Moment capturé
Un peu de fluff après tout :)
Remus ne connaissait pas de meilleur sensation qu'être dans les bras de Sirius, la pluie battante sur les carreaux des dortoirs, mais à l'abri, avec le poêle réchauffant doucement la pièce et la lumière du feu vacillant sur les murs. Les rideaux pourpres retombaient sur les lits, mais ils étaient seuls. Remus avait sentit un urgent besoin de partir de la fête battant son comble dans la salle commune pour juste être enlacé par Sirius, qui lui, l'avait très bien compris. C'est ainsi qu'il lui répondit 'ok', sans être fâché ni énervé de quitter la fête si tôt. Et ils étaient maintenant, l'un appuyé sur l'autre, en train de lire, une tasse de chocolat chaud fumant à leur côté. Et Remus, ne connaissait pas de meilleure sensation au monde que celle-ci.
Sirius recoiffait ses cheveux qui avait poussé depuis l'année dernière : maintenant, il lui arrivait un peu en dessous des épaules, et c'est alors, quand il était penché que ses mèches douces lui caressait le haut du crâne. Il avait pris une douche, alors il embaumait le savon, comme une tente de saveur. Cela déconcentrait beaucoup Remus, surtout quand la pleine lune approchait, il avait les sens en émoi et toutes les odeurs apparaissait plus forte. C'est pour ça, que, pour une fois, il avait plus envie de l'embrasser que de lire, tout simplement parce qu'il était incapable de se concentrer.
Mais lorsque le lycanthrope regarda son amoureux, il avait une tête si mignonne qu'il n'osa la le lui enlever. Ses pupilles bleus passaient de gauche à droite, et les pages s'entremêlaient entre ses longs doigts. Puis, appuyé contre son torse, il sentait son thorax se gonfler puis se dégonfler, dans un rythme apaisant qui apportait sommeil.
Remus continua de le regarder longtemps, admirant la vue plus précisément. Ce fut une surprise un peu quand Sirius claqua son livre et le posa à ses côtés.
- Qu'est-ce qu'il y a Remus ? demanda Sirius. Le loup pensait que le chien ne l'avait pas remarqué, qu'il le fixait depuis tout ce temps. Alors il rougit et détourna la tête, embarrassé devant son petit-ami.
- Non rien !
- Dit !! dit Sirius en rigolant de le voir toujours rougir malgré les mois passés ensemble.
- C'est juste, que j'ai...très envie de t'embrasser.
Remus regardait par dessus son épaule, évitant son regard jusqu'à ce que Sirius explose d'un rire réchauffant la pièce, et les joues de son petit-ami au passage.
- Remus, on est ensemble, t'es pas obligé de me demander pour m'embrasser ! lui répondit l'adolescent, toujours hilare.
- Mais je sais pas moi ! Peut-être t'avais envie de lire ou-
Mais Sirius le coupa d'un court baiser.
- J'arrêterai de vivre si c'était pour t'embrasser.
Remus fut sidéré par ses belles paroles et l'embrassa. Déjà parce qu'il en avait envie, mais aussi parce qu'il ne voulait pas qu'il le voit rougir comme un gamin. Il n'arrivait pas à s'en empêcher, Sirius était trop- il était...
Mais le pauvre ne pouvait plus réfléchir lorsqu'il sentit ses baiser migrer jusque dans son cou, à la lisière de son col de chemise. Il tremblait comme une feuille, il avait peur de leur amour, d'à quel point il pouvait aimer quelqu'un d'autre. Beaucoup de parent disent à leur enfant que tu ne reste pas toute ta vie avec ton ou ta petit.e-ami.e du lycée, mais Remus avait du mal à les croire, dans ces moments, où juste ces baisers le mettait dans cet état.
- Je t'aime Remus. dit Sirius.
- Moi aussi Sirius. dit Remus.
Ils en avaient bavés pas mal, eux-deux. D'abord quand Sirius sortait avec n'importe quelle fille, puis Remus qui cru que jamais il ne l'aimerait qui avait tenté de s'éloigner de lui, et ses épisodes de lycanthropie qui était bien pire lorsqu'il ne pouvait pas s'accrocher aux souvenirs de Sirius pour être heureux, et puis, quand il avait embrassé la première fois Sirius, confessant ainsi ses sentiments, et Sirius qui l'avait repoussé. Encore aujourd'hui, c'était une blessure ouverte : rien ne pardonnerait ce regard, effrayé, ahurit de Sirius, qui lui criait de partir.
A ces souvenirs douloureux, Remus plissa fort les yeux et prit l'initiative d'embrasser Sirius encore plus fort. Ses bras s'agrippaient à ses vêtements les tirant, pressant vers lui encore plus. Il voulait sentir ses bras autour de lui, qu'il le tienne, dans les nuits les plus noires et les jours les plus blancs. Il voulait qu'il l'aime quelque soit les phases de la lune, les phases de leur vie ou des saisons.
Les deux adolescents basculèrent sur le lit et se regardèrent pendant un instant : il ne s'était jamais embrassés ainsi, avec tant de ferveur, jusqu'à ce que leur lèvre soit engourdie et leur souffle meurtri.
- Merde ! dit soudain Remus. Sirius eut un hoquet de quiétude. Le chocolat chaud !
- T'es pas drôle ! dit Sirius qui avait cru que quelque chose n'allait pas. Il se pencha et l'embrassa.
- Sérieusement Sirius, attend ! J'ai pas envie qu'il se renverse et qu'on doit...arrêter tout ça.
Sirius sourit à le voir embarrassé ainsi. C'était lui qui avait fait le premier baiser, lui qui s'était confesser, lui qui avait réalisé qu'il s'aimait, et pourtant...
- Donc tu veux pas qu'on s'arrête ? dit Sirius d'un ton rieur. Il voulait le voir rouge encore plus. Et il réussit.
Remus, une fois la tasse évacuée, le fit basculer en arrière et se présenta face à lui, au-dessus de lui. Les flammes du poêle dansait sur son visage et révélait les reflets de ses cheveux. Sirius, leva mollement son bras avant de dégager les mèches derrière son oreille. Son visage, bien que strié de cicatrices était harmonieux. Remus était beau, et le pire, c'est qu'il ne le savait pas. Il était beau dans un sens agréable, et amoureux. Alors que Sirius lui, avait hérité de la beauté glaciale, froide des Balcks, comme un bijoux trop profondément dans l'eau que tu voulais attraper jusqu'à oublier de respirer et te noyer.
En appuie sur ses bras, Remus se laissa choir à côté de Sirius et il l'enlaça. Ils étaient si près, leur visage, qu'ils ne pouvaient se voir distinctement. Leur souffle se perdait sur l'épaule de l'autre, et, doucement ils s'endormirent, avec en arrière plan la musique jouant.
Ce fut Lily et Marlène qui les réveillèrent avec le bruit d'un appareil phot en pleine activité. Ils furent fâchés mais pas pour très longtemps, car quand on leur rendirent la photo développée des mois plus tard, ils furent content de l'avoir, surtout lorsqu'ils ne purent, dans le futur, plus jamais se revoir.
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