6. Le Dernier Combat

Il régnait un chaos total.
Les centaures qui chargeaient disperçaient les mangemorts. Tout le monde fuyaient les pieds monstrueux des géants qui tentaient d'échapper aux flammes que le dragon lâchait sur eux.
Les renforts venus d'on ne savait où se rapprochaient avec un bruit d'orage.
Des créatures ailées, sombrals, et hyppogryffes frappaient les partisans de Voldemort et tentaient de crever les yeux des géants que Graup rouait de coups.

Les défenseurs de Poudlard comme les mangemorts, se ruaient dans le château pour se mettre à l'abri.

Léo courait au milieu de cette foule terrifiée, évitant un géant, ou un mangemort.

Il était encore loin des portes, et commençait à croire qu'il n'y arriverait pas.
Il heurta un sabot, et s'étala de tout son long en jurant.

Le sol trembla sous lui, sous le choc d'un corps gigantesque qui venait de se poser près de lui

- Léo ?
- Rowie ?

Il se retourna à demi, et croisa les yeux rouges du dragon.
Il frémit.
Il avait déjà vu les grands reptiles de près, lors de la coupe des trois sorciers, mais celui-ci lui paraissait encore plus gigantesque. Sa couleur rubis sa gueule immense étaient effrayants.

Il leva la tête et la vit.
Elle était penchée vers lui et

Léo hésitait. Le monstre le fixait.

Mais au même moment, il poussa un rugissement, et tourna la tête. Des géants le frappaient à-coup de masse.
Il les balaya de violents coups de queue, avant de cracher des jets de flammes.

Rowena se hata de descendre le long de l'aile du dragon.
Léo la serra dans ses bras.

- Mais, comment ? Demanda t'il.
- Pas le temps, il faut rentrer au château.

Elle lui prit la main et l'entraina à sa suite, tandis que Draco décollait écrasant ceux qui ne fuyait pas assez vite.

Il survola le parc, protégeant protégeant le couple qui se rua à l' intérieur.

D'autres combattants, de plus en nombreux montaient à l'assaut , grimpant quatre à quatre les marches de pierre, à l'entrée du château.

Ils virent Charlie Weasley passer devant Horace Slughorn vêtu de son pyjama vert émeraude.
Apparemment, ils étaient revenus à la tête des familles et des amis de tous les élèves de Poudlard, qui étaient restés pour se battre, rejoints par les commerçants et les résidents de Pré au lard. Les centaures Bane, Ronan, et Magorian firent irruption dans le hall, dans un martèlement de sabots, tandis que derrière Léo et Rowena, la porte des cuisines était soudain arrachée de ses gongs.

Les elfes de maison de Poudlard se répendirent dans le hall d'entrée, hurlant et brandissant des couteaux à découper et des hachoirs.
Kreattur, le médaillon de Régulus Black rebondissant sur sa poitrine menait la charge et malgré le tumulte, on entendait sa voix de crapaud :

- Battez- vous ! Battez vous pour mon maître le défenseur des elfes de maison. Battez-vous contre le seigneur des ténèbres, au nom du courageux Regulus ! Battez vous.

Ils hachaient, tailladaient à grands coups de lame, les chevilles et les tibias des mangemorts, leurs visages minuscules animés de hargne.
Les mangemorts ployaient sous le nombre, submergés de sortilèges, arrachant des flèches enfoncées dans leur chair, les jambes poignardées par les elfes, ou essayant simplement de s'enfuir, mais engloutis par La horde des renforts.

Ce n'était pas fini cependant, Léo et Rowena se frayèrent un chemin au milieu des combattants, passèrent devant les prisonniers, qui se débattaient, et se ruèrent dans la grande salle.

Voldemort, au centre de la bataille, frappait, attaquait quiconque était à sa portée.
La grande salle se remplissait de plus en plus, tous ceux encore valides, tentant de s'y engouffrer.

