Détresse amoureuse
PDV Hiroto:
Ça recommence. Pourquoi moi? Je n'arrive plus à dormir la nuit, ça me hante constamment. Je me tourne et retourne sans cesse dans mon lit en quête de sommeil, mais rien n'y fait. Je n'y arrive pas. Ça doit faire 2 heures que je regarde le plafond. Et Haizaki, qui est là en train de dormir, me met les nerfs à vif. Je ne peux pas rester là, il faut que je bouge. Ça toujours été comme ça avec moi, il n'y a qu'en m'entraînant que j'oublie mes problèmes. Je me redresse pour m'asseoir dans mon lit.
«Mais à quoi je pense? On n'a pas le droit de sortir après le couvre feu. Et puis merde, j'y vais quand même! Je ne dormirai jamais en restant ici de toute façon.»
Je me lève, me change pour me mettre en vêtement de sport et sors de la chambre. Je ne sais pas ce que je vais faire, mais je dois vraiment me vider la tête, même si je dois y passer la nuit.
PDV Haizaki:
Le claquement de la porte m'a réveillé. Il y a des fois où j'aimerais avoir un sommeil plus profond, mais bon c'est pas trop grave. Hiroto est sorti... pour quoi faire? J'y demanderai plus tard, quand il reviendra. De toute façon, la porte va me réveiller alors...
J'éteins le cadran. Hiroto n'est pas revenu de la nuit. Je me prépare et pars pour aller déjeuner. Quand j'arrive dans la pièce je le vois là, déjà en train de manger. Je me dirige vers lui.
- Qu'est-ce que t'as foutu toute la nuit?
- Bon matin Haizaki...
- Changes pas de sujet.
- Ce n'est que de la politesse et du savoir vivre!
- Tu ne réponds pas à ma question!
- Ça ne te regarde pas!
Il se lève, débarrasse la table de son plateau et part le plus vite possible. Tatsuya arrive derrière moi.
- Vous vous disputez encore?
- Je voulais juste savoir ce qu'il est parti faire toute la nuit.
- Il a recommencer? Il nous faisait ça aussi, t'inquiète ça va lui passer.
- C'est pas la première fois qu'il fait ça?
- Non.
- Et par hasard, tu ne saurais pas ce qu'il fabrique dehors toute la nuit?
- Il n'a jamais voulu nous répondre à nous non plus, alors je l'ai suivi une fois. Je crois qu'il passe la nuit à s'entraîner seul, mais je ne sais pas pourquoi.
- Alors j'ai pas à m'en faire quand il sors dans la nuit?
- Je ne crois pas.
Tatsuya me fais un sourire et va se chercher un plateau déjeuner. Je fais de même, mais je reste sceptique. Pourquoi nous cacher qu'il s'entraîne seul? Il n'y a rien de mal à ça. En plus, il ferait ça souvent... combien de temps va-t-il faire ça?
Après avoir déjeuner, je retourne dans la chambre que je partage avec Hiroto pour me préparer. Je met mon uniforme d'Inazuma Japon et me dirige vers la salle de réunion. Il y a une rencontre tout les matins. Quand j'entre dans la salle, je repère immédiatement Hiroto à sa place habituelle tout en allant directement à la mienne. Pendant tout le temps où le coach parlait, je le regardait subtilement pour pas que l'on remarque que je n'écoutais rien, lui non plus d'ailleurs. Son regard vide pendant toute la réunion me prouvait bien qu'il ressentait la fatigue de ne pas avoir dormi. Pourquoi alors était-il rester dehors toute la nuit s'il savait qu'il serait aussi fatigué? Comme s'il avait entendu ma question, il se retourne vers moi. Je détourne immédiatement le regard.
PDV Hiroto:
Mais qu'est-ce qu'il a à me fixer comme ça? Depuis quand les affaires des autres l'intéresse? Depuis que je le connais, il ne s'est jamais intéresser à autre que lui-même.
Je ressens la fatigue de ma nuit blanche... je n'ai pas réussi à me libérer de mes foutus pensées envahissantes. Avant l'entrainement, je prendrais un boost pour me réveiller un peu et me donner de l'énergie. Ça a toujours fonctionner jusqu'à maintenant donc ça devrait aller.
La réunion est fini. Je m'en rends compte quand presque tout le monde est parti. Quand je me lève, quelque chose ou plutôt quelqu'un me bloque la route. Encore lui!
- Qu'est-ce que tu me veux encore?
Il me fixe longuement avant de se décider à me répondre.
- Rien de spécial...
- (...)
Mais c'est qu'il me saoul à la fin! Je le vois dans son regard, toutes les questions qu'il se pose, mais qu'il ne me posera jamais puisqu'il sait déjà qu'il se prendra un râteau en pleine figure. J'essaie de passer, mais j'ai soudain une vague de fatigue et mes jambes me lâche d'un coup. J'ai trop forcer à passer la nuit à courir. J'attendait le choc du plancher, mais il ne vint pas. Haizaki me retenait d'un bras fermement contre lui. Je rassembla toute la force qui me restait pour me défaire de lui, mais se n'était que pour mieux tombé...
PDV Haizaki:
Mais qu'est-ce qu'il a bien pu faire toute la nuit? Son propre corps ne le supporte plus. En se débattant pour se libéré de mes bras qui le gardait debout, il a épuiser toute l'énergie qu'il lui restait et il se remet à tomber, mais vers l'arrière. Je lui attrape le bras juste à temps et le ramène dans les miens. Cet idiot à fini par perdre connaissance. Je fais quoi maintenant? Il n'y a plus personne et l'entrainement commence dans quelques minutes. Comme c'est là, tout les autres doivent déjà être sur le terrain pour s'échauffer.
Je le prends dans mes bras en mode princesse pour l'emmener jusque dans la chambre, mais quand j'arrive à la porte, je me rends compte que je ne peux pas l'ouvrir. C'est pas possible d'être aussi tête en l'air, j'ai laisser ma clef dans la chambre. Je réfléchis un moment avant de me décider à faire les poches de mon co-chambreur qui est justement dans mes bras. Bingo! Je l'ai, maintenant je peux ouvrir la porte. J'entres dans la chambre et me dirige vers le lit d'Hiroto. Quand j'arrive pour le déposer, mon cœur se met à se serrer. Pourquoi? Je finis par le poser, mais quand je viens pour partir, on m'attrape soudainement le poignet. C'est Hiroto. Pourtant il est toujours inconscient. Il serre mon poignet si fort que je n'ai pas le courage de l'y enlever. Je m'assois à côté du lit. Tant qu'à attendre là, je sors mon cell avec mes écouteur et me met de la musique. Je sens qu'il n'est pas près de me lâcher...
