OS2 - Hans et Merlin- Partie 2


Résumé des chapitres précédents :

Hans Markalan, le fils de Martial et Ira, a découvert ses pouvoirs de chaman en examinant des anciennes vidéos de lui bambin. Il avait oublié complétement Merlin et réalise que c'est parce que l'autre enfant lui a envoyé de la poudre d'oubli.

De toute façon c'est trop tard pour quoi que ce soit puisque les portes du monde chamanique sont fermés et Merlin est d'un coté des portes et lui de l'autre.

Hans est en convalescence car il s'est pris une balle alors qu'il bossait comme garde du corps. Il étouffait chez ses péres et il est soulagé quand son ami Lulu l'invite chez lui en Bretagne.

Personnages principaux :

Hans Markalan : fils de Martial et Ira

Lulu Volcombe : fils de Rafaelo et Sondra

Merlin Charlaix : fils de Tami et de Gwendal

***

─ Tu parles d'un copain ! Un appartement au SIXIÈME étage sans ascenseur, ma jambe ! je vais mourir !

─ Voit cela comme de la rééducation ou tu peux voler aussi, rétorque froidement Lulu moqueur.

─ Maudit piaf !

Je boitille jusqu'à son balcon qui donne sur le port de Brest, avec une vue imprenable sur la rade.

L'appartement vieillot est composé d'un salon et de deux chambres. Il a pu me proposer la chambre de son colocataire parti faire des recherches au pôle nord sur les orcs polaires.

Les murs sont colorés, les deux gars se sont lâchés dans la déco hippie baba cool, le parquet en bois donne est en bois et toutes les chambres donnent sur le balcon. C'est cool, je suis content d'être là et d'enfin pouvoir buller loin du regard anxieux de mes vieux. Un gars de la meute a conduit ma voiture, il est reparti en train, et il ne me reste qu'à prendre mes marques. J'ai des rendez-vous de kiné programmé pendant que Lulu termine son doctorat en magie des origines à la fac de Brest. Les études inutiles par excellence, surtout que le monde chamanique est inaccessible.

Lulu est un blond aux cheveux clairsemé et au nez crochu comme son père à l'humour décapant.

C'est un faux maigre avec un petit bidon de buveur de bière. Je ne devrais pas me moquer car je sens que je gonfle à ne plus faire de sport.

***

Déjà deux semaines que je profite de l'air marin vivifiant, j'adore cette région paisible et ne peut m'empêcher de regretter que les portes du monde chamanique soit fermé. Il y avait trop de pouvoirs en jeu et les druides ont décidé de préserver les lieux. Pas de chance pour moi, le petit garçon que j'aimais bien était le fils d'un des gardiens.

J'ai enfin pu commencer ma rééducation. Je nage tous les matins, puis enchaine sur des séances de kiné et il vient de m'autoriser à marcher quelques kilomètres.

Je peux conduire désormais.

Lulu vit l'enfer en ce moment, une autre élève de sa promo ne cesse de le contredire à la fac. Mon copain qui me détaille ses projets de meurtre, tout cela pour de foutus papiers scientifiques que personne ne lira.

Nous mangeons en terrasse d'un petit bistrot quand après l'avoir laissé pleurniché pendant cinq bonnes minutes sur la méchante Dora je lui souffle une solution qui me parait idéale. Au moins, ça a le mérite de lui couper le sifflet :

─ Saute là ! Arrange toi pour la rendre folle de toi ! Ce sera une vengeance idéale !

─ Tu rêves ! C'est impossible ! Jamais ! Jam... ridic ...Heu après tout, c'est vrai que pourquoi pas ?

Il reste songeur un moment, le silence fait du bien après ses jérémiades, à mon avis l'idée fait son chemin.

Le lendemain matin alors qu'il se prépare à aller à la fac, il est décidé à mettre en place son plan machiavélique contre son ennemie.

─ Je fais comment à ton avis ?

─ Quand elle intervient en classe tu la félicites pour son travail ? Vous avez forcément une commère dans votre classe ?

Il hoche la tête en soupirant.

─ C'est une de ses amies !

