Je t'aime tu sais
Victor:
Je suis si exciter que je ne tiens pas en place. Arion revient aujourd'hui de son voyage. Il était parti en Australie pour y jouer au football pendant un an durant un échange étudiant. Il m'a tellement manquer que je comptais les jours avant son retour, moi qui ne voulait m'attacher à personne en arrivant à Raimon, et maintenant je l'attend à l'aéroport comme je lui ai promis. Justement l'inter-comme vient d'annoncer que son vol viens d'arriver. J'en peux plus de vouloir le revoir, lui et son football qui m'a sorti des ténèbres.
*****
Arion débarque de l'avion et se dirige vers les bagages pour récupérer les siens. Les ayant finalement trouvés, il se dirige vers la sortie de l'aéroport où Victor doit forcément l'attendre. Quand il atteignit la sortie, il y vit Victor qui l'y attendait en tournant en rond. Il semblait avoir bien évoluer et sa petite hyper activité prouve bien à Arion qu'il lui a manqué.
Victor était tant absorber dans l'effectuation de ses cents pas qu'il ne remarqua Arion que lorsqu'il lui fonça dedans.
-Salut! Je t'ai manqué?
Arion le regardait droit dans les yeux.
-Euh... Non pas trop. Je crois...
Victor rougit, mal à l'aise, le regard fuyant.
-Ton retard me travaillai. C'est tout...je crois.
-Ah bon. En tout cas, moi, je n'ai pas honte de dire que je me suis ennuyé de toi, Victor.
Arion sourit à Victor, qui rougit de plus belle.
Ils entrèrent dans la voiture qui les ramena chez Silvia, la tante d'Arion. Silvia invita Victor pour le dîner. Il accepta l'invitation avec plaisir.
Quelques instants plus tard, Ricardo et JP vinrent cogner à la porte. Tout le monde savais pour le retour d'Arion, mais seul Victor connaissait les heures de son vol. Ricardo avait décidé de prendre la chance d'aller voir s'il était arrivé et il n'était pas le seul. Sur le chemin, il a croisé JP et ils ont fini le trajet ensemble.
Silvia les invita eux aussi à dîner. Une chance parce qu'il y avait trop de nourriture pour trois personnes. Elle avait préparé un fabuleux festin, il y avait tant de plat que la table semblait être sur le point de flancher.
Ricardo et JP racontèrent tout ce qu'Arion avait manqué. Ils n'avait jamais autant parlé lors d'un repas, dont il n'en resta aucun reste, tandis que de son côté Victor restait silencieux. Arion, lui, les écoutait sans dire un mot, il ne faisait que sourir. Victor commençait à se poser des question, mais il n'en fit rien.
Ils partirent quand le soleil commençait à disparaître. Ricardo et JP saluèrent Victor, Arion et Silvia. Victor parti une heure plus tard. Arion était officiellement de retour et la reprise des cours à Raimon risque d'être éprouvante pour le jeune homme qui avait déjà du mal à se faire à toute l'attention qu'il suscitait.
*****
Ouf! Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu autant d'attention. Mais maintenant... ça me fait bizarre. Moi qui pensait que le retour ne serait pas brutal. Que ce que j'ai vécu là-bas ne m'avais pas tant changé. J'espères qu'ils ne le remarqueront pas et que je redevienne comme avant mon voyage. J'aimerais tant n'y être jamais allé.
*****
J'avais l'impression d'avoir ramener quelqu'un d'autre. De m'être trompé de personne, mais pourtant c'est bien lui. J'espère que je me fait des idées et qu'il était juste épuisé par son voyage en avion sans oublier le décalage horaire. Et si jamais ce n'était pas le cas, que vais-je faire? Pourrais-je ramener le vrai Arion, celui qui m'a sauvé, celui que j'aime?
*****
Le lendemain, Victor était venu chercher Arion chez lui pour faire le trajet ensemble. Arion semblait enthousiaste, mais Victor sentait que quelque chose clochait.
Arrivés au collège Raimon, ils allèrent directement au club de football, là où tout le monde les attendaient. Victor laissa Arion entrer le premier pour pouvoir l'observer en retrait.
Quand Arion lui avait annoncé qu'il partait en Australie, Victor avait fait des recherche sur leur type de football et leurs équipes. Ce qu'il avait trouver n'avait aucun fondement et il avait décidé de ne pas s'y fier. Mais depuis le retour de son ami, il commençait à se demander s'il n'avait pas fait erreur.
- Regardez, c'est Arion!
Tous, à par Ricardo et JP, se jetèrent sur Arion pour lui faire un câlin de groupe, comme ils savent si bien le faire. Victor vit Arion se raidir, comme s'il n'avait jamais eu ce genre de contact.
