Soleil d'été
Remus ouvrit la fenêtre du haut de son étage parisiens. Quelle idée Lily avait eu de venir en pleine été ici. La chaleur était infernale alors qu'il n'était que 14 heures. Le ventilateur tournait dans une bourdonnement sourd à ses côtés. Chaque fois que le jais d'air tournait, Remus soupirait, et en poussait un nouveau lorsque, soulagé, le vent revenait. Sa bonne humeur dépendait vraiment d'un ventilateur, voilà à quel bas étage il était tombé.
Il se prit une chaise, ne pouvait rester debout et s'assit. Il s'attrapa au rebord de fenêtre et se tira plus proche encore. Ainsi, il se mis à dessiner l'immeuble d'en face. Cette activité fut passer le temps un plus rapidement, mais la chaleur prit encore le dessus et il ne pu rien faire que ce ternir, comme un pâte étiré, en étoile sur la chaise car même se mettre en tailleur lui faisait trop chaud.
Remus n'était vêtu que d'un t-shirt blanc oversize qui lui servait de pyjamas. Ses bras maigres et pâles semblaient allergique à la chaleur. Il restait devant le fenêtre ouverte et dans l'ombre toute la journée, se cloitrait dans sa chambre quand les premiers rayons pénétrait dans le salon, et ressortait pour admirer le soleil.
Lily lui avait conseiller de visiter la ville, aimait dessiner, il pourrait faire plein de joli portrait de paysage. Mais il rencontrait à ce moment là deux problèmes : il avait passé tous ses cours de français l'année dernière à tenter de draguer un garçon prénommé Dave et n'avait donc rien retenu pour au final apprendre qu'il avait une petite amie, et avait peur de se perdre. Ce n'était pas les petits villages anglais d'où il était issus, c'était Paris la pro ville des "arts et de l'amour". Si c'était vrai, il aurait déjà rencontré un mec et vivrait son idylle qu'il n'y avait que dans les romans.
Puis il se rappelait qu'il n'avait pas même donné une chance au hasard, il n'était même pas sortis.
Remus soupira de plus bel. 14h20. Le temps paraissait s'étirer. Il se leva et s'appuya contre la rambarde de son balcon parisien. Il tenait son carnet dans les mains et feuilletait distraitement les pages de son carnet. Là il y avait un défaut de perspective, là les ombres ne correspondaient pas à la forme des bâtiments et là encore un défaut !
S'il haïssait tellement son carnet, pourquoi continuait-il de dessiner ?
Et là, ce fut comme si le monde avait entendu sa prière : il était seul dans la cité de l'amour, et il fallait pimenter sa vie de jeune homme de 21 ans. A ce moment pile, les doigts de Remus ne tenait pas fermement le carnet, et une bourrade de vent, sortit de nul part se glissa entre ses doigts et le papier, prenant sur son passage les feuilles détachées glissées dedans.
- Merde.
En voilà un mot qu'il avait retenu en français.
Remus enfila un pantalon qui trainait par là, probablement à James. A oui, car Lily était bien sûr venu avec son petit ami et disparaissait la journée entière avec lui pour revenir le soir et ressortir au bar.
Enfin bref, il se dépêcha et attrapa ses lunettes et dévala les escaliers, manquant presque de glisser et de se briser une jambe un trop grand nombre de fois. Lorsqu'il arriva en bas, certaines feuilles voltigeaient encore dans le ciel et il s'occupa donc d'abord de celle d'en bas. Les passants promenant leur chien traversèrent la route, et d'autres baissèrent leurs lunettes de soleil pour le regarder puis poursuivre leur chemin. Alors que Remus en avait ramasser déjà une dizaine, un vent décala les autres feuilles juste sous ses pieds, rendant sa course plus difficile encore. Il faisait tellement chaud que Remus considéra sérieusement à abandonner son papier dans la nature.
Après un nombre indéterminé de minutes, Remus s'assit, adosser contre un mur et se frappa la tête. La poisse était-elle incrustée dans son ADN ? Pourquoi rien ne se passait comme il le voulait ? Alors qu'il sombrait dangereusement dans ses remords, il sentit une main se poser sur une de ses épaules. Et à ce moment là, Remus comprit toutes les comédies romantiques dont il en faisait la risée. Il eut la sérieuse impression que son cœur battit au ralentit et de faire face à un demi-dieu. C'était un jeune homme, à la chevelure noir brillante au vent, un sourire cordiale disant "désolé pour vos feuilles", et une chemise déboutonnée sur son torse. Le soleil derrière sa tête lui créait une auréole alors que lui n'avait le droit qu'à des auréoles de sueurs. On pouvait dire qu'il y avait une différence de grâce.
