2. l'eclair a jaillit
Leo n'était pas le seul à rager de devoir se cacher.
Sirius et James, bien qu'actif au sein de l'ordre du Phoenix, avaient du mal à contenir leur frustration.
Rompu tous deux aux combats, ils s'étaient brillamment illustrés lors de la première guerre, et rêvaient de se battre de nouveau.
James surtout, avait l'impression de revivre la même situation que lorsqu'il avait dû fuir avec femme et enfant pour protéger ce dernier.
Ils s'étaient réfugiés à Godric's Hollow, et déjà à l'époque, il avait eu le pénible sentiment d'avoir abandonné ses amis.
Cette désagréable sensation, lui revenait à présent.
Mais la situation n'était pas la même qu'à l'époque.
A présent, Voldemort tenait le ministère, les Auror avaient été tués, d'autres avaient fui, ou s'étaient rangés du côté du mage noir, pour protéger leurs familles.
Des hordes de rafleurs, des mercenaires traquaient les nés moldus et les résistants.
Les moldus payaient le prix fort de cette guerre, sans en comprendre le pourquoi.
Les membres de l'ordre étaient seuls, isolés, et contraint de se cacher.
Ils faisaient de leur mieux pour encourager, et maintenir l'espoir chez les sorciers.
Et la frustration de ne pouvoir faire d'avantage minait leur moral, un peu plus chaque jour.
James Potter attendait la gazette du sorcier tous les matins, dans l'espoir d'avoir des nouvelles de son fils.
Il redoutait d'apprendre qu'il avait été tué.
Heureusement, jusque là, rien ne permettait de penser que c'était le cas.
Ils avaient appris par Bill Weasley qu'il s'était réfugié avec ses amis dans la maison aux coquillage.
Une jolie demeure appartenant à la tante de Ron Weasley, servait à présent aux membres de l'ordre. Bill et Fleur, son épouse y vivaient et accueillaient les réfugiés, pour de courtes périodes, avant qu'ils soient évacués vers la France ou dans d'autres pays.
Mais ce matin là, lorsqu'il vit la première page, James bondit sur ses pieds, renversant sa chaise.
- Par Merlin ! LILY !
Elle arriva aussitôt, inquiète.
- Quoi ? Qu'y a t'il ? C'est Harry ? Il lui est arrivé quelque chose ?
- Il a cambriolé Gringott.
- Il a fait quoi ?
- Il a cambriolé gringott, et il s'est enfui à dos de dragon. Répondit James avec enthousiasme.
- Qu'est ce que tu racontes. Pourquoi il aurait cambriolé Gringott ?
James lui tendit le journal, et s'empressa de trouver Sirius pour lui vanter les exploits de son fils.
La nouvelle fit le tour du sanctuaire.
Meredith hôcha la tête.
- J'espère qu'il l'aura trouvé.
- Trouvé quoi ? Demanda Sirius.
- Rien.
- Tu en as trop dit ou pas assez, Mery.
- Je ne peux pas en dire d'avantage, ça entraverait sa mission.
- Ah oui, cette fameuse mission que Dumby lui a confié. Ce n'est qu'un gosse ! S'exclama Laia. Il devrait être avec nous en sécurité.
- Laia n'a pas tort. Renchérit Sirius. C'est à nous qu'il aurait dû la confier. On est des adultes, on a l'habitude du combat.
- Mais c'est à Harry qu'il l'a donné. Il avait forcément ses raisons. Affirma Meredith.
- Il était vieux, et sénile. répliqua Sirius. Il n'avait pas toute sa tête.
Elle soupira.
- Tu sais que c'est faux. Mais peu importe. La bataille finale est proche.
Sirius fronça les sourcils.
- Tu as eu une vision ? Demanda t?'il.
- Cela fait des semaines que je vois cette bataille. Les flammes, les combats, les cris dans la nuit.
Sirius posa un bras autour des épaules de la sorcière.
C'était un geste de compassion, mais Laia détourna le regard.
Sirius et Meredith n'étaient pas en couple. Elle le savait, la naissance du petit Jed était un concours de circonstances, une erreur d'aiguillage.
Mais elle avait beau essayer, elle ne pouvait pardonner cette trahison, dont elle avait la preuve tous les jours, dans les yeux gris d'un petit garçon de dix ans.
- Sais tu ou avais lieu la bataille ? Demanda James.
- Non, je n'ai vu que des flammes et de la fumée.
De tout cela, Leo n'avait retenu que la bataille.
- On va se battre. Dit il à Rowena.
Elle lui sourit tristement.
- Mon père n'acceptera jamais que je me batte.
- Ils ne pourront pas t'en empêcher. On aura besoin de tous ceux qui peuvent se battre.
- Merlin t'entende.