─ Va la voir en t'arrangeant pour montrer que tu es amoureux de ta peste et fait lui jurer de ne rien dire de tes sentiments secrets.

─ Et alors ?

─ Et alors idiot, il faut tout te dire ! Elle va se dépêcher d'aller lui répéter et ta peste va être flattée. Sous-entend que vos prises de becs, marrant pour un piaf ! Sont dus à ton amour secret pour elle !

─ Il n'en est pas question ! Elle prétend que nos origines remontent au Crétacé et moi j'affirme que c'est au Cambrion. Je ne céderai pas !

─ À toi de voir, tu veux la victoire ou pas ?

II est parti en faisant un effort vestimentaire, il a troqué son jogging contre un jean noir et je l'ai convaincu de mettre une chemise bleu qui fait ressortir ses yeux plutôt que ses ridicules tee-shirt tibétains multicolores qui lui donne l'allure d'une toupie.

Je lézarde au soleil, après ma séance de rééducation en surfant sur internet. Le kiné m'a conseillé un super restaurant à Plouarzel, un cinq étoiles, qui s'appelle le « Ar men Du ». Je réserve pour la semaine suivante. Voilà une bonne chose de faites.

À un moment, un enfant qui joue au ballon se précipite sur la route sous les roues d'une voiture et d'un mouvement je fige le temps pour le sauver. Je n'avais pas réessayé depuis que j'ai été blessé et j'ai dû figer tout le quartier soudain bien silencieux.

C'est tentant pour avoir du calme !

Je déplace l'enfant et son ballon sur le trottoir avant de remettre en route le monde.

Le soir je me décide à raconter à Lulu mon secret, il m'écoute à peine, épaté d'avoir réussi à capter l'attention de la vilaine Dora qui l'a félicité à son tour pour son travail.

─ Tu crois qu'elle prévoit elle aussi de se venger de moi ?

─ Comment savoir avec des zozos pareils ! Dis tu m'accompagneras au resto ?

─ Oui promis, rappelle moi quand tu as réservé ?

─ Mardi prochain.

J'ai progressé dans ma rééducation et j'ai pu faire mon premier footing de deux kilomètres. La guérison se profile à mon grand soulagement. Pendant ce temps Lulu met en place son plan machiavélique de séduction et me détaille tous les soirs ses progrès à coup de compliments sur la couleur de sa jupe ou de la qualité de sa thèse sur les planctons magiques du crétacé.

Je sors de la douche quand Lulu arrive de la fac ET débarque dans la salle de bain alors que je suis à poil.

Il n'a aucun respect de la vie privée.

─ Putain, t'es bien foutu pour un invalide !

─ Invalide toi-même.

Je lui désigne mon sexe et lui montre que je bande à volonté, c'est une question de mental.

Il mime un vomissement et éclate de rire en prenant un torchon pour me frapper. Je me dépêche de prendre une arme, une serviette, pour lui rendre tous les coups.

Cela donne une bataille enragée avant qu'il ne se rende, recroquevillé derrière un canapé. Il me demande de remballer mes bijoux de famille. Je m'exécute, en enfilant un slip et un pantalon noir. ─ Prêt à t'empiffrer de fruits de mer ? Le restaurant ou nous allons est assez classe alors sape toi ! Lulu grimace, embêté.

─ Dis ? Tu sais la peste ? Elle m'a proposé un rencart au restaurant pour parler heu... ce soir.

Je réalise qu'il a envie de sortir avec elle. Il cède trop vite, il devrait la faire mariner un peu. Cependant grand seigneur je m'incline.

─ Alors tu me plantes ?

Il hoche la tête.

─ Tu veux l'emmener au restaurant dans lequel j'ai réservé ?

─ Non une crêperie ! Je ne veux pas faire too much. On remet cela un soir de la semaine prochaine ?

─ Bien sûr, mais tu vas faire rachos avec ta crêperie.

─ En plus, elle payera sa part, elle n'a pas mérité que je me ruine pour elle.

Je rigole tout seul.

─ Tu as des préservatifs ? Et n'oublie pas baise là et baise là bien ! Tu représentes la Meute de l'Est. Pendant ce temps j'irai au restau tout seul.

