Cher Castiel

J'avais trouvé cette lettre dans mon casier. Quelqu'un devait l'avoir glissée dedans. Je n'avais pas que ça à foutre de lire des lettres d'amour à la con. Mais j'sais pas.. J'avais besoin de la lire. Je savais qu'elle était importante celle-ci.

En rentrant chez moi, j'avais balancé mon sac sur le canapé et m'étais assis nonchalamment sur celui-ci. Démon était à mes pieds comme si il attendait de connaitre le contenu de la lettre que j'avais en main. J'ouvris l'enveloppe et en sortit le contenu.

« Cher Cast',

Ça fait longtemps que je ne t'ai pas parlé. Je t'ai évité du jour au lendemain sans même te donner d'explications. En fait, j'avais peur.. Ça faisait presque 6 mois que nous étions ensemble. J'ai quitté le lycée car je n'étais plus en état d'aller en cours.. Je suis à l'hôpital. Je vais même peut-être crever dans ce lit. Castiel, si je suis partie sans rien te dire.. C'est parce qu'il s'est passé quelque chose que tu n'aurais sûrement pas accepté.. Quand on l'a fait, 3 semaines après j'ai été prise de nausées.. Ouais, je suis tombée enceinte de toi. Tu es le père de cette fille qui va naitre. Je veux que tu choisisses le nom, même si tu ne veux pas d'elle. Moi, je ne pourrai plus le faire.. On m'a diagnostiqué une maladie des os. L'accouchement va sûrement me tuer. Si ce n'est pas à cause de cette maladie, ce sera à cause du risque d'hémorragie. Les médecins m'ont déclaré trop fragile. Moi, la fille considérée comme étant la plus forte, je suis trop fragile pour cet accouchement. Ils voulaient utiliser la césarienne, mais ils ne peuvent pas car je suis trop faible. Je le savais depuis toujours de toute façon qu'un accouchement pour moi serait risqué. Je ne voulais pas avorter. Si je m'en sors, je serai sûrement en fauteuil roulant ou quelque chose de ce genre. Je suis à l'hôpital d'Amoris. J'ai demandé à ma soeur de déposer cette lettre dans ton casier. J'espère que tu vas venir. Je suis désolée pour tout..
Je t'aime Castiel.
                                                 Ta Milia. »

J'étais sous le choque.. Alors c'est pour ça. Putain, cette fille qui a débarqué dans ma vie en arrivant au lycée, qui a chamboulé ma vie et qui est partie du jour au lendemain, cette fille que j'aimais est enceinte de moi. Bordel de merde. Elle a pas le droit de partir.

Je jetais la lettre sur la table et partit en courant. Je devais la voir. La pluie tombait à flot et me fouettait le visage. J'avais prévenu Lysandre.

En arrivant à l'hôpital, je me dirigeais à l'accueil.

« - Bonjour, je cherche la chambre de Milia Lisfield s'il-vous-plaît.

- Bonjour, je suis désolée mais elle est en plein accouchement. Elle n'a demandé que la présence d'un certain Castiel. »

Je lui montrais ma carte d'identité en râlant. Celle-ci me conduisit à la chambre d'accouchement. J'entrais sans même toquer.

« - Cast'.... Tu-tu es.. Venu..

- Milia, t'as pas le droit de crever OK ? Si tu dois crever c'est à tes 98 ans minimum et seulement après moi ! »

Bordel, elle était juste là.. Elle souriait faiblement. Une sage-femme me fit signe d'approcher d'elle et mis la main de Milia dans la mienne. Je lui caraissais doucement les cheveux pendant qu'elle accouchait. J'essayais de la réconforter. Elle a pas le droit de mourir, pas ici..

Après un moment de travail, la petite était enfin sortie en pleurant. Milia était pâle, il y avait beaucoup de sang. Il y avait eu une grosse hémorragie et ses os n'avait pas supportés l'accouchement. Une sage-femme lui mis notre fille dans les bras.

« - Donne-moi...son..nom..

- Ce sera Lina... »

Lorsque la sage-femme repris le bébé pour s'en occuper, nous étions seuls. Elle me regardait et ses larmes ne cessaient de couler.. Alors c'était finis.. Je la pris dans mes bras et la serrait de toutes me forces.

« - Milia, t'en vas pas... S'il te plait..

- Castiel.. Je suis désolée.. Je t'aimerai toujours.. Je veillerai sur toi de là-haut.. Je... T'aime..

- Je t'aime aussi.. »

Je me mis sur le lit et continuait de caresser ses cheveux. Elle est là, dans mes bras.. Elle est morte dans mes bras.. Je tapais du poing sur le lit en criant ma rage. Je l'aimais bordel.

« - Milia, je te promets de prendre soin de notre fille... »

***



8 ans plus tard.

« - Lina, descend, c'est l'heure d'aller à l'école !

- Oui papa ! »

Milia, regarde notre fille, elle te ressemble tellement..

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