NOUS ETIONS SI PROCHE

Méredith Lestrange venait d'arriver devant la maison du directeur du département de la justice magique.
C'était le genre de mission qu'elle détestait et si l'homme n'avait pas été père de trois enfants, elle aurait sûrement refusé
Ces rond de cuir du Ministère, tous des incapables, gonflés d'orgueil, et d'importance, qui se bornaient à gesticuler dans tous les sens, et aboyer des ordres inutiles sans queue ni tête. Elle les haïssait presque autant qye Voldemort et ses troupes.
Heureusement, l'ordre du Phoenix, n'était pas dirigé par le Ministère.
Mais par Albus Dumbledore, le directeur de Poudlard, et Alastor Maugrey, le directeur du bureau des Auror.

Elle venait de relever Franc Londubat, et avait déjà fait le tour de la maison. Elle avait installé les sortilèges anti intrusion.
Elle gagne un poste d'observation élevé.
C'était sa méthode. Surveiller la cible depuis le toit d'un immeuble.

On la surnommait la sentinelle, parce qu'elle était legillimens.
Elle avait des visions plus ou moins brèves, plus ou moins claires, de ce qui allait se passer dans un avenir proche. Dans les combats, elle n'avait aucun mal à anticiper les coups de ses adversaires en lisant dans leurs pensées.
Elle était sans pitié, vive, précise et rapide, elle était redoutable.et intelligente.

Elle guettait depuis une demi heure, patiente, attentive, lorsque des images lui parvinrent.
Des hommes arriveraient d'ici quelques minutes. Ils étaient cinq encapuchonnés, et masqués, des mangemorts.

Elle ne bougea pas.
Ils arrivèrent t'elle une nuée de sauterelles
Elke transplana derrière eux. Ils se retournèrent.
- Vous vous êtes égarés messieurs ? Les bénes à ordures c'est dans la rue à droite.

L'un d'eux ricanna bêtement
Les autres tendirent leurs baguettes.
- À ta place je ferais moins la maligne.
Tu es toute seule, on est cinq
- Oh, j'ai peur.
- Tu devrais oui.
Elle sourit d'un air narquois
- Mais comme vous n'avez qu'un demi cerveau pour cinq, je devrais pas trop m'inquieter.

Elle le vit, comme au ralenti, le sort jaillit de la baguette de l'un d'eux. Il ne dit pas un mot, mais elle l'entendit y penser. Un sort noir, la nécrose
Elle déploya son bouclier, et le sort le heurta.
Aussitôt, les autres ripostèrent à leur tour, la bombardant de sortilèges
À l'abri derrière son bouclier, anticipant leurs sorts, elle riposta, n'ayant aucun mal à trouver la faille

L'un d'eux s'effondra,victime d'un sortilège d'étranglement.
Un second fut foudroyé par un sort électrique, et un troisième, reçut le sortilège impardonnable de la mort.
Le quatrième tenta de transplaner derrière elle, mal lui en prit, elle lui infligea un sort de magie noire, appelé Cérébrum Mortem, qui détruisait le cerveau en ine fraction de seconde.
Le cinquième, grièvement blessé, rampa pour lui échapper, elle l'acheva d'un Avada Kedavra

Maugrey n'approuverait pas. Ils avaient ordre de neutraliser leurs adversaires, pas de les tuer.
Mais Méredith avait coutume de dire qu'un ennemi mort n'en était plus un.
Elle s'aprêtait à rassembler les corps, lorsqu'ils apparurent brusquement devant elle.
Ils étaient deux. Grands, minces, encapuchonnés et masqués.

Elle déploya son bouclier.
- Ah, s'exclama t'elle, vous tombez bien, je commençais à m'ennuyer j'espère que vous serez un peu plus redoutable que vos camarades.
C'est à se demander ou il les recrute votre maître, dans les égouts ?

Ils ne répobdirent pas, mais l'un d'eux
Passa à l'attaque
Il était vif, rapide, et souple. Se déplaçait comme un fauve, avec une économie de mouvement et une grâce idée dans chaqu'un de ses mouvements.

Son allure était familière à Méredith.
Elle avait déjà vu quelqu'un se battre ainsi, en silence avec une redoutable précision.
Le second mangemort n'intervenait pas. Il observait le duel.

Elle ne parvenait pas à lire en lui. Il pratiquait l'oclumencie, donc il savait qui elle était. Il était insensible à ses provocation, parfaitement maître de lui.
Il faisait preuve d'un sang froid remarquable.

A deux reprises, Méredith parvint à tromper sa vigilance et ses sorts le frôlèrent sans toutefois le toucher.
Puis, il fit un mouvement et tout devint clair.
- Reg ! S'exclama Méredith. Je sais, que c'est toi ! J'ai reconnu ton style. Ais au moins le courage de m'affronter à visage découvert.

