2. 𝐉𝐄 𝐕𝐄𝐔𝐗 𝐓'𝐄𝐍𝐓𝐄𝐍𝐃𝐑𝐄

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Certains me connaissant, je décide de faire un jolie OS bien triste 🧍☔︎ ☜︎︎︎

[ Cet OS est concentré sur les pensées de Jeongguk. Il y a des sujets sensibles également ! Il n'y a pas beaucoup de parole. Vous verrez pourquoi. De plus pour bien vous faire chialer et pour m'aider à écrire plusieurs musiques m'ont accompagné durant l'écriture ]

- Anlatamam (slowed)
-Solas - Jamie Dufy-
- Mucize -Hasan Özsüt-
- Another love -Tom Odell-
-Take me to Church -Hozier-
- Hold on -Chord Overstreet-
- Answer -ATEEZ-
- Halazia -ATEEZ-

( Il y a aucun rapport avec les chansons jpp, mais prenez les chansons qui vous plaît ^^ )

[ Et comme je m'investis jusqu'au bout, j'ai fait un mini trailer parce que je galère ^^ ]

Sur ceux ! Bonne lecture mes viess!!

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{ Il l'aimait depuis longtemps, il n'arrivait pas à l'avouer mais il gardait dans son cœur, son amour envers elle. Même s'il n'arrivait pas à l'entendre, voir ses lèvres étaient déjà assez à ses yeux }

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Tu t'en rappelles des moments où tu rigolais à mes côtés vêtu de ta robe verte accompagné de petites fleurs ?

C'était le moment où je m'étais dit que t'étais la bonne, ma merveilleuse petite amie.

C'est ce que je m'étais toujours imaginé. Dans ma tête. Car oui, tu ne l'as jamais été. Tu l'as toujours été dans ma tête et dans mes sentiments.

Je n'avais jamais eu le courage de t'avouer mes sentiments. Jamais j'ai pu le dire face à toi car la peur que tu me rejette envahissait mon cerveau et mes larmes.

Je les cachais devant tes yeux angéliques que j'admirais particulièrement. Car oui tes yeux étaient les plus merveilleux que je connaisse.

Je m'enferme dans ma chambre et prends mon coussin pour larmoyer dedans jusqu'au point où il soit trempé. Je n'arrivais pas à avouer cette putain de phrase bordel.

Je t'aime.

C'était si simple à avouer ? Pour d'autres oui, pour d'autres non et j'étais dans le tas des peureux.

Je te voyais rire quand on prenait notre petite tasse de thé dans cette terrasse que j'avais réservée que pour nous deux.

Pour que je te le dise.

Je ne l'ai pas dit.

Puis j'ai commencé à douter de ta vie sentimentale. Tu ne m'as jamais aimé, personne ne l'avait fait.

Tu m'aimais en tant qu'ami, mais moi c'était bien plus. J'étais prêt à te l'avouer mais j'ai remarqué que tu parlais avec une autre personne. Que tu sortais plus souvent avec celui-ci.

Ça n'avait jamais été plus qu'un ami. Tout comme moi.

Maintenant tu es parti loin de moi. La dernière fois qu'on s'est croisé c'était dans cette gare. Ton dernier sourire que j'ai croisé à travers cette fenêtre. Je voulais le dévorer, dévorer tout ton visage mais je devais rester moi-même.

C'est-à-dire dans ma tête. J'imaginais tout ça dans ma tête. Si un jour j'avais eu le courage de te les annoncer, au moins t'aurais su ce que je suis.

Mais tu étais aveugle. Putain d'aveugle pour savoir ce que je faisais quand je rentrais chez moi.

Je prenais le cuiter que j'utilisais pour la papeterie et m'enfermait dans ma salle de bains. Je devais être puni. Puni pour me faire du mal à moi-même.

Je fermai cette porte à double tour et m'asseyais par terre ainsi je remontai ma manche et posa la lame sur mon poignet avant d'entamer ce que je faisais presque toutes les semaines.

Je sentais le sang couler en dehors de mon poignet et le voir s'écraser au sol.

Et la seule chose que je me disais était les mêmes mots. Jusqu'à ce que je puisse te dire à quel point je t'aime.

S'il te plaît, ne me laisse pas pour ce que je suis.

Je n'ai jamais pu t'entendre. Jamais de ma vie j'ai pu entendre ta voix me murmurer à l'oreille. Je voyais juste tes lèvres formaient des phrases.

Oui parce que j'arrivais à te comprendre quand tu m'écrivais seulement sur une feuille...

