KIM NAMJOON X READER
Petite commande pour Namlyssah
J'espère vraiment qu'il te plaira ! En tous cas j'ai beaucoup aimé l'écrire :)
- Ça va ? T'as l'air ailleurs ma puce.
- Le décalage horaire. J'arrive jamais à m'y faire. Répondis-je à mon père alors que nous étions à quelques minutes d'arriver à l'hôtel parisien que mes parents avaient choisi pour fêter leurs cinq années de collaboration avec leurs associés dans l'exportation de vin français en Corée du Sud, là où nous habitions toute l'année.
Je ne lui avais menti qu'à moitié. J'étais fatiguée, certes, et décalée, mais mon air blasé et déconnecté était dû à une mésaventure amoureuse. Bien que le mot « amour » ne soit jamais vraiment rentré dans l'équation dans ce cas précis.
J'avais été victime d'une pratique qui se faisait décidément très courante à Séoul et sûrement partout dans le monde ces derniers temps : le ghosting. Ou l'art de quitter sans aucune explication et faire le mort.
C'était simple : j'avais commencé à sortir avec un mec de mon université. On s'entendait bien. Jusqu'au moment où après avoir couché avec moi, il n'a plus JAMAIS donné de nouvelles. Comme si je n'avais jamais existé pour lui. Comme si j'avais eu une connexion fantôme (c'est le cas de le dire) avec lui.
Et n'ayant jamais été très chanceuse avec les garçons, j'avais très mal vécu la chose datant d'il y a maintenant un mois. Ça m'avait laissé une trace. Une vilaine trace.
Je comptais sur le petit voyage en France auquel mes parents m'avaient conviée pour me changer encore plus les idées et ça s'annonçait déjà bien parti. Au programme: visite de musées, de caves à vin et balades nocturnes. Petit hic: j'allais me retrouver seule pour faire tout ça. Mes parents étant occupés avec leurs associés eux aussi conviés au voyage, ils n'avaient donc pas le temps de profiter de ce séjour autant que moi (et avec moi).
Comme si ma mère avait lu dans mes pensées, elle prit la parole, me sortant de mes réflexions plus ou moins profondes.
- On est vraiment désolés de te laisser toute seule ma puce. Surtout n'hésite pas à faire appel à Amir, il te conduira où tu veux le soir. Mais rentre pas trop tard non plus hein?
Je lui souris en guise de réponse, hochant la tête doucement tandis qu'Amir, le chauffeur de mes parents en France me lança un regard rassurant à travers le rétroviseur.
Quelques minutes plus tard, nous arrivâmes à l'hôtel, dans le quartier de l'opéra de Paris, très prisé et bondé de touristes bien que nous étions fin mai. Quelle ironie pour moi de me retrouver dans cette ville de l'amour et de devoir le visiter seule, je vous jure.
La première chose à laquelle j'avais pensé en arrivant était la douche. J'en avais bien besoin et lorsque j'arrivai enfin dans ma propre chambre, je verrouillai la porte avant de me jeter dans la salle de bain, savourant l'eau tiède qui coulait sur moi, me délivrant des onze heures de vol que j'avais dans les pattes.
Il n'était que seize heures et j'avais tout l'après-midi devant moi. Alors je décidai de me préparer pour sortir et prendre une boisson, n'importe où. Le soleil tapait encore et je me délectais déjà de pouvoir me mettre à la terrasse d'un café accompagnée d'un bon bouquin.
Je me retrouvai donc à la réception de l'hôtel quand mon regard se bloqua sur une silhouette que j'avais l'impression de connaître.
À moins que mon imagination ne me jouait un tour, j'aurais juré que cette personne était...
- Namjoon Kim. J'ai appelé avant-hier pour réserver. Entendis-je sortir de la bouche du grand aux cheveux à présents assez longs et gris alors qu'il parlait au réceptionniste.
Namjoon était le fils des associés de mes parents. Je le connaissais depuis maintenant cinq ans et je devais avouer que je l'avais toujours trouvé très intrigant et intelligent. Et d'une beauté particulière, je n'allais pas le nier.
Je le voyais de temps à autres en Corée, lorsque nos parents dinaient ensemble et que nous étions présents. Mais ça s'arrêtait à des petites conversations toujours interrompues par les autres enfants des employés de nos parents. C'est vrai qu'en y réfléchissant bien, je n'avais jamais conversé plus d'une heure avec lui.
