• Les mains en l'air •
Chez Malik et Tommo
Voilà le nom du restaurant que Zayn et moi tenons depuis maintenant trois ans. Le resto - qui avant se nommait Tomlinson & co' - appartenait à mon grand-père. Il me l'a légué à sa mort, il y a maintenant quatre ans. J'ai toujours adoré ce resto, depuis tout petit. Je me souviens que j'allais aider mon grand-père chaque mercredi et les week-end, j'adorais ça et mon grand-père me pensait déjà très doué à l'époque. C'est d'ailleurs pour ça qu'il a décidé de me le léguer à son départ. Il pensait que j'étais le plus qualifié de la famille pour reprendre son bébé et puis, j'étais aussi le seul qui portait de l'intérêt à son restaurant.
Au début, il est vrai que je ne savais pas vraiment quoi en faire. J'avais tout juste 20 ans et je ne savais pas vraiment quoi faire de ma vie à cette époque. Ma mère me soutenait certes mais elle ne me pensait pas vraiment capable de gérer un restaurant seul et au fond, je pensais la même chose qu'elle. J'en ai discuté pendant un long moment avec Zayn, mon ami de toujours puis, il m'a convaincu de reprendre le resto et c'est à ce moment là que je lui ai demandé d'être mon associé. Il n'a pas hésité une seule seconde et a accepté. C'est comme ça qu'est naturellement née Chez Malik et Tommo. Nous avons fait un tas de recherches sur internet pour savoir comment gérer un resto et nous avons rappelé tout le personnel qui bossait pour mon grand-père pour savoir s'ils étaient ok de bosser pour nous et ils ont tous accepté, heureux d'avoir à nouveau un job.
Nous avons entièrement refait la déco des lieux grâce à une partie de l'argent que grand-père m'a légué en plus du bar et lorsque nous étions fin prêt, nous avons ré-ouvert le restaurant.
Le soir même, le resto était complet, sûrement pour tester nos compétences. Puis, petit à petit, les habitués sont revenus et d'autres ont appris à connaître les lieux. Aujourd'hui, notre resto marche vraiment bien. Nous avons notre fidèle clientèle au rendez-vous et c'est parfait.
Zayn et moi sommes donc les deux patrons du resto. Nous gérons ensemble tout ce qu'il y a à gérer et heureusement que je l'ai à mes côtés. Je pense que sans lui, je n'y serais jamais arrivé, pas aussi brillamment en en tout cas.
Notre équipe se compose de : Jeff et Luke, nos deux chefs cuisiniers. Nous avons aussi Ariana et Lucia qui bossent avec eux dans la cuisine. Et pour finir, nous avons nos 3 serveurs : Niall, Lucas et Clara. Zayn et moi sommes vraiment ravis d'avoir une telle équipe. Tout le monde s'entraide et nous nous entendons tous super bien. En fait, nous sommes devenues une super bande de potes malgré nos âges différents. Je trouve ça génial.
***
Comme tous les soirs depuis une semaine, je suis chargé de faire la fermeture seul. Habituellement, Zayn reste avec moi. On ferme et on rentre ensemble puisqu'on vit en colocation. Mais il a pris une semaine de vacances pour aller voir sa famille qui vit à deux heures de chez nous, alors je suis seul.
Il est 1 heure du matin, tout le monde est déjà rentré et je me charge de ranger un peu et vérifier que tout est ok pour demain.
Je fais un tour dans la cuisine pour voir si tout est ok et c'est sans surprise que je la trouve propre et rangée. Jeff, Luke et les filles prennent toujours soin de tout ranger avant de partir, je n'ai jamais rien eu à dire à ce sujet. Je vais ensuite dans la salle pour voir si tout est fait. Les chaises sont sur les tables et le sol est encore humide, signe que Clara a lavé avant de partir.
Super, je vais pouvoir rentrer.
Je ferme la porte de derrière à clé et alors que je m'apprête à partir je m'aperçois que la lumière de nos bureau est encore allumée. Merde. Machinalement je pose les clés de la porte de derrière sur le comptoir et file dans le bureau pour éteindre les lumières.
