses doigts et lentement il se tourna pour faire face à James. Il le regarda d'un air impassible alors que son cœur se mettait en réalité à tambouriner dans sa poitrine. Il essayait de ne pas regarder le corps allongé de l'autre, juste ses yeux mais il en était incapable et il sentait ses yeux rouler le long de sa silhouette, soulignant chaque courbe et chaque forme délicieuse. Sa voix se fit alors chevrotante tandis qu'il avait répondu.

« Tu sais bien que je te donnerai toujours mes conseils inutiles et qu'il ne faut surtout jamais suivre. »
James rit lentement. « Sirius, si tu étais amoureux toi, tu irais parler à la personne ? »
Sirius ne savait dire qu'il espérait ou s'il était affreusement dépité alors qu'il avait répondu par automatisme « Bah ça dépend si tu connais les sentiments de l'autre personne. »
« Bah le problème c'est que je les connais pas... »
« Alors il faut savoir si cette fille elle en aime un autre. C'est Lily ? »
« Quoi ? Non, Lily est avec Servilus bwaark. Je ne la comprendrais jamais, je ne comprendrais d'ailleurs jamais pourquoi elle n'a jamais partagé les sentiments qu'elle lui portait avant cette année. »
« Bah elle l'a pas fait car tu le torturais et qu'elle avait peur que tu ne la juge... enfin encore plus qu'au début » Récita Sirius, qui avait entendu Lily en parler avec une de ses amies de Gryffondor.
« Oww... enfin bon, de toute manière ce n'est pas elle. »
Sirius se redressa lentement et gratta son menton. « Tu peux me dire qui c'est, on est meilleurs amis. »
« Je sais bien mais je ne veux pas te le dire avant d'être sûr de ses sentiments à lui. »

Sentant les mots lui sortant de la bouche il plaqua sa main sur ses lèvres. Ses pupilles se dilatèrent alors et Sirius se dégagea la gorge clairement. Il était sûr maintenant il parlait de lui, James l'aimait c'était certain. Il était juste trop timide pour l'avouer il se redressa alors, rejetant ses cheveux bruns en arrière, son air toujours aussi hautain imprimé sur son visage. Il quitta alors son lit et grimpa sur celui de son meilleur ami, découvrant lentement sa bouche. Il plongea ensuite son regard dans son regard noisette, brillant d'une clarté inconnue, avant de venir lentement poser une main sur sa joue. Il en mourrait d'envie, il voulait goûter à ces croissants de chair. Il voulait goûter cette bouche qu'il avait tant évitée pour ne pas sauter dessus mais maintenant il savait, il en avait le droit. Il s'approcha donc, ferma ses yeux, et joignit leurs lèvres dans un tendre baiser d'amour. Son corps s'électrisa alors des pieds à la tête alors qu'étonné par ce mouvement James avait enfoncé ses doigts dans le matelas du lit. Il fixait le mur derrière son meilleur ami, participant timidement au mouvement de ses lèvres. Il n'arrivait pas à y croire et pourtant, le corps hâlé et taillé de Sirius était tout contre le sien.

Il se senti doucement basculer sur le dos alors qu'un corps chaud était venu se loger entre ses cuisses. En silence, Sirius souffla la bougie à côté du visage de son amant, les plongeant dans une obscurité rassurante qui permit aux mains impies mais parfaitement anguleuses de Sirius. James sentit alors sans les voir les doigts longs venir se glisser sur son t-shirt blanc avant de se glisser dessous. Il se tendit alors et observa les doigts venir tapoter doucement ses muscles et sa peau avec douceur. Il ne put se retenir et il enlaça son amant avant de fourrer ses doigts dans ses cheveux, les emmêlant comme s'il jouait encore avec un vif d'or. Il soupira lentement ensuite lorsqu'il senti le souffle chaud de Patmol venir lentement chatouiller sa jugulaire avant de venir envelopper son oreille. Il entendit vaguement Sirius lui demander la permission et là il ne chercha pas longtemps avant d'accepter d'une voix suppliante.

