Quand il était Tom encore...
Harry toqua à la porte, après avoir pris l'aigle doré jusqu'au bureau de Dumbledore. Il attendit quelques secondes mais n'eut pas de réponse, il entra donc. Avec ses nombreuses expériences, Harry savait dorénavant qu'il fallait s'engager sur la droite directement si on ne voulais pas que les réglisses piquantes (au sens littéral) te sautes dessus. A la place, ils les entendis siffler et s'agiter dans leur récipient, bizarrement, il y en avait jamais pas assez.
Harry contempla silencieusement le bureau, tout droit sortit d'un livre qu'il aurait pu lire enfant. Il essayait de s'imprégner des petits détails qui faisait le bureau celui de Dumbledore : était-ce les peintures animées qui gémissaient de mécontentement en arrière plan ? Ou encore Fumseck dans sa cage, qui dormait, bec entre les plumes ? Harry n'en savais rien.
A présent, il s'avança et contourna une bibliothèque mouvante pour retrouver Dumbledore, la barbe tressées avec un ruban assortit à sa tunique, assoupi au creux de son fauteuil. Harry sourit un moment, regrettant de ne pas avoir de quoi capturer cet instant de tranquillité en avant-guerre. Puis, son sourire disparu un peu quand le directeur se réveilla et corrigea sa posture, s'appuyant avec sa main noircie de mal. Harry était bien trop compatissant pour un héro, et n'arrivait pas à enlever cette sensation que cette "maladie" incurable qui le rongeait était là par sa faute.
- A Harry, tu es déjà là ? dis Dumbledore en mâchant l'air.
- Oui, il est 15h00 professeur.
- Ah ? dit-il en rigolant.
De son regard il encouragea le garçon aux yeux vert nature à s'installer dans un des deux sièges de son bureau. Le silence regagna la pièce, si on ignorait le bruit de fond. Tout les deux souriaient, c'était très étrange, d'avoir le cœur si gai en temps si terne...
- Que veux-tu mon garçon ? demanda enfin Dumbledore.
- Je voulais que vous me parliez de Voldemort.
Le vieil homme haussa un sourcil.
- Hé bien, je crains ne pas en savoir plus que toi sur ce sujet...
- Non ! Je voulais dire, du temps quand il était Tom encore...
Le vieux sorcier ouvrit plusieurs fois la bouche, comme s'il ne savait s'il devait cracher le morceau ou pas. Pour sûr, il était surprit par la question. Au bout d'un moment tout de même, il se leva. On voyait qu'il peinait, et Harry venait de se rendre compte à quel point il était âgé en fait, il l'avait toujours vu d'un œil admiratif, tel le puissant directeur et sorcier qu'il était, mais en privé, il n'était plus que ce vieil homme, que l'âge rattrapait.
- Viens, j'ai quelque chose à te montrer...
Ensemble, ils allèrent à allure raisonnable vers la pensine. Harry la connaissait grâce ou plutôt à cause de ses "cours" avec Snape. Mais cette fois-ci il était autorisé. Dumbledore chercha dans son étagère à côté remplie de petit flacon comme des essaies de parfum envoyé pour la publicité. Mais à l'intérieur flottait une substances blanches, aux allures visqueuses et un peu plus épaisses qu'un cheveux. Dumbledore l'ouvrit et la versa dans le liquide de la pensine.
- Es-tu prêt, Harry ?
Le prénommé le regarda et avala sa salive avec difficulté. Il ne savait pas à quoi il ferait face, mais, Harry était brave, et hocha la tête. Il plongea sa tête et ressentit encore cette drôle de sensation, de sans-dessus-dessous.
Il atterrit au sol avec une violence sans douleur et il fut de nouveau surpris par la légèreté de ses membres, comme s'ils pouvaient le porter plus loin, plus vite.
Harry vis un bâtiment, sans doute aussi grand que Hogwart mais qui n'était pas aussi chaleureux et accueillant. Le grille indiquait quelque chose en français peut-être ? Mais Harry n'en su pas plus qu'il fut transporter dans un couloir. Une femme habillé comme dans les années 20 le laissa en seul compagnie de Dumbledore, un peu plus jeune. Cela se voyait surtout à sa barbe, qui n'était pas plus longue de 10 centimètre encore. Et ses cheveux aussi, était plus court et encore un peu roux.
Harry le suivit dans la pièce. C'était une chambre surprenamment sobre : un lit comme ceux de vieux d'hôpitaux, un petit bureau et une chaise, ainsi qu'une armoire longue mais peu large. Harry comprit qu'il était dans un internat, et ce garçon devait être assez spécial pour avoir le droit à une chambre en solitaire.
D'ailleurs, le petit garçon regarda dans sa direction, enfin dans celle de Dumbledore.