Une fois que c'est chose faite, je récupère ma veste et mon téléphone que j'avais oublié dans le bureau. Je retourne dans la salle principale, j'ouvre la porte du resto, j'appuie sur le bouton du rideau électrique et celle-ci se ferme doucement, me laissant le temps de sortir de mon restaurant tout en prenant soin de fermer la porte.
Alors que j'avance vers ma voiture, qui est la seule garée sur le parking, je mets machinalement mes mains dans mes poches. Je touche le fond de celles-ci, surpris de ne rien trouver à l'intérieur. Où sont les clés du resto ? Je les mets toujours dans la poche droite de ma veste. Merde. Pris de panique, je fouille dans la poche gauche de ma veste puis dans celles de mon jean mais non, rien. Elles sont complètement vides. Sans plus attendre, j'allume la lampe de mon téléphone et commence à regarder sur le sol. Peut-être qu'elles sont tombées sans que je ne fasse attention. Je regarde absolument partout, par terre, dans mes poches, sous la voiture, devant le rideau en fer du restaurant, mais rien. Pas de clés.
Je soupire complètement désespéré et alors que je m'appuie contre la grille du resto et que je m'apprête à appeler mon meilleur ami, tout me revient en mémoire. J'ai posé les clés sur le comptoir pour éteindre la lumière du bureau et je ne les ai pas récupéré en sortant.
Putain mais quel con je suis.
Je vais faire comment pour ouvrir demain?
J'ai bien évidemment un double des clés mais c'est Zayn qui les a et il est en ce moment chez sa mère, a deux heures de route d'ici.
Je ne vais pas pouvoir ouvrir le resto demain, je suis fichu.
Ne sachant pas quoi faire, je décide d'appeler Zayn. il est une heure du matin mais le connaissant, il ne dort sûrement pas. Sans plus attendre, je prends mon téléphone et fait sonner.
Il répond deux sonneries plus tard
- Louis, j'te manque tant que ça? Tu peux pas dormir sans moi?
Il me dit en riant, me faisant lever les yeux au ciel.
- Zayn j'suis dans la merde.
- Qu'est-ce que tu as encore foutu ?
Il reprend d'un ton plus sérieux alors que je lâche un petit rire
- Il se pourrait que j'me sois enfermé en dehors du resto
- PARDON?
- Bah j'ai fermé la porte de derrière puis j'ai posé les clés sur le comptoir pour aller éteindre la lumière du bureau et après je suis sorti en fermant le rideau mais...
- Mais t'as oublié les clés sur le comptoir...
Il me coupe en soupirant.
- Ouais...
- Ok, t'es dans la merde...
- Wow merci de me rassuré Zayn
Je dis en levant les yeux au ciel, ce qui semble le faire rire.
- Désolé mais c'est vrai. Le seul moyen pour récupérer les clés c'est que tu forces la porte de derrière, je vois pas d'autre solution
- Mais Zee, j'suis pas un cambrioleur, j'sais pas faire ce genre de chose hein
- C'est pas compliqué Louis. Si t'as une épingle à cheveux tu le rentre dans le trou de la serrure et a force tu réussiras à l'ouvrir.
- Oh bah oui, c'est évident que j'ai toujours une épingle à cheveux sur moi, Zayn
Je râle en secouant la tête.
- Un crochet fera l'affaire ou quelque chose de pointu et fin.
- Ouais, j'vais faire ce que je peux faire. Ça marche si je défonce la porte?
- Avec ta petite taille? Aucune chance mec
- Wow! c'est fou comme tu me soutiens Zayn, je te remercie
- Mais de rien, avec plaisir
- Enfoiré
Je dis en éclatant de rire alors qu'il rit avec moi.
- Allez bonne chance lou
- Ouais merci. Je te tiens au courant. Bye
Je raccroche en secouant la tête.
Je ne suis pas mieux avancé.
Je dois donc trouver quelque chose de fin et pointu pour forcer cette foutu porte. Génial. Le truc c'est que je dois faire ça maintenant. Je ne peux pas me permettre de forcer la porte en plein jour, les gens seraient capables d'appeler les flics.
Je ne suis pas prêt de rentrer à la maison.
