OS ~ SemiShira ~ "A confession"
Shirabu se réveilla de bonne heure, aujourd'hui. Tout allait pour le mieux. Il avait bien dormi, Taichi ne s'était pas réveillé pour prendre un repas nocturne pour lequel il allume presque toutes les lumières parce que "Shira, c'est pas ma faute si j'ai peur du noir pendant que j'ai faim !". De plus, son colocataire dormait, donc il pouvait s'apprêter en toute tranquillité - il n'est pas du matin quand il y a des gens - et même relire pour son interrogation de chimie qu'il avait plus tard dans la journée, car il avait le temps avant l'entrainement de volley matinal.
La journée ne pourrait pas mieux commencer.
Il prit son téléphone et se dirigea vers la salle de bain pour, d'abord faire ses besoins du matin, ensuite prendre sa douche, après ça se brosser les dents, enfin se brosser les cheveux. Il faisait les deux dernières activités en regardant une vidéo à propos de la matière sur laquelle il avait une interrogation l'après-midi. Et en allumant son téléphone, tombant sur son fond d'écran de verrouillage qui n'est rien d'autre qu'une photo de groupe avec l'équipe de volley, il se rendit compte de quelque chose.
La journée pourrait mieux commencer.
Au lieu de directement s'avancer vers la salle de bain pour s'apprêter, il pourrait d'abord envoyer un texto à une certaine personne pour lui souhaiter un bonjour auquel il lui répondrait bien plus, étant en retard pour se réveiller la plupart du temps.
Il sourit à la pensée, mais se reprit bien vite.
Non, Kenji, tu ne vas pas t'aventurer là-dedans.
L'idée semblait pourtant si intéressante à réaliser. Tout ce qu'il fallait était une confession, rien que ça.
Shirabu soupira. Il ne voulait pas du tout dire quoi que ce soit à qui que ce soit, mais ces derniers temps, son cœur avait décidé de prendre le dessus sur son cerveau, et il n'arrivait plus à penser à autre chose qu'à ce troisième année. Enfin, son coeur... Non, son complexe hypothalamo-hypophysaire, plutôt. Bref, c'est pas le sujet.
Shirabu secoua sa tête et sortit de la salle de bain pour aller chercher son uniforme. En général, il met son uniforme dans la chambre pendant que Taichi squatte la salle de bain, mais comme il n'est pas encore réveillé, il en profita pour aller s'habiller dans l'autre pièce.
Qu'est-ce que j'ai à perdre, finalement ? Semi-san et moi ne sommes même pas amis. Le pire qu'il puisse se passer, c'est qu'il me rejette. Il ne serait même pas méchant, j'en suis sûr. Qu'est-ce qui me retient de tout lui avouer ?
Il souffla à nouveau.
Et puis merde.
Nouvelle bonne (?) résolution : Shirabu allait se confesser !
Enfin... Un jour... Peut-être... Bientôt.
Et puis, à quel point une confession pouvait être compliquée ? Ça ne devait pas être si difficile.
C'est comme ça que, quand Shirabu est arrivé à l'entrainement du matin, il était déterminé.
- Ça va, Shira ? T'as l'air... à fond, ce matin.
Kenjiro se tourna vers Kawanishi adaptant son visage habituel avec un haussement des épaules.
- Non, tout va bien.
Le plus grand n'insista pas plus et ils se rendirent dans les vestiaires pour se changer.
Alors que Shirabu avait bientôt fini, il se retourna vers la porte quand elle s'ouvrit sur Semi, les joues rosées, car il s'était sûrement dépêché pour ne pas arriver en retard, comme souvent. Le plus petit termina de mettre ses chaussures et prit une grande inspiration de courage avant de se tourner en interpellant son ainé.
- Semi-san-
Le cuivré s'arrêta cependant en voyant le plus grand se tourner vers lui, tout à fait torse nu.
- Mh ?