(le français en italique et du français parlé)
- Je suis désolé pour vos feuilles. dit le bel inconnu dans un charabia français.
Remus ne bougea, bouche ouverte, il était figé. L'inconnu lui tendit la main et l'aida à se relever et lui rendit les feuilles. Par miracle, il avait rattraper toutes les autres.
- I don't understant. dit au bout d'un moment Remus. Il avait cru pendant un moment que la chance avait tourné mais maintenant retombait sur Terre et la poisse le rattrapait aussi. Jamais il n'avait autant regretté de ne pas avoir suivit ces cours sérieusement.
Alors que le contexte de leur rencontre était déjà inédit, L'Inconnu lui montra son pantalon du doigt et Remus remarqua qu'il s'était assis sur un "déchet organique" de chien.
- Crap ! Remus ne croyait plus en la vie. Mais le rire de Sirius le contamina et il rit avec lui.
- Bienvenue en France !
Bienvenue ! Il reconnaissait ce mot !!
- Welcome !!
- Yes ! répondit le parisien d'un sourire angélique. Il l'attrapa par la main et lui expliqua quelque chose qu'il ne comprit pas. Mais rien ne pouvait aller plus mal que les derniers évènements alors il le suivit. Tant pis si le bel homme était en fait un tueur dragueur et qu'il mourrait égorgé dans sa baignoire, il le suivait.
En fait, l'Inconnu n'était pas un tueur, au contraire, c'était juste un altruiste qui passait par là, qui l'amena chez lui pour lui prêter un pantalon. Et en l'enlevant, Remus s'aperçut aussi qu'il l'avait porté à l'envers tout ce temps.
Enfin bref : avec ce nouveau pantalon, que par bonheur n'était pas trop serré ni trop petit, Remus fit attention de le mettre dans le bon sens et sortit enfin. L'appartement était petit, comme le siens, mais les rideaux fermés rendait la pièce plus fraîche, ce qui était agréable.
- Comment vous appelez-vous ?
Remus se souvenait de cette question aussi. Ce n'était pas beaucoup, mais il était fier. Etait-ce l'amour qui le rendait plus fonctionnel ? Peut importait. Il se pointa du doigt et répondit simplement :
- Remus. And you ?
Il le pointa du doigt pour illustrer ses propos.
- Sirius. Remus... il imita le cri d'un loup. C'était un peu ridicule en y repensant, mais sur le moment, c'était le propos le plus censé qu'il aurait pu dire.
- Yes !
- Oui !
- Oui !! se reprit Remus. Ils rirent. Sirius... Remus tata ses poches, se souvenant que le pantalon ne l'appartenait pas, et se pencha vers la table et pris une de ses maintes feuilles rattrapées. Il y dessina une petit étoile et Sirius, alias l'Inconnu hocha la tête.
Comme des petits enfants excité ils se mirent à sauter sur place sans raison et se mirent à danser sur la seule musique du ventilateur. Les cheveux élégants de Sirius ondulaient gracieusement, encadrant son visage à la mâchoire prononcé mais aux traits si fin qu'on le prendrait pour un ange. Ni homme, ni femme, il était la beauté incarnée, de tous les genres.
Parfois, lorsqu'on ne parle pas la même langue on se rend compte que la meilleure communication au final est le rire.
Les jours passèrent et Remus trouvait toujours des excuses pour le revoir. La première fut bien entendu le fait qu'il devait lui rendre son pantalon et récupéré celui de James. La seconde fut qu'il devait récupérer ses dessins qu'il avait "malencontreusement" oublié. Puis, leurs rencontres quotidienne devint une routine et Sirius, par la main, l'emmenait visiter tout Paris à pied.
Ils avaient visités les quais, goûtés aux pâtisseries assis dans un café parisiens, prétendant d'être des gens importants avec de l'argent. Ils étaient allés sous la tour Eiffel, visités Montmartre et s'étaient fait faire un portrait. Les jours de trop grandes chaleurs, ils visitaient les musées, repérant les espaces de climatisations. Puis le soir, il revenait chez Sirius et il le laissait poser mollement sur une chaise, lui racontant il ne savait quoi en français pendant qu'il le dessinait. Puis, Remus partait. Les au revoir devenaient de plus en plus difficile, Sirius l'accompagnait en bas de l'immeuble et prenait ses mains dans les mains. Ils ne se regardaient pas et Remus lui disait en anglais qu'il reviendrait le lendemain pendant que Sirius lui demandait en français si Remus reviendrait le lendemain.
