L'utilité d'un parchemin vierge
SS/HP
Dans un immense fracas, celui qui avait finalement vaincu Celui-dont-on-ne-devait-pas-prononcer-le-nom, passa la double porte d'une chambre aseptisée. Ses yeux étaient rouges, injectés de sang à cause d'une fatigue assaillante qui ne cessait de marteler son crâne. Il avait déjà sa migraine quotidienne qu'il devait toujours à la même chose, les reproches des patients et leurs cris d'impatience. Il faisait absolument de son mieux, or la populace -encouragée par les nombreux journaux du type Chicaneur ou La gazette du sorcier- était persuadée qu'au vu du fait qu'il avait sauvé leur monde il lui suffirait de claquer des doigts pour effacer leurs maux. Or, comme toujours, il se retrouvait à leur annoncer qu'ils devaient suivre un traitement et que malgré tout il n'était pas capable de tout soigner en un coup de baguette, d'ailleurs bien souvent il devait s'appuyer sur els bien fait de potions. Il se reconnaissait d'ailleurs bien souvent en madame Pomfrey, après tout elle lui avait dit mille fois que les potions qu'il ingérait n'était ni du jus de citrouille ni un chocolat chaud. Le seul bon point étant l'immense rocher de chocolat qu'elle possédait pour les attaques de détraqueurs. Or, depuis que la guerre avait pris fin, le monde entier n'avait entendu parlé d'attaques de détraqueurs. Ils étaient retournés entre les murs de Azkaban et seuls les prisonniers -rare prisonniers d'ailleurs- leur faisait à présent face.
Le ministère avait, en effet, bien changé depuis la fin de la guerre. Fudge avait été destitué pour être remplacé par un homme que Harry n'avait pas même cherché à nommer. Il se fichait grandement de qui pouvait bien diriger le ministère de la magie puisqu'il passait sa vie à l'ignorer. Or -et cela tout le monde s'accordait à l'affirmer- ce nouveau ministre avait sur remettre en route l'économie, avait stoppé les mauvaises rumeurs sur le monde entier, avait même aidé à la reconstruction de Poudlard après la guerre. Les familles dont les enfants avaient été blessés ou tués avaient tous reçus des honneurs pendant une cérémonie à laquelle Harry avait été conviée, or il avait poliment -pour ne pas dire catégoriquement- refusé d'y aller. Il avait en réalité refusé d'avoir affaire au ministère dès que cela était possible, or, ce soir-ci, il savait qu'il ne pouvait plus reculer davantage. Il venait de recevoir une missive urgente par un grand-duc au cou gras, il s'agissait d'une lettre express si bien que l'immense oiseau avait foncé tête baissée dans l'hôpital où Harry exerçait depuis à peine quelques mois. Il s'était ensuite posé sur son épaule pour s'accrocher à lui pour ne jamais partir tant qu'Harry n'avait pas répondu. Il se retrouva alors à marcher rapidement dans le hall, claquant derrière lui chaque porte en bois le plus fort possible pour transmettre son mécontentement. Le hibou s'accrochait tant bien que mal sur l'épaule du destinataire, enfonçant ses serres acérées dans l'épaule blanchie du médicomage.
« Nom d'une bernacle Harry ! Cessez ce vacarme les patients doivent se reposer ! » lui hurla un vieux médicomage aux allures de vieux matelots échoué.
« Le ministère m'a envoyé une nouvelle invitation ! pour ce soir qui plus est ! et je n'ai même pas le droit de refuser ! Ils m'ont expressément dit de répondre à la positive car l'invitation concernait Poudlard et nombre de mes amis. Comment je peux refuser s'ils ont l'air de menacer autant mes proches ?! »
« Le Ministère ne menace plus personne, mais vous devez bien vous dire qu'à force de vous éloigner de celui-ci, d'éviter vos remises de prix, il va forcément revenir à la charge et de plus en plus fort. Vous devriez simplement y aller et leur faire comprendre que vous ne voulez plus être mêlé à leurs histoires. » murmura alors une jeune infirmière qui passait par-là pour aller aider le médicomage avec une petite fille qui s'était cassé un bras. « Allez-y, soyez très présentable, je pense que votre disparition a été autant soudaine que prématurée. Vous auriez dû au moins parler au monde sorcier, qu'il n'ait pas l'impression d'avoir une dette envers vous. »
Harry soupira en regardant la jeune blonde qui maintenait le bras cassé de la petite rousse. Il savait qu'elle avait raison mais lorsqu'il avait fini par vaincre Voldemort, il avait décidé de prendre quelques mois de vacances, loin de la presse, et finalement ces quelques mois s'étaient changés en des années et il s'était mis à étudier sous un faux nom, couvrant la cicatrice sur son front à l'aide de plusieurs sorts. Personne n'avait alors su dire qu'il était Celui-Qui-Avait-Survécu et il avait pu étudier pendant des années sans être dérangé. Il avait même trouvé un jeune médecin allemand qui lui avait fourni une potion qui lui permit de se débarrasser de ces lunettes rondes qui rappelaient trop le fait qu'il était LE Harry Potter. Mais il n'avait plus vraiment le choix et il se dirigea plus calmement jusqu'à son bureau et écrivit une lettre dont la réponse était positive et la noua à la patte de l'oiseau. Il lui offrit ensuite quelques friandises pour oiseau qui traînait au fond d'un des tiroirs et l'animal s'envola par la fenêtre, se dirigeant immédiatement à l'Est avant de disparaitre derrière els nombreux nuages de pluie qui planaient au-dessus de Cambridge.