─ Toujours le mot élégant !

Le prestigieux restaurant est posé sur la côte rocheuse, tel un navire avec d'immenses baies vitrées permettant d'admirer l'océan. Je rentre et découvre une salle luxueuse décoré dans un gout sur, des grands lustres et des murs de pierre parés de marines donnent un cadre chaleureux. Quelques tables disséminés parés de nappes blanches brodées et en contraste des grandes chaises de velours rouges. La vaisselle ancienne provient d'un ancien navire et j'ai cinq couverts différents de chaque côté de l'assiette. J'aurais dû réviser mon manuel du savoir-vivre.

Il y a quelques couples âgés élégants et des groupes d'hommes d'affaires, je détonne jeune et seul. J'ai mis une chemise bleu marine et un pantalon à pince, loin de mes survêtements. Au moins, ma BM ne dépare pas dans le parking.

Les serveurs en tenue noire portent un grand tablier bordeaux.

Alors qu'on m'a apporté mon menu pour choisir, soudain je le remarque !

Je ne vois que lui.

Un serveur aux cheveux noir corbeau et aux yeux bleus vient d'arriver, visiblement en retard et il chahute avec ses collègues en attachant son tablier. Son attitude détonne dans ce monde compassé, d'ailleurs un chef de rang le rappelle à l'ordre.

Il est mignon, très beau comme mec et je ne pense qu'à une seule chose, si Merlin était dans ce monde, il ressemblerait forcément à celui-là !

Je contemple la mer, l'activité discrète et empressée du restaurant, tout en dégustant les mets. J'ai pris une entrée aux crustacés et foie gras, c'est une tuerie. J'ai réclamé un deuxième plateau de fruit de mer.

Impossible de m'ennuyer car j'épie le beau brun et je dois aussi gérer Lulu qui m'envoie des messages pour que je l'aide sur ce qu'il doit faire avec la fille. Si elle le grille il va se faire dégommer.

Le beau serveur passe entre les tables pour apporter différentes petites choses, il semble être l'assistant des autres. J'admire sa silhouette fine, rêvant d'un corps nu avec des ailes.

Malgré moi je reviens toujours à son visage délicat, mince, des lèvres charnues et pourtant fines, d'une couleur rose perlée. Une fossette sur la joue gauche, la même que cette que j'ai vu à Merlin.

Les yeux, c'était cette couleur j'en suis sûr.

Je n'ai jamais cherché à savoir si j'étais gay ou pas, si quelqu'un me plait je fonce.

La soirée passe, la soirée se termine déjà et un serveur m'apporte le petit plateau d'argent contenant l'addition.

─ S'il vous plait et je voudrais laisser un pourboire a un des serveurs c'est possible ?

─ Bien sûr et je devine que c'est à Merlin que vous voulez laisser un pourboire ?

Je me retiens de pousser un juron de surprise, c'est le même prénom ! Par quel hasard ?

Je sais peu de chose sur Merlin, son père est une fée et l'autre un druide, un gardien du monde chamanique. Il est impossible qu'il soit serveur dans un restaurant humain ? Je prends mes désirs pour la réalité !

Sur le parking face à l'océan, je fais quelques pas sur la jetée en fumant une cigarette. Je fume rarement, là j'ai besoin de mettre mes idées en place.

─ Tu m'as retrouvé ? rouspète une voix accusatrice dans mon dos.

Je me retourne pour faire face à Merlin toujours vêtu de son uniforme.

─ Qu'est-ce que tu racontes ?

─ Comment tu m'as retrouvé, je ne suis pas censé être là ! C'est un secret ! Allons fils Markalan répond !

─ Hans ! Pas fils Markalan idiot ! Comment vont tes pères et explique-moi pourquoi tu es ici et comment ? Normalement les portes du monde sont fermées ?

─ J'ai demandé à venir faire mes études dans le monde humain. La plupart des jeunes, nous avons envie de revenir. Nos parents ont cédé et nous devons suivre une seule règle, ne pas nous faire repérer par les autres magiques, sinon bien sûr nous devons rentrer ! Tu comprends pourquoi je ne suis pas enchanté que tu m'aies retrouvé, je vais devoir repartir !

