Be my Valentine?

C'était la fin de la fin du monde. N'était-ce pas ironique ? Pouvoir placer deux fois le mot 'fin' dans une phrase. Bien que, comme tout ange et démon, les divinités savaient que ce n'était qu'un retardement, comme une panneau d'indication de temps et le bus, ou encore le temps de cuisson théorique des pâtes et la vraie cuisson.

La fin du monde tel que l'on le connait arriverait bien un jour, tôt ou tard. Ces deux héros de notre histoire savait très bien que quand Dieu déciderait de mettre à terme à l'existence sur la terre, personne ne pourrait m'en empêcher. Comment dire...c'était une sorte d'entraînement, un test si vous le voulez.

Mais revenons à nos anges.

Lorsque les gens voyaient Aziraphale, ils avaient deux impressions. Une, qu'il était britannique, et l'autre, qu'il était gay. Et bien, les deux peuvent être vraies et fausses. Sachant qu'Aziraphale était un ange, et que les anges naissaient il y a bien longtemps de la main de Dieu elle-même, Aziraphale ne pouvait pas être de nationalité Britannique. Il était tout simplement né avant la Terre, même avant les étoiles.

En ce qu'il en est de l'autre affirmation, Aziraphale était gay, aussi gay que le 14 juillet. (Non, c'était un blague en référence à Starkid mais ce n'est pas grave.) Enfin, si c'était encore une fois, possible. Normalement, sous leur forme de base, les anges n'avaient pas de sexe. Mais l'apparence qu'avait prit notre ange était belle et bien celle d'un homme britannique, et Crowley, et bien, était aussi perçu comme un homme. Donc le voilà gay et britannique.

Mais si nous sautions tout ce blabla ? Je suis sûr que vous en avez déjà marre de ce radottage, ce qui vous intéresse est le vif du sujet ! Pourquoi vous parles-je donc de cela ! Et bien, patience patience, vous le saurez tôt au tard. En attendant, restez silencieux, il ne faudrait pas déranger nos deux amoureux ci-bas !

Tout à commencé tôt dans la matinée. Aziraphale avait reprit sa douce routine d'avant la fin du monde. Il arrosait les fleurs dans son jardin arrière oui en cueillait quelques unes. Il ouvrait ensuite sa boutique. Et, lorsque des clients approchaient, il essayait de les persuader de ne pas acheter chez lui. Puis venait sa pause faite pour déranger les clients. Il était fermé le mardi de 10:13 à 17:36, puis rouvrit pendant une heure avant de refermer, puis de rouvrir et ainsi de suite. Parfois, s'il se voyait avec Crowley, il partait sans laisser de mots. Cela marchait normalement très bien avec ses clients persistant.

C'est ainsi qu'à 10:13 pile, Crowley dans son appartement moderne faisait des allés retour, le combiné en main. La sonnerie retentissait et l'attente faisait augmenter le stresse du démon. Il avait peur que son ange ne décroche point pour penser que c'était un client qui l'appelait.

- Come on... Décroche, décroche, décroche !!

Ceux qui connaissaient très bien Crowley savait qu'il était quelqu'un de très peu patient.

- Allô ? Répondit la voix dans le combiné au bout du cinquième coup de fil.

- Aziraphale ! Cria Crowley avec soulagement. Ses cheveux sentait le cramé, et il était au point de balancer le téléphone contre un mur. Ça fais cinq fois que j'essaye de te joindre !

- Tu n'aurais pas pu te 'miraculer' chez moi directement ?

Le démon en effet n'avait pas considéré cette possibilité. C'est surtout qu'il avait peur de lui parler en réel. C'était si plus facile de 'e faire comme cela, sans le voir. Il pouvait alors au pire des cas, raccrocher et s'endormir pour les 1000 ans à suivre.

- Oui bon, laisses-moi parler bon sang.

- Crowley ! Dis Aziraphale de sa voix si spécifique. Il ne voulait pas qu'il jure. Mais après tout c'était un démon, il avait bien inventé les insultes.

- Aujourd'hui nous sommes le jour de la St-Valentin !

- Oui ! J'ai vu le bouquet de fleur de rose que tu m'as envoyé ce matin. Rouge et si fraîche, elles étaient sublime. Je me sentais mal de ne rien t'avoir envoyé dear.

Crowley, tendu comme un fil se frappa la tête. Il n'avait pas compté les roses. Il y en avait 3, 3 étant le chiffre pour dire 'je t'aimes'. Pour un ange, ce n'était clairement pas Cupidon.

- Qu'y a-t-il dear ?

- Aziraphale ! Je voulais te demander, enfin je voulais te dire que- Bref, voudrais-tu dîner avec moi ? Ce soir ?

- Absolument ! Disons...9 heures ? Tu pourrais venir me chercher si tu ne conduis pas au delà des limites autorisées.

- Aziraphale. Le coupa-t-il, Comme un date.

- Un date ? Répliqua le blond, surpris. OH !

Un silence s'empara du combiné.

- Es-tu toujours là ? Demanda Crowley au bout d'un moment.

- Oui, et bien, je- oui, ce serait pas mal !

Pas mal ? Pensa Aziraphale. Il avait envie de se taper la tête et de rebombiner le temps. Ce n'était pas possible qu'il est répondu cela !! Lui qui s'était entraîné tant de fois, et c'était tout ce qu'il trouvait à dire ?