Je suis particulier. Mais ça ne m'empêche pas de te dire par message ce que je ressens.

Je n'étais pas pareil que les autres humains. J'étais unique comme elle me le disait avant de partir.

Je ne connaissais même pas la sonorité de sa voix.

Oui, je suis sourd.

Je le suis depuis mes dix ans. Je devais l'être depuis longtemps mais les symptômes étaient apparus après.

Alors maintenant comprenez moi et essayez de comprendre ma vie compliquée à vivre.

S'il te plaît, mon cœur est détruit, j'arrive plus à avancer. Dans ce monde de merde qui pourrit ma vie de jour en jour.

Reviens à la maison trésor. Je t'aime, je veux de toi à mes côtés. Je veux te voir, te sentir, te toucher et pouvoir t'entendre prononcer mon prénom rien qu'une seule fois.

Je suis fou de toi mais tu ne m'as jamais comprise. Je veux que tu saches que dans un monde rempli d'humains malveillants se trouve un garçon étant resté dans son monde d'enfant.

Reviens vers moi. Rien qu'une seule fois. J'en ai marre de rester tout seul.

Mon monde, mon cœur et mon seul sourire que je laisse apparaître quand je te voyais t'appartiennent. Rien à toi.

Je donnerai ma vie pour t'entendre, pour te revoir.

Je t'aime bordel. Moi Jeon Jeongguk. Le putain de sourd est amoureux de toi. De toi seulement. Juste de toi.

Je n'avais plus d'espoir le jour où tu es parti et que tu t'es éloignée de moi. Le train partait et tu t'envoler en prenant mon cœur avec toi.

Maintenant à l'heure qu'il est, mes larmes ne cessent de diminuer en repensant à toi. Et je ne t'ai pas oublié.

Je repense à toi chaque jour.

Je m'habille avec la force qu'il me reste en faisant attention de prendre un haut large pour mes poignets. J'attrape mon sac et me dirige dans cette gare.

J'attends cette heure. 10h30. L'heure où tu étais partie.

J'avais encore ce gain d'espoir que personne n'a plus dans ce monde. Oui je ressemble à un con en m'asseyant sur un banc le temps d'attendre cette heure.

Et si je ne te voyais pas, ça voulait dire que tu n'étais pas là.

Alors, je prenais ton repas préféré et le mangeais devant les rails. Deux boîtes. Oui, un pour moi et un pour toi. Mais à la fin, un seul restait au fond de cette poubelle.

Ces rails que je visionne me donnent l'envie d'y m'allonger pour me faire écraser comme une feuille blanche et vierge. Sans rien dessus.

Je le suis. J'ai rien d'extraordinaire dans mon monde. Je suis vide. Maintenant.

Mais quelqu'un devait être surveillé et j'étais la seule personne qui pouvait me rapprocher d'elle.

Car j'étais la seule personne qui ne l'avait pas oublié.

Vous connaissez cette personne. Ce proche qui vous prépare à manger, qui vous dis au revoir de bon matin avant de partir en cours ?

Cette personne qu'on appelle maman.

Moi je sais où elle est, et à chaque fois, je lui prends ses fleurs favorites que je dois certainement déposer dans un vase. Avec de l'eau comme accompagnement.

Oui, ça c'est seulement si elle pouvait les attraper et vous serrer avant de vous embrasser la joue pour vous remercier de votre geste.

Une date spécifique existe pour d'autres. La fête des mères, son anniversaire, la Saint Valentin.

Moi c'était tous les jeudis. Le matin je prends une rose rouge d'un fleuriste du coin et marche dans une ruelle qui me servait à rentrer dans une clôture.

Je dépose cette fleur avec les autres qui étaient posés minutieusement dans un pot en béton.

En fait, aujourd'hui nous sommes jeudi. Et je suis devant sa tombe.

- Maman~... Prononçais-je difficilement en ravalant mes larmes.

C'était le seul mot que j'arrivais à prononcer et celui de ma petite amie - même si elle ne l'était pas vraiment-.

Je m'assois sur le béton et observe le tombeau en touchant une pétale d'une des fleurs.

L'une de mes seules sorties en dehors de chez moi.

Ici c'était calme. Le monde autour de moi représentait seulement des tombes.

Sûrement des centaines d'amis à ma mère. Rigolais-je sarcastiquement sans me comprendre moi-même.

Ma mère a perdu la vie durant un accident de voiture dans la ville. Une autre l'avait percuté.

Et j'y étais dedans...