Les joues du deuxième année se colorèrent de rouge et il tourna les talons pour sortir de la pièce.
- Rien.
Une fois dehors, il souffla tout l'air qu'il avait emmagasiné juste avant de se retourner vers Eita et tenta au mieux de reprendre un visage neutre. Ceci ne fut d'ailleurs pas un franc succès en voyant son ainé aux cheveux rouges lui faire un clin d'oeil qu'on pourrait qualifier de complice.
Cette confession n'était pas la meilleure des idées qu'il ait eues dans sa vie. Définitivement pas.
Il abandonna alors cette même idée pour le reste de la journée. Déjà, parce qu'il était embarrassé d'avoir été aussi rapidement gêné simplement en voyant Semi torse nu, mais également parce qu'il ne l'avait pas recroisé de la journée, ou en tout cas, pas seul. Bien évidemment, il était hors de question qu'il se confesse à Semi s'il y avait quelqu'un d'autre.
Alors, il avait attendu le lendemain, qui tombait un samedi, pour se rendre jusqu'au dortoir de Semi en espérant que ce serait lui qui lui ouvre. Bien sûr, Shirabu espérait également que le plus grand soit au dortoir, et non pas partit il-ne-sait-où.
Bientôt, il arriva devant la porte de la chambre d'Eita en ne se posant plus qu'une question : est-ce vraiment une bonne idée ? Non, parce qu'il n'est jamais trop tard pour faire demi-tour ! Là, il devait l'avouer, mais il y pensait vachement. Et s'il se faisait encore ridiculiser à cause de quelques cm² de peau ?
Bref ! Il fallait, pour une fois, arrêter de penser, et juste agir !
Alors, avant qu'il ne puisse s'en rendre compte, il était en train de toquer à la porte. Le coeur battant la chamade, il attendait, tendant de garder son sang-froid, ce qui n'était pas chose facile. Ok, il avait sous-estimer le fait de se confesser à quelqu'un, mais maintenant c'était trop tard, il allait pas partir alors qu'il venait de toquer, si ?
L'idée lui traversa grandement l'esprit, mais avant qu'il ne puisse agir en conséquence, la porte révéla un Semi, venant certainement de sortir de la douche, car ses cheveux étaient encore humides et il était, croyez-le ou non, encore torse nu.
Shirabu tenta de trouver les mots, et balbutia quelques sons incompréhensibles, avant de simplement s'en aller complètement embarrassé par son comportement.
Sérieusement ? Est-ce que Semi le faisait exprès, ou Kenjiro n'avait simplement pas de chance ?
Il retourna rapidement dans sa chambre, où Taichi était en train de scroller sur son téléphone, affaler dans son lit. Quand la porte s'ouvrit, il daigna relever les yeux, mais ce ne fut pas long.
- Ça va, Shira ? T'as l'air... épuisé comme si tu venais de courir trois marathon d'affiler avec deux gosses à bras. Au sens atténué du terme.
Il ne tenta même pas d'expliquer et tomba, face la première, dans son lit avec un,
- Hmph.
- Compréhensible. Trop la honte.
- MhhH !
- Je suis sûr que ça va aller, t'inquiète pas, ça finira par passer.
Shirabu releva sa tête vers Kawanishi avec un regarde incompréhensif disant "comment peux-tu comprendre ce que je dis avec des onomatopées ?". Le plus grand cessa deux minutes de regarder son téléphone.
- Je ne comprends pas ce que tu dis, je devine. C'est comme quand je pare à mon hamster, je n'ai aucune idée de ce qu'il dit, mais s'il revenait d'une promenade si rapidement avec les joues complètement rouges et un air de défaite en s'affalant dans son lit, je pense que c'est assez évident qu'il a été embarrassé par quelque chose durant sa promenade.
Kenjiro changea de regard pour lui faire comprendre "sorcier.", ce qui fit rire Taichi.
- Tu veux en parler ?