Sous leurs yeux, Georges Weasley et Lee Jordan jetèrent à terre Yaxley, Hagrid catapulta Walden Macnair, qui heurta le mur opposé, et s'effondra inconscient sur le sol. Alberforth stupefixa Rockwood.
Arthur et Percy Weasley terrassèrent Thicknesse.
Lucius et Narcissa Malefoy essayaient de fuir, en appelant leur fils à grands cris.

Voldemort affrontait à présent Mcgonagall, Slughorn et Kingsley en même temps. Son visage exprimait une haine glacée, tandis que les trois autres zizaguaient autour de lui, en esquivant ses maléfices, sans toutefois parvenir à en venir à bout.

A une cinquantaine de mètres de lui, Bellatrix continuait de se battre elle aussi. Comme son maître, elle faisait face à trois adversaires à la fois : Hermione, Ginny Weasley et Luna Lovegood qui livraient un combat acharné. Mais Bellatrix les égalait en puissance.

Un sortilège mortel frôla le visage de Ginny, manquant la tuer de peu.

- Pas ma fille espèce garce !

Molly Weasley s'interposa alors. Elle se débarrassa de sa cape, et fit face à Bellatrix qui éclata de rire en voyant sa nouvelle adversaire.

- Écartez vous ! Cria madame Weasley aux trois filles.

Dans un grand mouvement de baguette, elle engagea le combat,
Mais Sirius se jeta entre les combattantes.

- Tu permets Molly ? J'ai un compte à régler avec cette garce.
- Encore toi, Black, combien de fois faudra t'il que je te tiens ? Enfin, cette fois sera la bonne.
- Si tu le dis.

Ils se lancèrent alors dans un duel mortel.
Léo était tenté de lui venir en aide, mais Rowena était prise à partie par deux mangemorts.
Léo se rua à son secours.

Des centaines de personnes étaient alignées contre les murs, et observaient les deux duels.

Bellatrix luttait avec acharnement, mais Sirius avait retenu les leçons de leur précédent duel. Concentré, ses mouvements étaient fluides, précis, il cherchait la faille.
Elle jeta un avada kedavra, qu'il évita en se jetant par terre. Il tira à son tour.

Une expression de surprise se peignit sur son visage, tandis qu'elle se figeait, les yeux semblant jaillir de leurs orbites avant de basculer.
Elle tomba lentement en arrière, et cessa de bouger.

- Je te l'avais promis Un jour je te tuerai. Je tiens toujours mes promesses.

Léo et Rowena stupéfixèrent leurs adversaires.
Et observèrent la fin du duel.
Il détourna les yeux du regard vide de Bellatrix.

Slughorn, Kingsley et Mcgonagall furent violemment projetés en arrière, le corps tordu, les bras battant l'air.
La fureur de Voldemort en voyant tomber son dernier et meilleur lieutenant, avait explosé avec la puissance d'une bombe.
Il leva sa baguette et la tendit sur Sirius.

- Protego !

Léo chercha qui avait jeté le sortilège du bouclier qui venait de sauver son père d'une mort certaine, et Harry apparut soudain.

Aussitôt, des cris de stupéfaction, des acclamations, des Harry ! Il est vivant ! Hurlés de partout, s'étranglèrent aussitôt.

La foule avait peur, et retenait son souffle.
Le silence tomba brusquement, un silence total, lorsque Voldemort et Harry s'observèrent et tournèrent lentement l'un autour de l'autre, comme deux fauves.

- Harry ! Cria James en approchant.

- Que personne n'essaie de m'aider ! Lança Harry avec force.

Dans le silence complet, sa voix résonna comme la sonnerie d'un clairon.

- Il faut que ce soit moi.

Voldemort émit un sifflement.