Sauf que j'avais survécu grâce à elle.

Je m'en rappelle encore quand les docteurs m'avaient annoncé avec la langue des signes et sur la feuille qu'elle m'avait écrit ce qu'elle avait fait.

Ça avait été moi qui étais dans un état critique et pas elle...

Monsieur Jeon nous sommes navrés, c'était sa décision, elle l'a fait par amour pour vous.

Elle m'avait offert la seule chose qu'il restait d'intact dans son corps.

Son cœur.

Son cœur, non pas ses sentiments et ses ressentis mais son organe.

Celui qui bat mille à l'heure quand on est stressé ou amoureux. Elle m'avait offert son cœur durant une de mes nombreuses opérations. Elle m'avait offert le meilleur des cadeaux pour son fils.

Sa vie.

Maman, je me demande encore pourquoi tu n'as pas gardé ta vie ? Personne ne se soucie de moi, même pas elle.

C'est pour ça que j'essaye de rester en vie. Je ne veux pas gâcher son cœur.

Peut-être que c'est son organe mais j'avais développé des ressentis à mon égard. Je ressentais mes ressentis, mes sentiments.

Elle gardait une place importante dans notre cœur.

Je l'aime tellement. Je t'aime maman.

Je t'aime pour ce que tu as fait pour ton fils malentendant alors qu'il mérite tout simplement la tombe où tu habites.

C'était comme si je t'avais tué et que je t'emporte avec moi, dans ma vie.

Chaque pas et fait et gestes, je le fais grâce à toi.

Je veux que tu ressentes ce que je ressens maintenant.

Du vide.

Sauf quand je repense à ma seule raison de vivre. Toi et-

- Eun-Jin...

C'était son prénom. Et elle appartenait à ma vie merdique...

[]

Après avoir pris mon sac, je mettais dirigé dans un magasin que j'adorais particulièrement pour son personnel. Pour qu'une seule personne.

Je mima avec mes doigts son prénom et il me sourit en me prenant le bras.

Je mis difficilement mon oreillette essayant de déterminer les voix qu'il y avait autour de moi.

Je ne comprenais pas tout mais au moins j'entendais un minimum.

Vous vous dites sûrement que je pourrais entendre la voix merveilleuse de Eun-Jin, oui ça peut être le cas.

Mais ça le sera grâce à cette oreillette. Moi je veux l'entendre par mes oreilles sans cet objet.

- Jeongguk tu vas adoré travailler aux côtés des enfants. Souriait-il en prenant mon sac avant de me faire asseoir sur une mini chaise pour enfants.

- T-Taehyung hyung.... Prononçais-je après tant d'essais à begayer.

Des enfants étaient installés autour d'une table ronde devant moi en train de dessiner sur des feuilles avec divers feutres et crayons de couleur.

Alors que Taehyung s'était accroupie à mes côtés, il s'adressa aux enfants.

En leur parlant mais en gigotant ses mains pour que je comprenne ce qu'il disait à travers ses lèvres.

- Aujourd'hui, vous avez un nouveau petit présentateur. Il va vous parler mais pas de n'importe quelle façon, il va vous écrire. Ça sera plus amusant les enfants. Expliquait-il.

Les enfants me regardaient en commençant à rigoler.

Ils se moquaient de moi ? C'était des enfants après tout.

J'observa Taehyung et le vit sourire. Non, les enfants ne disaient rien de méchant. Je faisais confiance à Taehyung.

- Écrivez ce que vous voulez sur une feuille et il vous écrira au retour. Parlait-il.

Je l'aime beaucoup. Il m'aide quand je sors dehors. C'est l'une des seules personnes à qui je fais confiance et ça sera sûrement le dernier.

Alors que des enfants me passaient leur feuille. Chacune demandait ce qui m'était arrivé et pourquoi je n'arrivais pas à parler.

Comment puis-je vous dire les enfants...

Je suis sourd, presque muet dû au traumatisme qu'il s'est passé durant toute ma vie. Je veux me tuer pour elle mais je me garde en vie pour ma mère morte.

C'était un peu trop cruel pour eux. Je l'admets.

Tandis que je commençais à leur écrire, un autre adulte se pointa et je déterminai vaguement la discussion qu'il avait entamé avec Taehyung.

Mais ce que je ressentais, c'est qu'il ne voulait pas être ici.

- Ahh, Taehyung je t'ai dis que je ne voulais pas être filmé avec des enfants...

Cette personne râla avant que Taehyung sorte de sa poche deux petits billets. La personne les prit et les rangea dans sa poche.

