(très court chapitre)

- Hey, Remus, ça va ? demanda Peter timidement en entrant dans les dortoirs masculins de Gryffindor. Remus renifla et essuya le reste de morve coulant de son nez avec sa manche.

- Bien sûr que ça va. Lui répondit-il, ironique.
Bien sûr que tout allait après une dispute avec l'homme que tu aimais depuis un an maintenance. Bien sûr Sirius n'en savait rien.

Cette semaine, dans la tour d'astrologie Remus avait cru à quelque chose, ils s'étaient embrassés à vrai dire, sur les lèvres, et ça avait plû autant à Sirius qu'à Remus, et ça, le lycanthrope pouvait en être sûr. Bien que Sirius était généreux, jamais il n'aurait approfondi ce baiser autant qu'il l'avait fait. Et Remus avait sentit son coeur battre la chamade sous sa paume.

Mais aujourd'hui, il était revenu lui demander de ne plus ressayer de l'embrasser, comme quoi il avait juste été confus, ça avait été une erreur, il aimait les filles après tout. Et aux dernières nouvelles, il était un mec et Remus aussi, donc entre eux, ce n'était pas possible.

Si se faire lamentablement recaler comme cela ne causait pas de peine, Remus ne savait plus ce qu'était la tristesse.

Peter se laissa choir à ses côtés. On sentait qu'il était nerveux, il n'était pas habitué à être celui qui réconfortait.

- Il s'est passé quoi ? Demanda Peter.

Parfois Remus oubliait que Peter était, du moins censé être, autant son ami que James, ou Sirius. Il savait tout, ses secrets. Sauf incontestablement, son amour pour Sirius. Ça personne ne le savait.

- Juste une stupide dispute avec Sirius...

Peter s'installa plus confortablement et titilla ses manches trop longues, nerveux. Il réfléchissait ses paroles, on voyait qu'il n'était pas très malin laisse tentait au moins.

- Ne t'inquiètes pas, vous aller vous réconcilier, comme à chaque fois, et on sera de nouveau, sans que tu te rendes compte, de nouveau tout les quatres.

Remus leva sa tête au ciel. Ces maudites larmes ne cessaient-elles donc jamais de couler ?

Mais le souvenir de satisfaction lorsqu'il avait goûté les lèvres douces sucrées de Sirius était trop fort encore et faisait trop mal.

Comment Sirius pouvait-il croire à ce mensonge, comme pouvait-il se convaincre qu'il n'avait rien sentit, que rien de particulier voir extraordinaire s'était produit entre eux ce jour-là ?

L'amour est indescriptible, spécial pour tout le monde. Mais quand deux personnes s'aiment, ça se sent. C'est soudainement lucide, comme si on trouvait enfin la bonne pièce de puzzle.

- Justement Peter, dit-il d'une voix brisée, je ne sais pas si on pourra faire comme avant.

Remus avait l'horrible impression que tout lui glissait entre les doigts ces temps-ci. Ils étaient en dernière année de scolarité, alors Hogwart filait entre entre ses doigts, de plus James s'éloignait d'eux depuis que Lily semblait l'apprécier, ou moins le détester. Alors lui aussi le filait, et la dispute avec Sirius, les mauvaises notes, la guerre qui se préparait pour les accueillir... La vie en général filait entre ses doigts, et il n'en pouvait plus.

- Allez, ça ne peux pas être si terrible. Tentait de relativiser Peter.

Mais Remus s'accrocha à ses jambes pour les presser encore plus contre lui. La pleine lune approchait, et il se sentait si seul.

Il sanglotait, quand la main de son ami vint se poser sur son dos, un peu maladroitement et peu confiante. C'était là tout Peter, cet enfant discret, un peu sot qui souriait quand on l'insultant au lieu de s'énerver. Tout simplement parce que la plupart du temps il ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait, étant trop dans la lune pour être terriens. Il semblait toujours ailleurs, dans un autre monde.

- Tiens, ça te fera du bien. Le conseilla-t-il, en lui tendant un carré de chocolat.

- Si tu penses vraiment que ça peux changer quelque chose... Répondit Remus sèchement.

- En réalité, le chocolat a bien plus d'effet sur ton cerveau que ce que tu le crois.

Remus se tu pour une fois. Peter semblait peut-être ailleurs, pas aussi brillant qu'eux trois, mais il était gentil. Et parfois, c'était tout ce dont on avait besoin, dans des soirées comme celle-ci.