Mais bien sûr qu'il reviendrait.
Lily le charriait, cherchant d'en apprendre plus sur la personne qui le faisait enfin sortir. Maintenant, quand Lily et James se réveillaient, il était partit, et quand ils revenaient, Remus dormait dans sa chambre. La curiosité ayant pris le dessus, elle avait feuilleté son carnet de dessin et avait vu des dizaines de portraits de la même personne. Elle n'avait rien dit mais à l'intérieur lui trottait un millions de question. Comment s'appelait-il, comment s'étaient-ils rencontrés ?
Un jour, chez Sirius, un jour de chaleur particulièrement intenable, Remus lisait, louchant à travers ses lunettes et tenant le livres à trois kilomètres de ses yeux pour pouvoir lire, et Sirius feuilletait son carnet lorsqu'il tomba sur un portrait de Lily.
- C'est ta petite-amie ?
- Amie. Amour non.
Sirius hocha la tête en souriant. Il se leva et Remus posa son livre. Il avait le sourire de quelqu'un qui allait faire une bêtises sournoises. Mais contre toute attentes, il ne partit pas en courant espérant que Remus lui court après comme il le faisait parfois mais l'embrassa. Sur la bouche. Les lunettes de Remus glissèrent de l'arrête de son nez et il le regarda, les yeux grands ouverts.
A croire que l'anglais n'avait pas totalement tord, car après cela Sirius l'attrapa par la main et l'emmena dehors.
- Come.
Ils se trouvaient dans un parc remplit de touristes et parisiens. Allongés dans l'herbe tendre, leurs doigts se frôlaient tant dis que les autres pointaient le ciel, les nuages. Les cheveux de Sirius semblaient comme des racines tirant puissance de la terre et se mêlant aux pâquerettes et aux pissenlits autour d'eux. Son rire convulsait sa poitrine dans une joie douce, et ses yeux bleus pâles étaient semblables à la couleur du ciel. Le tissu de sa chemise formait des plus gracieux qui son torse : il ressemblait à une sculpture d'un de ces musées qu'ils avaient visités.
Remus trouva que c'était le moment le plus convenable pour lui dire quelque chose. Quelque chose d'important même s'il ne le comprendrait pas. Il avait besoin de le dire, car si ce n'était pas maintenant, quand le ferait-il ? Demain il pouvait bien être partit, ou Sirius soudainement disparu.
- I think love you.
Sirius se tourna vers lui, le regard sérieux. Remus eu peur qu'il avait compris ce qu'il lui avait dit. Il savait que Sirius ne connaissait pas un mot d'anglais, mais "I love you" était une formule entendue partout dans le mur, dans les chansons populaires aussi. Une sueur froide parcourus son dos. Sirius se redressa légèrement.
- I must confess...
- What the he-
Il parlait anglais ! Il parlait anglais !! Depuis quand !?!
- I understand english. In fact, I juste live here since 6 years now, and my family learned me french. I'm so sorry...
Remus ne savait pas comment il devait se sentir. Trahis ? Heureux qu'ils puissent communiquer ? A la place il ne fit rien des deux et rit. Il était bien tombé bas. Tous ces obstacles qu'il s'était inventé dans la tête alors qu'il parlait anglais. Tout cela était ridicule, et il n'avait pas envie de se mettre en colère contre lui. Il l'aimait trop pour ça, bien qu'il devront un jour parler de cette fourberie.
Il décida de prendre cela du bon pied et de se souvenir de cette leurre comme un évènement pour en rire. Il était quand même bien tombé dans le panneau.
- So you did understand what I said.
- Oui. dit Sirius.
Les abeilles bourdonnaient autour, les papillons voletaient aléatoirement, une brise passa et Sirius se pencha un peu, avant que Remus ne fit de même et que leurs lèvres se rencontrèrent. Un long soupire rassuré en suivit.
Sirius, aussitôt détachés l'un de l'autre, se leva une fois de plus. Il ne laissait aucun instant de répit au pauvre Remus qui digérait encore les derniers évènement. Sirius avait bien trop d'énergie à son goût. Et à son habitude, il lui prit la main et dit, les pupilles dilatées :
- Come.
Une pluie soudaine tomba sur eux et ils coururent en riant jusqu'à l'appartement.
Hello hello, désolé pour ne pas avoir écrit plus tôt. Je couve des examens de musiques assez important ainsi que les devoirs à faire donc ça prend pas mal de temps. Je risque ne pas écrire régulièrement pendant un instant, mais n'oubliez pas, je reviens toujours ! Prenez soin de vous et on se reverra dans un autre chapitre !
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