PDV Hiroto:
Je me réveille dans mon lit... DANS MON LIT!? Qu'est-ce qu'il s'est passé!? Je commence à me souvenir... Haizaki. Ça doit être lui qui m'a ramener ici... MERDE! POURQUOI LUI! Je me redresse et le remarque, là, assoupi à côté de mon lit des écouteurs dans les oreilles. Pourquoi est-ce qu'il est rester là? Je me lève pour aller dans la salle de bain, mais je me retrouve vite freiner par quelque chose. J'Y CROIS PAS! POURQUOI JE NE M'EN SUIS PAS RENDU COMPTE PLUS TÔT!? Je comprends maintenant pourquoi il est rester là... ou presque. Il aurait très bien pu libérer son poignet, non?
PDV Haizaki:
Humph... Le fait que l'on me tire le bras me réveille. Je m'endors aussi facilement que j'ai le sommeil léger. J'ouvre les yeux et vois Hiroto debout devant moi. Il me regarde, incrédule. Il me tiens encore le poignet et ça semble bien le perturber.
- Qu'est-ce que tu fais? Tu comptes me tenir encore longtemps?
Je ne m'attends pas vraiment à une réponse en posant ces questions. J'utilise ma main libre pour me frotter les yeux. Combien de temps je suis rester là à dormir assis par terre?
- Pourquoi t'es resté?
- Hein?
- Je veux dire... tu aurais très bien pu te libérer... alors, pourquoi...
- J'en sais rien.
Il me regarde avec des yeux ronds, comme s'il ne me croyait pas vraiment. Pourtant c'est vrai. Je ne sais pas moi-même pourquoi je suis rester là. Pourquoi je ne voulais pas me libéré de lui ou pourquoi mon cœur s'est serré quand je l'ai déposer sur son lit... Peut-être qu'au fond, je voulais le garder dans mes bras... MAIS QU'EST- CE QUE JE DIS! C'est n'importe quoi! On se déteste depuis le premier jour! Alors pourquoi je pense à ça!? Secoues-toi un peu Haizaki, tu commence vraiment à délirer!
Je me relève puisque rester dans cette position me fait mal. Je regarde le cadran, il est déjà midi! MERDE! Puisqu'en aprèm c'est quartier libre, on a donc rater tout l'entrainement. Pourquoi il a fallu que je m'endorme?
- Puisque, visiblement, j'ai zappé l'entrainement, je vais le faire cet aprèm...
- Moi aussi je l'ai manqué...
Je me retourne vers lui.
- T'en as pas besoin. Dis moi si je me trompe, mais tu n'as fait que ça toute la nuit et tu tiens à peine debout, sans oublier tes maigres heures de sommeil. Ce dont tu as besoin c'est de dormir. (...) Bon, si tu veux bien libéré mon poignet, je crève de faim.
Il me lâche enfin et... j'y crois pas. Il me le serrait si fort que ça? J'en ai une marque rouge tout le tour! Je finis par me diriger vers la porte.
- Tu t'en vas où?
- Ben, manger. Mais toi je te conseille de dormir si tu ne veux pas t'effondrer encore une fois.
- Pourquoi tu fais ça?
- Qu'est-ce que tu veux dire par là, le frisé?
- Tu ne t'occupe jamais d'autres personnes que toi-même, alors pourquoi tu as fait ça pour moi?
- J'en ai marre de tes questions!
- Pourquoi tu ne réponds pas!?
- Parce que j'en sais rien!
Je sens son regard sur moi tandis que je continu de fixer la porte, la main sur la poignée.
- Il y a des somnifères dans la table de chevet. Tu en as plus besoin que moi et mes problèmes de sommeil sont réglé depuis longtemps, alors ne te gêne pas si ça peut t'aider...
- Haizaki?
- Mmm?
- Merci...
Il l'avait soufflé dans un murmure presque qu'inaudible et pourtant, je l'ai entendu si clairement...
- Derien.
PDV Hiroto:
Dès qu'il est sorti de la chambre, je regarde dans la table de chevet et j'y trouve plusieurs médicaments, notamment les somnifères.
- J'y croit pas... il avait tant de problème que ça? Antidépresseur, antidouleur, anxiolytique, somnifère...
J'inspecte la quantité de comprimés dans chaque flacon. Les anxiolytiques et les antidépresseurs ont été les plus utilisé...
Mes pensées furent interrompues par une notification de mon téléphone. Je referme le tiroir et prends mon cell pour savoir ce que c'est.
- Encore un...
Je sens mon ventre s'agiter et me dis que je devrais probablement aller manger quelque chose. En plus, je n'ai aucune envie de rester là, seul avec le silence et mes pensées indésirables. Je prends un boost et descends dans le réfectoire. J'irais ensuite m'entraîner avec Haizaki, je ne suis vraiment pas d'humeur à dormir.
PDV Haizaki:
Cet abruti est venu me rejoindre pour s'entraîner, il n'écoute vraiment rien! Je l'ai trouvé bizarre, son énergie était complètement différente de lors des précédents entraînements et des matchs... Je n'arrive pas à me l'expliquer, mais il semblait fuir quelque chose.
Après le dernier repas de la journée, quand on est tous retournés dans nos chambres, l'atmosphère entre moi et Hiroto était malaisante.
- Tu vas sortir encore ce soir ou...
- Je ne sais pas. Je... je me demandais...
- Quoi?
- Non, rien. Ça ne me regarde pas.
Je me demande de quoi il peut bien parlé. Soudain, son téléphone se met à sonner à répétition. Ça en fait des notifications... Je commençais à m'installé pour me coucher quand je reçois un téléphone en pleine tête. Je me frotte le derrière de la tête en prenant le téléphone d'Hiroto. Il était encore allumer et je n'ai pu m'empêcher de lire ce qu'il y avait d'écrit.
«Ce connard de Kira est tellement nul! Si je serais le coach, je le laisserais toujours sur le banc de touche! »
«il ne devrait même pas faire parti d'Inazuma japon! »
«C'est un raté, il ne devrait même pas exister! »
« À mort, Kira Hiroto! LOL »
Mes yeux s'écarquillent en lisant tout les messages haineux que les gens ont posté sur son mur. C'est ça en fait qu'il veut cacher. Je crois que si j'étais à sa place, moi non plus je n'arriverais pas à dormir... Je me retourne pour voir Hiroto coucher face au mur.
- Tu veux en parler...
- C'est pas tes affaires!
Comme on aurait pu si attendre...
- J'ai tendance à le prendre personnel quand on me jette des trucs en pleine tête.
Hiroto se retourne vers moi en s'assoyant avec un air surpris. Je lui montre alors son téléphone que j'ai dans les mains. Il a dû le jeter par excès de colère sans vraiment s'en rendre compte.
