Gharbi x Housni

Ismaël Gharbi :

Je pose ma valise sur le sol de mon appartement, je reviens souvent à Paris. Dans ma ville de cœur, souvent pour voir mon club de cœur jouer, mais aujourd'hui ce n'est pas pour ça. Je suis invité à une fête organisé par Ethan et Etienne. Alors si je connais bien le premier, je n'ai jamais vu le deuxième. Ils ont officialisé leur couple il y a quelques jours sur les réseaux. Je ne sais pas si ils ont lus les commentaires, moi, je n'ai pas osé. Je sais comment sont les gens. C'est à dire particulièrement fermés d'esprit quand il s'agit d'homosexualité. Aller savoir pourquoi.

On toque à ma porte, ça me sort de mes pensées et je file ouvrir. Ma mère se présente devant moi. Une tarte aux pommes dans les mains.

- Tu ne vas pas arriver les mains vides quand même !

Je récupère le plat et la serre dans mes bras. Elle retire son manteau et je lui sers un café, j'entends mon téléphone sonner mais je n'ai pas le temps de répondre que ma mère commence à crier.

- Ismaël ! C'est Ilyes !

Ah.

- Dis lui que je lui répondrais plus tard, s'il te plaît.

- Quoi ? D'habitude tu aurais sauté sur le téléphone.

Je dépose sa tasse devant elle.

- C'est comme ça, je hausse les épaules.

- Il s'est passé quelque chose ?

- Non.

- Et en vrai ?

Je soupire, je ne peux rien lui cacher.

- Il m'a demandé une pause, à cause de ses parents, je hausse les épaules, c'est la troisième, et on se voit déjà pas... Mais quand on peut, comme ce soir, on va même pas se calculer.

- Oh... Ismaël. Je suis désolée.

Elle prend sa main dans la mienne, je hausse les épaules et lui sourit.

- C'est pas grave maman. Et puis c'était dangereux comme il vit au Qatar.

Le soir, c'est Étienne qui m'ouvre, un petit silence passe entre nous avant qu'Ethan ne débarque.

- Mon cœur, je te présente Ismaël, c'est lui qui m'a aidé à triché au contrôle de...

- T'as triché ?

Ethan se tourne vers son frère, un sourire aux lèvres, il se place derrière son copain.

- T'aimes trop ton beau frère pour lui faire du mal pour m'atteindre.

Etienne m'adresse un petit sourire, il a l'air habitude aux chamailleries entre ces deux là. Moi, ça m'impressionne toujours un peu. Ce monde. Avec ses stars. J'entre dans la pièce et je suis encore plus submergé.

Hakimi et Verrati discutent dans un coin en compagnie du copain du portugais, Marquinhos. Presnel et Julian sont bah... Presnel et Julian. Le frère d'Etienne discute avec les parents de Kylian et d'autres jeunes que je reconnais pour certains et d'autres non.

Wow.

Parmi les jeunes, Warren et Bradley, ils sont de plus en plus proches même si j'observe ça d'un œil extérieur. Je les imagine bien en couple. Le premier s'approche de moi. Je le sers contre moi.

- Tu m'as manqué ! il s'exclame.

- Toi aussi, je lui souris.

Je me retrouve la seconde d'après avec un verre dans les mains, Ousmane qui est passé par là.

- Bradley, je te présente, la future star de ce club quand il reviendra de son trou paumé, Ismaël.

- Enchanté, il me tend sa main.

- De même, je la sers dans la mienne, par contre toi, plus jamais, laisse la Suisse ! C'est super beau ! je m'adresse à Warren.

Quelque minutes plus tard, Ilyes est entré. Je sais qu'il ne connaît que Ethan et Warren qui sont présents. Enfin, ils connaît les autres, mais il n'est pas vraiment proches d'eux. En réalité, je ne sais pas s'il est vraiment proche de quelqu'un. Ilyes est quelqu'un d'assez solitaire. Je me dirige vers la cuisine pour du coca. Quand j'ouvre la porte, je tombe sur le marocain. Ses yeux tombent sur moi et il soupire. Je fais comme si je ne l'avais pas vu et attrape mon coca.

- Tu vas vraiment m'ignorer ? Il lance.

- Tu rigoles j'espère ? Je rétorque.

- Ismaël.

- Ilyes.

Il se relève et s'approche de moi, je lève les yeux vers lui, même si nous n'avons que quelques centimètres d'écart.

- Ne joue pas à ça.

Je ris jaune, mes yeux quittent les siens et je dégage ses mains sur plan de travail.