Harry soupira lorsqu'enfin il eut terminé avec son dernier patient de la soirée. Il put aller chercher sa veste dans un vestiaire et il ne chercha pas même à saluer ses collègues, trop en retard pour aller boire l'habituel café du vendredi soir en leur compagnie. Il se dirigea donc dans une zone réservée au transplanage et dans un 'pop' sonore, il disparut pour rapidement réapparaître dans son appartement de banlieue. Il était décoré à son goût -et surtout à celui de son colocataire aux cheveux roux- avec du Quidditch sur tous les murs et tous les meubles, il avait également un grand canapé où il dormait souvent, n'aimant pas spécialement sa chambre dont la fenêtre était tournée tout droit vers un lampadaire qui inondait la pièce de lumière jaune et ce toute la nuit. Il était donc impossible de rééllement se reposer entre les murs gras de la pièce un peu miteuse.
« Ron, jsuis rentré, j'ai été invité au Ministère ce soir. Et toi ? »
Sortant de la cuisine avec un toast rempli de chocolat Ron répondit « Non, je vais rester à manger de Nutellaaaa que tu as apporté du magasin moldu. »
« Ce n'est que de la pâte à tartiner et tu finiras par faire une crise de foie. »
« Aucun risque mon meilleur ami est le meilleur médicomage de la région. »
Harry avait ri légèrement alors que Ron parcourait en caleçon le salon, tenant entre ses dents un morceau de pain au Nutella -Plutôt du nutella tartiné de pain-, une cuillère dans une main et le pot de chocolat sombre dans l'autre. Il s'installa ensuite devant la télévision Moldue de Harry avait achetée également et il mit en souriant son programme préféré -une émission de cuisine moldue, il était fasciné de voir que les moldus n'utilisaient pas de baguette pour cuisiner-. Pendant ce temps, Harry était allé faire sa toilette en baillant légèrement. Il avait sommeil, faim et tout sauf envie d'aller à une réception mais avait-il réellement le choix à présent ? Il se savonna alors en chantonnant un générique idiot d'un des programmes de la nuit qu'il regardait pour se faire dormir avant de soupirer.
« Qui est le nouveau Ministre de la magie Ron ? J'en ai aucune foutue idée ! »
« Ch'est Lucius Malfoy. »
« Sans blague ? Cette raclure a pris la main du ministère ? »
« Avec tout ches dons post-guerre et son 'engagement', il a pris directement la tête des voies. Il a eu haut la main la foncchion. Et étrangement il s'en sort très bien. Il a chanché chelon beaucoup de monde. »
Harry grogna encore plus de colère et se sécha rapidement avant de se raser. Il prit ensuite une lotion de crème pour cheveux, une nouvelle version de cette potion qui avait même su dompter ceux de Hermione. Pour sa chance, cela avait fonctionné sur lui et ses cheveux s'étaient lentement posés sur son front dans des plis délicats comme dans une raideur sombre qui lui plaisait. Il dégagea alors ses yeux d'un mouvement de tête pour voir son reflet et le miroir pouffa.
« Tu es superbe mon beau. Va donc t'habiller ! »
Comme s'il s'agissait d'un ordre, Harry marcha le long de son couloir à peine vêtu d'une serviette et alla se parer d'une de ses robes de fête -pour ainsi dire, la seule. Il prit la robe couleur vert bouteille, et l'enfila par-dessus une chemise blanc cassé et d'un pantalon de la même couleur que la robe. Il enfila ensuite une écharpe rouge qui lui rappelait ses années d'étude et se mis à sourire. Il aimait cette robe car elle possédait une longue cape et il aimait faire impression devant le monde entier en étant imposant.