- Ce n'est pas ce que veut dire Potter. Répliqua t'il. Ses yeux rouges grands ouverts. Ce n'est pas comme ça qu'il se comporte. Qui vas tu utiliser comme bouclier, cette fois, Potter.
- Personne. Répondit simplement Harry. Il n'y a plus d'horcruxe, il n'y a plus que vous et moi. Aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit. Et l'un de nous va partir pour de bon...

- L'un de nous ? Ricana Voldemort.

Tout son corps était tendu, ses yeux rouges avaient le regard fixe. On aurait dit un serpent prêt à frapper.

- Tu penses que c'est toi qui va l'emporter n'est ce pas, celui qui a survécu, par hasard, et parce que Dumbledore tirait les ficelles..
- C'était un hasard lorsque ma mère s'est jetée devant moi pour me protéger ? Rétorqua Harry.

Tous deux continuaient de se déplacer de côté, décrivant un cercle parfait qui maintenant toujours la même distance entre eux.
Ils n'étaient plus conscients que de leur présence à tous deux.

- Un hasard quand j'ai choisi de combattre dans le cimetière ? Un hasard lorsque ce soir j'ai renoncé à me défendre et que j'ai quand même survécu pour revenir me battre ?
- Des hasards ! S'écria Voldemort.

Mais il ne frappait toujours pas et la foule qui observait la scène était comme pétrifiée. Parmi les personnes présentes dans la salle, eux seuls semblaient respirer.
Rowena et Léo se tenaient la main, immobiles, tendus.

- Le hasard et la chance, sans compter que tu te réfugiais et pleurnichait dans les robes de sorcières et de sorciers plus grands que toi des hommes et des femmes que tu me laissais tuer à ta place !
- vous ne tuerez plus personne, plus jamais. Assura Harry.

Ils tournaient toujours les yeux dans les yeux.

- Vous ne comprenez donc pas ? J'étais prêt à mourir pour vous empêcher de faire du mal à ceux qui sont ici..
- Mais tu n'es pas mort.
- Mais j'en avais l'intention. Et c'est cela qui a tout déterminé. J'ai fait pour eux ce que ma mère avait fait pour moi. Vous ne pouvez plus les atteindre. N'avez vous pas remarqué qu'aucun de vos sortilèges n'avait eu d'effet ! Vous ne pouvez pas les torturer, vous ne pouvez pas les toucher. N'avez vous donc rien appris de vos erreurs Jedusor ?
- Tu oses !

- Oui j'ose ! Affirma Harry.

Le temps semblait s'être arrêté, tous avaient les yeux rivés sur les deux adversaires, et semblaient retenir leur souffle.

- Je sais des choses que vous ne savez pas, Tom Jedusor. Reprit Harry. Je sais des choses très importantes que vous ignorez complètement. Vous voulez que je vous en dise plus, avant que vous ne commettiez une autre grande erreur ?

Voldemort ne répondit rien, il continua simplement de tourner en cercle.

Tous étaient tendus, dans l'attente du combat qui tardait à venir.

Sirius se retenait à grand peine d'intervenir.
Léo serrait si fort la main de Rowena qu'il lui faisait mal, sans s'en rendre compte.
Les membres de l'AD gardaient leurs baguettes à la main, comme pour intervenir pour aider leur ami.
C'était le cas des combattants de l'Ordre, qui s'étaient rassemblés.

Mais personne ne bougeait. Tous semblaient accrochés aux lèvres de Harry et Voldemort, dont les joutes verbales révélaient les derniers secrets de Dumbledore et de Severus Rogue.

Harry y faisait allusion à la baguette de sureau, et à son nouveau propriétaire. Il expliqua la mort inutile de Rogue, puisqu' il n'était déjà plus en possession de la baguette, et comment Dumbledore avait choisi de mourir, comment Rogue bien que donnant le change a Voldemort, avait été fidèle au vieux directeur, même après sa mort, en aidant Harry a trouver l'épée de Gryffondor.