Le plus petit soupira.
- Pas vraiment, non.
- Tu sais que je ne t'obligerai à rien, mais je sais très bien que tu te renfermes sur toi-même dès qu'il s'agit de tes sentiments et ce n'est pas une bonne chose. Alors, si tu ne veux rien me dire, ok. Mais dans ce cas, s'il te plait, trouve quelqu'un pour en parler parce que c'est important que tu discutes de ce genre de chose.
Shirabu lui envoya un petit sourire accompagné d'un secouement de la tête.
- Tu me fais la morale, mais tu n'es pas vraiment mieux que moi, pas vrai ?
- Pas vrai. J'en parle.
- À ton hamster ?
Kawanishi resta silencieux pendant quelques secondes avant de simplement répéter :
- J'en parle.
Le cuivré souffla en se recouchant dans son lit, mais cette fois-ci sur le dos, les mains derrière la tête.
- Je vais te le dire... Mais si quelque chose te préoccupe, tu dois me le dire aussi, dans ce cas là.
Taichi éteignit pour de bon son téléphone en portant son attention sur Shirabu, qui ne commençait toujours pas son monologue. Par contre, il lançait à son ami un regard qui voulait très clairement dire "je ne dirai rien tant que tu ne réponds pas à ce que je viens de dire.".
- Ok, ok, je te le dirai. Tu peux y aller, maintenant.
Satisfait, Kenjiro débuta son histoire.
- C'est un peu une longue histoire, mais pour faire court, je détestais Semi-san parce qu'il me détestait, et puis pouf ! En fait non, je suis amoureux de lui.
- Mh. Oh, tell me something I don't already know~. Plus sérieusement, dis-moi quelque chose que je ne sais pas encore ?
Shirabu roula ses yeux avec un regard reprochant à Kawanishi d'être si impatient. Oui, parce qu'il s'attendait quand même au fait que son ami sache qu'il était amoureux du deuxième passeur de l'équipe. Le plus grand ne parle pas beaucoup, mais il observe ce qu'il se passe.
- Et je me suis dit stupidement que ce serait une bonne idée de me confesser. Sauf que dès que j'essaie, Semi-san est à moitié à poil. À croire qu'il le sent et qu'il le fait exprès. Aujourd'hui, je suis allé à son dortoir, il l'a ouvert, j'ai tenté de dire quelque chose mais j'avais plus l'impression d'inventer une nouvelle langue, alors je suis parti.
- Effectivement, c'est gênant. Après, le côté positif des choses, c'est que Semi-san ne sait pas pourquoi t'es parti. Ça pourrait être pire.
- Je suppose.
Ils étaient couchés dans le silence quand quelqu'un frappa à la porte, les faisant sursauter. Ni l'un, ni l'autre n'attendait de la compagnie. Ils se regardèrent, attendant chacun que l'autre ouvrir, mais c'est finalement le plus petit qui se releva, maudissant son ami, lorsque la personne toqua pour la seconde fois.
Une fois la porte ouverte, Semi se retrouva devant Shirabu, une expression inquiète et perdue sur le visage. Kenjiro ne s'attendait certainement pas à ça, et devint rapidement nerveux sans rien montrer extérieurement. Une fois encore, son coeur battait bien trop et ses mains devenaient bien trop vite des lacs. Au moins, cette fois-ci, le plus âgé était habillé. Pas que le voir sans t-shirt le dérangeait tant que ça, c'était simplement compliqué de se concentrer sur autre chose que son torse complètement nu.
- Shirabu ?
Ledit Shirabu se réveilla de ses rêveries et secoua légèrement la tête.
- Oui ?
- Tu vas bien ? Déjà hier, et encore aujourd'hui, tu voulais me parler de quelque chose pour finalement partir sans rien dire... Je suis un peu inquiet ?
- Euh... Oui, alors non. Je veux dire que c'est rien. Enfin, tout va bien. Pour le mieux. Génial. Parfaitement parfait.