- Je m'appelle Jin. Souriait-il face à la caméra en embrassant sa main avant de lâcher un baiser volant.

L'argent règle tous les soucis.

Moi c'était l'amour.

Je dirigea ma tête vers une énième feuille qu'un enfant m'avait écrite. Les précédentes regorgeaient de questions sur mon apparence mais celle-ci demandait si je me trouvais à ma place.

Bonjour monsieur qui n'arrive pas à parler, je voulais vous demander si vous aimez votre vie de maintenant ?

Je souris légèrement avec peine en capturant ma lèvre inférieure avec mes dents au point de la mâcher.

Je veux partir et mourir mais je reste fort malgré tout mon enfant. Je voudrais tellement avoir la place d'une autre personne.

Mais au moins j'ai toujours la santé. J'ai le cœur de ma mère et cette oreillette.

- Jeongguk ? Me demandait Taehyung en prenant ma mâchoire vers lui pour observer ma lèvre.

- Pourquoi es-tu fait ça ? Ça saigne. Répéta t-il à travers l'appareil.

Il me releva de cette petite chaise devant les enfants et de ce prénommé Jin avant de me faire sortir de la salle de jeu du magasin.

- Je vais essuyer ça. Disait-il en me regardant avant que je l'essuie avec la manche de mon haut.

Il écarquilla les yeux et prit mon bras avant de plier le tissu. J'essaye d'enlever mon membre mais il avait déjà pu observer ce que je cachais.

- Jeongguk, tu te mutile ? Pourquoi putain. Prononçait-il en observant certaines coupures déjà cicatrisées.

Mes larmes remplissaient mes yeux déjà douloureux et comme si cela ne suffisait pas, quelqu'un rentra pile devant nous. Dans le magasin.

Un certain couple mais quand mon regard croisa celui de la femme, je ravala mes larmes et ouvra mes yeux subitement.

- Jeongguk ?!! S'exclama-t-elle à travers l'appareil.

Non, maman j'ai entendu sa voix avec cette oreillette et pas avec mes oreilles.

Elle portait cette robe verte. La robe verte que je lui avais offerte il y d'ici cinq bonnes années.

Mais même si je la vis, le fait de voir un homme qui lui tenait la main me fit pleurer. Je me blottis contre le corps de Taehyung sans pouvoir prononcer tout ce que j'avais sur le cœur.

Maman, elle s'est trouvé quelqu'un. Elle ne m'a jamais aimé.

Je ne peux rien dire. Je n'arrive à rien dire. Je me perds dans mes mots.

- C'est qui ? Demandait l'homme à ses côtés.

- T-Taehyung...éloigne moi d'eux... Murmurai-je sur le point de perdre conscience.

J'étais outré et triste de la voir comme ceci. Tout ce temps attendu, après avoir préparé mes phrases, lui avoir acheté de la nourriture et c'est comme ceci qu'on me remercier.

- Jeongguk, hey Jeongguk. Parlait-elle alors que je pris violemment mon appareil de mon oreille pour l'éclater au sol et que je ne puisse pas l'entendre.

Je ne voulais plus l'entendre. Ce n'était même pas une question de jalousie. Elle me l'avait promis. Elle m'avait promis qu'elle allait venir de travail toute seule qu'elle n'allait jamais trouver quelqu'un d'aussi extraordinaire que moi.

Mais en fait j'étais bien le second choix. J'ai toujours été le second choix dans ce monde...

Elle prononçait des mots vers Taehyung qui m'éloigna.

J'avais peur, je tremblais sous le son et les agissements qu'il se passait autour de moi. Je me déteste. Je déteste ne rien comprendre. Je déteste être aussi fragile.

J'ai l'impression d'être rester dans le corps d'un gamin.

Le dit Taehyung prit une trousse de secours et l'ouvrit devant moi en sortant un pansement et un bandage.

Concentré sur ce qu'il faisait, moi je pleurais comme une merde. Je l'avais revu. J'avais revu ma petite amie.

Elle ne l'est pas Jeongguk. Ne te fais pas de rêves. Crée toi un fantasme si tu le souhaites mais elle ne sera jamais amoureuse d'un homme malentendant et con.

Taehyung me posa un pansement sur ma lèvre avant d'enrouler mes poignées dans un bandage blanc.

Pourquoi ai-je fait ça ?

- C'est qui ? Cette femme ? Me demandait-il en imitant sa phrase avec ses mains.