Voldemort avait beau prétendre que tout cela n' avait pas d'importance, il avait écoute chaque mot avec une attention intense, mais il laissa soudain éclater un rite dément.

Le dénouement était proche, la tension était palpable.

- Avant que vous ne tentiez de me tuer, reprit Harry, je vous conseillerais de réfléchir à ce que vous avez fait. Réfléchissez et essayez d'éprouver des remords, Jedusor.
- Qu'est ce que c'est que ça encore ?

Si Voldemort était surpris, les sorciers qui les observaient, étaient stupéfaits. Ou Harry voulait il en venir ?

- C est votre unique et dernière chance, reprit Harry. Tout ce qui vous reste, sinon j'ai vu ce que vous deviendrez...Soyez un homme...Essayez ...Essayez d'éprouver du remord.

Les regards des spectateurs impuissants, passaient de l'un à l'autre, mais nul ne comprenait ce que Harry disait.

La fureur de Voldemort envahissait l'espace, on pouvait la sentir, presque la toucher.

Rowena lâcha la main de Léo, et se posa sur son bras.
Il avait tendu sa baguette vers Voldemort, sans même en avoir conscience.
Il lui jeta un regard contrit, et baissa son bras.

Une lueur rouge et or jaillit soudain, au dessus d'eux, dans le ciel ensorcelé, en même temps qu'un soleil éclatant dessinait ses premiers contours à la fenêtre la plus proche. La lumière éclaira leurs visages au même instant et Voldemort se transforma brusquement en une tâche flamboyante.
Harry entendit la voix suraiguë lancer un hurlement au moment où lui-même criait son espoir vers les cieux en brandissant la baguette de Drago.

- Avada Kedavra !
- Expelliarmus!

La détonation retentit comme un coup de canon et les flammes dorées qui explosèrent entre eux, au centre précis du cercle qu'ils avaient dessinés de leurs pas, marquèrent le point où les deux sortilèges se frappèrent de plein fouet.

La foule écarquilla les yeux, et sous leur regard médusé, le jet de lueur verte de Voldemort, heurta le sort de Harry.

La baguette de sureau s'envola très haut, sombre dans le soleil levant, tournoyant sous le plafond enchanté, telle la tête de Naguini, virevoltant dans les airs en direction du maître qu'elle ne voulait pas tuer, celui qui avait fini par prendre pleinement possession d'elle. De sa main libre, Harry, avec l'habileté infaillible de l'attrapeur, saisit la baguette au vol, tandis que Voldemort basculait en arrière, les bras en croix, les pupilles fendues de ses yeux écarlates se révulsant.

Tom Jedusor s'abattit sur le sol, dans une fin triviale, le corps faible, ratatiné, les mains blanches et vides, son visage reptilien dépourvu d'expression, inconscient.

Voldemort était mort, tué par son propre maléfice, qui avait rebondit sur lui.
Harry, les deux baguettes à la main, observait la dépouille de son ennemi.

Pendant un court instant de silence frémissant, le choc du moment fut comme suspendu.
La stupéfaction rendait la mort de Voldemort irréelle, puis la réalité frappa les combattants.
Voldemort était mort, la guerre était terminée.

Le tumulte éclata alors autour de Harry. Les cris, les acclamations, les rugissements, de la foule rassemblée, déchirèrent l'atmosphère.
La clarté intense du soleil levant illumina les fenêtres et tous se précipitèrent sur lui.
En écho, comme pour accompagner la liesse de la foule surexcitée, le dragon poussa alors un profond rugissement.

Tous, se ruèrent sur Harry, sauf Léo et Rowena.
Dans un même élan, les deux jeunes gens s'étaient enlacés, et s'embrassaient sans retenue, oublieux de tout ce qui les entourait.
Tandis que dans le ciel azuré,
Un phénix survolait le château en ruine, en poussant un chant d'allégresse, tandis que l'ombre écarlate d'un grand dragon, tournoyait au dessus de Poudlard.

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