Le rire par l'absurde (OS délire)
Quelque part en Californie.
Une femme blonde entra dans un magasin de vêtements dissimulé entre les immeubles. Il y régnait une atmosphère un peu spéciale.
Les habits, méticuleusement disposés sur de nombreux portants et de multiples étagères, diffusait étrangement la lumière procurée par les lustres en cristal multicolore. Comme le magasin était petit, on avait l'impression d'entrer dans une bulle à l'écart du temps, quelque endroit sous-marin et magique.
La trentenaire se mit à fureter dans les vêtements. Elle doutait de trouver l'objet de sa recherche, mais ça pouvait arriver. Elle cherchait l'inspiration...Après tout, elle l'avait déjà rencontrée ici, dans cette ambiance marine où elle avait redécouvert l'idée de l'Atlantide.
Elle approche du rayon des capes, déterminé à tout de même acheter quelque chose. Or, elle avait besoin d'une cape, ou de quelque chose de chaud.
Elle en voulait une avec des poches, elle avait toujours besoin de poches. Et elle voulait aussi quelque chose de vraiment chaud, l'hiver pouvait être sacrément frisquet, ici.
Elle trouva rapidement de quoi satisfaire ses désirs, et sourît. Avant de paniquer à demi devant l'étendue du choix qu'elle avait. Les choix, elle détestait ça. Et son entourage la charriait souvent dessus.
Elle soupira en étudiant les deux capes qui retenait son attention.
La première, bleu glacier, enveloppait entièrement la silhouette, était manifestement chaude et confortable. Mais elle parut fragile à l'autrice.
Ah non ! Je vais pas recommencer ! Je suis venue chercher de l'inspiration, pas associer Keefe a un accessoire de mode ! Même s'il aurait adoré.
Quant à l'autre modèle, il lui évoquait Fitz, l'autre garçon prétendant au cœur de son héroïne, Sophie Foster. Il était bleu-vert, léger et ample...comme la volonté d'indépendance de l'elfe en question.
« Madame Messenger ? Avez-vous besoin d'aide, lança une vendeuse en la reconnaissant.
— J'hésite entre ces deux capes. Et je suis venue chercher de l'inspiration, aussi. Mais ça, vous n'avez rien qui puisse correspondre !
— Ah non, en effet, sourît la vendeuse, mais pour les capes, je peux. Je préfère la bleue glacier, personnellement. Et puis ça vous ira mieux au teint, je crois.
— Merci du conseil...Keefe ou Fitz ?
—Je...C'est-à-dire ?
—J'en ai assez d'un triangle amoureux à la noix que j'ai créé moi-même et dont je ne me sors pas. Je me demandais si vous pourriez m'aider dessus.
—Etant donné que je n'ai pas lu vos livres, ça va être compliqué. Mais pourquoi pas partir dans un délire, sans sélectionner un des garçons mais en en choisissant un autre...
—C'est ça, oui. Et là ce sont les Sotam qui vont se faire tuer sur le fandom.
Vous vous rendez pas compte de la discorde que ça crée...
— Eh bien laissez-la célibataire ! On règle les discordes...
— Mouais... »
Shannon Messenger finît son shopping, acheta la cape bleu glacier, deux jeans et une robe qui n'aurait pas dépareillé dans la garde-robe de Biana.
Elle s'installa ensuite à son bureau, et se lança dans l'écriture d'une nouvelle-délire. Du Sotam...Qui aurait cru que j'en vienne là ?!
**************
Sophie se réveilla le matin, un brin désarçonnée. Elle avait fait un drôle de rêve.
Elle avait cru être amoureuse de Tam. Et qu'ils s'étaient brutalement mis en couple.
Elle fronça les sourcils en sentant une présence à côté d'elle. Dans la faible luminosité, elle distingua à peine celui qui était là. Mais pas de doutes sur son identité, ses cheveux luisaient d'une étrange lueur argentée. Tam.
Elle claqua des doigts, perplexe, pour allumer la lumière. Mais rien ne se produisît.
Elle n'était pas dans sa chambre à Havenfield.
Ça alors ! Ce n'était pas un rêve !
Elle se leva, et se sentît ballonnée. Y avait un problème, là.
Sophie ferma les yeux. La veille, Tam était venue la trouver à Havenfield.
Il l'avait emmenée dans la grotte où le Cygne Noir les avait logés, Linh et lui.
La lumière était étrangement bleutée, des vrombissements émanaient des parois, et tout était distordu.
Là, le Ténébreux lui avait fait un drôle de numéro...Très différent de son attitude habituelle.
Il avait cueilli des espèces de fleurs, violettes à points jaune fluo, et qui dégageaient une étrange odeur à la frontière entre le caramel, le brûlé, la rose et le moisi. Très bizarre.
Ensuite, il s'était transformé en un remake de Keefe. Le sourire moqueur, l'air enjôleur, la coiffure dérangée, les yeux brillants d'un sentiment indéfinissable.
Il s'était mis à genoux, son sourire s'était fait sérieux, il lui avait tendu les fleurs.
Et lui avait déclaré « Sophie, ma chère, tu as multiplié les sentiments dans mon cœur, tu as envoyé une tempête dans ma tête. Chère être aux mille merveilles, je t'aime. »
Sophie s'était mordue les lèvres pour ne pas rire, et s'était baissée vers lui avec les manières d'une grande reine. Elle l'avait redressé, et lui avait souri.
La même scène qu'avec Dex s'était reproduite...à un « léger » détail.
Cette fois, en embrassant le garçon qui lui faisait face, Sophie avait senti son cœur faire des montagnes russes.
Elle s'était sentie électrifiée, et avait approfondi le baiser, d'instinct.
Impossible de dire d'où venaient ses sentiments, par contre. Ils semblaient avoir surgi de nulle part, vu que les deux n'avaient jamais été très proches.
Mais la soirée avait continué à virer dans le délire. Ils s'étaient embrassés encore et encore, puis ils avaient dîné en se donnant mutuellement à manger, se racontant des blagues, faisant revivre une atmosphère à la limite de la normalité.
Enfin normalité...S'il est normal de finir une soirée dans le même lit, à se demander en mariage l'un l'autre à quinze ans, alors que le monde est au bord de l'effondrement.
Peut-être qu'ils étaient jute devenus fous.
Peut-être qu'ils étaient juste en train de rêver.
Peut-être que Linh allait arriver, et les réprimander encore, comme la veille.
Peut-être que le monde reprendrait son cours normal et que cette parenthèse tout ce qu'il y a de plus paranormal s'effacerait.
Mais peut-être pas.
Tam se réveilla à l'instant où elle avait cette pensée. Il l'embrassa encore.
Ils se sourirent, et leur amour sembla brûler dans la grotte qui s'illuminait du lever de soleil.
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1023 Mots.
(écrit le 10 Janvier 2021)
Cet OS...C'est N'IMPORTE QUOI !
Je sais même pas ce qui m'a pris.
En fait, la consigne du concours c'était de faire un truc drôle.
Sauf que...Je ne sais pas faire rire.
Du coup j'ai décidé de faire un truc complètement absurde.
J'y ai été à coup de forçages sur les scènes, de destruction du romantisme.
(Cette fleur...🤦🏻♀️)
C'est ridicule. Mais je ne le renie pas entièrement...
Qu'en pensez-vous, vous ?
Bises,
Jeanne.
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