- Désoler...
- Ya pas de mal...
-(...)
J'ai pas l'habitude de le voir comme ça, triste et fragile. Je me rapproches de lui pour lui redonner son cell.
- Si tu ne veux pas parler, c'est pas grave.
J'étais pour retourné à mon lit, mais Hiroto m'attrape le poignet et me tire vers le sien pour me dire de m'asseoir, ce que je fait. Il reste un moment à regarder le sol et je vois ses yeux tranquillement se remplir de larmes. Ça fait longtemps qu'il fuit, trop longtemps même. Les larmes coule à flot sur son doux visage, d'habitude si arrogant.
Je n'ai pas l'habitude de le voir comme ça et au fond de moi, je suis si heureux qu'il se sente assez bien avec moi pour me montrer ses faiblesses. Même Tatsuya n'est pas arrivé à ce stade avec lui. Je l'attire tranquillement dans mes bras pour le réconforter et contrairement à ce que j'aurais cru, il ne me repoussa pas. Au contraire, il s'est même calé dedans!
Je n'ai pas envie de le lâcher...
PDV Hiroto:
Je n'avais pas pleurer depuis des années, je fuyais mes sentiments la plupart du temps. Ils sont si douloureux. Mais là ils ont explosé et pas qu'un peu. Puisque Haizaki avait déjà découvert mon secret le plus sombre, je ne sentais plus le besoin de tenir cette barrière plus longtemps.
Quand Haizaki me prit dans ses bras, ça m'a fait tellement de bien! Cette chaleur humaine, j'en était privé depuis mon plus jeune âge, si bien que j'ai cru que mon père ne me portait aucun intérêt pendant des années.
Ça fait un moment que mes larmes se sont calmé, mais je suis encore dans les bras d'Haizaki. Je me sens bien dans ses bras, je me sens moi-même et accepté.
- Tu ne devrais plus fuir tes sentiments. Ça ne m'a pas réussit et ça ne te réussi pas non plus...
Est-ce pour ça qu'il est venu vers moi? Qu'il s'est mêler de mes affaires? Parce qu'il a vécu quelque chose de semblable et qu'il veut m'aider?
- Je ne pense pas en être capable...
- Essaie... et au besoin, je suis là moi...
- D'accord. J'essaierais...
PDV Omniscient:
Les jours qui suivirent, Hiroto s'efforçait à suivre le conseil d'Haizaki, mais en privée. Il n'arrivait pas à laisser tombé la barrière devant les autres, c'était trop pour lui... mais quand il en sentais le besoin, il sortait avec Haizaki pour se libéré. C'est devenu une habitude entre les deux garçons, si bien qu'Hiroto n'avait plus besoin de dire quoi que se soit pour qu'Haizaki vienne le réconforter.
- Désoler de t'infliger cette corvée...
- Il n'y a aucun problème, ça ne me dérange pas de le faire.
- Vraiment?
- Je te le jure.
Plus le temps passait, plus Hiroto se sentait mieux et plus Haizaki prenait une place importante pour lui. Il le taquinait de plus en plus souvent et Haizaki de son côté, avait arrêter de péter les plombs face à ça. Ils étaient toujours ensemble.
Les sentiments de chacun commençaient à s'affirmer de plus en plus, mais ne sachant pas se que l'autre pensait, ils préféraient tout deux garder le silence là dessus. Tout allait bien et ils était heureux.
Mais cela n'allait pas durer...
PDV Hiroto:
Ce matin, quand je me suis levé, Haizaki n'était pas dans son lit. Cela fait plusieurs jours qu'il se lève très tôt. Je vais le retrouver dans le réfectoire. Il est là, comme à tout les matins, avec une tasse de chocolat chaud.
- Salut!
- Salut.
Je me sers des toast et vas m'asseoir en face de lui.
- Bien dormis? Tu t'es encore levé tôt ce matin...
- Tu sais comme j'ai le sommeil léger. Depuis quelques jours, il y a toujours ce bruit qui me réveil et ensuite je n'ai plus envie de dormir.
- Ah, d'accord.
Les autres finirent par arriver et nous partîmes tous pour le match contre l'Ouzbékistan.
PDV Haizaki:
Je me sens mal... j'ai menti à Hiroto. En réalité je dors très mal, mais je ne peux pas le lui dire. Parce qu'il voudrait en connaître la raison et je ne veux pas avoir à lui dire. Je peux compté mes heures de sommeil sur une main, et c'est loin d'être suffisant. Un mal de tête commence à se pointé à cause de ma fatigue. L'Ouzbékistan est très endurant et utilise souvent des tactiques visant à épuisé l'adversaire, alors si celui-ci l'est déjà...
J'ai la tête accoter sur la vitre. J'essaie de faire passer la douleur, mais rien n'y fait. J'aurai dû laisser les antidouleurs dans mon sac, il me servirait bien en ce moment. Hiroto, qui était sur son téléphone, le ferma pour me demander si ça vas.
- Oui ça vas.
- T'es sûr?
- Mais puisque je te dis que je vais bien!
- Ok, ok...
Il me dit ça en mettant ses mains en l'air.
- Mais au moins, arrête de faire cette tête. On dirait que ton chien est mort.
- Je n'ai pas de chien.
- Oh! Tu sais ce que je veux dire!
- Oui, je sais.
Il trouve toujours le moyen de me faire rire, ou au moins sourire. Il se rapproche de moi pour s'accoter sur mon épaule et pars une vidéo sur son téléphone. Quand on arrive au stade, il a presque réussit à me faire oublier ma migraine.
On est tous sur le terrain en train de s'échauffer. Le soleil tape très fort; je sens que la partie va être longue. La première mi-temps commence. Sans Kidou ou le capitaine, on a aucune chance. Zero stratégie et le moral à zero. Au moins dans tout ce chaos, on ne remarque pas trop que si je joue comme un pied c'est parce que je ne suis pas en forme...
On finit par entendre les deux coups de sifflet qui annonce la mi-temps. C'est 2 à 0 pour les Eternal Dancers. Je prends un moment pour souffler avant de m'en aller vers le banc.
- Je comprends que tu es peur de nous, c'est normal tu sais.
- Mais de quoi tu parle!?
- Tu n'arrêtes pas de trembler, du moins tes mains en tout cas.
- Quoi!?
Je regarde mes mains et elle n'arrête pas de trembler.
- Non... j'y crois pas...
L'autre s'approche de moi et me tapote l'épaule de sa main pendant que je continue de fixer les miennes.
- Ne t'en fais pas, la défaite ne sera pas si douloureuse que ça.
- On va vous écraser.
- Ouais, c'est ça!
Il parti en rigolant tandis qu'Hiroto arrivait à ma hauteur.
- Ça va? Qu'est-ce qu'il t'a dis?