Arya se tourna vers Antares.
- Leo ne rêve que de se battre depuis la bataille du département des mystères. Dit elle en s'affalant dans un canapé, près de lui.
Elle s'allongea et posa sa tête sur les genoux du jeune homme.
Depuis que Meredith et Regulus étaient revenus d'Australie avec les jumeaux, alors agés de cinq ans, Arya avait choisi Antares.
Ils étaient comme deux âmes sœurs, bien que de caractère différents, ils se comprenaient à demi mots, finissaient les phrases de l'autre, complices, ils confiaient l'un à l'autre leurs secrets les plus sombres.
C'est vers lui que Arya se tournait lorsqu'elle allait mal, ou lorsqu'elle avait une joie à partager.
Tout comme lui-même le faisait avec elle.
Tous deux s'étaient avoués leur homosexualité, et il lui avait confié être amoureux de Leo, alors qu'ils n'étaient encore que des enfants.
De tous les membres de leur famille, c'est eux qui se connaissaient le mieux.
Bien que dans des maisons différentes, ils étaient unis par une amitié indéfectible.
Antares soupira.
- Leo ressemble à son père.
Elle sourit.
- Il tient aussi de Mery. Il a été le premier à rejoindre l'armée de Dumbledore.
- Oui, et pendant que Harry et lui vous entraînaient Ombrage torturaient les enfants. Sans compter que sans votre intervention Sirius n'aurait pas traversé le voile, et Mery n'aurait pas eu à se rendre en enfer pour le ramener.
- Harry à été abusé par V, tu le sais bien. A cause de cette connexion bizarre qu'il a avec V. Il lui a fait croire que Sirius était son prisonnier.
- Oui, et vous avez tous plongé dans le panneau, et aujourd'hui vous voulez remettre ça.
- Tu crois que j'ai envie de me battre ?
Je déteste ça. J'ai bien trop peur qu'une vilaine blessure n'abîme ce beau visage.
Antares éclata de rire.
- Pas à moi Arya. Tu peux jouer les filles fragiles et superficielles avec qui tu veux, mais pas à moi. Je te connais trop bien. Tu meurs d'envie de te battre.
Elle sourit.
- Ce que tu peux être agaçant des fois.
- Parce que je te connais trop bien.
Antares n'avait pas voulu rejoindre l'armée de Dumbledore, bien que la jeune fille le lui ai demandé.
Il n'en voyait pas l'intérêt.
Il savait déjà se battre, Meredith et son père l'avait entrainé. Il n'avait pas peur des combats, mais il préférait les éviter si cela n'était pas nécessaire.
S'il devait y avoir une bataille, il en serait, bien sûr, aux côtés de ses cousins, de son oncle et sa tante, au côtés de son père.
Le matin du premier mai, Meredith avait bien du mal à contenir sa nervosité.
Elle avait peu dormi, hantée par des visions terrifiantes de batailles meurtrières.
Depuis toujours, ce don était une malédiction. Ses terribles visions lui montraient des fragments de l'avenir, et elle ne pouvait en changer le cours.
Cela la rendait folle. Combien d'amis d'êtres chers, avait elle vu mourir, avant que cela n'arrive, sans toutefois pouvoir les sauver.
Elle était une sentinelle, celle qui prévient les drames, mais ne peux les empêcher, un rôle ingrat, douloureux, et vain.
Ils venaient de finir de manger, lorsque le message leur parvint.
"L'ECLAIR A JAILLI"
C'était Leo qui l'avait crié le premier.
La pièce, symbole de l'AD, l'avait prévenu.
- Quoi ? S'était écrié James. Qu'est ce que tu dis ?
- Harry, il est Poudlard.
Ils s'étaient tous levés.
- Leo, tu es sûr ?
- Oui. Maman, je crois que ta grande bataille aura lieu la bas.
Arya soupira.
- il a raison, j'ai reçu le même message.
Au même instant, un message jaillit de la cheminée, et vola jusqu'à Sirius.
Il l'attrapa d'un geste vif.
- C'est un message de l'ordre. Les enfants ont raison, Harry est à Poudlard.
Lily tourna vers James un regard rempli d'angoisse.
- Les Carrow vont le tuer. Dit elle.
- Pas si on les tue les premiers. Répondit Sirius.
James hôcha la tête.
Ils se réunirent dans le grand salon, et se préparèrent au combat.
Leo était surexcité, il avait tant attendu ce moment.
- T'es bien pressé de mourir. Lui murmura Arya.
- Je n'ai pas l'intention de mourir, sœurette. Je vais bouffer du mangemort.
- S'ils ne te dévorent pas avant, petit frère. Et ne m'appelle pas soeurette.
Rowena se tourna vers son père.
- Je veux me battre.
- C'est hors de question.