Je baissa le regard par terre et passa la main sur ma joue humide.

- E-Elle...elle est en couple...Hesita-je.

Je vis dans le regard de Taehyung une certaine peine pour moi. J'étais la victime. Je l'ai toujours été.

- Ne refais plus ça. Me prévenait-il en me relevant de la chaise en passant mon sac avant de me prévenir de rentrer à la maison.

J'avais gâché l'activité des enfants. Je gâchais tout ici.

Je ne servais à personne. Même pas à elle.

Je me leva et essuya mes larmes avant de me diriger vers la sortie.

Je veux mourir maman. J'en ai marre de tout. Je ne sers à rien. Vraiment à rien. Personne ne se soucie de moi sauf Taehyung même plus elle.

Je sortis du magasin et senti le vent s'écraser sur mon visage et sur mes cheveux foncés.

Je ris en repensant à cette action.

Il y a deux semaines je mettais posé sur de l'herbe avec une vue incroyablement belle.

Le vide.

Sur une falaise, en hauteur le vent était plus fort que d'habitude. Je me sentais libre en regardant le vide. L'eau qui montait dû à la pression des vagues.

Je voulais me faire emporter avec, je voulais mourir.

Maman, cela fait six bonne année que tu es parti, ton cœur a bien vécu alors laisse moi mourir pour que je te rejoins.

Je me fis sortir de mes pensées par une tape sur mon épaule. J'ouvra les yeux et incline la tête vers la présence.

Eun-Jin.

Je m'apprêta à marcher mais elle me prit le bras.

J'essayais de m'en libérer mais elle ne le laissa pas.

- Jeongguk...Prononçait-elle à travers ses lèvres.

Je secoua la tête avant qu'elle me prend dans ses bras.

Que voulait-elle. Elle avait déjà quelqu'un, je ne sers à rien ici.

Je veux mourir, je vais mourir alors ne t'attache pas à moi. Mais je voulais prononcer mes mots. Les sentiments que je ressentais. Je l'aime encore mais je ne veux pas gâcher sa relation. Je serais un impasse dans sa vie.

Elle prit son sac à main et sortit un stylo et un bloc de post-it.

Elle a pensé à moi...

Puis elle écrit quelque chose sous mon regard.

Qu'est ce qu'elle me veut ? Elle n'a plus besoin de moi, je ne sers à rien. Je n'ai jamais servie à quelque chose dans sa vie.

J'observa le bout de feuille après qu'elle me l'ait donné et je le lis dans ma tête avant de la relever vers elle.

''Ce n'est pas mon amoureux. C'est un ami de travail. On se tenait la main pour un gage Jeongguk''

Mes larmes flouttaient ma vue. Je l'aime tellement. Je l'aime depuis longtemps maintenant. Elle n'a pas changé.

Je viens de me rendre compte qu'elle venait de loin, qu'elle était devant mes yeux alors que je l'attendais impatiemment sur l'un des bancs de cette gare.

Elle était devant mes yeux. Enfin après tout ce temps à l'avoir attendue.

Elle écrivait quelque chose d'autre sur cette feuille avant de me la passer et que je puisse la lire.

" Tu m'as manqué Jeongguk "

Mes lèvres tremblantes, elle se blottit dans mon corps et commença à pleurer.

Je voudrais tellement lui dire de ne pas pleurer. De pouvoir lui annoncer que je l'aime.

Mais mes mots sont incompréhensibles et je ne veux pas me faire passer pour un con.

Je veux paraître beau au moins en parlant correctement.

- Eun-Jin...

Elle releva la tête et me regarda en souriant. J'aimais tellement ce sourire. Ses yeux, son visage. Elle me plaisait tellement.

- J-Je...

- Tu ? Me demandait-elle à travers ses lèvres.

Je suis qu'un peureux. Je ne voudrais pas qu'elle pense cela de moi. Nous sommes amis et si je casse la barrière qui délimite notre amitié, tout pourra peut-être s'effondrer.

- J-Je...t-t'ai-.... Essayais-je de parler avant qu'elle recommence à écrire sur la feuille.

" Jeongguk, j'y ai réfléchi tellement longtemps pendant mon séjour au travail. Dans ce train et même devant une feuille. J'ai repensé aux moments qu'on avait passé ensemble et j'ai ressenti que tu n'étais pas pareil qu'avec les autres "

Où est-ce qu'elle voulait en venir ?

Elle avait compris que j'étais différent avec elle. Que je prenais soin de son corps et de ses paroles.