Après avoir parfumé son écharpe il prit un des toasts chocolatés de son ami et transplana jusqu'au ministère. Il mâchait lentement tout en parcourant les couloirs couverts de marbre blanc alors que tous les sorciers semblaient se tourner vers lui. Il était vrai que cela représentait un miracle de voir Harry Potter entre ses murs, surtout la bouche couverte de pâte à tartiner. Or il se fichait du regard des autres et lorsque le vent força sa cicatrice à s'exhiber il ne chercha pas à la cacher, de toutes manières le lendemain il allait disparaître à nouveau de la circulation.
Lorsqu'il fut arrivé dans la salle de fête qui avait été indiquée sur la lettre, il entra sans même frapper et ne fut pas étonner de voir que la réception battait déjà son plein. Il essuya alors sa bouche d'un revers de manche et épousseta son écharpe qui avait été couverte de miettes de pain. Il partit ensuite en direction du fond de la pièce, laissant à un elfe de maison son écharpe, et se retrouva rapidement entouré de dizaines de sorciers qui s'étaient mis à lui serrer vivement la main, écrasant par moment ses doigts si fort qu'il avait l'impression qu'ils étaient plus haineux que heureux de le voir.
Enfin arrivé au fond de la pièce, il ne fut pas étonné de voir trois têtes blond platine discuter autour d'un verre de champagne. Il s'approcha alors de la famille qu'il avait appris à haïr et se força à sourire le plus largement possible, dévoilant une rangée de dents blanches. Il s'immisça alors à leurs côtés et planta son regard émeraude dans celui gris azur de Malfoy Junior.
« Bonsoir Draco » sa voix avait semblé étouffée par ses mâchoires serrées.
« Oh, Harry ! Finalement tu as accepté cette invitation. Quel honneur. » il croisa les bras sur son torse dans un bruit de froissement « Pourquoi avoir tant refusé ces cinq dernières années ? »
« Eh bien car je me fichais du Ministère et des récompenses que l'on me proposait... »
« Du calme Draco. » Lucius tapota le pommeau de sa canne contre l'épaule de son fils. « Je suis ravi de vous revoir Potter, c'est très sincère. J'espérais sincèrement que vous sortiriez de votre bureau pour ce soir. Nous ne voulons pas vous exposer face aux journalistes, ne vous en faites pas ! je voulais simplement vous remettre ceci. »
Lucius extirpa de sa poche un morceau de parchemin sombre et le lui tendit. Harry le tourna alors en tous sens entre ses doigts avant de grimacer. Lucius venait de lui donner un morceau de papier brûlé et qui plus est vierge. Il se força alors à sourire et serra la main tendue du Ministre face à lui. il retira ensuite rapidement sa main d'entre les doigts fins du blond et se remit à examiner ce morceau qui était sans doute inutile.
« Pardonnez mes manières dans la lettre, je disais que vos amis étaient dans le besoin de vous voir ici mais ce n'était que partiellement vrai. En fait, ce soir est une réception de réinsertion pour les Mangemorts. Je vous ai épargné l'heure précédente où la plupart des invités se sont présentés pour simplement parler de leur évolution suite à la mort du mage noir. Voilà, maintenant je voulais que vous soyez ici pour que la plupart des invités ne se sentent pas mis de côté, autant leur ramener le sauveur non ? »
« Moui. Je pourrais partir vite ? je n'ai pas diné. »
« Il y a un buffet, allez vous servir en attendant. »
La réponse n'avait pas plus à Harry qui ne cessait de se dire qu'il n'avait pas été invité à partir de sitôt. Il marcha donc vers la table érigée par les elfes de maison pour se servir une assiette remplie d'ailes de poulet aux épices. Il s'adossa ensuite au buffet et parcouru son regard dans la pièce pour voir s'il reconnaîtrait quelques anciens Mangemort pour les avoir vaincu -cela expliquait donc leur haine dissimulée lorsqu'ils l'avaient salué. Il se gratta alors le menton à l'aide d'un doigt non souillé par la marinade de sa viande. Le professeur Snape devait surement être ici également ? A moins qu'il n'eût pas changé et que ses cachots à Poudlard lui manquaient constamment et donc il ne les quittait jamais.
« Peut-être » Harry haussa les épaules
« Un médicomage serait-il pris de folie par ici ? »
Un rire grave et rauque fit se tourner Harry sur ses talons. Il se trouva alors face à son ancien Professeur de potion, reprenant d'une coupe de rosé. Le Sauveur ne put donc que sourire alors qu'il examinait d'un regard l'homme. Il avait un peu vieilli, mais il était loin d'être ratatiné, sa cicatrice dans son cou s'estompait, tout comme la marque à l'encre qui dépassait légèrement de sa manche. Il avait l'air en bonne santé et cette idée fit légèrement sourire le petit brun qu'il continua son petit repas.