- Rien de spécial.
Je lui fait mon sourire le plus convaincant possible et commence à me diriger vers notre banc, les poings serrés. Hiroto me suis de près jusqu'à ce que l'on arrive au banc. À ce moment, une de nos chères manageuses me tends une bouteille que je prends en même temps qu'une serviette et m'assoie sur le banc.
«J'y crois pas! Dire que j'avais arrêter! FAIT CHIER!!!»
Je me perds dans mes pensées. Les mains dans le cou, je regarde mes pieds. Je n'entends rien, je ne vois rien. Je n'ai même pas vus ou entendu Hiroto qui était à genou devant moi, essayant de m'interpeller pour aller sur le terrain. Je n'entendit pas la mise au jeu, ni tout mes coéquipiers sur le banc qui essayaient de me ramener à moi pour 1: m'envoyer sur le terrain et 2: pour enlever l'inquiétude d'Hiroto pour moi qui l'empêche de jouer à son meilleur niveau. Ce n'est que lorsque qu'on me tira un bras que la douleur me ramena dans la réalité.
PDV Hiroto:
Je comprends pas. La partie va reprendre et Haizaki reste là, comme absent. J'ai beau l'appeler et passer ma main devant ses yeux, rien n'y fait. Il reste là, le regard vide. J'en suis même venu à me demander s'il était mort, mais puisqu'il respirait encore, cette peur c'est vite fait la malle.
(commentateur) - Mais que ce passe-t-il? On dirait que les membres de l'équipe d'Inazuma Japon ont du mal avec Haizaki! Il semble complètement déconnecter de l'instant présent!
- Coach, qu'est-ce qu'on fait?
- Nosaka prend la place d'Haizaki. On avisera après...
Les autres commence déjà à se diriger vers le terrain tandis que moi je suis toujours à genoux devant Haizaki. Son absence m'inquiète. Il n'a jamais fait ça avant.
- Viens Hiroto! Ça va commencer!
- On a besoin de toi, Hiroto!
Je quittes Haizaki à contre cœur.
- J'arrive...
Pendant la partie, je n'arrive pas à me concentrer. Je jette toujours un coup d'œil vers le banc où les autres essaient de réveiller Haizaki. Je manque mes passes, me fait dribbler comme un débutant et pers trop rapidement la balle. Je commence à me sentir pathétique à n'être qu'un fardeau sur le terrain et de ne pas pouvoir être au côté d'Haizaki comme lui est toujours là pour moi. Il ne reste plus que cinq minute...
PDV Haizaki:
-Aïe!
- Enfin! Une réaction!
Tout le monde sur le banc me regarde soulagé alors que je mets ma serviette dans mon cou.
- Quoi?
- T'as comme eu une absence et on arrivait pas à communiquer avec toi.
- T'as même pas réagis quand Hiroto était devant toi.
- J'ai pas réagis?
- Pas le moins du monde et maintenant, il ne reste plus que cinq minute au match.
Je dirige mon regard vers le pointage. 3-2, on a réussit à remonter.
(Commentateur) - Qu'est-ce qui ne va pas avec Hiroto? En première mi-temps il faisait un malheur et maintenant, en plus d'avoir du mal à garder la balle, il s'embrouille avec ses coéquipiers! Je n'ai jamais rien vu de tel!
Il y comme eu une alarme qui a sonné dans ma tête. Il était déjà inquiet avant le match, mais là, il doit carrément être sur les nerfs. Je me lève direct et cours vers le bord du terrain.
- HIROTO!
Ça a marcher, il s'est retourné vers moi. Je balance ma main dans les airs pour être sûr qu'il me voit.
- T'INQUIÈTE PAS POUR MOI, JE VAIS BIEN!
Je le vois, le déclic. On a retrouver notre dieu du terrain, mais je sens qu'il y aura une grosse discussion après le match.
(Commentateur) - GOALS! Et la victoire revient à Inazuma Japon!
PDV Hiroto:
On est de retour dans les vestiaires. Le match est maintenant terminé, de ce côté là, je n'est plus à m'en faire, mais je suis vraiment énervé. Je prends Haizaki à part et sors des vestiaires pour une conversation "privée".
- Je peux savoir ce qui c'est passé tout à l'heure!
- Je sais pas...
- Tu sais pas! TU SAIS PAS! C'est drôle! Tu ne sais jamais rien!
- Calme toi, Hiroto. C'est pas grave.
- QUE JE ME CALME! C'EST PAS GRAVE! TU M'AS FAIT LA PEUR DE MA VIE ET TU VEUX QUE JE ME CALME PARCE QUE C'EST PAS GRAVE!
Les larmes commencent à couler, et pas qu'un peu.
- Je suis désolé...
Son regard est sincère. Il écarte les bras et je craque. Je vais me loger dans ses bras et enfui mon visage dans le creux de son cou. Je le sers fort, très fort, comme pour l'empêcher de disparaître.
- Ne me fait plus jamais ça... plus jamais.
Toute l'équipe avait entendu. Il faut dire que l'on ne passe pas vraiment inaperçu quand on gueule tout ce qu'on a à dire.
- Ça va, je ne le ferais plus.
Il me prend par les épaules pour me décoller et me regarder dans les yeux.
- Je dois aller me changer. Toi aussi tu devrais le faire.
Il m'embrasse sur le front et retourne dans les vestiaires. Je prends le temps de calmer ma respiration et vient pour essuyer les larmes qui reste sur mon visage, mais je m'arrête avant. Ma main est recouverte d'un liquide chaud et rouge.
- Du sang...
Ce n'est pas le mien et je n'ai touché personne, sauf... Haizaki! Quoi! Pourquoi? Pourquoi est-ce qu'il ne m'a rien dit? Moi je lui dis tout! NON! Respire et réfléchit! Peut-être qu'il ne s'en ait juste pas rendu compte ou ce n'est rien d'important, sinon il me l'aurait dis, non?
PDV Haizaki:
Je dois faire vite pour que personne ne remarque, sinon ils vont me poser des tonnes de questions et j'en ai vraiment pas envie... Mon cou a arrêter de saigner donc j'utilise la serviette pour essuyer le sang dans mon dos vite fait et enfile mon chandail puis ma veste. J'enchaîne avec mon pantalon, puis range le tout dans mon sac. Je regardes mes mains trembler un moment alors que j'étais rendu à fermer mon sac.
- T'as fini?
- Oui.
- On y va alors, le bus est déjà là.
Je suis Hiroto jusque dans le bus, où il me pousse dans une rangé de banc vide et éloignée des autres. Comme toujours, je m'assoie près de la fenêtre et Hiroto s'installe à côté. Je sens un malaise pesant, comme si toute l'équipe anticipait une autre dispute ou crise, mais Hiroto reste silencieux et moi je regarde par la fenêtre. Quand le coach entra finalement dans le bus avec les derniers retardataires, le bus se mis en marche pour le retour.