***
Après avoir chercher pendant 20 bonnes minutes quelque chose qui pourrait me servir pour ouvrir cette foutue porte, je trouve enfin un petit bout de fil de fer sur le sol. Ceci fera l'affaire. Zayn est marrant, il me dit de prendre un épingle à cheveux, comme si j'avais ça sur moi.
Je plis donc le morceau de fil de fer et essaie d'en faire un petit crochet avec puis je m'approche de la porte arrière du restaurant. Une fois devant celle-ci, je prends une grande inspiration et me lance.
Allez Louis, tu peux le faire.
Je mets le fil de fer dans le trou de la serrure puis tourne d'un coup sec comme me l'a conseillé mon meilleur ami, mais rien ne se passe. La porte ne s'ouvre pas.
Putain.
J'essaie à nouveau une fois, puis deux puis trois mais rien n'y fait. La porte refuse de s'ouvrir. Je suis vraiment maudit. Énervé, je donne un grand coup de pied dans la porte en hurlant
- PUTAIN FAIT CHIER
Je souffle en passant une main dans mes cheveux pour me calmer et décide d'essayer une nouvelle fois. Je retire le fil de fer de la serrure et essaie de le plier différemment. Une fois que c'est fait, je le rentre à nouveau dans le trou et tourne en abaissant la poignée mais sans succès.
C'est pas vrai, je vais vraiment passer la nuit a essayer d'ouvrir cette maudite porte.
Je m'acharne sur celle-ci, j'essaie de l'ouvrir de plusieurs façon mais rien ne marche, la porte reste fermée. Je pose ma tête contre le bois de la porte, complètement désespéré et soupire.
J'en ai marre.
Alors que je m'apprête à essayer d'ouvrir une dernière fois la porte, une voix forte retentit non loin de moi, me faisant sursauter
- Je peux savoir ce que vous êtes en train de faire?
Ennuyé et fatigué, je me retourne, prêt à envoyer chier la personne mais lorsque je tombe sur deux policiers, un homme et une femme, je palis.
- Moi? Euh rien..
Je dis en paniquant.
- Vous n'étiez donc pas en train d'essayer de forcer cette porte?
Me dit l'homme en croisant les bras contre son torse.
- Non.. euh non absolument pas
Je réponds comme le plus gros des cons en cachant le fil de fer dans la manche de ma veste, au lieu de chercher à leur expliquer la situation dans laquelle je me trouve.
- Donc si je vous fouille, je ne trouverai absolument rien qui pourrait ouvrir la porte?
- Non.. rien
- Ça ne vous dérange pas que je vous fouille dans ce cas?
- Euh pour être honnête, si, ça me dérange.. j'ai rien fait de mal alors...
- C'est justement ce que j'essaie de voir monsieur.
Il me dit d'un ton sérieux et froid avant de jeter un coup d'oeil à sa collègue en demandant, d'une voix bien plus douce que lorsqu'il s'adresse à moi :
- Tu t'en charges?
- Mais chef, je n'ai jamais fait ça...
Elle dit, légèrement apeurée et mal à l'aise
- Raison de plus pour t'entraîner, je suis sûr qu'il te laissera faire ton boulot correctement, n'est-ce pas?
Il me demande en haussant un sourcil.
Étant incapable de répondre, bien trop sous le choc de ce qui est en train de m'arriver, je hoche timidement la tête.
La femme s'approche donc de moi et commence a me fouiller. Complètement terrorisé, je ferme les poings, de peur qu'elle trouve le morceau de fil de fer. Elle fait d'abord mes poches mais elle se rends bien compte qu'elles ne contiennent que mon téléphone et mon portefeuille alors, elle fouille le reste.
Une fois terminée, elle fait signe à son chef que je n'ai rien sur moi et je me détends, soulagé. Mais l'idiot que je suis relache mes poings fermés et le fil de fer tombe à mes pieds. L'homme lâche un petit rire et la femme s'empresse de rammasser l'objet en question avant de lui donner.
- Alors comme ça vous n'avez toujours rien à vous reprocher?
Il me dit en s'approchant de moi alors que mon cœur tambourine dans ma poitrine.
- je ... je peux tout vous expliquer je... c'est mon restaurant, j'ai juste oublié mes clés à l'intérieur.. Je suis désolé.