Regulus Black releva sa capuche, et retira son masque.
Ses yeux gris luisait de rage contenue.
- Alors on en est arrivé là ! Tu veux me tuer !
- Tu n'aurais pas du te mêler de cette guerre, Mery.
- Ils voulaient tuer ton frère !
- Et alors ? Il a choisi son camp.

Ils tournaient l'un autour de l'autre, cherchant la faille dans la défense de l'adversaire, se jaugeant du regard
- Bon sang, Reg, qu'est ce que tu fous avec ces meurtriers ? Tu vaux mieux que ça.
- Et c'est toi qui dit ça ? Tu viens de tuer cinq gars des gamins désireux de faire leurs preuves ! Tu parles d'un exploit.
- Ils s'apprêtaient à tuer des gens innocents.
- Oui, bien sûr, ce type que tu défends, tu sais qui il est ? Tu sais qu'il a fait enfermer une jeune mère de famille à Azkaban parce qu'elle a refusé de coucher avec lui ? Cette femme est morte, au bout de trois mois. Elle laisse deux petit enfants de trois ans et six mois. Le père s'est suicidé et les gosses sont dans un orphelinat.
- Le monde est pleins d'ordures de ce genres, Reg, mais si vous êtes là, c'est pas à cause de cette femme, mais parce que cet homme travaille au ministère, à un poste important.
Ne me prends pas pour une idiote Reg
Ton maître, n'en a rien à faire de cette pauvre femme, si tant est que cette histoire soit vraie
- Et Alors? C'est un crime que de vouloir un monde meilleur ? Débarrassé de tout ce qui le gangrène ?
- Comme les nés moldus, par exemple.?
- Les sang de bourbe ne méritent de vivre !
- Tu t'entends là ? Ce sont des être humains !
- Ce sont des usurpateurs. Ils affaiblissent la magie, et cherchent à éliminer les sang pur
- Ce n'est pas toi, qui dit ça !
- Bien sur que si !
- Tu ne fais que répéter les paroles de ton maître et de ces abrutis qui bossent pour lui. Tu crois que tu es un homme ? Alors commence par penser par toi même.
- J'ai pas de conseil à recevoir de toi, traîtresse.
- Et moi je n'ai pas de compte à te rendre sur mes agissements.
- Tu as choisi ton camp, alors tant pis pour toi.

Il lui jeta un sort d'étranglement qu'elle évita de justesse.
Elle riposta par un sort de désarmement.
Elle ne pouvait se résoudre à le blesser.
Regulus, était son ami d'enfance, son confident, son petit frère de coeur. Ils avaient grandis ensemble. Regulus était le petit frère de Sirius Black son compagnon. Ils avaient été très liés, elle était amoureuse de Sirius, depuis toujours mais elle avait toujours été très proche de Régulus, il la consolait lorsqu'elle pleurait, la faisait rire, et lorsque Sirius l'avait délaissé, il était resté proche d'elle, jusqu'à..jusqu'à ce qu'il choisisse de suivre ses amis, Avery, Mulciber et Rosier.

Elle le lui avait reproché, l'avait mis en garde, mais comment aurait - elle pu comprendre ? C'était le seul choix possible pour être celui que ses parents voulaient qu'il soit, parce qu'il était sûr, au fond, qu'ils avaient raison. Et elle les avait trahis, elle s'était jetée de nouveau dans les bras de son frère, en trahissant sa propre famille au passage, provocant l'arrestation de son père qui décéda à Azkaban, trois mois plus tard.

Lorsqu'à seize ans, Regulus avait fièrement arboré la marque que le seigneur des ténèbres avait fraichement apposé à l'intérieur de son poignet, Méredith était entrée dans une colère noire.
- Comment as tu osé ? Putain Reg ! Ce type est dingue ! Tu te feras tuer. Il vous enverra vous battre à sa place. Pour lui vous n'êtes que des pions sacrifiables.
- C'est faux ! C'est pour nous qu'il se bat ! Viens avec nous Mèry. Tu es une sang pur, ta place est à nos côtés
- Jamais ! Tu m'entends ? Jamais je ne cautionnerais le massacre d'innocents .
- Ils sont pas innocents !
- Si tu le penses, alors on n'a plus rien à se dire.
- Si tu n'es pas avec nous, tu es contre nous.
- Je ne suis avec personne. Je ne veux pas prendre parti. A la fin de l'année je rentre au département des mystères. Je ne me mèlerais pas de cette guerre.