Il n'a rien dit de tout le trajet, moi non plus d'ailleurs... ce n'est que lorsque nous sommes arrivés dans notre chambre qu'il commença à me poser des questions.
- Tu ne me cacherais pas quelque chose par hasard?
Je suis tellement pris de court que ma simple réaction a suffit à répondre à sa question.
- Tu me mens?
- (...)
- Haizaki!
Le ton de sa voix est comme un peu désespéré. Je sens mes bras trembler de plus en plus, alors qu'Hiroto me met au pied du mur.
- Pourquoi?
Je me pince la lèvre inférieur. Comment lui dire la vérité en cachant le plus important?
- Ce sont de vieux problèmes qui refont surface...
- Quels problèmes?
- Rien d'important.
- Pourquoi tu ne me dis rien!? Moi je te dis tout...
- Je m'en suis déjà débarrassé une fois et je le referai. T'as pas à t'embêter avec ça...
Il soupire et prend un moment pour réfléchir. Je sais qu'il n'abandonnera pas, mais je ne peux pas tout lui dire, ça le blesserait...
- D'accord... je ne m'embêterai pas plus avec ça, mais seulement si tu me dis la vrai raison pour laquelle tu te lèves si tôt depuis quelques jours.
Rusé... un peu trop même, mais je le lui dis quand même.
- Des cauchemars...
Dans un soupir, je me laisse tomber sur le dos dans mon lit et regarde le plafond.
- Y se passe quoi dans tes cauchemars?
- Je préfère ne pas en parler...
- (...) D'accord.
PDV Hiroto:
Au fond, je ne peux pas m'empêcher d'être déçu du fait qu'il ne me dise pas tout, mais je suis content de savoir la vérité. Je compte aller jusqu'au bout du problème, et la première étape est de me réveiller plus tôt qu'Haizaki. J'ai besoin de savoir le niveau de ses cauchemars.
PDV Omniscient:
Les jours qui suivirent, Hiroto commença à se coucher très tôt dans l'espoir de se réveiller avant Haizaki, et pour cause, ça a marché. Il se réveillait le matin, regardait si Haizaki était toujours endormit, puis se couchait pour l'observer sans qu'il ne le remarque. De cette façon, il pu observer chaque réveil de cauchemars. À chaque matin, il se réveillait dans un petit sursaut. Hiroto classait cette réaction dans le niveau 1, ce qui n'était pas trop alarmant sur une échelle de 10 et décida donc de ne plus le surveiller chaque matin.
Durant les entraînements, Haizaki devenait de plus en plus faible. Toute l'équipe l'avait remarqué. Il trébuchait souvent, ses tirs étaient de plus en plus imprécis et ses absences commençaient à devenir de plus en plus fréquente.
- Haizaki? Woohoo!
- Hein!? Quoi?
- Ça va pas? C'est la troisième passe que tu rates parce que tu regardes dans le vide...
- Tu m'énerve Inamori! Tu vas me poser la question à tout les entraînements!?
- Non, non... je voulais juste...
- Mêles toi de ce qui te regardes!
- Mais...
Les cauchemars d'Haizaki commençaient à devenir de plus en plus intense. Il montait de niveaux rapidement sans qu'Hiroto ne le remarque. Ce n'est que le matin où Haizaki s'est réveillé complètement en sueur qu'il remarqua qu'ils n'étaient plus au niveau un, mais pratiquement niveau quatre.
À partir de là, plus rien n'allait pour Haizaki, et il refusait toujours de se confier. Il continuait de réconforter Hiroto dans ses crises qui devenaient de moins en moins fréquentes, mais devenait de plus en plus distant dans le quotidien. Ses repas devenaient de plus en plus petit jusqu'à devenir inexistant. Quand il se forçait à manger, il vomissait ses repas quelques instant plus tard.
*****
C'était le repas du soir, et tous étaient attablés dans le réfectoire. Les discutions étaient nombreuse, mais Haizaki restait silencieux, jouant de ses ustensiles dans son assiette. Ça donnait l'impression aux autres qu'il mangeait alors qu'il ne faisait que boire, mais encore très peu.
Sans dire un mot, il se leva et parti porter son plateau, puis sorti dans le corridor. Il s'accota sur un mur pour regarder ses mains qui tremblaient. Ça l'énerve, le seul moyen pour qu'elles arrêtent de trembler est de les occuper à faire quelque chose et sa mauvaise habitude numéro un le faisait à merveille. Il sorti dehors, s'installa sur un banc et mis ses mains dans son cou.
Pendant ce temps, les autres commencèrent à parler de lui.
- Est-ce qu'il va bien?
- Il a l'air de plus en plus faible...
- Il est de plus en plus dans les nuages aussi.
- Dis Saginuma, comment tu l'as réveillé durant le match?
- Je lui est juste tiré le bras, peut-être trop fort... j'ai l'impression de lui avoir fait mal.
- Ah bon?
Les yeux d'Hiroto s'agrandir. Il commençait à relier des points entre l'action de Saginuma et le sang d'Haizaki qu'il avait eu sur la main.
- Hiroto? Tu sais quelque chose? Vous êtes toujours ensemble d'habitude.
Plusieurs regard se tournèrent vers lui, attendant sa réponse.
- Euh... je...
- Tu dois bien savoir quelque chose, non?
- Et bien, je sais qu'il dors mal ces temps-ci, mais c'est tout.
Il se leva pour aller porter son plateau repas et sorti du réfectoire.
- Il ont rompu ou quoi?
- Ils étaient en couple!?
*****
Hiroto parti à la recherche d'Haizaki, puisqu'il n'était pas retourné dans leur chambre. Après avoir fait le tour des intérieurs, il sorti dehors. Il finit par le repérer assis sur un banc, dans la même position que durant le match.
Son cœur se serra, mais voulant aller jusqu'au fond de l'affaire, il ne se pressa pas pour arriver jusqu'à lui, vérifia qu'il est toujours absent de la réalité, puis se mis derrière lui. Il hésita un moment, mais se décida à prendre ses cheveux pour regarder sa nuque et c'est bien ce qu'il pensait.
PDV Hiroto:
Mais c'est quoi ce bordel! J'aurai préféré avoir tort... Pas étonnant qu'il ait saigné après que Saginuma lui est tiré le bras. Ses ongles son enfoncé si profond dans sa peau qu'il y a déjà du sang qui commence à couler. Il y a aussi des cicatrices.... donc il faisait ça avant aussi.
Je décide de les retirer délicatement de son cou, en espérant qu'il sorte de sa transe comme la dernière fois.