- Mais bien sûr.. allez cessez de discuter, je vous amène au poste
- Non s'il vous plait c'est vraiment mon restaurant
- LES MAINS EN L'AIR
Il crie, perdant complètement patience et voulant sûrement me montrer qu'il a toute autorité sur moi. Je sens que mon coeur est sur le point de lâcher. Complètement terrorisé, je lève les mains et très vite, il me plaque violemment contre le mur et me mets les menottes.
- Une petite nuit au poste vous fera peut-être réfléchir.
Il me dit avant de regarder sa collègue en disant :
- On l'embarque
Sans aucune délicatesse, il me prend par le bras et me tire jusqu'à leur voiture, garée non loin de la mienne. Il me pousse pour que je m'installe à l'arrière et sans que je ne comprenne réellement ce qui est en train de se passer, nous prenons la route en direction du commissariat le plus proche.
Je suis fichu.
***
Le trajet pour aller au commissariat me paraît interminable.
Je suis assis à l'arrière de cette voiture de police, les mains menottées, complètement désemparé et désespéré. Je ne sais vraiment pas comment j'ai fait pour en arriver là. Je voulais juste récupérer les clés de mon restaurant et je me retrouve à l'arrière de cette maudite voiture de flics. Ce genre de chose n'arrive qu'à moi. Je crois bien que je suis maudit.
Le pire c'est que je suis innocent. Je n'ai rien fait de mal, je n'ai pas tenté de forcer la porte sans raison, j'veux dire c'est mon restaurant, ma porte, mes clés que j'ai stupidement oublié à l'intérieur. Tout ça n'est qu'un putain de malentendu, mais le flic qui m'a interpelé refuse de m'écouter. Il est buté. Une vraie tête de mule. Je ne sais pas s'il cherche à impressionner sa collègue en jouant au gros dur ou s'il est simplement con, mais dans les deux cas, il m'a dans le collimateur et c'est tout sauf bon pour moi.
Je vais morfler, je le sais.
Après vingt longues minutes de trajet, j'aperçois enfin l'insigne du commissariat à travers la vitre de la voiture. Je soupire quand celle-ci s'arrête. Je sais que je vais vivre un enfer ce soir et je suis franchement saoulé d'avance.
Le flic ouvre la portière sans aucune délicatesse et m'attrape violemment le bras pour me forcer à descendre. Je grimace sans broncher puis le suis, tête baissée, mal à l'aise et angoissé à l'idée de ce qu'il va m'arriver. Le flic dit quelque chose que je n'entends pas à un de ses collègues qui se trouve à l'accueil puis m'amène dans une salle d'interrogatoire sans oublier de fouiller mes poches pour récupérer mes effets personnels.
La nuit va être longue...
***
Je me retrouve assis sur une chaise, les mains toujours menottées, dans cette salle d'interrogatoire sombre et déprimante. Le flic est installé en face de moi et me regarde sans me dire un mot.
Je stress.
J'ai mal au ventre.
Je veux rentrer chez moi.
Après de longues minutes de silence, l'homme face à moi pose ses avants bras sur la table en se redressant.
- Nom, prénom, âge, profession.. Je vous écoute.
Il me dit en prenant de quoi noter.
- Louis Tomlinson, 28 ans, patron d'un restaurant.
Je réponds en me mordant la lèvre mal à l'aise.
- Patron hein? c'est pour ça que vous avez essayé d'ouvrir la porte de celui-ci?
- Je suis innocent.
Je dis en haussant les épaules, ne sachant pas vraiment quoi lui dire.
- Donc vous maintenez que vous ne cherchiez pas à forcer la porte de ce resto alors?
Il me demande en plongeant son regard sombre dans le mien, ce qui me met extrêmement mal à l'aise.
- C'est mon resto. Je sais que ça parait improbable mais je vous assure que je dis la vérité. Je suis le patron de ce resto. J'étais chargé de faire la fermeture ce soir, mais en fermant le rideau métallique j'ai oublié les clés de la porte arrière à l'intérieur. Je me suis retrouvé bloqué à l'extérieur alors j'ai essayé d'ouvrir la porte arrière pour récupérer les clés et être en capacité d'ouvrir demain.
