Nora Darmian.

31 Août 2016. 

Je suis actuellement chez moi, en train de faire la lave sur le canapé, tout en ressentant les coups que me donne mon bébé. Je suis enceinte de neuf mois, l'arrivé de mon petit bout est prévu pour dans deux semaines normalement. Je n'ai pas d'inquiétudes à me faire même si tout est prêt au cas où il arrive plus tôt. Mon mari, Matteo est avec l'équipe d'Italie, celle de notre pays natal, alors que moi je suis en Angleterre là où nous vivons vu qu'il joue pour l'équipe de Manchester United. Nous attendons un petit garçon, alors j'espère que ce petit mec attendra que son papa soit revenu pour pointer le bout de son nez. Je n'ai pas vraiment envie d'accoucher sans la présence de mon mari. Pourvu que mon petit reste bien au chaud encore quinze jours.

Hier j'ai eu quelques contractions, j'étais un peu inquiète alors je me suis rendu à l'hôpital, où sur place un médecin m'a rassuré en me disant que ce n'était rien de grave, que c'était normal sachant que je suis en fin de grossesse. Alors je suis rentrée chez moi, me reposer et rester allongé le plus possible comme me l'a conseiller le médecin. Mais je crois que mon petit bout n'a pas envie de rester tranquille vu comment il fait la fête à l'intérieur. Ma mère m'appelle plusieurs fois par jours depuis que Matteo est en Italie, elle a peur qu'il ne soit pas là quand l'heure d'accoucher arrivera, mais j'essaie de ne pas m'inquiéter quand elle me dit ça. Je me rassure en me disant que la rencontre avec notre enfant se fera dans deux semaines et que son papa sera là.

Dans la soirée, deux de mes amies sont passés me voir. Cela m'a fait du bien d'avoir de la compagnie, je me sens seule quand l'homme que j'aime est loin de moi. Toutes les trois nous avons manger ensemble avant qu'elles rentrent chacune chez elles. Je suis devant un film en attendant l'appel de mon mari comme chaque soir, il a un match amical demain contre l'équipe de France, même si ça n'a pas d'enjeu je sais que je vais tout de même lui changer les idées du mieux que je peux comme chaque veille de match. Installés dans le canapé, ma main sur mon ventre très arrondi, je ressens des coups de pied que me donne mon bébé. Jusqu'à ce que j'ai quelques contractions, très espacé les unes des autres. Je ne m'inquiète pas plus que ça, lors de mes cours à la préparation de l'accouchement ainsi que lors de la visite hier à l'hôpital on nous a dit que pour se rendre à la maternité il fallait attendre que les contactions soient beaucoup plus rapproché que ce que je ressens actuellement.

Je suis au téléphone avec l'homme qui partage ma vie depuis tant d'années. Il prend de mes nouvelles et aussi de son fils qui n'est toujours pas décidé à se calmer à l'intérieur. Au moment où mon mari me raconte sa journée, j'ai une contraction qui me fait beaucoup plus mal que celle que j'ai pu avoir auparavant. Ce qui a l'autre bout du téléphone inquiète Matteo que j'essaie de rassurer. Je l'écoute vaguement me dire des choses, alors que j'essaie de me rappeler ce qu'il faut faire quand les premières contractions arrivent. J'entends mon mari me conseiller d'aller me faire couler un bain chaud. Avant d'y aller il faut tout d'abord que je me sorte du canapé, ce n'est pas chose facile avec le poids que j'ai, mais j'y arrive quand même. Je monte à l'étage jusque dans la salle de bain où je met l'eau a coulé dans la baignoire, toujours en étant au téléphone avec Matteo. J'attend quelques secondes avant de me mettre dans se bain chaud, dont je ressens rapidement les biens faits. Mon mari a du raccroché mais j'ai promis de le tenir au courant de la situation. J'ai appeler l'hôpital pour savoir quoi faire,  il me conseil que les contractions soient espacés d'au moins cinq minutes pour pouvoir bouger de chez moi, en attendant il faut que je reste à la maison où je serais mieux à l'aise. J'écoute attentivement ce qu'ils me disent.

J'ai passé un long moment dans le bain, ce qui a réussi à m'apaiser pendant un certain nombre de minutes. Je suis sortie et les contractions sont toujours là. J'ai appelé une des mes amies, Eve, qui était ici plutôt dans la soirée. Je suis gênée de l'avoir déranger a une heure si tardive de la nuit, mais j'ai besoin de quelqu'un à mes côtés. Elle vient d'arriver et me rejoins directement dans la chambre, où je suis allongée dans le lit après avoir réussi à trouvé une position où je suis plus ou moins confortable. J'ai une nouvelle contraction encore plus forte que les précédentes, qui me fait pousser un cri de douleur.

"- Il faut qu'on aille l'hôpital là !" Me dit Eve inquiète.