« Bonsoir Professeur. »
« Bonsoir, Potter. »
« Vous savez vous devriez m'appeler Docteur. »
« Hors de question »
Harry ria doucement, il s'en doutait. « Comment va Poudlard ? »
« Très bien, mais il nous manque un professeur de métamorphose et un chef de maison. »
« Le Professeur McGonagall n'est plus en poste ? »
« Non, retraitée maintenant. Nous cherchons quelqu'un à sa hauteur. J'ai pensé à Draco. Mais jamais il n'acceptera d'être chez les Gryffondor, l'écusson lui brulerait la poitrine. »
Harry hocha de la tête alors qu'il se servait d'une bonne trentaine de petits fours au saumon. Il les mangea avec appétit avant de soupirer, de la pâte feuilletée encore engluée sur ses lèvres.
« Je déteste ce genre de réceptions. Je ne sais même pas pourquoi je suis ici... enfin si ! je sais... Malfoy m'a donné ce drôle de bout de papier vierge. Allez savoir à quoi il peut bien servir. »
« Pourquoi ne pas y avoir appliqué un Révélo ? histoire de savoir ce qu'il cache ? »
Peu fier de son manque de présence d'esprit, Harry sorti sa baguette de sa poche et la pointa sur le morceau de parchemin. Il murmura la formule proposée par son professeur et fut assez satisfait -quoiqu'assez mitigé- de voir que le papier n'avait pas révélé quoi que ce soit, il devait être soit totalement vierge, soit un sort plus puissant que celui qu'il venait de prononcer était appliqué.
« Marche pas. »
« Je ne suis pas idiot je vois bien que rien ne s'est passé. »
Harry eut un rire amer alors qu'il remettait le morceau de papier dans le fond de sa poche avant de recommencer à manger. Ses reins commençaient à lui brûler d'ailleurs, la position qu'il avait prise lui faisant de plus en plus mal. Il se redressa alors lentement et se penche lentement en avant pour craquer les vertèbres dans le bas de son dos. A cet instant le professeur de potion sembla indigné qu'Harry se penche de cette manière, pointant son postérieur face à la nourriture. Or, la plus grande indignation l'anima lorsqu'il se surprit en train de regarder la forme du dos jusqu'au bas du postérieur du brun. Il était bien fait et cela le tuait de se l'avouer. Il reposa donc sa coupe sur le plateau d'un des elfes de maison qui passait par là et tenta de reprendre son souffle après qu'il eut avalé de travers. Il senti ensuite rapidement un soulagement, Harry avait posé une main à l'arrière de son dos et le tapotait gentiment pour l'aider à cesser d'étouffer.
« Vous avez bu trop vite je suppose ? »
« Possible... merci pour votre aide. »
« Pas d'quoi »
Harry reprit son repas avant de longuement soupirer. Il s'ennuyait à mourir et dieu seul savait à quel point il aurait voulu disparaître. Il prit alors sa baguette et chercha en tous sens une sortie. Il y en avait plusieurs mais il voulait être discret et donc passer par les grandes portes était assez... imprudent. Harry soupira alors et se tourna vers son professeur et grogna.
« Je veux partir. »
« Et vous, au moins, vous n'êtes pas la depuis deux heures trente. Lucius m'a refusé de partir. »
« Nous n'avons qu'à fuir. Il y a un match de foot à la télé ! »
« Je ne sais pas ce qu'est cette chose mais j'ai une potion à confectionner personnellement et donc j'aimerai partir. »
« Bon. » Harry prit une longue goulée d'air. « Allions-nous pour disparaître. »
« Bien, mais une fois sortis, on part chacun de notre côté et ce, définitivement. »
Harry ne comprit pas vraiment pourquoi le 'définitivement' lui avait retourné l'estomac quelque peu mais il hocha juste de la tête et posa une main sur son ventre. Peut-être que le Nutella lui provoquait déjà une crise de foie. Il retira ensuite sa main de sa robe et montra au grand brun l'une des sorties où se tenait un grand vigile dont la baguette dépassait de sa poche. Harry se mordit alors la lèvre et soupira un instant.
« Je vous prie d'oublier ce que vous allez voir »
« Pardon ? »
Snape plissa les yeux, dans l'incompréhension certaine il se retrouva alors à regarder Harry marcher vers ce vigile et l'image le surprit très vite. Il vit son ancien élève s'approcher du vigile et discuter en passant suggestivement ses mains dans ses cheveux. Une bouffée de chaleur s'empara immédiatement de lui alors qu'il vit le jeune garçon ouvrir son col et poser une main sur la taille du vigile. L'effet était identique sur le responsable de l'entrée qui lentement inséra un doigt sous la ceinture de Harry pour l'approcher et murmurer à son oreille. Immédiatement, l'ancien maître des potions plissa fortement les lèvres, les faisant disparaître à l'intérieur de sa bouche alors que ses poings blancs étaient devenus jaunes sous la pression exercée par la force qu'il serrait. Il ne pouvait pas ignorer la rage que son cœur pompait alors qu'Harry avait gloussé et qu'enfin le vigile ouvra la porte. Lebrun aux yeux verts fit alors signe à son professeur de sortir et celui-ci se précipita hors de la pièce en soufflant fortement par son long nez.