- Pourquoi ? Leo, Antares, Aiden ils y vont tous, même Arya va se battre.
- Ils sont majeurs et ils ne sont pas mes enfants.
- Je serais majeur dans quelques mois.
- Dans ce cas tu iras te battre dans quelques mois.
- Très drôle papa.
- Je sais. J'ai toujours eu beaucoup d'humour.
- J'irais, que tu le veuilles ou non.
- Ne m'oblige pas à t'enfermer au sous sol.
- Il n'y a pas de sous sol.
- Tu paries ?
- S'il te plaît.
- Rowena, tu es ce que j'ai de plus cher, je ne veux pas te voir mourir. La guerre n'est pas un jeu. Tu peux te faire tuer, ou blesser gravement, je refuse de te perdre. Tu resteras là avec ta mère.
Furieuse, elle se rua dans sa chambre.
Elle était sûre que ça se passerait ainsi, et elle enrageait. Elle jeta contre le mur tous les objets qui lui passaient sous la main.
- Et moi ? Demanda Jed, je veux me battre moi aussi.
Sirius sourit.
- Quand tu auras des poils au menton. Tu vas rester avec Mia et Rowena.
- C'est pas juste.
- La vie n'est pas juste tu vois. Allez, file, je dois me préparer.
- Les mangemorts ne feraient qu'une bouchée de toi petit frère.
- Ça dépend, répliqua Antares. Il peut toujours les distraire avec ses farces pendant qu'on les tuerait.
Ils rirent.
Meredith revêtit sa tenue de combat.
Un pantalon slim qui épousait sa taille fine, un haut bien ajusté, à manche longues, et larges pour cacher l'appareil qui permettait à sa seconde baguette de jaillir en cas de besoin ainsi qu'un gran manteau à capuche noir, et de longues bottes en cuir, dans lesquelles elle glissa deux dagues en argent.
Elle entra ensuite dans la chambre de Rowena, et ferma la porte derrière elle.
Rowena lui jeta un regard noir.
- Vous allez me dire de ne pas me battre moi aussi.
- Non. Ecoute, personne ne doit savoir ce que je vais te dire. Quand nous serons partis, tu iras au lac de Hangleton, c'est à quelques lieux de Pré au lard.
Rowena fronça les sourcils.
- Pourquoi ? Qu'est ce qu'il y a la bas ?
Meredith secoua la tête.
- Tu devras le découvrir par toi même.
- Et si je refuse d'y aller ?
- Dans ce cas, tant pis. Tu resteras la, avec Jed et ta mère.
Il faut que j'y aille.
- Comment je fais pour y aller ?
- En transplanant. Je sais que Leo t'a appris à le faire.
Rowena rougit.
- Vous le direz pas à mon père.
- Bien sûr que non. Et je ne lui parlerais pas non plus des baisers que vous échangez dans la forêt.
La jeune fille devint écarlate.
- Sois prudente. Ajouta Meredith avant de quitter la chambre.
On pouvait difficilement cacher des choses à Meredith, elle aurait dû le savoir, pourtant.
Elle était surexcitée, et inquiète. Qu'allait elle trouver là bas ? Pourquoi sa tante tenait elle tant à ce qu'elle y aille ?
Elle attendit avec impatience que tous soient partis, puis, elle descendit.
- Ça va ma chérie ? Demanda Mia.
- Oui.
- Je sais que tu aurais aimé partir avec eux, mais...
- Je suis trop jeune, je sais j'ai compris.
- Ce n'est pas la seule raison, ton père ne s'en remettrait pas s'il t'arrivait quelque chose, et moi non plus.
- Je sais maman, mais je suis plus une petite fille. Et que ça vous plaise ou non, il faudra bien vous faire à l'idée que je volerais de mes propres ailes, très bientôt.
Mia sourit.
- Tu lui ressembles tellement.
Rowena haussa les épaules.
Elle sortit dans le parc, et chercha l'arche qui marquait la sortie du sanctuaire.
Elle jeta un regard alentour, verifia qu'elle avait, elle aussi des dagues à sa ceinture, et sa baguette à portée de main, et franchi le passage.
Elle n'était jamais sortie du sanctuaire et la forêt se referma derrière elle.
- Bon, bein c'est parti.
Elle avait peur. Leo lui avait appris à transplaner, mais deux fois sur trois, elle n'avait pas reparu ou elle était était sensé l'être.
Et si c'était encore le cas cette fois ? Si elle atterrissait au beau milieu des combats ? Si elle se desartibulait ?
Les questions se bousculaient dans sa tête, tandis que l'angoisse montait d'un cran. Elle devait cesser de tergiverser, et partir, tant qu'il lui restait un peu de courage.
Elle saisit sa baguette, et transplana.
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