- N'agis pas comme si j'étais le fautif.

Je sors de la pièce, les yeux remplis de larmes.

Dans la soirée, vers minuit, tout le monde danse en duo, je les observe en sirotant mon coca avec une paille. La base non ?

- Ça va ?

Warren s'approche de moi, le pull de Bradley sur ses épaules. Voilà. Encore un indice, ça me fait sourire.

- Oui oui.

- Avec Ilyes ? Vous étiez proches avant... j'avais même des doutes sur vous.

- On fait une pause, je dis comme si il savait qu'on sortait ensemble.

- Oh, à cause de ?

Il remonte le pull sur ses épaules. Je prends une inspiration et décide d'enfin en parler.

- Ses parents.

- Ils sont...?

Il ne dit pas le mot, comme s'il était trop important. Trop vrai.

- Je suppose.

- Mais Ilyes est...?

- Bi, il est bi. Donc il peut juste rebondir avec une femme. Moi, je suis gay, et je l'aime lui, pas un autre.

Warren dépose sa main sur mon épaule avec un regard compatissant.

- Je comprends, mais... à part lui laisser du temps je vois pas grand chose. Ou tu le confrontes maintenant. Parce que si j'ai bien compris vous vous voyez pas vraiment ?

- Suisse et Qatar c'est pas la porte d'à côté ?J'ironise.

- Surtout vu la situation des homosexuels au Qatar, il renchérit.

- Ouais ! Mais je pense que je vais lui parler. J'ai pas tant le choix que ça, j'en peux plus de poireauter. Merci Warren.

- Avec plaisir.

Il commence à s'éloigner mais je le rappelle, pointant sur doigt le pull qu'il a sur ses épaules. Il me tire la langue. Super.

- On se laisse aller ! Je verrai ! Il cris par dessus la musique.

Précis tout ça, Warren.

Une heure plus tard, nous nous retrouvons une nouvelle fois tout les deux dans la cuisine. Cette fois ci, il ne décroche pas un mot et je sais que si je veux avoir cette conversation. C'est moi qui doit la commencer.

- Ilyes ?

- Quoi ?

- On peut parler ?

- Je dois rejoindre...

- Pas à moi, tu n'as jamais parlé à la moitié !

- Mais ! Je n'ai pas envie je t'ai déjà tout dit, il proteste.

- Et bah pas moi, je rétorque.

Surpris par mon ton, il se place en face de moi. Vu son regard, je sais comment cette conversation va finir et je sais que je vais pleurer.

- Alors vas y, il commence.

- Oui oui, alors, tes parents ? Ils ont dit quoi exactement ?

- Ismaël..., il soupire.

- Non mais dis moi ! Ou quitte moi ! Ça fait deux fois qu'on fait une pause à cause d'eux, j'en peux plus moi, Ilyes.

- Je compte pas te quitter, Ismaël mais comprend que c'est difficile pour moi avec eux et...

- Arrête de mentir. Parle de toi, je lui dis, toi
qu'est ce que tu ressens ? Est ce que tu m'aimes toujours, Ilyes ? Tu veux toujours être avec moi ?

- Bien sûr que oui ! Mais rends toi compte que notre relation va à l'échec !

Ah. Donc, ce n'est pas ses parents le problème. Mais nous.

- Arrête s'il te plaît, on peut très bien se voir et...

- Et quand ? T'as entraînement l'aprem, moi le matin, le weekend on joue ! Mais dis moi quand !

- Ilyes je...

- Moi aussi, Ismaël, je t'aime plus que tout mais j'ai besoin de contact physique, de t'aimer et...

Ses yeux sont replis de larmes et j'aimerai les essuyer et le rassurer. Lui dire que tout va bien se passer. Qu'on va réussir. Que nous aussi, on « verra bien » et « on se laisse aller ». Ou encore qu'on fera une fête pour officialiser notre couple. Mais ce serait mentir, et je lui ai promis de ne jamais le faire. Alors je le prends dans mes bras, le sers un instant contre moi, me délectant de toutes les sensations que je ressens quand je suis à ses côtés. Nos yeux se rencontrent et je dois lutter pour ne pas l'embrasser.

- On se retrouvera, il dit, mais maintenant je pense qu'il vaut mieux qu'on arrête de se battre contre l'impossible, Ismaël.

- Ilyes, je murmure, s'il te plaît...

- Si j'avais pu, je l'aurai fait, mais je ne peux pas...

- Ilyes, j'insiste, je viendrai te voir le mercredi, quand j'ai pas entraînement, et on passera des week-ends à Paris quand on joue pas et...