- Tu es le docteur n'est-ce pas ? demanda-t-il. Dumbledore s'assit et Harry vit qu'il était surprit : ce petit garçon avait prit la parole sans qu'on le la lui adressa et le tutoyait, ce qui était peu coutume dans l'éducation de l'époque. Mais à sa posture on comprenait sa maturité, con regard était si sérieux, s'il le tutoyait c'est parce qu'il se considérait son égal.
- Non ! répondit le directeur un peu trop fort. On voyait entre ses rides qu'il se demandait ce qu'il s'était passé pour que ce garçon pense qu'il était un docteur. Je suis professeur... dit-il enfin.
- Je ne te crois pas. répondit le garçon avec une franchise déconcertante. Elle, Harry comprit qu'il faisait allusion à la femme qui les avaient conduit ici, veut qu'on m'examine. Ils pensent que je suis...différent.
- Ils ont peut-être raison... dit Dumbledore doucement.
- Je ne suis pas fou ! se révolta l'enfant, comme presque prêt à lui sauter dessus.
Peut-être c'était moi le fou, à ressentir de la compassion pour cet enfant qui n'en a sûrement jamais eu envers n'importe qui...Harry comprit que c'était le Dumbledore du présent qui lui parlait, sa voix raisonnait tellement que ça lui faisait presque mal aux oreilles.
- Hogwart n'est pas une maison pour les fous, reprit le souvenir, Hogwart est une école, une école de magie.
Un silence tomba entre les deux interlocuteurs et l'enfant le regardait d'un ai voulant dire : t'es pas en train de me faire une mauvaise blague ?
- Tu peux faire des choses, n'est-ce pas, Tom ? continua le directeur en se penchant un peu vers lui, pour qu'il se sente encore plus concerné par la discussion. Il était si confiant, ce qui donnait sûrement le charisme du personnage : il ne détournait même pas le regard, il l'affrontait, yeux dans les yeux, comme si tout était une bataille à gagné. Des choses que les autres enfants ne peuvent pas faire ? reprit-il
Alors cet enfant est Voldemort jeune... pensa Harry. Pendant un instant il n'écouta plus la conversation, et le regarda juste. D'un côté la colère battait dans ses veine, le poussant à vouloir l'étrangler de ses mains qui n'attrapaient rien. Mais d'un autre côté, il ne pu s'empêcher de se sentir mal.
- Je peux déplacer des objets sans les toucher, dit-il en souriant d'un sourire étrangement vicieux, les animaux font ce que je veux sans que je ne les ai dressés, je peux attirer des ennuis aux enfants qui ne sont pas gentils avec moi, le visage de Dumbledore se dégrada au fur et à mesure que le sourire de Tom devint diabolique. Et pour finir, il dit : leur faire du mal, si j'en ai envie. et c'est presque sans attendre qu'il enchaîna : Qui es-tu ?
On voyait à présent que le directeur prenait sur lui pour ne pas ciller. L'enfant semblait tout faire pour que Dumbledore admette qu'ils n'était pas pareil.
- Je suis comme toi, Tom. Je suis différent.
- Prouves-le.
L'armoire prit feu sous le sourire de Tom, un sourire satisfait. Dumbledore poursuivit donc sur cette voie, il tentait d'établir un terrain d'entente avec le garçon.
- Je crois que quelque chose veut sortir de ton armoire. poursuivit-il en lui faisant un clin d'œil amusé.
Sans avoir peur du feu, le petit Tom courut vers l'armoire, presque excité de savoir ce qui se trouvait à l'intérieur. Mais malheureusement, son sourire coula aussi rapidement qu'un bateau de papier dans la mer : ce n'était qu'une pauvre boîte... Pas assez grande, pas assez majestueuse pour satisfaire ce besoin de grandiose. Tom la posa tout de même sur le lit et l'ouvrit, retrouvant des objets qu'il connaissait vraisemblablement. Il se retourna subitement vers le directeur, d'un air voulant dire : tu m'as trahis !
- Le vol n'est pas toléré à Hogwart, saches-le. dit Dumbledore en se leva et regardant par la fenêtre. Harry sourit, à le reconnaitre, toujours donneur de discipline, qu'importe son âge... A Hogwart, tu apprendras à te servir de la magie, et à la contrôler ! Comprends-tu Tom ?
Le petit, toujours à genoux devant son lit regardait ses affaires volées avec colère. Il les avaient intelligiblement volée, elles étaient à lui à présent ! Dumbledore attendit de nombreuses minutes avant de partir, puisqu'il n'avait pas de réponse.
- Je sais aussi parler aux serpents ! dit-il alors que le directeur venait de franchir la porte. Doucement, le vieux sorcier se retourna vers lui. Ils viennent me voir,continua Tom, ce sourire diabolique de nouveau sur les lèvres, ils me murmurent des choses. Tu trouves cela normal, pour quelqu'un comme moi ? demanda-t-il avec un air voulant dire : tu vois bien,toi et moi on est pas pareil, il y en a pas deux comme moi.
Et il avait raison.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top