Une voix venant de l'intérieur, venant de Taichi, avertissa le cuivré.
- Un peu trop, tu peux t'arrêter là.
Sa gêne s'accentua à ces mots, et il sortit de la chambre en fermant la porte derrière lui. Semi, toujours pas convaincu, et encore moins maintenant, déposa une main sur l'épaule de Shirabu.
- Je sais qu'on ne s'entend pas très bien, mais tu ne dois pas avoir peur de me dire quoi que ce soit, tu sais ? Alors, dis-moi ?
Le plus petit souffla en baissa les yeux vers le sol.
- En fait, je...
Il hésita se mordant les lèvres, mais décida de surmonter sa peur pour lui dire une fois pour toute.
- Je suis amoureux de toi... Pour une quelconque stupide raison.
Surpris, Eita ne répondit pas tout de suite, ce qui fit relevé la tête de Shirabu à cause de l'inquiétude que le plus grand lui réponde de façon blessante.
- Je-
Le plus jeune n'eut pas le temps de finir sa phrase, ni de la commencer pour le coup, que Semi attrapa à présent ses deux épaules, un air surpris au visage, mais le rouge aux joues.
- Vraiment ?
Shirabu hocha la tête, tenta tant bien que mal de rester neutre, sans grand succès.
- Moi aussi ! Je veux dire, je suis aussi amoureux de toi, pas de moi, ce serait bizarre. Je préfère préciser parce que je me rends compte que ça aurait pu porter à confusion que je réponde comme ça, mais-
Kenjiro déposa un doux baiser sur l'une des joues d'Eita, ce qui le fit taire dans son monologue.
- Je suis content que tu ressentes la même chose que moi.
Alors, à ce moment, leurs cœurs étaient à l'aise malgré leur allure et leurs sourires se disaient toutes les choses qu'ils n'osaient pas encore se dire.
Alors le lendemain, Shirabu se leva de bonne humeur, parce que Taichi ne l'avait pas réveillé pendant la nuit et qu'il avait passé une bonne nuit. Il se leva pour aller à la salle de bain afin de s'apprêter. Il fit ses besoins du matin, mais avant même de se rendre sous la douche, il se permit d'envoyer un message à son nouveau petit ami.
Shirabu : Bonjour Semi-san ! J'espère que tu as bien dormi, tu sais vers quelle heure tu iras manger ton petit déjeuner ? On pourrait peut-être manger ensemble, si tu veux ?
Il hésita une seconde avant d'envoyer un deuxième message.
Shirabu : Bisous.
Il éteignit son téléphone un sourire aux lèvres.
La journée ne pourrait définitivement pas mieux commencer.
✨ 2245 mots
C'est moi encore !!
Pour les fans de semishira, je viens de sortir la traduction de plastic rings (du moins le début) allez voir si ça vous intéresse !
D'ailleurs, question à propos de ça...
Je viens donc de sortir les avertissements et le prologue, il y a encore 4 chapitre+ épilogue+ note du vrai auteur (important) du coup, 6 chapitres.
Je me demandais à quelque vitesse vous voudriez que je les sorte ? 2 par 2, tout d'un coup ou 1 par 1... Dites moi ? :D
La première fois que je l'ai lue, d'ailleurs, j'avais presque pas pleuré, d'ailleurs je l'avais finie dans une cabine de piscine parce que j'étais en vacances mdrr sauf que là, je lisais/traduisais et tout et j'arrêtais pas de chialer ma race wtf ??? Même quand j'arrêtais 2 min, ça recommençait à couler aussi vite que ça s'était arrêté 😭😭
D'ailleurs, je vais probablement refaire un OS semishira fluffy fluff pour que vous puissiez le lire après avoir lu plastic rings mdrr ❤️
On se revoit assez vite, du coup !! Gros kissous sur vousss <333
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