Elle prend le post-it et écrit une petite phrase avant de sourire tout en pleurant.

Je ne comprenais pas mais après avoir lu, mon cœur a faillit lâcher. Elle m'avait compris sans que je puisse parler.

" Jeongguk voudrais-tu sortir avec moi ? "

Je releva la tête et l'observa sourire avant qu'elle me prenne les joues dans ses mains.

- Tu m'aimes Jeongguk ? Tu m'aimes depuis plusieurs années maintenant ? Me demandait-elle à travers ses lèvres.

L'envie de le dire me submerge les pensées. Mais peut-être que c'était une question piège ? Peut-être qu'elle allait m'humilier après.

Pourquoi elle le ferait après tout ce temps sans m'avoir vu ? Je n'ai jamais rien fais de mal à personne. Jamais même pas à elle.

Je hocha la tête en prononçant le mot oui avant qu'elle plaque subitement ses lèvres contre les miennes.

Maman...elle m'embrasse. Elle est en train de m'embrasser.

Je ne crois pas. Je rêve comme les autres fois. Elle ne pouvait pas m'embrasser. Elle ne m'a pas aimé, pas comme ça, elle m'a aimé en tant qu'ami...

- Je t'aime aussi Jeongguk... Murmurait-elle à travers ses lèvres.

L'envie de m'effondrer était présente. Je ne croyais pas. Je ne pouvais pas croire qu'après son arrivée elle puisse me dire ça. Tout ce temps sans être vu et elle m'annonce directement ça. Je n'y crois pas.

Mais ma passion amoureuse et le désir que je voulais d'elle depuis si longtemps ont laissé ma naïveté derrière.

Si elle l'avait dit, il y a avait une raison. Elle ne pouvait pas me laisser sans réponse.

Elle pleurait en écrivant une phrase avant de me la passer.

" Je sais que tu penses que c'est une blague. Ça ne l'est pas, je viens de comprendre après toute ces années l'importance de t'avoir à mes côtés "

Je ne pouvais pas l'entendre mais je comprenais au moins ce qu'elle me disait.

Elle était amoureuse de moi. D'un sourd.

[]

Je m'étais toujours posé la question. Comment des personnes normaux font pour entendre. Et si c'était agréable.

Moi j'avais des inconvénients mais les avantages y étaient aussi. Je n'entendais rarement un bébé pleurer, les embouteillages monstrueux qui scooter la ville, les bagarres de rues.

Les bagarres de rues.

Et j'étais en train de le passer...

- Sourd ?! Il est sourd ? Génial ! Hurla une voix en s'attaquant à ma petite amie.

Les autres me donnaient des coups entre deux murs, la nuit, dans le noir.

Je voulais la protéger, je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose.

À travers ses lèvres, je pouvais apercevoir qu'elle hurlait, leur demandant d'arrêter leurs violences sur moi.

Je n'avais rien fait. J'étais juste sourd et ils en profitaient.

Mon ventre me faisait mal, j'avais mal, ma tête avait cogné un mur et je saignais du nez. J'étais si faible.

- ARRÊTEZ ! Cria-t-elle les faisant arrêter après un dernier coup au niveau de mon crâne.

J'étais mal, j'étais sonné, je n'arrivais à rien entendre. Rien du tout. J'en ai marre de cette vie.

J'essayais d'ouvrir les yeux et déterminer la présence de celle-ci me toucher la joue.

Elle essayait de relever mon corps et je pu apercevoir son haut à moitié déchiré. Je rassembla mes forces avant de me lever et de retirer mon haut que je lui passa subitement.

Elle m'observa la bouche entre ouverte. J'aimais quand elle était surprise.

Et j'aimais tellement quand elle portait quelque chose que je lui avais passé. En commençant par cette robe verte à fleurs.

[]

Je lisais la feuille qu'elle m'avait passée alors qu'elle me soignait mes blessures.

Dans celle-ci, elle m'expliquait ce qu'elle avait fait durant son voyage pour des affaires.

Puis elle me raconta pourquoi ces hommes nous avaient rapidement pris dans ces deux murs. Elle les connaissait. Ils voulaient qu'elle leur passe de l'argent car elle en avait demandé il y a d'ici deux ans. Pour son travail. C'était de sa famille. L'un d'eux était son cousin. Moi je ne les avais pas vu. Je ne les connaissais pas.

Enfin elle me raconta ce qu'elle pensait de moi. À quel point j'étais différent avec elle quand je la voyais. Le temps qu'elle avait attendu pour revenir me serrer dans ses bras.

