OS ~ AranKita ~ "Haine romantique"

Qu'est-ce que l'amour ?

Voilà une question que je ne m'étais jamais vraiment posée, en entendant tout le monde toujours dire "Tu le sauras dès que tu le sentiras". Alors, je me suis dit que je découvrirai ça plus tard.

Cependant, j'aurais peut-être dû chercher plus loin, et ne pas m'arrêter là. Pour que ce soit plus clair, je vais vous expliquer ma première interaction avec l'amour.

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Tout à commencé quand j'avais à peine 18 ans. 18 ans, c'est si jeune, on n'a encore rien vécu ! Alors, forcément, moi qui ne savait pas ce qu'était l'amour, j'ai eu du mal à le comprendre lorsque c'est tombé sur moi.

L'amour se construit sur un bout de temps, ça n'arrive pas du jour au lendemain, mais quand tu le réalises, il est, en général, déjà là depuis un moment. Ça nous tombe dessus, comme une révélation avec le poids d'un éléphant, et pourtant aussi invisible qu'une brise d'été. On ne sait pas bien d'où ça provient, ni où ça va nous mener, et pas même si cela va durer. Mais c'est là.

Je venais de fermer les portes du gymnase après l'entrainement du soir, après les cours. Tout le monde était enfin parti, les jumeaux, et Suna, étant les derniers à en être sortis, comme à leur habitude, trop occupés à se chamailler.

Aran m'attendait devant la porte, comme il avait pris l'habitude de le faire, car nous faisions toujours une partie du chemin ensemble. Il me fit un grand sourire, et j'ai ressenti quelque chose. Quoi ? Je n'en avais aucune idée. Alors, j'ai décidé d'ignorer ce ressenti.

- Atsumu et Osamu ne t'ont pas trop donné de fil à retordre, ce soir ?

- Pas plus que d'habitude.

On avait commencé à marcher, calmement, en discutant de tout et de rien. Aran c'était soudain mis devant moi, mais tout de même un peu sur le côté pour que je puisse continuer à voir où j'allais, en continuant à parler tout en pouvant illustrer ses propos avec des gestes.

- Ne marche pas dans ce sens, tu vas tomber.

- Ne t'inquiète pas, ça va aller, je gère !

Il avait ajouté à sa phrase un clin d'oeil, et c'est là. C'est à ce moment précis de ce poids lourd m'était tombé dessus, sans que je ne sache ce que cela signifiait, ni comment le prendre. Je sentais mon coeur s'emballer, et mes poumons se serrer. C'est comme si, tout d'un coup, je voyais mon ami sous une toute nouvelle forme. J'étais apeuré. Ne voulant pas effrayé le plus grand, je ne lui ai rien dit, et nous avons simplement continué de marcher jusqu'au carrefour où l'on dû se séparer. À ce moment-là, mon coeur c'était relâché, un peu comme je venais de m'arrêter à la fin d'un marathon. Plus rien n'avait de sens.

Le lendemain, cette mascarade avait continué, sans pour autant que je ne comprenne ce qu'il se passait. J'avais l'impression que mon meilleur ami devenait une toute autre personne, à présent. Ou bien, était-ce moi ? Je ne suivais plus rien, j'étais déconcentré, et je détestais ça.

En voyant ma distraction, Aran m'avait attendu à la fin de l'entrainement matinal et avait gentiment posé sa main sur mon épaule, me faisant sursauté alors qu'un choc électrique traversait tout mon corps. De l'électricité statique ? Sûrement... Je déteste l'électricité statique.

- Oui ?

- Je suis inquiet, Kita, est-ce que quelque chose ne va pas ? Tu avais l'air ailleurs... Et puis, j'ai l'impression que tu essaies de m'éviter, mais ce n'est peut-être qu'une impression.

- Ah ? Non, non, je ne t'évite pas. Ça va, j'ai juste mal dormi, je crois ?

- Si quelque chose n'allait pas, tu me le dirais, pas vrai ? Tu sais bien que tu peux tout me dire, hein ?

Je lui avais sourit en hochant la tête, parce que je ne savais pas quoi dire d'autre. Je ne comprenais pas ce qu'il m'arrivait, alors comment lui expliqué ? Et puis, peut-être que cela passera ?

Alors, il m'avait simplement raccompagné jusqu'à ma première classe, en me laissant, ne m'envoyant qu'un sourire avant de rejoindre sa propre classe. En le voyant partir, un frisson me parcouru. Il ne faisait pas froid pourtant ? Était-ce le fait qu'Aran m'avait accompagné qui me faisait cet effet-là ?