C'est ce qu'elle avait fait, mais elle n'avait plus adressé la parole à Regulus par la suite.
Et puis elle avait entendu cette conversation, entre ses frères, son père et les Malefoy. Ils avaient l'intention de tuer Dumbledore et Maugrey, ainsi que les membres de l'Ordre, dont Sirius Black.
Elle ne l'avait pas supporté. Elle  avait prévenu Dumbledore  et quitté le manoir familial. Ils ne s'étaient plus revus, depuis.

Ses souvenirs firent remonter la colère de Régulus. Comment avait elle pu le trahir ? Comment avait elle pu l'abandonner ? Comme Sirius ?
Il jeta des sortilèges avec une rage qui la désarçonna.
Elle recula.
- Reg !

Mais il ne l'écoutait pas. Ivre de rage il pointa sa baguette sur elle, et lui jeta plusieurs sortilèges. L'un d'eux lui entailla profondément l'épaule, jusqu'à l'os.
Elle poussa un petit cri de douleur et passa sa baguette dans sa main gauche. Et répartit au combat.
Ils luttèrent près d'une demi heure.
Le sang coulait de la plaie de Méredith, elle se défendait plus qu'elle n'attaquait.

Elle trébucha et s'étala de tout son long sur le bitume. Il marcha sur elle elle se retourna vivement et grimaça de douleur, il se tenait au dessus d'elle, le regard dur, ses yeux gris couleur d'orage, fixés sur elle, sa baguette au dessus de sa gorge.
Méredith replia d'un mouvement vif, ses longue jambes fuselées et le frappa de toutes ses forces dans l'entre jambe.
Il perdit l'équilibre, en poussant un grognement de douleur et tomba, le dos sur le bitume.
Elle se relèva et tituba étourdie par la douleur.

Il se releva d'un mouvement souple et vif  et l'immobilisa.
Elle n'eut pas le temps d'éviter le sort, et serait tomber de nouveau, si un arbre ne l'avait retenue.
Il marcha sur elle et pointa de nouveau de baguette sur sa gorge.

Ils se faisaient face. La même colère luisaient dans leurs yeux.
- Tu vas me tuer ? C'est ça ? Cria t'elle.
Et bien vas y Reg ! VAS Y ! TUE MOI !
Regulus tendit sa baguette, d'une main peu assurée.
Elle lui cracha au visage et par réflexe il lui décocha un coup de poing en plein visage.
Elle poussa un cri de douleur sa tête heurta durement le tronc et un flot de sang jaillit de son nez cassé.
Des étoiles dansèrent devant ses yeux,  un peu étourdie, elle lutta contre la douleur qui palpitait sur son visage, tandis que du sang coulait sans discontinuer de son nez, et de ses lèvres tuméfiées.

- Allez mangemort, reprit elle. Tue moi qu'on en finisse, et puisse ma mort te hanter jusqu'à la fin de tes jours.
Regulus déglutit. Sa main tremblait.
Il n'y parviendrait pas, il le savait.
La tuer au cours d'un duel c'était une chose, mais comme ça, de sang froid, alors, qu'elle le fixait son visage barbouillé de sang....Non il ne le pouvait pas.

Il abaissa sa baguette. Elle fit un mouvement brusque, Comme pour sortir une baguette et par réflexe il lui lança un sort de magie noire qui l'atteint dans le ventre.
Le regard de Méredith exprima la surprise la plus totale. Elle poussa un cri de douleur, et tomba lentement sur les genoux, d'abord, puis sur le ventre. Du sang s'écoulait d'une plaie béante, dont une flaque s'élargissait déjà.

Regulus écarquilla les yeux.
- Mèry !
Il la retourna en douceur. Une plaie béante qui déjà se nécrosait s'élargissait lentement, répendant une forte odeur nauséabonde.
Regulus s'agenouilla, posa la tête de Méredith sur ses genoux.
- Mèry regarde moi.
Mais la douleur était si insupportable, qu'elle se réfugia dans son cocon mental.
- Pardon Mèry. Murmura Regulus, tandis que les larmes roulaient sur ses joues, se mêlant au sang du visage de Meredith.
Il la berça,
- Je voulais pas. Je te jure que je voulais pas. Gémit il. Jamais je n'aurais voulu te faire de mal. Reviens je t'en prie Mèry, me laisse pas. Me laisse pas.

Une main se posa sur son épaule.
- Faut y aller Reg. Tu ne peux plus rien pour elle. Allez viens.
- LAISSE MOI AIDEN, tu ne comprends pas.
- Je sais que tu l'aimais, mais, on ne peux plus rien faire pour elle. Ils vont t'énfermer. Tu finiras Azkaban. Allez viens.
- J' m'en fiche.