PDV Haizaki:
Je ne sens plus rien... ce n'est pas normal. Je reviens peu à peu dans le monde réel et me rends compte que quelqu'un me tiens fermement les poignets derrière moi. Je les sens trembler, mais ce n'est pas moi qui tremble. Je penche la tête vers l'arrière pour voir de qui il s'agit, même s'il n'y a qu'une seule personne pour m'avoir chercher jusqu'ici...
- Hiroto?
- Pourquoi tu te fait ça?
Sa voix tremble, pourtant c'est moi qui devrait paniquer...
- C'est compliquer.
- C'est compliquer de me dire ce qui ne va pas? Tu fais tout le contraire que se que tu m'as dis de faire!
- Non, c'est différent. Je ne fuis pas mes sentiments...
- Tu crois que tes cauchemars viennent d'où!? Si tu fuis tes cauchemars, c'est que tu fuis tes sentiments!
Il inspire profondément pour retrouver son calme avant de poursuivre.
- Me confier à toi a été un énorme soulagement... pourquoi tu ne fais pas la même chose?
- Je ne peux pas me confier à moi même, c'est pas possible...
- Arrête de faire l'idiot! Tu sais très bien ce que je veux dire.
- Me confier à toi... oui je sais, mais je ne peux pas.
- Pourquoi?
- Parce que ça concerne aussi une autre personne...
- En quoi ça la concerne?
- C'est elle la source de tout ça.
- Ça?
Je ramène ma tête vers l'avant et tire mes bras d'un coup sec pour qu'Hiroto s'écrase sur mes épaules. Rendu là, il lâche mes poignets et mes bras se mettent à trembler.
- Ah, ça... je pensais que tu avais juste toujours froid.
-(...)
- C'était pour ça les anxiolitiques?
- Comment tu sais pour les anxio...
- Dans la commode. Quand tu m'as dis pour les somnifères.
- Oh...
- T'inquiète. Je ne dirai rien, mais pourquoi tu n'en reprends pas?
- Ils ont arrêter de faire effet et on ne pouvait pas me prescrire plus fort. J'ai réussi à m'en débarrasser je ne sais comment par le passer, et je ne pensais pas que ça reviendrait... mais c'est revenu.
- Désoler.
- Tu n'y peux rien... (en fait si, mais je ne te le dirais jamais...)
Il se relève de mes épaules, vient devant moi et me tire le bras pour me relever.
- Allez viens, on rentre. Et on pourra essayer un truc que j'ai appris pour les tremblements. Apparemment ça marche!
(Je ne sais vraiment pas se que je ferais sans toi)
PDV Omniscient:
Le temps passait, et le prochain match approchait rapidement. Le truc d'Hiroto s'avérait être efficace, mais sur une courte durée. Quand il ne pouvait plus endurer ses tremblements, plutôt que de s'enfoncer les ongles dans la peau du cou, Haizaki allait voir Hiroto en lui présentant ses mains et celui-ci les lui tapait assez fort pour arrêter les tremblements quelques temps. L'équipe se posait beaucoup de questions sur leur relation, mais n'osait les poser sachant que ces deux là sont les meilleurs pour envoyer balader.
Le match fut très violent et aride. En plus d'une canicule, l'équipe adverse enchaînait les coup illégal de genoux dans le ventre, de pieds sur les chevilles et de coudes dans les côtes. Leurs cibles principales étaient les attaquants et les milieux de terrain trop entreprenant à leur goût. Haizaki et Hiroto s'en sortirent avec bien des bleus et le ventre bien retourné.
Haizaki fut malade dans le bus durant le trajet du retour. Son manque de sommeil, additionné aux coups et la chaleur l'ont mis dans un piteux état. De son côté, Hiroto se sentait plutôt bien, mais ces effets pouvaient très bien arriver plus tard.
Le dernier repas de la journée fut très léger pour tout le monde, et tous partirent se coucher très tôt sous les recommandations du coach. Ils s'endormir, vidé pour la plupart, dès la tête posé sur l'oreiller.
PDV Hiroto:
J'ai chaud. Trop chaud. J'étouffe.
Je sors avec peine de mon lit. Je me sens lourd et je vois tout embrouiller. Je dois sortir prendre l'air. J'étouffe.
Je suis dehors... mais j'étais dans la chambre il y a deux secondes. Je suis où là? Je ne vois pas grand chose mais je continu d'avancer. Je me sens lourd... je manque une marche, et je suis trop affaibli pour me rattraper à la rampe.
- Haizaki...
PDV Haizaki:
Je me réveil avec un mauvais pressentiment. La porte est ouverte... et Hiroto n'est plus là.
La porte est ouverte...
Il est sorti.
La porte est ouverte...
Et il ne l'a pas refermée.
La porte est ouverte...
Il ne se sentait pas bien. Sinon la porte serait fermée...
Je saute presque en dehors de mon lit et pars en quatrième vitesse à sa recherche.
- Hiroto!
Peu importe si je réveille les autres, je dois trouver Hiroto. Je dois le trouver!
- Hiroto!
Quand il se sens mal, il sors dehors... Je crains le pire.
J'arrive devant les escaliers dehors et regarde au loin. Je ne le vois pas. Je commence à descendre les escaliers et... je glisse sur une marche. Je me rattrape sur la rampe. Des marche en béton ne devrais pas glisser. Je regarde au bas de l'escalier...
- HIROTO!
PDV OMNISCIENT:
Les cris d'Haizaki réveillèrent quelques joueurs et le coach. Ceux-ci se précipitèrent vers le bruit et sortirent dehors. La scène qui était devant leur yeux les horrifiait.
Il n'y a pas pire escalier à débouler qu'un en béton et pour dire, Hiroto était bien amoché. Il saignait beaucoup et avait peut-être des membres brisés. Personne ne pouvait le dire. Haizaki était agenouillé à côté de lui, tremblant de tous ses membres.
Le coach appela l'ambulance qui arriva sans attendre. Ils embarquèrent Hiroto sans qu'Haizaki ne réagisse à leur présence. On pouvait l'entendre murmurer "ce n'est qu'un cauchemars" encore et encore. Ce n'est que lorsque le coach posa sa main sur son épaule qu'il revint dans le monde réel.
- NON! TU N'AVAIS PAS LE DROIT! TU N'AVAIS PAS LE DROIT DE ME FAIRE ÇA!
Il se mit à frapper le sol, sans arrêt, jusqu'à ce que ses mains soit en sang.
- TU N'AVAIS PAS LE DROIT DE MOURIR! DE M'ABANDONNER!