- Bien. 21h. Pile.

Un autre silence reprit et les deux raccrochèrent sans se saluer. Tout deux étaient tremblant. 21 heure !! C'était dans 11 heures, mais leur ventre se contractait d'excitation, déjà. Après 6000 ans, qu'est-ce qu'ils les avaient pris autant se temps ! Juste une pauvre phrase !
Il fallait qu'ils aillent s'habiller maintenant, s'ils avaient envie d'avoir le temps de se préparer correctement.

Aziraphel tourna la plaquette 'Closed' devant le nez d'un client, et partit sans remords s'habiller.

Aziraphale prit tout le temps qui lui restait pour s'habiller. Il passa beaucoup de temps à regretter son 'ce serait pas mal puis à se doucher. Il ne savait pas qu'il serait autant excité pour la sortie du soir même. C'était clair pour lui depuis des siècles qu'il ressentait quelque chose particulier pour son ennemi héréditaire. Mais là, ça devenait impossible de le sortir de la tête. Il fallait être chic, mais pas en faire trop. D'après un livre, il fallait se montrer désirable, mais ne pas trop s'habiller, pour prouver que le jour est un évènement particulier, mais que ça ne fait pas trop longtemps non-plus que l'on attend ce moment.

Alors Aziraphale enfila une chemise blanche, ainsi qu'un par-dessus grisâtre avec une veste marron clair. Il mit son noeud de papillon fétiche. Le pantalon, au passage, était accordé à la veste. Puis ses cheveux blonds, il laissa naturel. De toute façon ils étaient indomptable

Crowley arriva dans un crispement de pneu, mais il arrive à l'heure. Il sentait à 2 m à la ronde le parfum masculin de très bon marché. Il avait aussi un trois pièces, la chemise étant noire mais le reste blanc. Et ses cheveux étaient plaqué en arrière. Ses lunettes de soleil lui rajoutait ce côté mystérieux qu'Aziraphale aimait tant.

L'ange sourit. Son démon lui était méconnaissable. Il lui ouvrit même la portière pour qu'il y rentre. La musique à l'intérieur était de la musique classique. Raffinée, pensa tout de suite l'ange, pour un démon qui préférait du Queen et la pop. En silence, les deux arrivèrent devant le Ritz. Avant même que le blond n'eut l'occasion d'ouvrir sa portière, Crowley l'ouvrit pour lui. Naturellement, Aziraphale fut flatté, mais il commençait à perdre de son sourire. Tout cela était trop. Ce n'était pas naturel, ces petits gestes, cet habits, ces manières, et ce vocabulaire soudainement soutenue. Où était son petit ange déchu ? Malpoli aux feu rouge, nerveux à côté de lui, maladroit aussi. Tout cela était trop calculé pour paraître normal ! Alors l'ange s'arrêta avant d'entrer dans le restaurant. Crowley lui tenait déjà la porte.

- Aziraphale ! Que fais-tu !?

- Je préférais en fait, dîner dans le parc. On pourrait... nourrir les canards ! Comme en mille huit  cent soix-

- Aziraphale ! Que se passe-t-il ! J'avais prévu un dîner parfait, pour toi et moi. Tout était si parfait ! J'avais réservé un restaurant étoilé français, j'ai revêtu ce costume que tu m'avais dis il y a moins de cinquante ans que tu l'aimais beaucoup.. alors, qu'est-ce que j'ai mal fais, que n'ai-je pas fais bon-sang !!

- Crowley ! Dis Aziraphale d'une voix toute douce en le regardant, fier de tout les efforts qu'il avait fais pour lui plaire encore plus. Je n'ai pas besoin tout cela ! J'ai besoin de toi ! Je suis tombé amoureux de toi, Crowley. De toi tout entier avec ta maladresse, tes excès de vitesses, ta façon de parler, ton style, ta façon d'être ! Tu es parfait comme cela, et si je t'ai fais sentie un jour comme si tu devais changer, je ne suis alors peut-être pas la bonne personne pour toi... Dis Aziraphale en regardant ses pieds.

Mais Crowley s'approcha. Il était ému par son discours. Lui qui pensait être si imparfait, si...lui. Alors que son ange, secrètement de son côté, l'aimait. Attendez, comment ? Il l'aimait ??

- Tu... m'aimes ? Réagit enfin Crowley. Mais, mais, comment ? Depuis quand je veux dire enfin...quoi ???

Le blond sourit doucement en soupirant. En comme deux corps célestes, ils se rapprochèrent pour s'embrasser.

Et miraculeusement, ils étaient ensemble, se tenant fort l'un contre l'autre tant dis que leurs lèvres se touchaient pour la première fois. C'était un contact éléctrique, révalteur, incertain.

Miraculeusement, ils savaient tout deux qu'ils étaient au bon endroit. Miraculeusement, le monde avait disparu autour et ils étaient à présent de retour dans la bibliothèque si familière d'Aziraphale.

Leurs corps bougeaient en une symphonie de mots d'amour et de mouvements. Ils regrettaient de ne pas avoir osé plus tôt, mais de savoir que le temps leur était compté rendait leur relation plus précieuse, après tout.

Désolé pour avoir tardé avec cet autre chapitre de l'OS.

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