Rapidement il se retrouva le torse nu affiché au regard brun et brillant de Sirius. Il s'en délecta avec amour avant de venir ouvrir la ceinture noire du soumis et de lui retirer le tout. James se retrouva alors complètement nu sous un corps trop imposant à son goût. Il posa alors ses deux mains sur son sexe enflé par la situation, gêné mais pourtant brûlant d'un désir qu'il n'avait jamais réellement connu. Pendant ce temps, il avait pu voir son amant se dévêtir également. Il avait déjà vu Sirius se déshabiller dans le dortoir mais chaque fois il s'interdisait de le regarder d'un œil envieux alors qu'à présent, il était rien qu'à lui, et ils se désiraient tout deux il s'autorisa alors à glisser une main le long de son torse hâlé, roulant rapidement ses pouces autour de ses muscles alors qu'un sourire charmeur, chaud, plein d'envie, était venu ourler les lèvres pleines de Patmol. James lui offrit alors un léger sourire attendrit avant de se mettre également à genoux face à son amant, souriant légèrement. Il posa alors ses deux mains contre ses épaules, levant légèrement le menton pour le regarder dans les yeux avant de poser timidement sa bouche sur son cou, ses épaules puis son torse.

Il descendit ensuite de plus en plus bas dans le but de gouter à ce bâton épais de chair, ce sexe qui étrangement lui faisait une envie folle. Or, il ne put aller plus loin que la main dure de Sirius ne le prenne pas l'épaule et le rallonge. Il le regarda alors légèrement intrigué tandis qu'il lui ouvrait délicatement les cuisses. Les minutes suivantes lui furent insoutenables alors que les doigts aussi épais que des troncs venaient tenter d'apaiser ses chairs, de préparer un passage assez large. Ils e tordait en tous sens, hurlant le prénom de son amant autant pour l'implorer de continuer que de lui demander de cesser cette douleur intense. Il n'avait jamais connu pareille douleur alors qu'une main brûlante venait à chaque fois apaiser sa respiration et lui caresser la joue pour tenter de l'apaiser.

Enfin, la douleur sembla disparaitre et les deux jambes de James se virent s'enrouler d'elles-mêmes autour du corps brûlant de Patmol. Il ne pouvait pas laisser plus de temps à James d'ailleurs, il avait trop envie, il s'était trop retenu pendant plus d'un mois et maintenant il le voulait, contre lui, être en lui, il voulait tout de lui. Il ouvrit alors un peu plus les lobes de chairs qui cachaient l'entrée et s'inséra en lui, lentement, très lentement mais surement. Lorsqu'il senti son bassin frapper celui de James il n'y croyait plus, il ne pouvait pas réaliser que cela arrivait mais lorsqu'il entendit le petit gémissement de son meilleur ami il comprit qu'il y était bien et il venait de frapper quelque chose qui avait fait rougir tout le corps de son amour. Il se pencha alors pour capturer ses lèvres tandis que dans un mouvement mécanique de balancier il commença à lui faire l'amour. Ils se fixaient, se caressaient, griffaient le dos et les côtes de l'autre tandis qu'un son récurrent d'amour envahissait la pièce. Les gémissements, les coups de reins, et le grincement incessant du lit ne cessaient d'envahir la pièce, réveillant surement l'elfe de maison qui refusait de quitter les combles. Or James s'en contre-fichait et profitait de chaque coup contre sa prostate, de chaque baiser de chaque sensation de pur plaisir. Il creusa souvent le dos même et ce jusqu'à ce que l'orgasme ne vienne le prendre. Il paniqua longtemps en ressentant cette soudaine plénitude, comme si son âme avait décidé de quitter soudainement son corps, comme s'il était mort et qu'il était revenu et retombé sur son matelas.

Il haletait et regardait le plafond alors que soudainement il sursauta et senti son amant se déverser en lui en gémissant d'une voix rauque. Il roula alors ses deux bras autour du corps transpirant de Sirius. Il l'aima alors de caresses et de baisers sur son cou tendre. Alors il senti son amant se retirer, le laissant comme vide et il soupira, il aurait voulu que cela dure toujours.

« Alors tu penses que celui que j'aime m'aime en retour ? » Rit James légèrement
« Je pense bien James, mais pour le moment il est un peu claqué alors il va roupiller un coup. »

James rit à nouveau et couvrit le corps de son amant. Ensemble, ils fermèrent els yeux et ne se quittèrent plus d'un doigt plus tard.

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