Ça prit quatre personne pour l'empêcher de se blesser davantage et le ramener dans sa chambre. Là, le coach lui banda les mains et lui fit prendre de force un somnifère, laisser sur la table de chevet par Hiroto. Ils le teint immobile jusqu'à ce qu'il s'endorme et partirent faire de même.
PDV Hiroto:
Je sors enfin de l'hôpital. Ça va bientôt faire une semaine que j'y suis. Je n'ai rien eue de bien grave, mais je n'ai pas le feu vert pour jouer au foot. Plusieurs sont venu me rendre visite, mais Haizaki n'est pas venu une seule fois. Quand je demandais aux autres pourquoi il ne venait pas, ils ne voulaient pas en parler ou évitait la question et un malaise s'installait.
Le bus et toute l'équipe d'Inazuma est venu me chercher devant l'hôpital. Enfin, toute sauf Haizaki.
- Il est où Haizaki?
- (...)
Ce malaise... encore lui. Pourquoi ils ne veulent pas me répondre? Qu'est-ce qu'il a Haizaki? QU'EST CE QU'IL A! Je crois que je commence à comprendre...
- Hiroto?
- Oui, coach?
- À propos d'Haizaki...
*****
Je suis devant la porte de notre chambre avec le coach. J'ai peur d'entrer. Qu'est-ce que je vais y trouver. Dans quel état est Haizaki? - Je crois que tu es le seul qui peux arranger les choses... Ça tourne en boucle dans ma tête.
- Vas-y quand tu te sens prêt.
Je mets ma main sur la poignée et ouvre tranquillement la porte. Il n'y a presque plus rien dans la chambre. Il n'y a plus que nos deux lits, et je commence à comprendre pourquoi. Mes yeux n'arrive pas à quitter la vue de son dos. Le bas de ses cheveux est imbibé de sang. Apparemment, son coup ne suffisait plus, toutes ses épaules et son dos sont bariolés de griffures et de sang séché.
Je n'ai même pas passer le pas de la porte. Des larmes me montent aux yeux et je me retourne pour sortir dans le corridor, le visage dans le coude. Le coach referme la porte derrière et s'approche de moi qui essaie de reprendre ma respiration.
- On a tout essayé.
- Qu'est-ce qui l'a mis dans cet état?
- En fait... c'est toi.
- Quoi?
- Je crois en fait, que tu as fait de ses cauchemars une réalité. Pas totalement puisque tu n'est pas mort, mais...
- Il crois que je suis mort!
Je sens que je vais être malade. C'est pour ça qu'il ne voulait rien me dire. C'était moi la personne concernée. C'est moi qui hantait ses cauchemars, ou plutôt l'idée que je disparaisse et que je l'abandonne.
- Il ne mange plus, mais bois l'eau qu'on lui apporte chaque jour.
- Donc j'ai beaucoup à faire...
- Si tu acceptes. Je ne te forcerais à rien et...
- Non. Je le ferais. Il n'y a que moi qui peut le faire... je le sais que trop bien.
*****
J'ai attendu la fin du repas du soir avant de retourner dans la chambre. Comment faire... par quoi commencer... je n'arrête pas de me poser ses questions.
J'entre pour la deuxième fois dans la chambre. Haizaki n'a pas bougé d'un pouce, si ce n'est qu'il s'est accoter sur le mur. Je demande à Tatsuya qui passait par là s'il pouvait m'apporter un bac d'eau chaude et des serviettes, ce qu'il parti faire sans attendre.
Je laisse la porte entrouverte et m'approche d'Haizaki. Il s'est endormi, et à voir les cernes sous ses yeux, il n'a pas beaucoup dormi quand je n'étais pas là. Tatsuya arrive enfin avec l'eau et les serviette. Il en a profité pour emmener des bandages propres pour ses mains aussi. Il parti sans rien ajouter, me laissant à ma lourde tâche qui va bien m'occuper jusqu'à ce que je puisse retourner sur le terrain. Le coach m'a redonner les effets personnels qu'il avait sorti de notre chambre dont la brosse à cheveux d'Haizaki. Je commence donc par là.
Je laves le sang de ses cheveux avant de les brosser et de les attacher hors de mon chemin pour le reste. Ensuite, je lui nettoie le cou, les épaules et le dos, puis le couche dans mon lit qui est encore propre. Avant d'aller changer les draps de son lit, je lui bande les mains de façon à ce qu'il ne puisse pas continuer de s'arracher la peau.
Je laisse les draps à laver et en prends de nouveaux. Je refait le chemin inverse pour retourner à la chambre et sur le trajet je croise Tatsuya qui vient prendre des nouvelles.
- Ça avance bien?
- Pour le moment... le fait qu'il s'est endormis avant que j'arrive me facilite grandement les choses.
- Donc il ne sais toujours pas que tu es là.
- Non...
- Je t'apporterais deux déjeuner demain, en espérant que tu réussisses à le faire manger.
- Merci.
- De rien. J'aimerais en faire plus, mais...
- Tu en as pas le temps de toute façons. Tu dois t'entraîner pour les prochains match.
- Oui...
- Bon j'y vais.
De retour dans la chambre, Haizaki dors toujours. Je refais son lit et m'installe dessus. Je n'ai pas envie de dormir. J'ai décaler mes heures de sommeil quand j'étais à l'hosto parce que l'activité du jour me tapait sur le système. Je veillait donc la nuit.
Ça fait déjà quelques heures que je regardes par la fenêtre... j'ai décidé de condamner mon téléphone, sachant très bien que la nouvelle de mon hospitalisation a déchaîné les commentaires des internautes qui adore me haïr et c'est pas le moment. De toute façon, je ne m'en préoccupe plus, tout ça grâce à lui. Ça faisait des années que ça me hantait dans tout les aspect de ma vie. Maintenant je peux lui rendre la pareille.
Il s'agite. Je tourne la tête pour le regarder et je le vois se relever. Je ne dis rien. Je veux voir comment il va réagir. D'abord il se réveil dans mon lit. Il n'y avait pas touché donc ça va sûrement le perturber. Ensuite, il y a ses mains complètement bandé en poing. Il va probablement se poser des questions.
Finalement... la première chose qu'il fait est de se retourner vers moi, et de me fixer. J'avais presque oublié qu'il pense que je suis morts. Des larmes se mettent à couler sur son visage, et moi je n'ai toujours pas bouger.
- Non... non, je ne veux pas être hanté par ton fantôme... je ne le supporterais pas.
- Mon fantôme? Pour ça, il faudrait que je sois mort.
- Mais tu l'ES! Tu était mort... devant mes yeux!
- Tu confonds la réalité et tes cauchemars, je crois... parce que je ne suis pas morts.
- Oui tu l'es... et je suis sûr que tu n'est qu'une hallucination aussi.
- Vraiment? Tu crois qu'une hallucination aurait laver tes plaies et tes cheveux en plus de te bander les mains.