- Est-ce que quelqu'un peut prouver que ce restaurant vous appartient?
- Mon meilleur ami, Zayn Malik. Le resto nous appartient, c'est mon associé depuis le début.
- Votre associé hein?
Il dit en fronçant les sourcils, comme s'il ne me croyait pas.
- Pourquoi vous ne l'avez pas appelé pour qu'il vous donne le double des clés au lieu de forcer la porte?
- Parce qu'il a pris des vacances chez sa famille et qu'il est donc à deux heures d'ici.
- Comme par hasard.
Il répond, un sourire amusé en coin des lèvres, ce qui a le don de m'agacer.
- Écoutez, je dis en soupirant, ennuyé et épuisé. Le restaurant en question s'appelle chez Malik et Tommo, vous pouvez vérifier. Malik étant mon meilleur ami, je suis Tommo, c'est un surnom que j'ai depuis gamin. Je vous mens pas c'est vraiment mon restaurant, est-ce que vous pouvez me relâcher maintenant? La journée a été longue, j'ai envie de rentrer chez moi.
- Je ne peux pas vous relâcher, j'ai besoin de preuves concrètes. Je suppose que vous n'avez aucun papier pour prouver que le restaurant vous appartient ?
Je soupire en secouant la tête.
- Non pas sur moi... ils sont restés dans ma voiture qui est garée sur le parking arrière du restaurant.
- Évidemment
Il répond en lâchant un petit rire ironique
- Tout ça n'est qu'un énorme malentendu monsieur l'agent. Vous n'avez qu'à appeler mon meilleur ami, il vous confirmera ma version et je pourrais enfin rentrer chez moi.
- Bien, appelons cet ami, mais je ne vous lâcherai que lorsqu'il sera ici même avec les papiers du restaurant pour confirmer votre version des faits.
- Seigneur dieu
Je dis en laissant tomber ma tête en arrière, complètement épuisé.
- Est-ce que vous pouvez au moins me libérer les mains?
- Ça dépend, vous allez tenter de vous enfuir?
Il me demande en haussant un sourcil.
- Mais bien sûr que non enfin. Je ne suis pas le délinquant que vous pensez que je suis à la fin. Je suis innocent bon dieu.
- Commencez par vous calmez si vous voulez que je vous détache
Il me dit en me fusillant du regard.
- Pardon. Je suis juste crevé et j'aimerai rentrer chez moi.
- J'aimerai aussi rentrer chez moi, mais je suis ici jusqu'à demain et tant que votre ami n'est pas là, vous passerez une partie de la nuit avec moi.. a moins que vous ne préféreriez être dans une cellule?
Je secoue la tête sans répondre et cela semble l'amuser.
J'ai envie de lui faire ravaler son sourire de connard.
Il m'énerve.
Le flic se lève, me fait signe de me mettre debout puis me libère les mains avant de quitter la pièce sans un mot. Je soupire en prenant place sur la chaise puis me masse machinalement les poignets en grimaçant.
Ça fait mal cette merde de menottes.
***
Le flic revient dans la pièce après ce qui me semble être un bon quart d'heure. Dans ses mains, se trouve la caisse ou mes affaires personnelles sont stockées. Surpris, je hausse les sourcils alors qu'il s'assoit à nouveau face à moi.
Il prend mon portable et me demande :
- Quel est le code de votre portable?
- Pourquoi je vous le donnerai?
Je demande, surpris.
- Écoutez, soit vous me donnez ce code, soit je vous mets en cellule jusqu'à demain matin.
- 2824
Je dis en levant les yeux au ciel.
- Bien. Ce n'était pas si compliqué
Il réplique alors que je le vois taper le code de mon téléphone. il fouille dans mon portable pendant quelques seconde puis me demande :
- Je suppose que "Zaynie" est votre ami?
- Oui
Je réponds en hochant la tête.
- Bien.
Il dit avant de taper le numéro sur le téléphone fixe qui se trouve sur la table. Il repose mon portable dans la caisse puis met le téléphone fixe à son oreille. Il attend quelques secondes puis se met à parler à mon meilleur ami.