« C'était facile. » commenta le petit brun qui s'amusa à réarranger ses cheveux.
« C'était affreusement gênant et... et c'était vraiment difficile à regarder ! de plus, j'étais absolument indigné. »
« Vous savez Professeur, ce genre de type donnerait sa vie pour juste goûter à quelqu'un de facile qu'il ne doit pas payer. Maintenant sachez cette chose, il n'entendra plus parler de moi avant longtemps. »
Le Professeur soupira « Je pensais que vous aviez plus d'estime de vous-même. »
« Hey ! Je ne vous permet pas de me parler ainsi ! j'ai fait cela pour vous -enfin nous- sortir de là. Soyez un peu reconnaissant. »
« Vous savez ? il vous aurait fallu de juste... juste l'assommer. »
« Il était deux fois plus corpulent que moi. »
« Et vous êtes Harry Potter ! Vous avez surement la magie la plus puissante au sein de ce bâtiment à l'instant. »
Harry se mis à sourire face au compliment et lentement il repoussa sa mèche derrière son oreille. Il passa ensuite, très lentement, sa langue sur ses lèvres et observa ce professeur qu'il avait tant apprit à hair. Il avait détesté ce nez trop grand -qui maintenant expirait fortement par jalousie, il était sur qu'il était jaloux-, il n'aimait pas ces cheveux avant -cheveux qui à présent étaient fin, lisses et qui donnaient envie d'être parcouru-, il avait aussi détesté son teint cireux -qui sous cet éclairage chaud semblait pâle, pas du tout jauni comme un vieux papier peint-. Harry sembla soudain le reconnaître, son professeur était beau. Il avait une beauté, un génie, qui tous deux plaisaient à Harry plus que tout. Enfin, rien ne lui plaisait plus que sa voix en fait. Il aimait même les reproches qu'il lui faisait tant sa voix grave, parfois rocailleuse, parfois doucereuse, lui était plaisante. A chaque murmure – même s'il était rempli de méchanceté- faisait frémir son tympan si bien qu'il avait bien souvent le besoin certain de se gifler pour se reconcentrer sur sa potion mais les cours maintenant étaient loin et pourtant, Harry ressentait le même plaisir à entendre son ancien maitre des potions lui faire des reproches.
« Professeur ? »
« Quoi ?! »
« Vous aimez le Whisky Pur Feu ? »
OoOoOoOoOoOoOoOoOoO
C'est donc ainsi que les deux hommes se retrouvèrent dans les nouveaux appartements du Professeur Snape, sirotant tous deux un verre de Whisky avec chacun trois glaçons. Ils regardaient en souriant le fond du verre qui s'éclaircissait au fil des gorgées avant qu'Harry ne lève lentement les yeux vers son professeur. Il hoqueta peu habitué à boire de l'alcool et il reposa son verre sur la petite table en bois, d'ailleurs il devait avouer que tout était décoré avec goût.
« Professeur, que faites-vous à présent ? »
« Dumbledore m'avait nommé directeur de Poudlard, j'assume toujours mon rôle. »
« C'est pour cela que l'école est vraiment bien tenue » pensa Harry en se redressa.
Le petit brun plongea son regard vers celui de son professeur et se senti frémir lorsque les yeux couleur charbon se plongèrent également dans les siens. Un frisson le parcourait constamment alors qu'il semblait que son professeur l'hypnotisait. Son regard était une chose aussi qui le rendait fou et son ventre commença à frémir, se remplissant de milliers de papillons qui se battaient violemment. Harry se mordit alors lentement la lèvre et s'enfonça dans l'assise du canapé. De son côté, le professeur avait croisé ses jambes, dépose son visage entre son index et son pouce alors qu'il observait son élève. Il avait trop vieilli d'un coup. Il paraissait... plus séduisant. Et ses cheveux qui auparavant l'importunaient, étaient enfin coiffés. Il se senti même soupirer lorsqu'il vit Harry devenir si timide. Il allait finir par le tuer, il était trop... trop quelque chose que Snape ne pouvait deviner. Mais c'était trop !
