Bonjour ! Voici un nouvel OS Musical, oui, encore, je sais.

 A force, j'imagine que vous connaissez le principe, il faut écouter le média en lisant.

 Aussi... SI VOUS N'AVEZ PAS FINI LE DEUXIEME JEU (ou que vous ne savez pas comment il finit) NE LISEZ PAS. Genre, vraiment pas.

 C'est de l'énooooooorme spoil.

 Bonne lecture aux quelques-uns qui restent.

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 Sonia regardait la cour emplie de cadavres depuis un des plus hauts balcons du palais, une chanson déchirante dansant dans ses oreilles, gravant dans son cœur l'absurdité de ce qu'elle venait de faire.

Le sang qui coulait sur les dalles en contrebas semblait tâcher ses mains immaculées, et le désarroi qui inondait son cœur augmentait sa fierté face à l'acte atroce commis.

D'un murmure, elle déclara :

« Junko, notre guide et raison, je t'offre mon désespoir. »

Once I had, an empire, in a golden age, I was held up so high...

Un sourire mi-satisfait mi-brisé éclaira le visage de l'ancienne Ultimate Princesse.

Avant ses crimes, avant ses changements, avant la lumière obscure de son amie Junko, tous l'acclamaient.

Et même aujourd'hui, devant les corps sans vie de son peuple suicidé, la jeune fille entendait toujours leurs cris de joie dans le silence terrifiant qui planait.

I feel like my castle's crumbling down, and I watch all my bridges burn to the ground, and you don't want to know me, I will just let you down...

Autour d'elle, dans le silence irréel qui planait, l'orage et la nuit noircissant le ciel d'ordinaire si bleu, Sonia avait l'impression de vivre ces mots.

C'était comme si le palais en haut duquel elle se tenait s'écroulait, se réduisait à des miettes, emportant son cœur sauvage et son bonheur, son honneur d'être héritière.

La noirceur qui l'envahissait, la solitude qui planait dans les pièces auparavant emplies de rire étaient tout ce qu'elle avait cherché.

Pour vivre comme Junko, se nourrir de désespoir.

Once I was the great hope for a dynasty, crowds would hang on my words and they trusted me, their faith was strong but I pushed it too far...

Sonia se rappelait de chaque seconde.

De la confiance extraordinaire que son peuple mettait en elle.

Des horreurs qu'elle leur faisait faire, parfois suggérées par Junko, parfois inventées elle-même.

Les destructions de récoltes.

L'empoisonnement de puits.

Les meurtres de proches.

Et leur foi, leur espoir qu'elle les sauverait.

Jusqu'à son bouquet final.

« Venez tous au château demain. »

« Vous êtes perdus, n'est-ce pas ? »

« Je veux que vous vous tuiez. Tous. Maintenant. »

Trop loin.

Se brûlant elle-même, pour ne pas avoir écouté.

And here I sit alone, behind walls of regret, falling down like promises that I never kept...

Les larmes roulaient sur ses joues, acides, la princesse s'effondrait.

Les regrets, la culpabilité, le désespoir l'étreignaient, l'étouffaient.

Cette souffrance n'avait pas de pareil.

Cette souffrance était inimitable.

Cette souffrance la soulageait.

Cette souffrance l'enfermait derrière des murs indestructibles.

Cette souffrance constituait son ultime offrande à sa reine.

Junko Enoshima, Ultimate Fashionista, guide du désarroi sans fin, cheffe des Ultimates Désespoirs.

Elle avait abandonné son monde.

Elle avait trahi son peuple.

Elle ne s'en remettrait jamais.

Dans son âme, seul le désespoir pouvait encore habiter, elle avait réduit son esprit à un désert.

Avec fierté.

My foes and friends watch my reign end, I don't know how it could've ended this way...

Les gens la regardaient comme un monstre depuis des mois, comme ses camarades Sonia inspirait la peur et l'effroi, commettant des crimes sans ciller, sous l'égide de Junko, tous avaient regardé ses ordres inhumains, avaient vu la fin du règne arriver dans le sang.

Et personne ne savait comment on était arrivé là, pas même la princesse qui avait joué un si grand rôle, elle ne savait pas vraiment pourquoi elle se repaissait tant du désespoir.

Never wanted you to hate me...

Elle n'avait jamais voulu qu'ils la haïssent.

Au début, ils ne la détestaient pas.

Mais ils s'étaient opposés fermement à un choix si anecdotique qu'elle n'avait pas compris.

Le désarroi, la colère et l'incompréhension l'avaient poussée vers Junko.

Et s'étaient mués en une guerre contre le monde.

Une torture contre son royaume.

Une scarification permanente de son cœur.

Un plaisir de souffrance.

Une joie de la haine.

Un refus simple qui la transformait chaque jour en instrument du Désespoir Ultime.

Down... My castle's crumbling down... You don't want to know me now...

Alors elle avait plongé, tête la première, et son château s'écroulait, son cœur s'émiettait, sa vie n'était que la mort.

Et dans les dernières notes, Sonia savait que maintenant, elle ne reviendrait pas en arrière.

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 661 Mots + Note de départ

 Maintenant, je questionne sérieusement ma santé mentale, parce que c'était particulièrement jouissif à écrire.

 Depuis quand écrire le désespoir c'est jouissif ?!?!

 Pis je l'aime bien, Sonia, en plus... Ce serait pas comme torturer Hiyoko...

 Bon, les Ulti Désespoirs c'est un truc.

 Ca fait depuis juillet que je veux écrire toutes les "From The Vault" de Speak Now.

 J'avais bizarrement pas de matière pour celle-là avant de finir Dangaropa 2 avec ma meilleure amie, y a une dizaine de jours.

 Là, ça devenait irrésistible...

 Donc je l'ai fait. Et j'suis contente.

 J'espère que ça vous a "plu", que vous avez réussi à suivre le rythme de la musique,

 Dites-moi tout,

 Bises,

 Jeanne

  (PS: pas de spoil des animes et du 3 svp, je suis au tout début des animes...)

 (15/09/2023)