Le traumatisme (Severus Rogue)


Tous les matins, Severus Rogue se levait, allait pisser un coup, s'habillait puis partait déjeuner dans La Grande Salle.

Et donc, comme tous les matins, aujourd'hui, ce petit manège se répéta.

Sauf que quelque chose était différent.

Oh, aux premiers abords, ce n'était pas si évident à voir. Rogue n'était pas arrivé en retard, n'avait pas pissé par terre, n'avait pas mis son caleçon par dessus son pantalon et n'avait pas non plus manger ses céréales dans un bol Hello Kitty. Non pour le coup, tout était normal à ce niveau là.

Ce qui différait était l'attitude de l'enseignant.

Rassurez-vous, il n'avait pas un sourire jusqu'aux oreilles et n'était pas plus aimable que d'habitude avec les Gryffondors. Dans le cas contraire, un séjour à St Mangouste aurait été plus que nécessaire.

Non non, Severus Rogue avait simplement l'air...Traumatisé.

Mais étant donné qu'il était blasé 24h/24 ( C'est son grand talent) personne n'avait remarqué le changement.

Personne sauf Albus Dumbledore.

Qui, en voyant arriver ami, pâle et les traits du visage défaits avait tout de suite sût que quelque chose n'allait pas.

Dumbledore n'avait pas vu Severus avoir le regard aussi vide depuis le jour où il l'avait malencontreusement surpris en train de danser la macarena, nu, la barbe teinte en rose, accompagné d'une horde d'elfes de maisons, au sein même de son bureau.

Depuis ce jour, Severus Rogue s'était toujours soucié de bien frapper avant d'entrer dans le bureau du directeur.

Bref. Une fois le petit-déjeuner passé, Dumbledore avait rejoint son ami dans ses appartements pour obtenir quelques explications.

— Que se passe-t-il, Severus ? Demanda Dumbledore de sa voix douce, assis sur le canapé en velours vert.

— Mais...Rien, il ne se passe rien, répliqua le maître des potions, assis sur le fauteuil en face, le regard fuyant.

— Severus.

— Bon d'accord, lâcha finalement ce dernier. Il se peut que...j'ai fait une découverte.

— Une découverte utile pour l'Ordre?

La bouche de Rogue se tordit en une grimace et il fit un signe de la main du style « couci-couça ».

— Non, je ne pense pas que cela les concerne. En fait, non, ça ne les concerne pas du tout.

Les yeux du vieil homme pétillaient derrière ses lunettes tandis qu'il écoutait avec une curiosité évidente les confidences de son collègue.

— Ça me concerne en fait. C'est une découverte qui me concerne.

Après avoir fait venir une bouteille de Whisky Pur Feu grâce à un sortilège d'attraction et avoir bu une bonne gorgée au goulot, Rogue se sentait d'attaque à tout raconter.

— Vous n'êtes pas sans savoir Dumbledore, que l'utilisation d'appareils Moldus est impossible dans l'enceinte du château sauf dans les appartements des professeurs.

— Oui bien sûr, c'est moi qui ait modifié les sortilèges de la sorte.

— Eh bien...J'ai en ma possession un ordinateur portable Moldus, car je trouve cela très pratique. Et hier soir j'ai...J'ai tapé mon nom dans Internet. Par pure curiosité.

— Vous savez bien sûr que la Cracmolle Joanne Rowling a eut l'autorisation de rédiger les aventures d'Harry Potter et publier les romans dans le monde Moldus ? Bien sûr, ils ne se doutent de rien. Ils croient que c'est simplement une femme à l'imagination extraordinaire alors qu'elle s'est contentée de raconter des faits.

— Oui, je le sais, j'ai donné mon autorisation pour figurer dedans. Cette Cracmolle s'est d'ailleurs permise des fantaisies assez déplaisantes, en écrivant que vous êtes mort et que je le suis aussi alors que vraisemblablement, ce n'est pas le cas.

— En effet, mais que voulez vous. Ce sont ses livres. Peut-être qu'ils se seraient nettement moins biens vendus si vous n'étiez pas 'mort' et moi non plus.

— Peut-être.

Rogue pinça les lèvres.
— D'ailleurs... suis un des personnages préférés de Moldus. Je suis tombé sur des pages et des pages Internet sur lesquelles ils me vénèrent comme si j'étais Morgane. Il y a même des gens qui se sont faits tatouer 'Always' sur le corps alors que Merlin, je n'ai jamais dit ça.

— C'est ça qui vous dérange ? Que les gens vous aiment ?

— Je...Non. Il n'y a pas que ça sur Internet. Il y a aussi des gens qui...écrivent...des histoires...

— Sur vous ?

— Pas que sur moi, apparemment. Mais... Je suis tombé sur une histoire en particulier...

— Severus, vos mains tremblent.

— C'est une histoire grotesque. Rien n'est réaliste. L'auteur, quel qu'il soit à sûrement consommé une grande quantité de poudre de chocogrenouilles ou autre drogue Moldus...

— Prenez votre temps, Severus.

Rogue déglutit lentement.
— Et bien, il -l'auteur- m'a....M'a mis en couple avec Nekfeu.

Un ange passa.

Puis un autre.

Pour une cohorte d'anges en couche-culottes.

Dumbledore remonta ses lunettes sur son nez à l'aide de ses longs doigts.
— Et est-ce que, cette histoire vous a plu ?

Rogue s'offusqua.
— Voyons Dumbledore, bien sûr que non ! Par toutes les divinités, il faut être malade mental pour aimer ce genre de choses. Jusqu'à hier soir, je ne savais même pas qui était Nekfeu. Et apparemment c'est un rappeur Moldus français. Français, vous vous rendez compte ?

— Vous avez quelque chose contre les français ?
(Nda: quand j'écris ça, j'imagine Dumby en train de bomber le torse, vêtu de sa plus belle marinière, de son plus beau béret, baguette sous un bras et tenant dans sa main un plateau de fromage ainsi qu'un verre de vin rouge)

— Mais non, bien sûr que non ! C'est juste que...Ce n'est pas réaliste. C'est tout. Et puis, pourquoi dans tout ce que je vous raconte, la seule chose qui vous fait percuter c'est le fait que j'ai potentiellement une quelconque haine contre la France alors que mince, QUELQU'UN M'A MIS EN COUPLE AVEC NEKFEU !

Dumbledore s'humidifia les lèvres puis prit un air grave.
— Eh bien parce que, voyez vous mon cher Severus, c'est moi l'auteur de cette Fanfiction. Je suis Céréale Killer.

*Musique dramatique*

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