- YN? Tu vas bien? Demanda-t-il, arrivé à ma hauteur.
- Je savais pas que tu venais ! Ça fait un bail. Dis-je en souriant.
Son sourire révélant une fossette fit apparition sur son visage et il parut soudain se souvenir de quelque chose.
- Est-ce que tu m'attendrais une dizaine de minutes? Le temps que je me change. Comme ça on pourrait trouver un café sympa pour discuter après?
- J'allais me poser dans un café de toute façon, donc pas de soucis!
- Super. Je fais au plus vite! Dit-il avant de se diriger vers l'ascenseur ouvert et de disparaître dedans.
Finalement, même si ça s'était décidé au dernier moment et que je m'étais faite à l'idée d'être seule, me retrouver avec quelqu'un d'agréable comme Namjoon ne me déplaisait pas le moins du monde.
Comme promis, il revint une quinzaine de minutes plus tard, vêtu d'un col roulé et d'un pantalon de tailleur assorti à son manteau.
Nous entreprîmes de trouver un café plutôt proche , puis au fil du temps et surtout parce que nous étions trop occupés à partir dans des discussions assez complexes, on avait continué à marcher jusqu'à tomber sur un café au coin d'une rue.
- On se pose ici?
- Parfait. Répondis-je en prenant place en face de lui sur la terrasse.
Un serveur vint prendre nos commandes et quelques minutes plus tard, nos deux bières bien fraîches étaient posées sur la table.
- Je propose qu'on trinque! Dis-je en levant mon verre devant lui.
- À quoi? Répondit-il, faisant de même.
- À Paris!
Son sourire illumina son visage tandis qu'il répéta la même chose avant que nos deux verres ne s'entrechoquent dans un bruit des plus agréables.
- Je peux te poser une question? Demandai-je, fixant mon verre après avoir bu une gorgée.
- Bien sûr.
- On t'a déjà ghosté?
Il parut réfléchir très intensément, se grattant l'arrière de la nuque, puis soupira.
- Ça ne m'est arrivé qu'une fois. Et c'était vraiment la chose la plus incompréhensible qu'on m'ait jamais faite. Pourquoi?
Je me mordis la lèvre inférieure, repensant à cette saleté de mec.
- On me l'a fait aussi. J'ai jamais pu en parler à personne, parce que je me disais que le problème venait peut-être de moi, mais après réflexion, c'était juste un connard.
- Un mec t'a ghosté?
- Une ordure, ouais.
- Il a...enfin vous avez...vous l'avez fait et il ne t'a plus donné de nouvelles depuis?
- C'est assez flippant, t'as lu dans mes pensées ou quoi? Dis-je avec un petit rire nerveux.
- Malheureusement, j'ai l'impression que les mecs sont de plus en plus lâches de nos jours. Et avec les réseaux sociaux, ils ont de moins en moins d'empathie et préfèrent se cacher derrière un faux nom et disparaître quand ça les chante.
- Exactement...
Mon regard se perdit dans le vide l'espace d'un instant alors que Namjoon semblait chercher quelque chose sur son téléphone.
- C'est un article que j'ai lu il y a quelques semaines. Sur le ghosting, et comment ce phénomène est devenu de plus en plus inévitable dans notre société actuelle. Ça m'a pas mal aidé de lire ça, je l'ai vraiment trouvé intéressant. Si ça t'intéresse, je peux te l'envoyer.
Je le fixai, hochant la tête.
- Tape ton numéro. Dit-il en me tendant son cellulaire.
Je le pris en main, un petit sourire aux lèvres et y inscrit mon numéro avant de le lui rendre.
- Et...envoyé ! Annonça-t-il en le reposant sur la table quelques secondes plus tard.
- Merci.
- Je t'en prie.
Il sourit, faisant encore une fois apparaître sa fossette qui me chamboula quelque peu. Il était...rassurant. Et bienveillant. Ça faisait du bien de partager un moment comme ça avec lui.
On continua de discuter de tout et de rien et je ne saurais dire si c'était l'alcool ou non, mais je regardais Namjoon d'une façon assez différente de la première fois que je l'avais vu. C'était aussi dû au fait que nous avions beaucoup parlé et que j'avais appris à mieux le connaître. Et j'aimais ce que je découvrais.