- Alors, dis nous, Arion, c'était comment l'Australie?
-C'était super... mais rien d'aussi génial que de jouer avec vous, les amis.
Il leur fit un grand sourire comme celui qu'il avait fait à Victor quand il est revenu au Japon, mais cette fois il était différent. Il cachait quelque chose et Victor ne le manqua pas.
*****
Personne ne semble remarquer. Ça me soulage. S'ils devaient s'en rendre compte, je... je souhaite que cela n'arrivera jamais. Je ne peut pas me permettre ça, j'en n'ai pas le droit. Après tout, c'est moi qui ai libéré le football de Raimon. Je doit surmonter ça, il le faut...
*****
- Tu viens, Arion, on a entrainement aujourd'hui.
JP, qui est dans la même classe qu'Arion, a passé toute la mâtiné avec lui. Arion se sentait bien jusque là, mais il changea complètement quand JP prononça le mot entrainement.
- Ah, euh... désolé, je dois finir les devoirs de rattrapage que la prof m'a donnés. Tu pourrais avertir le coach pour moi?
- (...) Ça va, Arion?
- Oui, tout va bien, très bien même. Je ne veux juste pas prendre du retard.
Il partit aussitôt, comme s'il fuyait quelque chose. JP se demandait quel mouche l'avait piqué. Sans plus se poser de question, il parti pour l'entrainement.
*****
Mais qu'est-ce qu'il fait. Pourquoi est-ce qu'il s'enfuit. Qu'est-ce qu'il lui on fait. Des devoirs? Quel mensonge grotesque, les cours d'Australie sont bien plus avancés que les nôtres. Mais moi, pourquoi je le suis? Je ne suis pas un obsédé...mais ça ne peut pas faire de mal. Je continu alors... où est-ce qu'il va comme ça.
*****
Arion est allé se réfugier dans un parc. Celui-ci comportait un petit terrain de foot où jouaient quelques gamins. Arion s'installa sur un banc près du terrain pour les regarder frapper dans le ballon. Victor, lui, s'accota sur le flanc d'un arbre situé dans son angle-mort.
- Mais qu'est-ce qu'il vient faire ici?
Arion les regardait jouer, taper dans le ballon, se faire des passes. Il essayait de comprendre ce qu'il devait faire pour redevenir comme avant, comme du temps où le ballon était son ami.
Soudain, alors qu'Arion était pris dans ses pensés, les enfants envoya le ballon dans sa direction.
- Attention!
*****
Hein! C'est pas possible! Pourquoi a-t-il esquivé le ballon? C'était comme s'il en avait peur. Je vais...non. Il ne doit pas savoir que je suis là.
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Arion était pétrifié, il était tombé du banc tant il avait eu peur.
- Désoler, nous avons gaffé.
- Ce n'est pas grave.
Ses paroles se voulaient assurées, mais la voix d'Arion tremblait. Le gamin ramassa le ballon et repartit aussitôt, laissant Arion seul avec ses mauvais souvenirs.
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- Je vous présente votre nouveau camarade! Il s'appelle Arion Sherwind. Il est ici pour un stage dans notre équipe de football. Je m'attend à ce que vous lui faîtes un accueil chaleureux.
J'ai été bête de croire que leur équipe de foot m'accepterait aussi facilement que celle de Raimon.
- Alors le nouveau, tu joue quel position.
- Milieu de terrain, monsieur.
- D'accord, alors Mickel sors et le nouveau entre. On va voir ce que tu sais faire.
- Bien, monsieur!
- Bonne chance...euh, Arion c'est ça?
- Hum hum.
Mickel m'avait donné l'impression d'être de l'équipe, d'avoir un ami. Mais c'était faux. Il ne faisait que m'évaluer. En plus, il m'avait caché son titre.
- Au fait, qui est le capitaine de l'équipe?
- Oh, il te l'a pas dit? C'est Mickel le capitaine.
C'est à ce moment que tout a commencé.
- T'es crétin ou quoi? Le football, c'est pas pour s'amuser, c'est pour montrer qui sont les plus fort! Les faibles n'ont pas leur place sur le terrain!
Leur perception du foot était si animal. Être le plus fort, c'était tout ce qu'ils leur importaient et fidèle à moi-même j'ai essayé de leur prouver le contraire. En fait, je n'ai fait que m'enfoncer.
- Le football est fait pour s'amuser, tu dis? Alors, tu dois t'avoir bien amusé aujourd'hui, à l'entraînement.