Décidemment, je ne comprenais vraiment rien...

Il était le seul qui me faisait ressentir tout ça, seulement, je n'arrivais pas à deviner la raison de tout ça. Qu'est-ce qui avait changé ? Pourquoi toutes ces émotions m'envahissaient, tout d'un coup ?

Et j'ai cru comprendre. Le jour même, alors qu'on rentrait chez nous et qu'Ojiro me faisait signe avec un énorme sourire, ce qui avait engendré, dans mon ventre, des chatouilles indescriptibles et tout aussi incompréhensibles que le reste des choses qui ne cessaient de m'arriver.

Le choc bloqua mon corps pendant de longues secondes alors que je pensais enfin comprendre tout ce qu'il se passait.

Je commençais à détester Aran. Le détester ? Mais pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi !

Quand j'y repense, maintenant, c'est vrai que cette conclusion n'était pas la meilleure, mais comment aurais-je pu me rendre compte que c'était de l'amour alors que je ne savais même pas ce que cela était ?

Alors, je suis rentré chez moi. Le vide et rempli en même temps. Maintenant que j'avais "compris" ce qu'il m'arrivait, il ne restait plus qu'à comprendre la raison de tout ceci. C'était bien plus difficile que n'importe quoi à mes yeux. De me dire que j'étais en train de doucement construire une "haine" envers mon meilleur ami. Cela ne pouvait pas être possible !

Cette nuit là fut la pire de ma vie. Je n'arrivais pas à fermer les yeux sans voir Aran, cet ami si cher à mes yeux, que je pourrais peut-être bientôt perdre. Je ne voulais pas. Je ne veux pas le perdre. Il en était hors de question, on pouvait arranger ça. Pas vrai ? Toutes ces questions me tourmentèrent, et j'avais beau me tourner et me retourner ; rien n'y faisait, le sommeil ne venait pas.

Bien plus lentement que je ne l'aurais pensé, le lendemain arriva et j'étais prêt à discuter avec Aran. Il méritait de savoir ce que je commençais à ressentir. Peut-être aurait-il une meilleure explication ? Je l'espérais plus fort que n'importe quoi.

Je me suis préparé moins activement que d'habitude, mon entrain s'étant apparemment mis sur "pause". Et quand je suis arrivé devant le gymnase, presque tout le monde était déjà là, à attendre. À m'attendre. Moi. Parce que j'ai les clés, et que je suis toujours là avant eux, en temps général.

Ils me scrutaient, se demandant sûrement pourquoi j'arrivais si tard. Remarquant sans doute mes cernes, et mon expression faciale dépitée. Ils me laissèrent tous passer pour que je puisse les laisser entrer dans la salle.

- Désolé de vous avoir fait attendre.

La plupart répondait simplement "ce n'est pas grave, Kita-san" tandis que d'autre se contentait d'un petit sourire et d'un hochement de tête. Aran fit le dernier à rentrer, et je le suivais, quand il s'arrêta pour se retourner vers moi. Sûrement par curiosité, je voyais Suna et les jumeaux regarder de loin ce qu'il se passait. Probablement également parce qu'ils voulaient savoir pourquoi j'étais en retard.

- Kita...

- Je suis désolé.

Ce fut les premiers mots qui sortirent de ma bouche. Je regardais dans ses grands yeux grisés, et plus je les regardais, plus je me sentais coupables, mes propres yeux devenant humides.

- Dis-moi ce qu'il ne va pas, s'il te plait. Je veux t'aider.

- Je suis désolé...

Je le dis cette fois-ci avec ma voix venant de casser tandis que de mes yeux commençaient à couler des rivières. En le voyant s'approcher pour me rassurer, je me sentis encore plus mal, et m'assis sur le sol encore froid. Comment je pouvais le détester ? Pourquoi ?!

- Je suis tellement désolé, Aran... Tellement désolé...

Le plus grand s'accroupit devant moi avec un petit sourire, cependant accompagné d'un air inquiet, et commença à me caresser les cheveux. Pour une quelconque raison, malgré le fait que je détestais (?), cette action m'apaisait. Il m'apaisait. Mes yeux se fermèrent d'eux-même, profitant de notre moment.

- Dis-moi ?

Je rouvris les yeux pour voir ceux d'Aran me transpercer de son regard bienveillant, et mon corps se mit tout doucement à s'enflammer.

- Je pense... Je crois que...

Je renifla avant de continuer.

- Je penser que je te déteste...

La surprise prit rapidement place sur son visage, ainsi que de la tristesse. Je ne voulais pas le voir triste. Encore moins par ma faute. Mes larmes reprirent de plus belle.