Nos verres finis, il me proposa qu'on continue notre balade parisienne, ce que j'acceptai avec grand plaisir.
Et du silence des églises aux éclats de rires des terrasses des cafés, nous marchions l'un à côté de l'autre, savourant l'air légèrement frais du début de soirée.
Arrivés devant le Panthéon, on s'arrêta face à la grille fermée, déçus d'avoir loupé les horaires d'ouverture.
- C'est ouvert demain, il me semble. Dis-je en vérifiant les informations sur mon téléphone.
- J'espère ! J'avais vraiment envie de voir l'intérieur. Il paraît que c'est un vrai chef-d'oeuvre.
- Ça l'est !
- Tu l'as déjà visité ?
- Il y a quelques années avec mes parents, et c'était un des plus beaux monuments que j'ai pu faire. J'en ai encore des frissons.
- J'aime les gens qui aiment l'art. Dit-il, me lançant un petit regard en coin auquel je n'étais absolument pas préparée. Et à en croire mon coeur, mon corps non plus n'était pas prêt.
Un silence légèrement pesant se fit. On regardait autour de nous, côté à côte. Je fis mine de m'intéresser à tout ce qui se passait devant moi, alors qu'en réalité, la seule chose à laquelle je pensais, c'était la présence plus qu'agréable de Namjooon à ma droite.
Mes yeux se posèrent néanmoins fixement sur un couple qui s'enlaçait, avant de s'embrasser passionnément.
Mon coeur se serra, pensant à la sensation qu'un échange pareil provoquerait sur ma petite personne. Cela faisait tellement longtemps que je n'avais pas été chérie comme ça. Je savais bien que je puais le manque d'attention parfois, lorsque mes amies me faisaient remarquer que mon regard s'attardait trop sur les couples lorsque nous sortions ensemble.
Je m'imaginais juste à la place d'une de ces filles.
Je secouai la tête, refusant de partir dans des pensées qui pourraient me faire bader sérieusement lorsque je sentis deux bras entourer mon cou, une chaleur humaine m'enveloppant doucement par derrière.
C'était comme si je pensais à voix haute. Pas besoin de me retourner pour savoir que c'était Namjoon qui était responsable des battements maintenant très irréguliers de mon coeur.
Il sentait si bon. Je pouvais même sentir son souffle dans mon oreille, sa tête étant posée dans le creux de mon cou.
- Le mec qui t'a ghostée... C'est un imbécile de première. Chuchota-t-il, posant à présent sa tête au dessus de la mienne.
Un sourire fendit mon visage.
- C'est gentil. Soufflai-je, fermant les yeux pour savourer encore plus le contact de nos deux corps l'un contre l'autre.
- Je vais être très direct. Et t'es pas obligée de me répondre en prenant des pincettes, mais...j'aime être avec toi. Et j'aimerais bien qu'on soit ensemble.
Si j'avais eu quelque chose dans la bouche, je me serais étouffée pour sûr.
C'était tellement soudain que j'avais même pensé à une hallucination auditive. Mais lorsque je me retournai doucement en découvrant un Namjoon qui me fixait intensément, bouche entrouverte et l'air d'attendre une réponse-bonne ou mauvaise-je repris bien vite mes esprits.
- Ok...ne bouge surtout pas. Dis-je, faisant un pas vers lui.
Sur la pointe des pieds, je me saisis doucement de son visage avant de déposer mes lèvres sur les siennes.
Et ça n'avait pas loupé. Les papillons qui semblaient avoir quitté mon estomac il y a bien longtemps revinrent en force lorsqu'il se mit à me rendre mon baiser alors que ses bras se refermaient sur ma taille.
Alors que je commençais à manquer d'air, on mit fin au baiser avec une synchronisation assez déconcertante.
Haletants, nous nous dévisageâmes pendant un moment, encore sonnés par le baiser digne d'un drame que nous venions d'échanger.
Et finalement, ce fut Namjoon qui prit la parole.
- Ça ressemble à une réponse positive...
Mon sourire fut imminent, voyant l'air innocent sur son visage.
- Je peux pas dire non à quelqu'un qui sait lire dans mes pensées.
FIN
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J'AIME BEAUCOUP ÉCRIRE QUAND CE SONT MES BIAS ALORS QU'EST CE QUE VOUS EN AVEZ PENSÉ CHERS AMIS?? ET TOI, COMMANDITAIRE DE CE OS?
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