En désespoir de cause, Aiden l'attrapa par l'épaule, et transplana avec lui, abandonnant le corps inanimé de Méredith sur le bitume, tandis que l'aube naissait, chassant les affres de la nuit

Aiden déposa Regulus,dans une vielle cabane abandonnée, dans lequelle ils avaient l'habitude de se rendre, pour s'aimer en toute sécurité.
A peine arrivé, Regulus repoussa Aiden.
- Qu'est ce que tu as fait ? Pourquoi tu m'as emmené ici ? je voulais rester avec elle.
- Pourquoi faire ? Hein ? Tu ne pouvais rien faire pour elle. Tu aurais fini à Azkaban.
- ET ALORS ? peut être que c'est là que je devrais être. Murmura t'il.

Aiden soupira, et prit son visage en coupe.
- Écoute moi, Reg, ce n'est pas de ta faute. C'était son choix d'entrer dans l'Ordre. Elle savait ce qu'elle risquait. Et vous saviez que vous risquiez de vous croiser en mission, tôt ou tard.
C'était forcément toi ou elle.
- Il aurait mieux valu que ce soit moi.
- Je suis pas d'accord. Je t'aime Reg. On a des projets ensemble. Alors oui, je suis désolé pour ma cousine, mais je préfère nettement que ce soit elle, qui soit....parti, plutôt que toi.

Regulus soupira et Aiden l'embrassa avec douceur.
- Je t'aime. Lui répéta t'il.
Regulus répondit à son baiser.
- Voilà qui est mieux. Tu vois quand tu veux.
Regulus sourit, contre ses lèvres. Il lui mordilla doucement les lèvres,
- Je t'aime. Lui dit Regulus.
Et dans l'étreinte qui suivit il tenta désespérément d'oublier le visage ensanglanté, et crispé de douleur de Méredith.

Sirius, James, Remus et Peter, arrivèrent près du corps de Méredith, juste après le départ de Régulus
Un instant Sirius chercha sa compagne, et ses yeux se posèrent sur son corps
- Mèry !
Il se rua sur elle, et lui souleva délicatement la tête
- NON ! Non, non, non, non, non, non, non. Mèry regarde moi. C'est moi mon amour. Ouvre les yeux, regarde moi.... JAMES....
James Potter se précipita vers lui.
Sirius portait la jeune femme.
- Elle est blessée, je l'emmène à Ste Mangouste.
- Je t'accompagne
- Allez y, on reste là pour assurer la surveillance en attendant les nettoyeurs.

Sirius transplana.
L'attente paru interminable.
Méredith resta dans un état critique pendant trois jours. Sirius ne quitta pas son chevet. Mais elle murmurait régulièrement "Reg" du fond de son inconscience.
Alors que la fièvre semblait retomber un peu, Sirius lui demanda.
- Qui t'a jeté ce sort Mèry ?
- Rrreg.Murmura t'elle.
- C'est Reg qui t'a blessé ?
Méredith hocha la tête, avant de replonger dans l'inconscience.
Sirius serra les poings, une lueur meurtrière dans le regard.
- Si jamais, je le croise, dit il. Je le tue

L'occasion lui fut donné quelques semaines plus tard.
Appelé en renfort par Remus, Sirius neutralisa deux mangemorts.
Un troisième, masqué, lui jeta un sort de désarmement, qu'il évita de justesse.
Ils s'affrontèrent en duel, rivalisant de précision, de rapidité et de souplesse, il semblait difficile de les départager.

Sirius cependant, parvint à déséquilibrer son adversaire, dans sa chute, celui ci perdit son masque et Sirius qui s'aprêtait à lui jeter un maléfice, s'arrêta net
- Reg ! Cracha t'il avec colère.
Il attrapa le jeune homme, et le frappa avec une rare violence.
- ESPECE D'ORDURE ! Comment as tu osé ?
- Osé quoi ? Demanda Regulus, qui n'en menait pas large, mais,sentit monter en lui, une colère noire.
- T'EN PRENDRE A ELLE ? Comment as tu pu Reg ?
- Comment va t'elle ? Demanda Regulus d'une voix blanche.
- Elle est en vie, mais c'est pas grâce à toi !
- Je n'ai jamais voulu la blesser.
- Bein voyons ! Tu as bien failli la tuer !
- Ce n'est pas ce que je voulais !
- C'est toi qui le dit. Elle était ton amie ! Même alors que tu étais avec ces ordures.
- Et alors ?
- Alors ? Alors, tu n'en avais rien à foutre d'elle !
- Je me fiche de ce que tu crois ou non !
- Tu mériterais que je te tue !
- Tu peux toujours essayer.
- Tu n'en vaux pas la peine. Mais si jamais tu t'en prends encore à elle, je te jure que je te flanque une trempe que tu seras pas près d'oublier.

Puis, soutenant Remus, légèrement blessé, il transplana, laissant Regulus furieux, contre son frère, contre Méredith, qui avait choisi le mauvais camp, contre lui même pour l'avoir blessée.

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