Ils étaient si sauvage. Leur jeu était tellement brutal. Puis, je suis devenu leur cible, le souffre-douleur de l'équipe. Ils m'ont totalement brisé. Si bien que j'ai commencé à avoir peur du ballon et des contactes humains. J'ai arrêté d'aller aux entraînements. Quand les cours étaient terminés, je fuyais jusqu'à la maison de ma famille d'accueil. Ceux-ci ont tout fait pour m'aider jusqu'à mon départ. Et maintenant je suis là, encore parterre, parce que le ballon m'a tétanisé.
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Arion sursauta au contact d'une forte poigne qui le remis sur ses pieds en quelques secondes. Cette même poigne le retourna face à face avec son possesseur. C'était Victor. Il s'était finalement décidé à faire savoir sa présence. Il voulait aussi obliger Arion à lui dire toute la vérité.
Arion était en panique. Qu'est-ce qu'il fait ici? Il ne savait plus quoi penser. Il ne savait pas comment réagir. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il devait caché sa peur. Caché la vérité, jusqu'à ce qu'elle soit oubliée.
- Arion.
Son cœur s'accélérait, sa respiration s'écourtait, ses pensées se brouillait. Tout devenait flou autour de lui.
- Arion!
Soudain, il était plaqué contre la clôture du terrain de foot. Le choc lui remit les idées en place et il pu enfin lire l'expression sur le visage de Victor. Il ne l'avais jamais vu ainsi et surtout d'aussi près.
- Ça va maintenant? Tu es revenu à toi?
Arion compris de suite qu'il faisait référence à sa confusion d'il y a quelques minutes. Il hocha simplement la tête en signe d'approbation.
- Bien, alors qu'est-ce que tu fiches ici? Tu sèches les entraînements maintenant? Tu ne me feras pas avaler que tu viens ici pour faire des devoirs de rattrapage, c'est impossible. Les cours en Australie sont beaucoup plus avancés qu'ici.
Arion l'avait oublié. Il avait remarqué toutes les recherches qu'avait fait Victor avant sont dépars. Sans oublier toutes les lettres qu'il lui avait envoyé. Victor devait les avoir toutes lues.
- Alors? Tu vas me répondre ou... ou continuer à me mentir.
Victor commençait à avoir des larmes dans les yeux.
- Tu n'es plus toi-même depuis ton voyage. Qu'est-ce qu'ils t'ont fait... je connaissait toutes les rumeurs qu'il existait sur eux... j'aurai dû t'empêcher de partir... tout ça est à cause de moi... j'ai pas su te protéger.
Arion, toujours plaqué contre la clôture, pris conscience de tout le mal de Victor. Il avait passé plusieurs années à se sentir coupable pour l'accident de son frère alors qu'il n'y était pour rien et maintenant, Arion l'avait remis dans cette même situation.
Soudainement, ils furent interrompu par des lamentations. Des vauriens étaient en train de malmener les gamins. Ils leur avaient pris le ballon et les empêchaient de jouer.
Arion, libéré de l'emprise de Victor, s'élança sans réfléchir vers les vauriens.
- Rendez leur le ballon!
- Et pourquoi ferions-nous ça, hein?
- Parce qu'il ne vous appartient pas.
- Tiens donc! Un petit justicier!
- On va te faire passer l'envie de faire justice.
En disant cela, le vaurien frappa de toutes ses forces dans le ballon en direction d'Arion. Celui-ci resta pétrifié de terreur. Il était sur le point de recevoir le ballon quand soudain, Victor se mis entre lui et le ballon. Il le reçu de plein fouet, mais ne bougea pas d'un pouce.
- Ce n'est pas très fairplay de vôtre pars les gars.
- Parce que tu crois que ça nous dérange?
- Peut-être pas vous, mais moi si.
Sur ces mots, Victor utilisa sa super technique: lame des ténèbres, sur la bande de trouble-fêtes. Ils volèrent dans tout les sens tant la technique était puissante. Victor récupéra le ballon tandis que les vauriens prenaient la fuite. Il le ramena aux gamins pour le leur rendre.
- Merci!
Victor leur sourit en retour et se dirigea vers Arion. Il s'arrêta à quelques centimètres d'Arion. Ils se regardèrent un moment, et soudainement, Victor pris Arion dans ses bras. Pour la première fois depuis son retour Arion n'avait pas peur, au contraire, il se sentait en sécurité dans les bras de Victor.
- Maintenant, tu ne seras jamais plus tout seul. Je te le promets.
Il relâcha son étreinte pour regarder Arion dans les yeux.
- Plus jamais?
- Je te le promets.
Arion ressentit une chaleur intense parcourir tout son corps. Toute sa peur s'était évanoui. Elle avait été vaincu par l'amour de Victor. Les larmes lui venait et, sous l'émotion, Arion embrassa Victor. Celui-ci fut surpris par son geste, mais lui rendit tout de même son baiser puisque, lui aussi, il était amoureux.
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