- Tu luttes, il commence à pleurer, on y arrivera pas.

- Je peux pas y croire pour deux, je retiens mes larmes, déposant ma main sur sa joue. J'espère qu'on se retrouvera, Ilyes, tu es l'amour de ma vie.

- Tu l'es aussi. Je suis désolé Ismaël, mais j'ai peur.

- C'est compréhensible, je souris légèrement, ça va passer, je dis en posant ma main sur son cœur.

Ilyes Housni :

Je regarde Ismaël partir, mon cœur se fend un peu plus. J'ai peur. Je n'ai pas voulu le perdre, mais je me sens tellement vide quand on n'est pas tout les deux que j'ai paniqué. La distance n'est pas impossible à gérer pour moi. Mais l'importance qu'il a pris dans mon cœur me terrifie.

- Merdeeee, pardon. Eh, ça va ?

Je me tourne vers Bradley, mes larmes sur mes joues. Je dois avoir l'air débile.

- Oui oui, je les essuies rapidement.

- Je suppose que toi et lui c'est...?

Je ne sais pas comment il a su que nous étions ensemble. Mais il le sait, alors autant ne pas mentir.

- Fini ? Ouais.

Le formuler à voix haute fait mal.

- Et... pourquoi ? Si tu veux en parler, bien sûr.

- Parce que j'ai peur, je hausse les épaules, enfin, tu ne dois pas comprendre.

- Peur de tes sentiments ? Si si je comprends un peu trop bien.

- Ah ? je demande, intrigué.

- Disons que Warren et moi, ça commence à bien s'installer dans nos deux esprits et il prend beaucoup de place dans mon cœur, ça fait peur mais si c'est pour lui, je suis prêt à tout. Alors oui, mec, l'amour fait peur. Mais l'amour répare, il fait du bien et t'apaise. Si ça s'est fini car tu as peur, j'espère que tu comptais lui courir après.

Si c'est pour lui, je suis prêt à tout.

Est ce que moi aussi, pour Ismaël ? Je suis prêt à passer au dessus de mes appréhensions ? J'ai toujours beaucoup écouter mes peurs, c'est mon plus gros défaut je pense. Mais ne pas vivre la plus belle relation de ma vie à cause d'elles ?

- Écoute toi, mais ne laisse pas tes peurs te dicter ta vie.

Il sort de la pièce sur ces paroles, et je n'ai même pas le temps de le remercier. Mais je n'en ai pas besoin. Mes remerciements seront de récupérer Ismaël.

Ismaël Gharbi :

Assis sur le canapé, entouré de Achraf, Kylian, Senny et le couple de la soirée. Warren me tapote l'épaule et je me lève pour le rejoindre.

- Mec, va me chercher mon chargeur dans la chambre au fond du couloir s'il te plaît, je dois aider Bradley à vomir la !

Il repart immédiatement et je soupire, me dirigeant vers la pièce. Pas très judicieux de la part de son... futur copain ? De boire autant la veille d'un entraînement ! J'entre dans la chambre, la lumière est allumée et...

- Ilyes ?

J'ai du me tromper de chambre. Génial.

- Non, reste, il attrape mon poignet quand je veux faire demi tour.

Il clôt la porte derrière nous et je le regarde faire, étonné.

- Tu veux quoi ? je l'interroge.

- Te parler.

- De tes parents ? J'ironise.

- Je suis désolé, il déclare. J'ai peur. J'ai peur de l'importance que tu prends chaque jour un peu plus dans mon cœur. J'ai peur de finir brisé, Ismaël. Je ne voulais pas arrêter avec toi, mes parents s'en foutent mais moi, moi, je suis terrifié de te faire du mal ou que tu m'en fasses.

Ilyes Housni :

Je regarde l'espagnol en face de moi, il lève les yeux vers moi, un petit sourire sur son visage.

- Tu aurais du m'en parler, on aurait trouver des solutions ensemble. Notre relation n'est pas terminée, Ilyes, on doit apprendre, on est jeunes, c'est normal.

Je me rapproche de lui, il me sert contre lui.

- Je t'aime, Ilyes.

- Moi aussi je t'aime.

COUCOUUU

Je n'ai jamais vu ce ship, j'espère que vous allez l'aimer autant que moi :)

Je suis en voyage scolaire à partir de demain jusqu'à lundi prochain donc je ne sais pas du tout quand je sortirai un autre OS ! Je suis en Normandie à partir de demain, et je vais à Londres mercredi :)

À bientôt 🫶🏻

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