- Monsieur Malik? Ici l'officier Styles du commissariat de londres, à l'appareil. Je vous appelle au sujet d'un certain Louis Tomlinson qui me certifie être votre ami. ... oui... c'est bien votre ami? Ok.. oui il est ici même dans le bureau. Oui il va bien.. oui... écoutez. Je vous le passe, il vous expliquera la situation.
Sans un mot, il me tend le téléphone que je m'empresse de prendre, pressé de parler à Zayn.
- Zayn?
- Louis! mais enfin qu'est-ce que tu fous au commissariat?
- Tu vas te foutre de ma gueule mais mec je me suis fait arrêté
Je dis en lançant un regard à l'officier Styles.
- QUOI?
Cri mon ami.
- Zayn, on m'a surpris en train d'essayer d'ouvrir la porte du resto après que je t'ai appelé pour te raconter mon oublie de clés. J'suis dans la merde mec, les papiers qui prouvent que je suis propriétaire du resto son dans ma voiture qui est restée sur le parking... j'suis bloqué ici et on ne veut pas me laisser sortir sans preuve.
Sans que je ne m'y attende, mon ami éclate bruyamment de rire.
- Zayn rit pas c'est pas l'moment putain.
Je râle en levant les yeux au ciel alors que je vois l'officier Styles sourire en coin.
- J'suis dans la merde, faut que tu viennes me chercher avec les papiers qui prouvent que le resto nous appartient sinon j'peux pas sortir d'ici... j't'en supplie
- Ok mec, je prends la route. J'arrive le plus vite possible...
- Merci Zayn Je te revaudrai ça.. à toute.
Je rend le téléphone à l'officier en disant.
- il prend la route, il arrive. il ne sera pas là avant deux bonnes heures je pense..
Styles hoche la tête puis répond en se levant.
- Je vais donc aller me chercher un café en attendant... vous en voulez un pour vous réveiller?
Surpris qu'il me propose quelque chose à boire, je bafouille.
- Euh... je veux bien oui, merci.
L'officier Styles hoche la tête avant de sortir et moi, je me laisse tomber contre la table, épuisé. J'ai hâte de rentrer à la maison.
Il revient quelques minutes plus tard avec deux cafés ainsi que de la paperasse. Il dépose un gobelet de café brûlant devant moi puis s'installe à sa place avec ses dossiers et se met à travailler sans même un regard pour moi.
Je reste donc là, à le regarder remplir ses fichu papiers sans un mot, en buvant mon café tout en essayant de ne pas tomber de fatigue.
***
Deux coups résonnent contre la porte de la salle d'interrogatoire et je sursaute en ouvrant les yeux. Merde. Je me suis vraiment endormi sur la table? Je lève le regard et quand je vois l'air amusé de l'officier Styles, je comprends que oui. Je me suis vraiment endormi, la tête sur la table alors qu'il était en train de remplir de la paperasse. Non mais quel idiot.
Je dois avouer que je suis assez surpris qu'il m'ait laissé dormir. Il a l'air tellement froid et dur comme mec, je pensais vraiment qu'il allait me tenir éveillé jusqu'à l'arrivée de mon ami, mais non, contre toute attente, il m'a laissé dormir.
La porte s'ouvre sur un flic bien plus âgé que l'officier.
- Officier Styles, Mr Malik est arrivé.
- Oh bien. Faites-le entrer John, merci.
Dit Styles en se redressant sur sa chaise alors que mon cœur s'accélère dans ma poitrine. Zayn est là, il est enfin là, je vais pouvoir rentrer chez moi.
L'autre flic hoche la tête puis ouvre un peu plus la porte pour laisser entrer mon ami. Celui-ci entre dans la pièce et quand je le vois, je m'empresse de me lever pour le serrer dans mes bras.
- Dieu merci, Zayn, tu es là.
Je dis en cachant la tête dans le coup de mon ami.
- Monsieur Tomlinson, dépêchez-vous de vous asseoir si vous ne voulez pas que je vous menotte à nouveau.
Dit l'Officier Styles d'une voix forte, me faisant frissonner.
- Pardon.
Je dis en retournant m'asseoir, pas vraiment à l'aise.
Styles me lance un regard noir puis se concentre sur mon ami.
- Monsieur Malik, prenez place, j'ai quelques questions à vous poser.