- Je ne veux pas te détester. Tu es mon meilleur ami, je ne veux pas. Je ne comprends pas pourquoi, je suis désolé. Je suis désolé.

Il réussit néanmoins à garder son calmer et prit mes mains dans les siennes. Elles étaient chaudes, c'était tellement réconfortant.

- Qu'est-ce qui te fait dire que tu me détestes ? J'ai rarement vu quelqu'un détester son meilleur ami, sauf qu'il ne veut pas le détester. Jamais, en réalité. C'est peut-être autre chose.

Ma tête bougea d'elle-même de haut en bas. Je voulais le croire. Je voulais croire que ce n'était pas ça. Qui pourrait le détester ? Il était si adorable, au petit soin. C'était impossible de le détester.

- Avant-hier, quand on discutait, je me suis rendu compte que mon coeur battait trop fort et j'avais l'impression que j'allais manquer d'air tant mes poumons se resserraient. Et quand tu m'as touché, hier, ça m'a fait comme... Comme un choc électrique, un énorme choc statique, et tu sais bien que je déteste ça. Et quand tu m'as raccompagné jusqu'à ma classe, j'ai eu comme un frisson, alors qu'il ne faisait pas froid du tout ! Et puis, ces choses qui tourbillonnent dans mon ventre...

Il n'avait toujours pas cessé de me caresser les cheveux, mais un sourire avait pris place sur ses lèvres. Pourquoi souriait-il ?

Atsumu prit la parole, répondant à tout ça comme si c'était la chose la plus évidente au monde.

- Bah Kita-san, t'es amoureux d'Aran-kun. C'est tout.

Mon regard se tourna vers lui, qui écoutait notre conversation depuis tout à l'heure avec Suna et son frère, en fronçant les sourcils, pour lui faire comprendre que ce commentaire n'était pas nécessaire et qu'il ne devrait même pas être en train de nous écouter. Il recula un peu en détournant le regard. Mon attention se reporta alors sur Aran, qui n'avait pas bougé.

- C'est ce que tu penses aussi ? Je suis amoureux de toi ? Je ne te déteste pas ?

Il secoua doucement la tête.

- Non, tu ne me déteste pas, Kita.

Ce changement d'émotion provoqua à nouveau mes larmes qui ne semblaient plus vouloir s'arrêter et mes bras se lacèrent d'eux-mêmes autour de mon meilleur, le garçon dont j'étais amoureux.

- Ils mentent tout ceux qui disent que "quand tu verras, tu sauras" concernant l'amour. Je savais pas, moi.

Un simple rire s'échappa des lèvres, presque collées à mon oreille, d'Aran, envoyant un message à mon coeur, disant d'accélérer la cadence.

- C'est vrai... Tu sais, je suis aussi amoureux de toi, Kita.

Je me suis alors reculé de son embrasse avec un grand sourire et les joues en feu.

- Vraiment ?

- Oui, vraiment.

Nos yeux semblaient coincés, voués à se regarder pour l'éternité, alors que nos sourire ne pouvaient plus se défaire, et nos cœurs se synchronisèrent. Tout semblait parfait. Tout était parfait.

Finalement, nous nous étions relevés pour aller nous changer, tout comme les trois curieux qui n'avaient rien perdu de la conversation, pour commencer à s'entrainer.

Aujourd'hui, ça fait 7 ans jours pour jours et nous avons maintenant 25 ans. Nous ne nous sommes pas séparés pour autant, notre amour encore plus fort que ce fameux jour, grandissant de jour en jour. Rien n'y personne ne pourrait nous enlever ce qu'on a. Et nous comptons le scellé à jamais devant le prêtre qui nous déclarera mari et époux dans quelques semaines à peine.

(Et si vous vous demandez, oui, Suna a tout filmé ce jour là. Oui, il a toujours la vidéo, il dit même qu'il la garde très précieusement. Oui, il l'a diffusé à notre mariage, pour finir, et je pense d'avoir avoir pleuré autant en la regardant à nouveau que quand cela s'est passé dans la vraie vie.)

✨ 2038 mots

Coucou tout le monde, c'est moi-même !!

Je vous avoue que je ne sais plus très bien comment j'ai eu cette idée, mais ça me plaisait un peu le fait que Kita soit vulnérable comme ça concernant Aran donc voilà voilà, j'espère que vous avez aimé ❤️

Bientôt, je vais vous ressortir mes racontages de vie, je crois qu'il faut encore le temps que je me réhabitue lol 😂

Gros poutous à vous 🦩🌟

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