« Potter, veuillez-vous approcher. »
Il venait d'atteindre le point de non-retour en invitant le plus à s'approcher et à son plus grand soulagement il l'avait vu se mettre sur pieds, parcourir les trois pas qui les séparaient et il le fit s'agenouiller face à lui, bien sagement. Il posa alors un doigt le long de sa mâchoire carrée, se délectant de la vision face à lui, un Harry percé de frissons alors que ses yeux se fermaient lentement. Il trouva la sensation si exquise qu'il posa une pleine paume contre la joue rebondie avant de lentement attraper le lobe de l'oreille entre son index et son majeur pour simplement le titiller. Harry laissa échapper un rire tremblant, il n'était pas si s'il était chatouillé par la sensation ou juste... excité à l'idée que les mains sur lesquelles il avait tant fantasmé les touchait enfin. Il ouvrit alors les yeux et découvrit son ancien professeur le plus détesté et il ne put retenir un soupir saccadé. Il voyait sa langue râpeuse parcourir ses lèvres pleines avant que son regard noir ne vienne percuter le sien émeraude.
« Professeur je -- »
« Pas un mot, Potter, sinon je sens que nous allons amèrement regretter ceux-ci. »
Harry n'avait jamais été aussi d'accord alors que sensuellement il avait grimpé sur les jambes de son professeur. Cuisses ouvertes il prit place sur la taille du plus âgé qui l'accueillit dans ses bras bien gentiment, il jugea même sympathique de glisser ses paumes sur le dos couvert du brun, faisant de légers cercles sur sa peau. Le brun ferma alors immédiatement les yeux, la musique de la sensualité chantant à ses oreilles alors qu'il sentait que les mains remontaient peu à peu le long de son torse avant de poser les index tout contre sa gorge. Il laissa alors un gémissement plaintif lui échapper alors que lentement les doigts retombèrent le long de son corps, emportant au passage les boutons de la chemise fluide. Le professeur soupira légèrement en voyant le torse hâlé de son élève, bien proportionné et bronzé juste ce qu'il fallait. Il commença alors à faire des cercles sur la peau chaude -presque brûlante- pour la parcourir de frissons. Il se délecta même de la délicieuse vue de cette peau se tendant, les quelques poils se dressant sous la sensation trop délicieuse pour le plus jeune qui perdait l'esprit sous ce plaisir intense. Il entendait le souffle lent, chaud, délicieusement attrayant de son futur amant. Il n'écoutait que cette musique si douce à son oreille et sa joie fut d'autant plus comble lorsqu'il senti le souffle s'approcher et s'approcher de son oreille lentement. Les lèvres pulpeuses vinrent lentement se poser contre le pavillon de celle-ci alors que lentement, d'une voix chaude et sensuelle, le professeur commença à rendre fou son élève.
« Si souple... le Quidditch vous scie si bien... »
« P-Profess- »
« Severus... »
Harry poussa un soupir encore plus plaintif que les autres alors que la voix prononçait ce prénom, c'était chaud, doux, sensuelle. Le prénom glissait sur la langue et sifflait en bouche, si bien qu'il en eu les lèvres torturées. Il voulait le prononcer. Il se redressa alors et fourra ses mains dans la chevelure mi-longue de son professeur, murmurant d'une voix qui se voulait chaude mais qui sonna trop excitée : « Je vous attend depuis si longtemps Severus. »
Lorsqu'il l'eu dit il se rendit compte qu'il était encore plus doux à dire qu'à imaginer. Son membre se tendit alors immédiatement sous ses vêtements, se dressant tout contre son pubis. Harry poussa alors sur ses reins et son postérieur se posa sur une érection qui lui semblait si chaude. Il lui faisait aussi envie et rien que cela renversa sa tête en arrière alors qu'il fixait le plafond.
Severus, à bout de souffle rejeta les robes de son amant avant d'ouvrir son pantalon et de sortir le membre tendu, rien que pour lui. il le regarda en souriant, la ligne sombre qui partait de sous le nombril pour aller entourer dans une fine toison le membre veineux. Il redressa lentement son regard vers Harry et comprit à cet instant, il était un homme. Un homme affreusement désirable, et il allait le posséder, dans ses draps, et ce soir même. Il voulait que son parfum entre dans tous les draps, et que jamais il ne parte. Il glissa alors ses longs doigts expérimentés sous les cuisses vierges et alla étaler le jeune homme dans ses draps blancs. Il apprécia longuement la vue face à lui, un Harry Potter à moitié nu, le membre plaqué au ventre alors que son pantalon tombé à mi-cuisse révélait un corps souple mais musclé. Il se mis alors à sourire lorsqu'il vit que le regard plein d'extase et d'envie était tourné vers lui. Il ôta donc un à un les boutons de ses robes et les laissa tomber juste devant le lit. Il se retrouva alors torse nu face à un Harry pantelant et quémandant la peau de l'autre dans des murmures. Le plus âgé se glissa alors entre les draps et vint se loger entre les cuisses de son amant souriant chaudement. Il voulait gouter ses lèvres qui vociféraient des supplications incompréhensibles, le faire taire pour qu'il ne dise plus que son prénom à s'en casser la voix, juste souffrir de plaisir.