Zayn hoche la tête puis s'installe sur la chaise qui se trouve à côté de la mienne.
- Bien, monsieur Tomlinson ici présent a été pris sur le fait en train d'essayer de forcer la porte d'un restaurant. Il prétend que ce restaurant lui appartient, pouvez-vous le confirmer?
Demande l'officier à mon ami.
- Je peux le confirmer monsieur l'agent. J'ai avec moi les papiers qui prouvent que Louis et moi sommes propriétaire du restaurant depuis des années.
Répond Zayn en sortant les papiers de sa poche avant de les tendre à Styles.
Le flic les prend puis les lit pendant quelques minutes avant de reprendre.
- Je vous remercie d'avoir fait le déplacement Monsieur Malik. Ces papiers étaient importants et nécessaires pour que nous puissions laisser partir Monsieur Tomlinson. Sans vous, il aurait passé la nuit en cellule et aurait dû fournir des preuves pour ne pas avoir d'ennuis avec la justice. Une tentative d'effraction ce n'est pas rien et ça coûte cher.
- Ça veut dire que je peux enfin rentrer chez moi?
Je demande avec espoir.
- Et bien, étant donné que le restaurant vous appartient oui. Vous et monsieur Malik devez signer quelques papiers et ensuite vous pourrez rentrer chez vous.
- Dieu merci
Je soupire en me passant une main dans les cheveux ce qui semble amuser l'officier Styles.
- Je ne vous retiens pas plus longtemps. Vous semblez épuisé et même si vous vous êtes endormi sur la table, je pense que vous avez hâte de rentrer chez vous
Dit Styles, un air moqueur sur le visage alors que je rougis, honteux.
Zayn rigole et passe un bras autour de mes épaules alors que l'officier nous demande de le suivre jusqu'à l'accueil pour signer les papiers.
***
Une fois les papiers signés, l'officier Styles nous raccompagne jusqu'à la sortie.
Je m'apprête à rejoindre Zayn qui se dirige vers la voiture lorsque Styles m'attrape le bras pour me retenir. Je me tourne pour lui faire face en retenant un soupire. Qu'est-ce qu'il me veut encore? Je veux rentrer chez moi.
Lorsque je me retourne, je découvre une toute autre personne. Je n'ai pas l'officier sévère en face de moi, mais un homme plus souriant et attirant. Wow. Attendez qu'est-ce que je raconte? C'est un flic, je peux ne pas être attiré par lui, pas comme ça, pas après l'enfer qu'il m'a fait vivre ce soir. La fatigue me joue vraiment des tours...
Et pourtant, le petit sourire charmeur qui se dessine sur ses lèvres me fait rougir sans que je ne comprenne pourquoi.
- Si jamais vous venez une nouvelle fois à perdre vos clés, appelez-moi au lieu de chercher à forcer la porte... d'après ce que j'ai pu voir, vous êtes un mauvais cambrioleur
Il me dit sans cesser de sourire, en me tendant un bout de papier où je peux clairement lire un numéro de téléphone ainsi qu'un prénom : Harry.
Harry.
C'est donc son prénom.
Je souris malgré moi, amusé par sa façon de me draguer aussi ouvertement alors que nous sommes devant son lieu de travail.
- Merci Officier Styles, j'y penserai
Je réponds en lui faisant un clin d'œil, le faisant sourire davantage.
Alors que je prends place à côté de Zayn, je le vois rentrer dans le commissariat et je peux m'empêcher de sourire alors que mes joues virent au rouge.
J'ai peut-être passé une nuit au commissariat pour quelque chose que je n'avais pas fait, mais ça m'a permis d'obtenir un numéro de téléphone d'un flic sexy.
Cette soirée n'était pas si mauvaise que ça après tout.
C'était : les mains en l'air
J'espère que cet OS vous a plu. Je me suis beaucoup amusé en l'écrivant !
Je tiens à préciser que je ne connais pas grand chose à la police et tout le reste, j'ai un peu tout inventé donc il se peut qu'en réalité les choses ne se passe pas comme ça. Mais c'est une histoire alors.. je suppose que je peux raconter ce qui me passe par la tête :)
All the love
💚💙
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