- (...) Ce n'est pas toi. C'est quelqu'un d'autre.
- Tu commences vraiment à m'énerver...
- Et alors... tu n'est pas réel...
Les larmes commencèrent à couler avec plus d'intensité. Je décide enfin de me lever et m'approche de lui.
- Tu n'est pas...
Je ne veux plus l'entendre. Cette phrase est horrible. Je me suis penché sur lui, toujours assis sur mon lit, et le fait taire en l'embrassant. Ça faisait longtemps que j'en avais envie...
Quand je me redresse, Haizaki me regarde avec des yeux ronds. Je crois qu'il a finalement compris, mais...
- Bon, puisque tu ne veux pas que sois réel... je vais m'en aller.
Je me dirige vers la porte. Je ne sais pas comment il va réagir, mais je ne supporte plus d'entendre cette phrase. Je préfère partir plutôt que de devoir l'entendre encore une fois.
- Attends!
- (...)
- C'est vraiment toi?
- Tu me crois toujours pas?
Je reste face à la porte. C'est moi qui a envie de pleurer à présent. C'est bien plus éprouvant que je l'imaginais.
- Pourquoi tu m'as fait ça?
- Quoi? Je ne t'ai pas abandonné. La preuve c'est que je suis là, devant toi, mais tu refuses d'y croire!
Je me retourne face à lui, en larme, mais continu d'essayer de le résonner.
- J'ai passé toute une semaine à l'hôpital à attendre que tu viennes me voir, mais tu n'es jamais venu parce que tu me croyais mort et tu n'as pas pris la peine de vérifier si c'était vrai! En revenant ici, j'apprends que t'es dans un état lamentable et que personne n'a rien pu faire pour t'aider et qu'il n'y aurait que moi qui pourrait te remettre sur pieds! Mais tu refuse de croire que je puisse être là devant toi! Tu ne sais pas à quel point tu me fait mal...
Il n'y a plus que moi qui pleure. J'en peux plus... c'est Haizaki qui me réconfortait, pas l'inverse. Les relations humaines n'ont jamais été mon point fort. Je m'accote le dos sur le mur et me laisse descendre jusqu'au sol en fermant les yeux. Les larmes continu de couler, même si j'ai les yeux fermés. Je sens soudain une main essuyant mes larmes sur mon visage. J'ouvre vivement les yeux et vois Haizaki accroupi devant moi, son visage à juste quelques centimètre du mien. Avant que je puisse faire quoi que ce soit, il m'embrasse.
- C'est moi qui voulait le faire en premier...
- Hein!? Et comment tu...
- J'ai enlevé les bandages avec mes dents.
- (...) Tu... tu ne crois plus que je suis mort?
- Non. Il n'y a que le vrai Hiroto pour s'effondrer à cause de moi.
- Je suis pathétique... c'est encore toi qui me réconforte alors que c'est toi qui a des problème. C-comment tu fais?
- Chez-moi, les vielles habitudes reviennent vite. Et quand on me provoque, je réponds présent.
Il me caresse la tête.
- Quand on te provoque?
- Oui. Tu m'as embrassé en premier.
- (...) J'ai rien trouvé de mieux pour te prouver que je suis réel...
Je me sens rougir. Et Haizaki semble apprécier. Je ne pensais pas le provoquer en l'embrassant...
- Maintenant... je dois prendre ma revanche.
- (!!!)
Maintenant, je sais ce qu'il m'en coûte de le provoquer comme ça...
*****
Depuis quelques temps, j'ai l'impression qu'Haizaki fait la tête. J'ai décider de l'emmener dans une fête foraine qui c'est installé il y a peu pour lui remonter le moral. Il a accepter sans rien dire de plus.
Je l'ai d'abord emmener faire les tasses, mon manège préféré. Il en est sorti tout étourdi, alors je l'ai emmené vers les kiosques pour qu'il s'en remette.
- Regarde! Tu ne trouve pas que cette peluche ressemble à ton requin dans ta super technique "shark the deep"?
- Mouais...
- C'est quoi le score pour le requin?
- 150.
- Oubli. C'est trop élevé, tu n'y arriveras jamais.
Je ne l'écoute pas et donne deux tickets au forain. Je prends le pistolet et commence à tirer sur les cibles en choisissant celles qui valent le plus de points. Mon score final est de 300.
- Félicitation jeune homme. Vous pouvez choisir celle que vous voulez.
Je prends la plus grosse peluche de requin qu'il y avait dans le stand et le donne à Haizaki, toujours incrédule.
- Tu veux faire quoi maintenant?
Il regarde les alentours, avant de me prendre par le poignet et de me tirer vers le manège le plus horrible que j'ai jamais vu...
- Ne me dis pas que... tu veux que je montes là-dedans...
J'ai déjà mal au cœur. Il y a beaucoup trop de loupe, de montées et de descentes.
- Si. C'est ça que je veux.
- (...)
Il continu de m'entraîner avec lui jusqu'à ce que l'ont soit dans les sièges d'un wagon. Je suis déjà tendu, et on n'a même pas encore bouger. La montée commence et je stress à mort. Je déteste les montagne russe!
*****
- Besoin d'aide?
- Non ça va. Je vais le sortir de là moi-même, merci.
Enfin! Ce cauchemars de manège est terminé! Haizaki me sors de là, puisque mes jambes ne répondent plus. Il me laisse à une table et reviens quelques minutes plus tard avec deux glaces. Je n'avais pas remarqué avant, mais il a un gros sourire sur le visage.
- Tiens.
- M-merci.
- Si t'as trop mal au cœur pour la manger, je vais le faire.
- Hors de question! Après ce cauchemars de manège, j'en ai bien besoin!
Je me mets à déguster ma glace énergiquement, ce qui fait rire Haizaki. Il y a de quoi, je m'en suis mis sur le nez.
- Dis, maintenant que tu vas mieux, tu peux me dire pourquoi tu faisais la tête?
- J'était juste un peu jaloux de tout ce que tu fais pour les autres. Je voulais savoir jusqu'où tu irais pour moi et j'ai ma réponse. Tu es prêts à faire le pire manège du monde, juste pour me changer les idées.
- C'est ça un petit copain, non?
- (...) Oui, c'est ça.
*****
De un: HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA! Enfin je l'ai fini! J'en pouvais plus... 8675 mots! J'en ai jamais fait autant pour un chapitre. Avec ça, j'aurais pu faire un livre de neuf chapitres... mais bon c'est là et ça va y rester.
De deux: Désoler pour l'attente. Je sais que plusieurs d'entre vous attendent leurs commandes et ça s'en vient. Maintenant que celui là est fini, je peux enfin passer à la suite.
Bon, ben bonne lecture!
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top