Basile Spicewood (OC backstory)
« Tu te crois bon? Tu crois vraiment que l'on va laisser jouer quelqu'un comme toi? »
Les coups,
« Tu n'as pas ta place ici, sale gosse de riche! »
les insultes,
« On fait moins le fier maintenant, pas vrai? »
la dégradation de mon matériel scolaire,
« Pourquoi tu ne disparais pas dans une de ces écoles privées avec tous les autres sales gosses de ton espèce!? »
faisaient parti de mon quotidien.
Je n'ai jamais rien fait de spécial pour m'attirer la haine de tout le monde. Je ne faisais qu'exister. Je n'avais rien de spécial. J'étudiais comme un fou pour être premier de ma classe pour satisfaire mon père. Je m'entrainais au foot comme un enrager pour satisfaire ma mère. J'aidais dans le petit café de mes grand-parents pour leur donner un coup de main et me faire un peu d'argent de poche, puisqu'ils me laissaient garder mes pourboires. Je marchais comme tout les autres pour aller à l'école et pour revenir à la maison. J'aidais les domestiques de la maison dans leurs tâches dès que j'en avais l'occasion. Et pourtant, on me persécutait. On me persécutait pour le statut de mes parents. Oui ils étaient riche, et alors? Ils ne m'ont jamais donné leur argent, ils ne m'ont jamais témoigné la moindre affection. Dès ma naissance j'ai vécu dans les bras de domestique qui trimaient jour et nuit pour un pauvre salaire. Ce sont eux ma famille la plus proche. Je les adores tout comme ils m'adorent et c'est eux-mêmes qui ont entreprit de me changer d'école. Ils n'en pouvaient plus de me voir rentrer avec des bleus ou trempé jusqu'aux os. Tant que mes parents n'avais pas à payer plus pour ma scolarité ça leur allait.
Ils m'ont transféré à Raimon, là où ils acceptaient tout le monde. Ce que m'a appris mon précédent établissement c'est la lois du plus fort et c'est en ce sens que j'ai tenté de faire ma place dans cette nouvelle école. J'ai défié le capitaine de l'équipe de foot, Mark Evans, et j'ai gagné. J'avais envi de gerber pour ce que j'avais fait, mais je ne voulais pas avoir à revivre ce que j'avais vécu. Je ne voulais pas décevoir ceux qui ont tout fait pour moi. Je ne voulais pas leur causer plus de soucis. Alors j'ai suivi la lois de la jungle pour rester le plus fort, mais je ne me faisais que des ennemis. Même déchu, Mark restait leur capitaine, je ne faisais pas le poids, je ne l'ai jamais été. J'ai fait des choses horribles sous le coup de la colère. J'était en colère parce qu'après toutes les choses que j'ai pu faire, ma situation n'était pas meilleur qu'avant, même que je la trouvais pire. C'est allé tellement loin que quelqu'un a fini blessé par ma faute. Je devais en finir.
- Mais regardez- le, votre ancien capitaine, comme il est pathétique. Il n'est même pas capable d'arrêter une super technique sans se blesser.
Caleb et David qui étaient non loin de lui et qui avaient entendu mes propos vinrent défendre Mark sans attendre.
- Tu dis ça, mais tu ne serais même pas capable de faire la moitié des choses qu'il peut faire en tant que gardien.
- En fait, je crois que si. Un vrai capitaine est polyvalent et c'est mon cas. Je peux très bien être gardien.
- Tu ne lui arriverais même pas à la cheville.
- Mais pourquoi ne se défend-t-il pas lui-même, hein? Par un autre duel par exemple. S'il est si formidable que ça, ça devrait être un jeu d'enfant pour lui. Je lui laisserais même le choix du défi puisque la dernière fois c'est moi qui ai gagné. Alors, Mark, tu acceptes?
Je voulais en finir au plus vite. Je veux partir d'ici, je n'en peux plus. Je me suis retourné vers leur ancien capitaine, suivi de tout le monde. Silvia, qui soignait son poignet, commença à paniquer devant l'air songeur de Mark.
- Tu n'y penses pas sérieusement quand même? Tu es blessé!
- Je sais bien, mais...
- Mais quoi? Mark, Silvia a raison. Tu as reçu notre tir de plein fouet. C'est un miracle que tu tiennes encore debout, surtout que c'est une technique qui n'est pas supposée toucher le gardien. Tu ne comptes pas sérieusement envisager de faire un duel maintenant j'espère.
Je ne dois pas le lâcher. Il faut absolument qu'il accepte. Pour moi, pour lui, pour tout le monde. Je dois partir comme je suis arrivé, comme un crétin que tout le monde déteste.
- On se dégonfle Mark? Tu étais partant la dernière fois pourtant.
- J'embarque. Mais si je gagne, je récupère le titre de capitaine.
- D'accord, faisons comme cela alors. Le gagnant remporte définitivement le titre de capitaine... et le perdant est banni de l'équipe.
Je regardais Mark droit dans les yeux, le sourire aux lèvres. Il le fallait, je suis sûr qu'avec toutes les chose horrible que j'avais fait, j'avais convaincu tout le monde que je voulais sortir Mark du décor pour enfin se faire respecter par son équipe depuis un bon moment déjà. Je me devais alors de soutenir son regard comme un putain d'enfoiré le ferait. Pendant ce temps qui me semblait interminable, tous regardaient Mark en chuchotant et murmurant leur craintes. Ils espéraient au fond d'eux-mêmes que Mark refuse l'enjeu, mais savaient que c'était peine perdue.