─ Ne me parle pas et personne n'en saura rien ! Pour ton info, je suis allé dans ce restaurant par hasard et c'est toi qui t'excites tout seul !

Je jette ma cigarette dans l'eau avant de m'en aller.

Dans la voiture, je me demande ce qu'il m'a pris de m'éloigner. Il me semble que j'ai eu peur de moi, de nous, de m'avouer qu'il me plait toujours. J'ai l'impression d'être happé par un truc qui me dépasse.

L'appartement est vide quand je rentre et Lulu m'envoie un message qu'il ne rentre pas cette nuit. OK ! il y en a un de nous deux qui va tromper son biscuit.

La nuit s'écoule interminable. Je ne fais que penser à lui, je bande et change d'avis toutes les deux minutes sur le fait d'aller le rejoindre au restaurant dès le lendemain.

Je réfléchis à un argumentaire pour lui prouver que je m'en fous de lui et en même temps je me désespère à l'idée qu'il puisse repartir !

Lulu rentre alors que le soleil est déjà haut et moi je tombe de sommeil. Il sifflote et m'apporte les croissants, content de lui. Il affirme qu'il l'a baisé comme un dieu et ça se termine en bagarre quand je ricane.

─ Il y a un concert de musique celtique cette après-midi et Dora joue, tu m'accompagnes ?

─ Dora hein ? Ce n'est plus l'horrible Dora ?

Il marmonne qu'il affine sa stratégie, j'espère qu'elle ne va pas jouer avec lui, il m'a l'air bien accro.

J'ai accepté pour m'occuper. Je ne vais pas tenir bien longtemps avant de retourner au restaurant. Lulu nous conduit à un village typique en bord de mer, avec les maisons de pierre grise. Le festival est installé dans une prairie verte avec des scènes de bois ou les musiciens se succèdent. On entend partout les cornemuses et le biniou, la musique bretonne résonne. Nous croisons des groupes de danseurs en costumes folkloriques. Plusieurs, bars et tavernes provisoires servent de la bière et du chouchen. Une fois que nous avons chacun un verre en main, Lulu me désigne une fille en mini-jupe noire qui joue du violon.

Il n'a pas osé lui dire qu'il est un piaf.

Dans la foule, je sens qu'on me regarde. Je lève la tête, pour découvrir Merlin en jeans et tee shirt blanc, entouré de plusieurs mecs. Une jalousie étrange s'empare de moi.

Lulu m'enlace pour attirer mon attention et c'est au tour de Merlin de pincer les lèvres, fâché.

Bien parfait !

Il tourne la tête, m'ignore et écoute la musique.

Je veux l'observer alors je fige le temps et m'approche pour l'observer. J'avance parmi la foule, les animaux, les insectes stationnaires, dans un calme assourdissant, alors qu'il n'y a que quelques instants, la musique hurlait dans les haut-parleurs.

Quand je l'ai rejoint, j'admire ses traits pâles et les cils sombres et j'ai vaguement songé à l'embrasser, mais il rompt son immobilisme pour me faire face.

C'est à mon tour d'être surpris et nous voilà seuls au monde, au milieu des autres statufiés.

─ Tu es fou de faire de la sorcellerie, tu vas alerter tout le monde !

─ J'avais envie de t'observer, tu es vraiment le fils de Tami ?

─ Oui !

─ Tu as quel âge ?

─ dix-neuf ans et je suppose que du coup tu en as vingt-cinq. Mon père me parle beaucoup de toi, il ne s'est pas remis de l'époque où tu te servais de moi comme d'un jouet.

Le ton est accusateur.

─ J'avais six ans ! Normal !

─ Tu me pendais par les pieds ! Bon assez parlé ! Remets le monde en marche ou l'armée des druides va rappliquer !

─ Tu viens dans ma chambre me montrer tes ailes ?

Il écarquille les yeux et même moi, je ne sais même pas pourquoi j'ai demandé ça.

─ Tu te rends compte de ce que tu me demandes ?

