Un foutu mouchoir

Moony-Wolfstar attention c'est très cucul XD



Le clocher retentit et les Marauders sortirent de cours.

- Mais du coup, ça fait quoi d'être amoureux ? demandait Peter. Il avait appris ce matin,  en retrouvant deux de ses meilleurs amis en train de dormir dans le même lit qu'ils étaient amoureux et non juste amis. Depuis, il leurs posait toute sorte de question.

- Hé bien... dit Remus un peu gêné.

- Tu vois, commença Sirius en passant un bras autour des épaules de Peter, prenant l'initiative, quand tu l'es, tu ne te poses même plus la question. C'est une évidence. Tu as envie de passer du temps avec lui- ou elle, t'es comme accro. Et-

- Je ne demande pas ce que ça fais, mais comment ça se ressens !

- Ah ! Je vois que tu es bien curieux ! Hé bien, dans mon cas, ça fait une sorte de souffle chaud à l'intérieur, un peu comme des frissons mais agréable, tu vois ?

Les quatre garçons, marchant alignés prenaient beaucoup de place dans l'allée. Ainsi, James, en bout de rang se prit un autre groupe. Habitué à ce que les gens les laissent passer, il se retourna.

- Hey ! dit-il.

- Vas te faire foutre, répondit du tac ou tac l'autre personne en se retournant aussi.

Cette réponse, ne lui plaisant pas trop, eu comme effet de le chauffer. Il se retourna brusquement, mais en s'exécutant, sa main toucha accidentellement celle de son interlocuteur. Et, au lieu de ressentir de la douleur ou un accroissement de sa colère, il ressentit une chaleur inexplicable.

- Aussi, chaque fois que la personne te touche, c'est comme un feu qui brûle, et je ne te parle même pas quand il- ou elle ou bref, on s'en fou, quand la personne, te regarde !

James remonta son regard de la main jusqu'au visage de l'inconnu. Main pâle avec un anneau en argent, une chemise noire ainsi qu'une robe sorcière parfaitement pliée, cravate verte bien serrée autour du cou, et un visage harmonieux, avec les mêmes cheveux que Sirius mais court. Ces petites bouclettes noires donnait un air de plumes, et il ressemblait à un oiseau perdu. De plus, son visage à son état de repos était si triste, et ses yeux bruns étaient cachés du soleil par ses paupières aux fins cils qui battaient.

Les deux marchèrent un peu en arrière, ayant du mal à se détacher du regard.

- Regulus ! entendit le Slytherin à travers le bruit du couloir. C'était Lucius qui l'ordonnait de les rejoindre. Le frère Black obéit donc, mais se retourna aussitôt, pour constater que James le regardait aussi. Bizarrement, aucune insulte ne lui parvenait à l'esprit. Il continua donc sa route, et s'efforça de ne plus chercher le regard du Gryffindor. Néanmoins, il sentait dans son dos son regard. Le garçon alors s'empressa de fouiller dans les poches de sa robe, et laissa tomber un mouchoir en tissus.

- Oh ok. dit Peter. Sirius regarda amoureusement Remus, d'un air fier disant "Ha ! J'ai répondu à toutes ses questions". Mais c'est que l'animagi n'avait pas finis encore. Et depuis quand vous vous plaisez ?

- Oh, je pense que...depuis toujours en fait, mais quand j'étais plus petit je prenais ça pour de l'amitié. Je me souviens quand même d'un moment en particulier, ce n'était pas grand chose, mais Remus avait reçu des chocolats pour Noël et avait sourit. J'ai croisé son regard, et je l'ai su direct.

- Regulus ! Regulus !! Appelait soudainement James.

- James, qu'est-ce que tu fous ! On va être en retard ! dis Sirius en voyant son ami partir en courant.

- Je reviens, ne m'attendez pas !

Quant à Regulus, il se retourna à l'appel de son prénom et arrêta tout simplement de marcher. Tristement, il remarqua que, contrairement aux amis de James, ses amis resserrèrent le rang et continuèrent à avancer, sans se retourner.

- Regulus... dit James, un peu essoufflé de sa course, plus parce qu'il avait dû esquiver beaucoup d'élèves qu'autre chose. 

Le prénommé se figa, dos au garçon et inspira un grand coup avant de lui faire face. Entendre son prénom par lui procurait une sensation indescriptible, un peu comme une bouffée de chaleur...