- J'accepte.
- Bien. As-tu déjà choisi en quoi consistera le défi?
- 5 tirs chacun, celui qui en arrête le plus gagne.
- Tu es sûr de ton choix, vu ton état.
Il a choisi son terrain pour plus de sécurité, mais j'avais peur vu son état. Je ne voulais pas aggraver sa blessure ni le battre une nouvelle fois.
- Tout à fait.
Silvia nous regardait à tour de rôle, visiblement inquiète. Elle semblait bien convaincu que Mark allait perdre.
- As-tu fini de me donner les premiers soins Silvia?
- Oui, mais laisse-moi te faire un bandage plus résistant. Ça pourrait t'aider.
- Merci.
Quand elle eut fini, j'attendait Mark dans les cages.
- Je me suis permis de choisir l'ordre de passage pendant que tu te faisais soigner. Ça ne te dérange pas j'espère.
- Non, pas du tout. Tu es près?
La tension dans le publique était palpable. Ils n'avaient probablement jamais vu Mark tirer au but seul, donc ils ne savaient pas de quoi il était capable, moi non plus d'ailleurs.
Il a d'abord commencer par un tir de tout ce qu'il y a de plus normal, pour prendre la température. Puis, il en a fait deux autres avec beaucoup plus de puissance, mais je les ai arrêtés sans trop de difficulté.
- Bon, je vois que tu connais les bases, mais voyons voir si tu es aussi bon que tu le prétends.
- Pour qui tu me prends? Un débutant? Je remplaçais notre gardien dans mon ancienne équipe.
Mensonge.
- Oui, mais ce n'est pas ça qui qualifie un bon gardien...
Mark a alors lancé le ballon dans les airs et a sauté assez haut pour être au-dessus de celui-ci. Il a ensuite fait apparaître le poing de la justice, comme il le faisait en tant que libéraux, et a tiré au but avec. Le poing a suivit le ballon jusqu'aux cages.
Je me devais de résister, parce qu'un salaud l'aurait fait. Je lui ai renvoyé le ballon pour son dernier tir, complètement essoufflé. Le prochain devait passer
Il a alors commencer à jongler avec. Il allait si vite que le ballon a finit par se dédoubler. À chaque fois qu'un nouveau ballon apparaissait, Mark l'envoyait en l'air plus haut, si bien que lorsqu'il envoya le dernier ballon, il en avait toute une colonne. Mais ça ne s'arrêtait pas là, les ballons commençaient à descendre comme des météores et les uns après les autres, Mark les envoyaient vers moi dans les cages. Je n'ai pas pu tous les arrêter, il y en avait trop, et plus ils tombaient de haut, plus ils étaient fort, c'était parfait.
Le pointage donnait alors : un à zéro pour Mark, mais cela pouvait encore changer et c'était maintenant mon tour. Alors que Mark s'installait dans les cages, je commençait à stresser, je ne devait pas le battre.
《Continue, tu y es presque. Continue la comédie jusqu'à la fin, il faut que tu le fasse!》
J'en avais fait que trois quand la pression dans mon ventre était devenu insupportable, mais je devais tenir. Il ne m'en restait que deux à faire et à mon plus grand soulagement, il les avait arrêter.
- Le résultat est clair maintenant!
Caleb était venu me rejoindre sur le terrain et il m'avais arracher le brassard de capitaine.
- Tu as perdu, donc tu n'es plus leur capitaine ni un membre de l'équipe. Tu es donc prié de quitter ce terrain, de rendre ton uniforme et ne plus jamais revenir ici.
Caleb s'est alors retourner et diriger vers les cages où il avait redonné le brassard à Mark en lui souriant.
- Il n'y a que toi pour porter ce brassard.
- Merci.
Il n'y avait qu'une seule façon pour finir ça en beauté. Partir en courant et «honteux» hors du terrain de foot. J'allais évidement tenir parole et c'est ce que j'ai fait jusqu'à maintenant. J'ai abandonné avec soulagement ce mauvais rôle que je m'étais créé et suis redevenu moi-même. Le garçon renfermé que j'étais et que j'aurais dû rester. Je me suis rendu compte qu'ici, ils m'auraient accepter comme je suis, mais évidemment, il est trop tard pour ça.
J'aide les profs parce que je n'ai rien d'autre à faire et que je suis toujours premier de classe. Je ne communique plus avec personne, j'ai retrouvé ma bulle et puisque personne ne vient me battre ici, je peux enfin emmener mon casque partout avec moi. Dès que je peux, je le mets sur mes oreilles et démarre ma playlist. Je suis carrément sur un petit nuage maintenant. Je regrettes toujours ce que j'ai fait, mais j'ai laissé ça derrière moi, comme tout mon passé douloureux. Je ne pourrais pas être plus heureux que maintenant... oui, je suis carrément sur un petit nuage.
*****
Je ne sais pas si vous vous rappelez de Basile, c'est l'OC que j'ai utilisé comme méchant dans la première commande. Je me disais que je pourrais vous faire découvrir son background dans un petit chapitre en attendant la prochaine commande qui est tout un défis d'organisation. Je rappelle que si vous voulez, si vous l'aimez bien, je peux le faire apparaître dans d'autres chapitres ou commandes.
D'ailleurs, l'offre du FAQ tiens toujours si ça vous intéresse. Vous ne m'avez pas donné de nouvelle dans le précédant chapitre alors j'en fait un petit rappelle ici par la même occasion.
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