« Monsieur Potter je- »
« Harry ! »
Severus soupira un instant « Harry, je vois que vous n'avez toujours pas gagné en éloquence »
« Cessez et faites-moi l'amour. »
« A vos ordres Docteur... »
Le brun se mis à rire avant de pousser un gémissement lorsque la bouche chaude vint glisser contre l'un de ses boutons de chair rose. Les lèvres l'entourèrent lentement avant que des dents mutines ne viennent mordre lentement dedans pour électriser le corps entier de ce médicomage en plein halètement. Snape était fier de ses actions et tortura en même temps l'autre téton déjà durcit, le roulant sous son pouce avant de le pincer avec un index en plus de premier doigt. C'était simplement délicieux de goûter sa peau salée, de lécher ce corps qu'il avait désiré depuis si longtemps, qu'il avait jalousé, qu'il se serait disputé s'il l'avait fallu.
Harry poussa un grognement soudainement alors qu'il se débattait avec la ceinture du professeur. Il n'arrivait pas à défaire la boucle alors il lança un sort sourd qui vit voler en tous sens les vêtements noirs que portaient le plus âgé. Celui-ci s'amusa de son impatience et caressa avec tendresse le membre qui lui était totalement dévoué, au garde à vous rien que pour lui. il glissa donc le long du corps, entourant chaque muscle de différents baisers tous aussi légers qu'une plumes, n'humectant que très légèrement la peau brune de son désormais amant. Il glissa ensuite jusqu'au membre qu'il retira du ventre pour le gouter du bout de la langue. Il se mis à sourire au gout de lessive qu'il avait prit à force d'être compressé dans des vêtements et lentement il glissa le long de celui-ci. Il joua à titiller la fente ouverte de celui-ci -faisant hurler des mots incompréhensibles au soumis-, avant de lentement prendre en bouche le bâton de chair jusqu'à la base. Il s'amusa à caresser son corps du bout des doigts, à titiller l'intérieur de ses cuisses et ses testicules. Harry ne faisait que sursauter de bien être, sa voix poussant lorsqu'il sentait un simplement mouvement de la part du professeur Snape, hurlant parfois un « Oh ! Juste ici » et dès lors le plus âgé imprimait de plus intenses caresses à l'emplacement désigné.
Lorsqu'il senti sous ses doigts le ventre plat de Harry se contracter il se redressa, murmura toujours de sa voix durement excitante un « Pas de suite ». il alla alors embrasser les cuisses, les mollets, tout en les découvrant avant de mettre à nu son élève. Il se glissa alors le long des mollets et embrassa chaque parcelle de peau avant de monter jusque sous la cuisse pleine pour y laisser des marques d'amour. Harry n'en pouvait plus et une légère goutte de plaisir glisse sur son nombril avant de s'y loger et d'y frémir à chaque sursaut du ventre. Le plus âgé fut grandement attiré par cette magnifique petite goutte et la lapa avant de se redresser et d'attraper sa baguette. Il lubrifia d'un sort ses doigts et alla les poser contre l'entrée du plus jeune qui sembla trop ailleurs pour se rendre compte qu'il allait bientôt être touché à l'endroit le plus intime de son anatomie. Il ne s'en rendit pas même compte lorsque le premier long doigt, fin et joueur, se mis à parcourir son entre chaude. Harry poussait juste de petits gémissements timides tandis que la bouche brûlante de Snape venait jouer avec les oreilles rouges d'amour de son amant. Il enfonça un second doigt en son aimé qui se crispa un instant mais qui se calma dès que Severus lui murmura un « Calmez-vous, ce sera vite passé. ». Le ventre douloureux se posa alors, tandis que les cuisses s'ouvrirent pleinement accueillant parfaitement la taille de Snape, qui s'amusait à ouvrir l'entrée de son amour. Lorsque le troisième doigt passa lentement, tranquillement même, Le professeur jugea qu'il ne pouvait plus atteindre.