- Tu as fais tomber ton mouchoir. continua l'adolescent aux lunettes. Il avait déplié le morceau de tissu et le tendait entre ses deux grandes mains. Au coin à gauche, en lettre argentée se trouvait l'abréviation R.A.B, brodées avec un fin fil. Et au dessus, il semblait qu'un corbeau prenait son envol. Si on faisait bien attention, on pouvait presque croire le voir voler.

Une main rapide cassa cependant ce moment intime en reprenant le mouchoir d'un coup sec. 

Le Black tourna sur ses talons et reprit son chemin. Il avait envie de se taper le crâne très fort. Pourquoi agissait-il comme cela alors qu'il ne lui offrait que gentillesse ?

- Hey ! continua James, et courant un peu pour le rattraper. Il posa une main sur son épaule pour le stopper. Ce dernier se crispa et se retourna rapidement ce qui fit comme effet qu'il se pris le torse du Gryffindor. Heureusement qu'il n'était pas plus grand que cela, sinon il aurait effleuré ses lèvres. Le, hem, reprit James en louchant sur le visage du Slytherin, le minimum c'est de dire merci.

- Hé bien, merci. répondit Regulus, le souffle court. En levant doucement son menton, il était si près du visage de James. Et ses yeux étaient attirés par ses lèvres pulpeuses. Sa peau légèrement bronzée et ses cheveux en bataille, puis ses drôle de lunettes. A travers son pull de sa maison, on devinait des petits muscles de Quidditch. Il comprenait pourquoi les filles tombaient amoureuses de lui.

- Merci. dit James, d'une voix absente.

- De rien, répondit Regulus, se rapprochant millimètres par millimètres de lui, se fichant que leur conversation n'avait plus de sens.

Le couloir s'était vidé et le clocher sonna. La première fois, James l'entendit et eu une pensée pour le cours auquel il devait se rendre. La seconde, fois, il avait déjà oublié sa pensée, et même, ne réfléchissait plus du tout. La troisième fois, ce fut la dernière fois qui l'entendit car son cœur pompa son sang si rapidement qu'il l'entendit dans ses oreilles, lui rendant difficile de respirer. Le torse de Regulus, lorsqu'il se gonflait rencontrait timidement le siens. Il ne savait plus ce qu'il faisait, pourquoi il n'arrivait ni à s'écarter, ni à se rapprocher.

- Mr Potter ! Fit une voix chevronnante. James fit un bond sur le côté, et vit, d'un air embarrassé le visage étonné de la professeure découvrant que derrière lui se trouvait Regulus. Hem. Je voulais vous dire...commença la sorcière un peu déroutée mais retrouvant vite ses esprits, Si vous loupez un cours encore, je serais dans l'obligation d'enlever 50 points à Gryffindor.

- Mais- !

- Pas de mais ! dit-elle.

Regulus leva la tête vers James qui souffrait, dans son dilemme. Le Slytherin regretta sévèrement de ne pas avoir aboutit son action. Alors, rapidement, il glissa dans la main de James le mouchoir.

- Dois-je compter jusqu'à trois ? demanda professeure Mc Gonagall.

- Non, excusez-moi. Et il partit en courant, sans se retourner.

- Quant à vous, Mr Black, j'ai déjà assez d'ennuis avec votre frère, tâchez de ne pas en faire plus.

- Permettez-moi, Madame, de vous dire que lui et moi sommes très différents.

- Permettez-moi alors, Monsieur, de vous dire, qu'il suffit de vous observez un peu pour réaliser que c'est faux. Bonne journée.

Et elle partit.

Si Sirius rigolait avec elle, avec un humour qu'elle appréciait, son frère lui faisait bien plus peur. Derrière sa politesse glaciale se trouvait des mots et une intelligence tranchante. Elle savait que c'était un bon garçon au fond, mais il essayait de se fondre entre les membres de sa famille. Il était tombé dans une époque où effectivement, il n'avait que les descendants de "pur-sang" dans sa maison, ou de noble, sbire de ce Voldemort. Alors qu'à un temps, il y a bien longtemps maintenant, s'y trouvait des êtres agréables, très studieux et déterminés, les meilleurs de l'école.



James était allongé sur son lit et, au lieu de son vif d'or habituel, regardait le mouchoir blanc, presque transparent quand il l'étalait dans la lumière du soleil. Il était si doux qu'il caressa son visage avec la matière - qui lui faisait penser aux mains de Regulus - et sentit ce parfum énigmatique.