"- Non, il faut attendre qu'il y est cinq minutes entre chaque contractions pour pouvoir s'y rendre.

- Non mais là t'as mal.

- Oui ça va être comme ça pendant de longues heures.

- Matteo est au courant ?

- J'étais au téléphone avec lui quand j'ai eu une contraction tout à l'heure.

- Il va être présent pour l'accouchement ?

- Je ne sais pas si il va pouvoir se libérer, il a un match demain."

Depuis tout à l'heure je n'essaie de ne pas pensé a l'éventuelle possibilité que mon mari ne soit pas là pour la naissance de notre fils. Rien quand imaginant ça, je me met à pleuré.

"- Pourquoi tu pleure ?

- Imagines si Matteo n'est pas là pour l'accouchement.

- J'en suis sûr qu'il sera là, il va quand même pas louper l'arrivé de son bébé."

De nombreuses heures sont passées, et je crois que c'est le moment de se rendre à l'hôpital. J'essaie de me lever de mon lit avec l'aide de mon amie, mais une nouvelle douleur apparaît qui une fois de plus me fait pousser un cri tellement ça fait mal. J'ai l'impression d'avoir mis des heures pour aller jusqu'à la voiture mais j'ai du faire plusieurs pause le temps que les contractions passe. Sur la route, Eve roule beaucoup trop vite pas besoin de pendre des risques j'aimerais bien arrivé vivante quand même.

"- Roule moins vite Eve !"

Elle ralentit, je la vois inquiète comme si c'était elle qui allait devenir maman. Nous arrivons à l'hôpital, j'arrive difficilement jusqu'à à l'accueil, où même avant qu'un mot sorte de ma bouche j'ai une nouvelle contraction. Heureusement que mon amie explique à la dame qui est derrière son ordinateur, la situation. Je suis rapidement prise en charge, ont me fait un examen et on m'informe que j'ai encore quelques heures devant moi avant de faire la rencontre avec mon bébé. Je suis dans une salle où je vais devoir prendre mon mal en patience. Je viens de prévenir ma mère qui m'a dit qu'elle allait prendre le premier avion pour me rejoindre ici. J'ai également essayé de joindre Matteo mais je ne suis pas arrivé et l'angoisse qu'il soit pas là on moment où notre enfant va naître, grandit de plus en plus en moi. Je ne vais pas pouvoir y arrivé si il n'est pas présent à mes côtés.

Après de longues heures à faire face à la douleur et à subir des examens toutes les heures, les sages femmes me disent que le moment est venu. Je peux pas, ce n'est pas possible Matteo n'est même pas là. Eve essaie de me rassurer tout comme les personnes présentes dans la pièce. Mais je n'ai pas le choix, je pousse une première fois, tout en étant en larmes, je veux mon mari à mes côtés. Pendant plusieurs minutes je fais ce que me demande le personnel médical, j'ai l'impression de ne plus avoir de force. Petite pause afin de me permettre de reprendre ma respiration et puiser au fond de moi pour pouvoir sortir mon bébé. J'entends vaguement quelqu'un rentrer dans la salle mais je n'y prête pas attention. Eve qui a mes côtés me lâche la main, mais qu'est-ce qu'elle fait ? Je tourne la tête vers elle, quand j'y découvre mon mari.

"- Pleure pas mon amour, je suis là maintenant. Et notre petit mec va arrivé."

Matteo m'embrasse le front, et on reprend là où on en était mais c'est fois-ci avec le futur papa à mes côtés. Les minutes défilent, jusqu'à ce que j'écoute le premier cri de mon fils qu'on vient de poser sur moi. Matteo lui caresse son petit visage alors que moi je pleure de joie en regardant mes deux hommes.

J'ai tellement eu peur que Matteo n'assiste pas la naissance de notre petit Livio, mais il est arrivé pile à temps. Et quand je le vois avec son fils dans les bras, je n'ai aucun doute que se sera un super papa.

"- J'ai eu peur que tu loupe sa naissance." Dis-je à mon mari.

"- Je n'aurais jamais pu loupé ce moment là.

- Comment tu as fait pour être là ?

- Après avoir raccroché avec toi j'étais inquiet, alors je suis allé directement voir l'entraîneur en lui disant que je devais rentrer c'était urgent tu allait accouché. Au début il voulait pas en me disant qu'il avait besoin de moi pour le match, mais je lui ai dit que je ne pouvais pas louper la naissance de notre bébé, et j'ai après un long moment de négociations quelqu'un du staff ma trouver un avion que j'ai pas hésité à prendre. J'ai tenu au courant Eve, mais je lui avais demandé de rien te dire au cas où je n'arrive ps à temps."

Je souris encore pas remis qu'il est été là, présents pour ce moment si magique que nous venons de vivre. Maintenant une vie a trois avec notre petit Livio, nous attends.

Imagine pour LilouLox32 ♡