Il apposa les magnifiques cuisses hâlées contre sa taille et plaça son membre pâle et tendu conter son entrée. Harry lui s'accrocha désespérément à ses épaules en couinant d'envie, de grosses larmes de joies roulant sur ses joues. Snape, les chassa d'un pouce tendre avant de s'insérer peu à peu, soupirant à l'unisson avec son amant qui s'arque-bouta toujours plus à chaque centimètre entré. Une chaleur incommensurable venait de grimper dans son intimité et Harry n'arrivait pas à croire que rien que cela le menait au bord de l'extase. Il tenta de se calmer, reprendre ses esprits mais son amant avait bien trop envie de lui pour s'arrêter là et il avait déjà commencé à aller et venir en lui dans des coups de reins saccadés. Il avait donc immédiatement dû s'accrocher à ses épaules pour garder un lien avec la réalité se cachant dans le cou brûlant de son amant. Il humait cet odeur d'after-shave de son amour tout en poussant de petits gémissements rauques, sentant chaque contraction des muscles de son premier amant. Il sentait la longueur entrer, sortir, glisser contre ses chairs, chauffer toute contre la sienne. Il ne put s'empêcher de serrer les cuisses à chaque coup, sentant à chaque fois une rafale de vent dans son ventre, une tempête le prendre. Sa tête tournait, ses yeux étaient trempés et pourtant les gémissements de son amant étaient la chose qui le maintenaient sur terre. Sa voix il l'adorait, et maintenant qu'elle était suppliante, qu'elle était pleine de plaisir charnel -qu'il avait provoqué-, il en mourrait. Il ne voulait que jamais personne ne l'entende mis à part lui.
Les coups se firent mutin pendant de longues minutes, la lune les accompagnant dans leur danse endiablée, éclairant les draps sous différents angles pour mieux observer leurs peaux s'accoler, rougir, se donner, s'aimer. Elle en avait rougi alors qu'elle passait derrière l'horizon tandis que Harry toujours aussi perdu dans les méandres des plaisirs provoqués par une nuit d'amour intense, était aussi rouge que le ciel, hurlant pour une dernière fois le prénom de son amant avant de retomber sur le matelas, pantelant et tremblant. Severus, pour la troisième fois, vint en son amour en tremblant de tout son corps, son ventre brûlant toujours aussi fort, ses joues chauffant toujours autant alors que sa voix s'était à nouveau manifestée dans un râle plus que luxurieux. Il se laissa ensuite rouler aux côtés de son amant, une main sur son cœur, ses yeux larmoyants également. Il se tourna ensuite vers son amour et dégagea ses sublimes yeux verts de ses longs doigts crispés.
« Vous êtes magnifique, Harry. »
« Pas autant que vous. Mais je suppose que je ne devrais pas m'habituer à ces compliments » Compléta Harry en se tournant lentement vers son amant.
« Pourquoi donc ? »
« La différence d'âge, de conditions, le fait que vous soyez un directeur très connu et que je sois un homme, le fait que... »
« Je me fiche de tout cela » siffla Snape avant de grogner. « Harry, je n'ai jamais connu l'amour... enfin, l'amour réciproque. Vous étiez la première personne de ma vie. La toute première. Et je n'ai pas l'habitude d'abandonner voyez-vous ? je n'ai jamais abandonné votre mère malgré tout, et je ne veux pas faire de même avec vous. »
Harry se pelotonna contre son torse et se couvrit des draps en inspirant l'odeur de la lessive. « Je ne comptais jamais vous laisser à vrai dire. »
Snape sourit tendrement et embrassa avec son amour avant qu'un poing ne frappe à la porte de ses appartements. Il sursauta sur le coup et sans qu'il puisse hurler qu'il n'était pas présentable Dobby apparu dans la chambre avec un plateau rempli d'un petit déjeuner. Snape posa immédiatement sa paume sur son front et regarda la créature aux gros yeux approcher et pousser un petit hurlement, ses yeux s'ouvrant grand.
« Monsieur Potter ! Dobby est si heureux de vous revoir ! Avec Le Professeur Snape ! Quelle surprise pour Dobby ! une deuxième petit déjeuner vite ! et Professeur j'ai rapporté votre gelée de raisin. D'ailleurs pourquoi en commander si vous ne le mangez pas ? »
« Parce que je... »
« C'est mon plat préféré ! » Harry sauta sur le plat en souriant alors que Snape n'osait dire qu'il commandait cela tous les matins pour qu'il ait toujours un peu de l'odeur de son ancien élève avec lui pour commencer la journée.
C'est ainsi que commença la journée pour les deux amants qui jamais 'avaient été si heureux de travailler et de se retrouver au soir pour dormir ensemble... Or, lorsqu'Harry revint dans les appartements de son professeur le soir-même, il découvrit au sol le petit morceau de papier que Lucius lui avait donné la veille et une écriture liée était apparue dessus, disant "Je vous en prie Potter". De son Côté Lucius avait apprit pour la relation entre les deux hommes par le petit elfe Dobby et soupira. au moins cette fausse réception avait servit à aider le parai de son fils, et fier de sa supercherie très Serpentardesque, il se remit à polir le pommeau de sa canne
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