─ Oui ! Au fait, comment va mon oncle préféré ?

─ Papa va bien, il est policier dans l'autre monde.

─ C'est moche qu'il soit parti, je l'aimais beaucoup et en plus il t'a emmené. Alors tu viens dans ma chambre ?

Il secoue la tête. Un léger sourire retrousse ses lèvres, c'est magnifique.

─ Il faut que l'on puisse parler tranquille !

Je tente le côté raisonnable et contre toute attente, il cède.

─ Remets la musique et j'irai avec toi plus tard.

J'ai remis en route le temps.

Lulu m'a présenté à sa copine Dora, qui n'est pas une élémentaire de l'air, contrairement à ce qu'elle prétend. Il retourne chez elle cette nuit, il compte lui avouer qu'il est un aguilafalk-un homme aigle. Il aura une surprise aussi, car elle est comme Merlin, une enfant des druides.

Plus tard, Merlin vient me rejoindre et je l'entraine à notre appartement, fonçant sur les routes.

Je me demande pourquoi j'ai tellement envie de l'observer, la seule chose qui me trotte en tête c'est qu'il sera obligé d'enlever son tee-shirt pour me montrer ses ailes.

Je me sens serré dans mon slip. La vache, il me fait de l'effet.

Quand nous rejoignons Brest, il m'avoue que nous sommes voisin, il vit à la cité étudiante.

─ Tu étudies quoi ?

─ L'histoire humaine, et toi ?

─ Je bosse, enfin là je suis en convalescence. Je suis responsable de la sécurité et j'assure des missions de garde du corps et ce genre de truc.

À peine arrivé à l'appartement, je reprends le sujet qui m'intéresse.

─ Tu me montres tes ailes ?

Il rigole, amusé et je veux bien admettre que je dois paraitre vraiment bizarre !

─ Mon père m'a dit que tu passais des heures à les toucher et moi je me laissais faire.

─ Oui j'ai vu des vidéos et tu frétilles comme un idiot pendant que je te pelote.

─ J'étais un bébé ! Idiot toi-même !

─ Alors, montre-les-moi ! laisse-moi les toucher et ne frétille pas !

─ Je vais te les montrer, mais pas touche ! C'est personnel quand même.

Il enlève son tee-shirt, mon cœur a un ralenti. J'admire le torse fin élancé, musclé et les ailes immenses dans son dos, noires et bleues. C'est magnifique !

J'ai le souffle coupé, mon cœur est en vrille comme mon estomac, un désir me ravage comme une lame de fond et je tends la main.

Il se recule.

Son pantalon tombe sur ses hanches. Le bouton de la braguette m'attire, comme la belle bosse en dessous que je lui désigne.

─ Tu as l'air serré !

Il secoue la tête, moqueur, les yeux pétillent de malice.

─ Je t'ai dit que je te montrais mes ailes pas ma queue !

Il les replie déjà et enfile son tee-shirt. La frustration m'assaille.

─ S'il te plait, laisse-moi toucher ?

─ Hans ! Tu es infernal !

Quand il prononce mon prénom, il me rend malade de désir. Heureusement il est le remède et souriant, il retire son tee-shirt en ouvrant ses ailes.

Il m'attrape la main, et je l'entraine vers le lit pour le faire asseoir à mes côtés.

─ Doucement ! exige-t-il.

─ Laisse-moi faire ou je te pends par les pieds. Tu sais je me rappelle que tu faisais pousser des fleurs dans la neige.

Il sourit et me désigne la table. Il a fait pousser des fleurs dessus. Trop mignon !

J'approche la main de son aile gauche, il sursaute quand je la touche. Sous mes doigts la texture est chaude, légère, j'ai l'impression de sentir son cœur pulser.

Il bouge très légèrement, crispé.

─ Tu te retiens !

─ Je me retiens de quoi ?

─ De frétiller !

Il lève les yeux aux ciels, faussement excédé.

J'approche mes lèvres des siennes. Nous nous embrassions bébé et j'en crève d'envie.

Il sourit et frétille complètement, c'est magnifique.

Je l'embrasse enfin.

FIN

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