Lorsqu'il ferma les yeux, il revit presque comme dans un tableau Regulus, en face de lui. Il ne comprenait plus ce qui lui arrivait. Maintenant il se retrouvait à sentir ce pauvre bout de tissu et à l'imaginer à chaque clignement d'œil. James se trouvait même à se demander ce que cela ferait, de sentir ces fines lèvres rosées sur les siennes. Et, juste au fait de se l'imaginer, il ressentait ces sensations qu'il ne saurait décrire, un peu comme ce que Sirius avait dit plus tôt dans la journée, une chaleur inexplicable, douce heureuse, mais un peu piquante, comme des feux d'artifices.

- Ooooh, James est amoureuuux ! charriait Sirius en relevant la tête de son magasine.

- Laisses-le tranquille. dit Remus en reprenant sa main pour qu'il continua de la passer dans ses cheveux.

Peter, qui se trouvait près du poêle par terre se leva et recueillit le mouchoir, toujours le premier complice. James se leva, scandalisé et tenta de le reprendre. Mais alors qu'il avait déjà ses doigt dessus, l'objet fut attiré vers Sirius, à l'aide d'un accio.

- R. A... B. fit-il, son sourire se décomposant. Où est-ce que tu l'as trouvé. demanda Sirius, le visage grave.

- Je l'ai trouvé par terre, j'allais lui rendre mais je n'ai pas réussi. mentis James.

- Et bien j'irai le lui rendre.

- Non ! J'irai. répondit le capitaine de l'équipe de Quidditch, un peu trop rapidement. Le silence tomba et Remus ferma ses yeux. Il fallait toujours qu'il y ai une dispute. 

- Et pourquoi donc ? C'est mon frère après tout.

- Oui, mais tu nous as pas dis que vous étiez en mauvaise relation ?

- Bien. dit-il au bout d'un affrontement silencieux, la mâchoire serrée
Je te cède le mouchoir.

- Merci. répondit James.

Le silence pesant reprit, et James alla de nouveau s'allonger sur son lit, rangeant cette fois-ci le bout de tissu dans sa poche. Misérable par la réaction de Sirius, l'adolescent tenta de fermer les yeux. Quand soudain, il entendit une sorte de petit piaillement au creux de ses oreilles. D'abord, il se retourna, puis, entendant que les petits bruits continuaient, le Gryffindor ouvrit les yeux, et découvrit un petit bout de papier volant, qui toquait à présent sur sa tête avec impatience.

Rejoins-moi près du grand arbre mort près de l'eau. Viens seul.

R.A.B.


Inévitablement, James se releva et ouvrit les rideaux de son lit. Il enfila ses chaussures, son pull et sortit de la pièce. Une fois disparu, Sirius qui avait simulé sa lecture du journal le posa et se leva, prenant la carte des Marauders.

- Laisse-le, Sirius. dit Remus. Tu sais, s'il est vraiment amoureux, ton frère ne pourrais pas avoir une meilleure personne. Et honnêtement, t'aurais aimé qu'il réagisse comme ça pour nous ?

L'aîné Black soupira et se laissa prendre la carte des mains.

- Parfois, je me demande ce que je ferais sans toi.

- Sûrement pas ça. répondit-il d'un ton taquin en l'embrassant.

- Guys... dit Peter, d'un ton plaintif. Comprenant qu'il était de trop dans cette pièce, il prit son sachet de friandises et alla dans la salle commune, voir si les filles ne voudraient pas l'accueillir pour quelques heures.



Un peu plus loin, James se frottait les mains, pris par la fraîcheur de ce soir de début automne. Le soleil brillait encore au loin, et particulièrement sur l'eau. Il s'avança vers l'arbre, et fit le tour ne voyant personne. Puis, il sentit une masse tomber à ses côtés, et découvrit que c'était Regulus qui avait sauté de l'arbre.

- Regu-

Mais il fut coupé par un doigt sur sa bouche. Le Slytherin, jamais trop prudent se pencha et s'assura qu'il n'y ai personne avant de prendre son courage à deux mains, et de se hisser sur la pointe de ses pieds pour l'embrasser.

Ce fut, à vrai dire, un baiser assez étrange. Il était à la fois si embarrassant et tendre. En tout cas, c'était sûr à présent que Regulus avait des lèvres très douces.

- Je crois que ça t'appartient. dis James en souriant, son haleine se perdant sur le visage concentré de Regulus. Le soleil rendait ses lunettes opaques, et relevait des reflets dorés dans ses cheveux bruns, à croire qu'il était bien descendant de Gryffindor.

- Garde-le.

James haussa un sourcil.

- Comme ça, tu auras toujours un prétexte pour venir me voir.

Le plus grand des deux se pencha en riant et l'embrassa de nouveau.

Il n'avait pas besoin d'un foutu mouchoir pour le vouloir.

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