Je pensais qu'elle m'avait oublié mais en fait, j'étais la première personne à qui elle était venue voir pour avouer ce qu'elle ressentait tout ce temps.

J'ai toujours eu un faible pour toi, quand je t'ai vu faire coucou avec la main lors de mon départ, j'ai souris puis en m'éloignant de tes pas, j'ai pleuré dans le train.

Elle m'avait toujours aimé et moi aussi. Sauf qu'on avait été bête pour ne pas avouer cela.

Fin j'avais juste hoché la tête et elle me l'avait dit. Elle avait dit que je lui plaisais.

Elle m'observa sourire avant de tapoter ma tempe avec un petit coton.

- J-Je t'aime....Marmonna-je sans m'entendre dire quoi que ce soit.

C'était ça la difficulté. C'est que je m'entendais pas parler c'est pour ça que j'ai peur de prononcer un mot. Je suis effrayé à l'idée qu'on me critique sur ma voix. Ma voix que je n'avais pas pu entendre correctement après mes treize ans.

Elle rigolait timidement et m'embrassa doucement mes lèvres.

Je l'aime tellement. Elle m'aime aussi.

Elle prit son sac et en sortit une boîte avec un post-it dessus. Puis elle posa un pansement sur ma tempe.

J'observa le mot et le lisa dans ma tête.

" J'ai pensé que c'était un petit cadeau pour mon arrivée. Je voulais te les offrir depuis longtemps "

J'ouvra doucement la petite boîte et remarque deux oreillettes transparentes.

Les larmes aux yeux, elle avait aussi ajouté un second mot.

" Je suis désolée que tu as cassé l'autre à cause de moi "

Et je me suis mis à pleurer. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas reçu de cadeau de la part de quelqu'un.

Et c'était un cadeau utile à mes yeux et pour mes oreilles.

Et prit la boîte et en sortit une avant de dégager mes cheveux de mon oreille pour placer l'oreillette correctement. Et elle fait la même chose avec le second.

Puis avant que je puisse faire quelque chose, elle les alluma en appuyant sur deux petits boutons qui me servait normalement à entendre.

Elle m'examina en remplaçant mes cheveux correctement avant de parler.

- Tout le monde verra que tu es comme tout le monde. Parlait-elle.

Je l'ai entendu. J'ai entendu sa voix. Sa petite voix angélique que je voulais écouter si longtemps.

- Eun-Jin. Murmurai-je en pleurs qu'on s'occupe de moi autant de temps.

- Tu m'entends Jeongguk ? Me demandait-elle.

Je hocha la tête en larmes.

- Oh mon Dieu, tu m'entends Jeongguk ! S'exclama-t-elle en me prenant dans ses bras.

Je l'aime tellement, jamais je ne pourrais aimer une seconde personne.

Elle est tout pour moi.

- M-Merci...

- Je pourrais te raconter ce que je pense de ton magnifique visage, de ton caractère et même de ton sourire. Souriait-elle.

J'arrive à entendre sa douce voix à travers mes oreilles. Depuis le temps que je le voulais.

[]

Cela faisait maintenant deux petites semaines que je sortais avec Eun-Jin. On s'était embrassés des centaines de fois. Je me sentais comme un gosse qui souriait à la vue de son regard magnifique. J'adorais ses iris et son sourire.

Elle m'aimait tellement elle aussi, c'était mon petit ange tombé tout droit devant mes yeux.

Sentir ses lèvres touchaient les miennes étaient l'une des meilleures choses que j'ai ressenties dans ma vie. Elle est mon tout, ma vie et mon cœur.

Aujourd'hui on a décidé de sortir dehors. J'ai insisté pour choisir l'endroit, l'un des meilleurs endroits pour se sentir bien avec quelqu'un.

Cette falaise. Elle me faisait ressentir la liberté et je voulais la partager avec ma petite amie. Je voulais qu'elle voit comment je me sentais quand je restais seul sans elle.

J'avais voulu aller en premier pour préparer un petit coin pique nique, elle allait venir dix bonne minutes après.

Je voulais lui préparer une petite surprise.

Alors que je mettais les verres en place en sentant les fleurs que je lui avais choisi, j'inclina la tête vers le devant et vit deux chaussures.

Je relevai la tête mais vit son cousin. Celui qui nous avait ramené entre ces deux murs.

- Elle est où ? Me demandait-il.

J'arrivais à l'entendre grâce à ces petites oreillettes qu'elle m'avait offertes.

- Dix minutes... Prononçais-je avant de voir son groupe d'ami venir avec une voiture noir.

Je me levai et reculai.

Je n'arrivais plus à prononcer quelque chose, j'étais effrayé.

Son cousin se rapprocha de moi rapidement.

Je fis des gestes avec mes mains pour lui dire qu'il s'arrête.

Je le suppliais.

Maman, j'ai peur et je n'arrive pas à parler.

- Elle n'est pas là. Elle ne m'a pas rendu mon argent. Alors on détruit ce qu'elle a de plus important encore ici.

De quoi parlait-il ?

Il s'avança et écrasa le gâteau que j'avais préparé avec soin la veille. J'avais même écrit le prénom de ma petite amie dessus.

Ses amis me souriaient avant qu'il me prenne le vêtement avec ses mains.

Eun-Jin t'es où ? S'il te plaît ! Viens ici...

Elle n'était même pas là, elle n'allait pas me voir.

- Alors on va te tuer.

Eun-Jin, viens s'il te plaît. Je veux que tu me vois... seulement une dernière fois.

- N-Non, s'il te plaît... Prononçais-je avec peur.

Il me fait reculer devant cette falaise. Le vent parcourait mes vêtements et mes cheveux. Ce qui montra mes oreillettes.

Il me les arracha de mes oreilles avant de les balancer par-dessus de cette falaise.

N-Non...Eun-Jin...ton cadeau...je suis désolé...

Je ne peux plus rien entendre...

Alors que j'avais plus d'espoir, je la vis courir en voyant une voiture qui ne m'appartenait pas.


Elle hurlait. Je n'arrive pas à l'entendre maman...

Les larmes flouttaient ma vue et je la vis crier mon nom en déformant son visage.

Les hommes lui prirent les bras et la taille pour ne plus rien faire.

J'étais fatigué, je n'avais plus aucune force.

Je suis désolé après toute cette séparation de partir comme ceci. Je m'en veux d'être sourd pour ne pas entendre ta voix.

Je voudrais tellement te prononcer après autant de temps que je t'aime une énième fois.

Mais j'ai plus de force.

Ne m'en veux pas de partir.

Son cousin la regarda puis m'observa en souriant avant de me lâcher et de prendre rapidement un élan.

Il me poussa avec sa jambe en dehors de cette falaise et c'est là que je la vis s'effondrer en mille morceaux sur l'herbe encore fraîche.

Eun-Jin, je suis tellement désolé, mille fois de partir après tout ce que j'ai pu faire pour toi et pour avoir ton cœur tout près du mien.

Plus rien ne fonctionnait dans ma tête. J'étais partagé entre le réel et le fictif.

J'avais toujours voulu mourir un jour. Mais aujourd'hui ce n'était pas ce jour. Je ne voulais plus mourir, je voulais vivre avec elle.

Je t'ai toujours aimé même avec mon handicap. Sache-le. Sache aussi que ton cousin est un gros connard.

Je sentais le vent traverser mon corps alors que mon élan devenait de plus en plus rapide. Je vis une dernière fois le ciel, accompagné de petits oiseaux avant de plonger dans l'eau.

Eun-Jin, je t'aime beaucoup trop. Pourquoi suis-je parti comme ça ?

J'ouvra les yeux dans l'eau et remarque une oreillette au fond de l'eau juste à mes côtés.

J'essayais de plonger vers le haut.

Je n'arrivais pas.

Car après être handicapé, sourd et muet, je n'arrivais même pas à nager.

Maman pourquoi tu as fait naître un enfant aussi bête ?

Eun-Jin, je suis désolé d'être un bon à rien dans tous les domaines...et même dans ma vie car elle vient de couler.

Je t'ai toujours aimé, aimé dans mes rêves. Je t'ai entendu prononcer que tu m'aimais. J'ai pu au moins t'entendre me parler dans ma vie.

Et c'était l'un de mes plus grands rêves. Maintenant je vais voler dans mes rêves car je viens de devenir un ange.

Fin꧂

Alors là, si il y a quelqu'un qui dit qu'il n'a pas chialer, je prends même plus la peine de faire un OS triste. J'ai usé tout mon stock de larmes pour cette histoire. ☠️ En plus avec la musique triste, c'est encore mieux..

J'espère tout de même que cette histoire vous aura plu. J'ai adoré écrire les pensées de Jeongguk même si c'était beaucoup plus compliqué niveau tristesse ☠️

Bye bye ❤️ Et au prochain OS, triste ou joyeux ? 😭

5600 mots

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