Cette journée avait été éprouvante pour moi. Je détestais la St Valentin. Pour moi ce n'était qu'une fête commerciale qui visait à faire dépenser de l'argent. Mais cette année, j'avais l'impression que cela c'était déroulé encore pire que d'habitude. Je m'étais réveillée en retard donc était arrivée en retard sur mon lieu de travail c'est à dire l'hôpital, avait perdue 2 patients et avait dû annoncer à 3 autres qu'ils étaient condamnés. Quelle merveilleuse journée de merde. Durant l'après-midi, alors que j'avais réussit à avoir un petit moment de repos, j'avais pu me pauser un peu histoire de souffler un bon coup. Percy Whitmore, mon collègue et ami de longue date était venu me voir avec un café à la main et un sourire moqueur aux lèvres.

- Tu as une sale mine (t/p).

- Je sais mais merci de me le rappeler Percy...

- Oh mais de rien ! Dit moi, tu vas encore passer ta St Valentin seule dans ton petit appartement ?

- Parfaitement. Et toi ? J'imagine que tu as encore dépensé la moitié de ton salaire dans un resto prestigieux et une bague qui coute la peau du cul pour ta petite femme...

- Haha, non cette année on s'envolent pour Paris ce soir. J'ai réservé un petit week-end en amoureux aux pieds de la tour Eiffel.

Je levais les yeux au ciel en soupirant en entendant sa réponse. Tout ses trucs d'amoureux, ce n'était que de la connerie pour moi.

- Si tu me fais encore garder tes enfants c'est moi qui vais me retrouver en salle de réanimation.

- Ma belle mère s'occupe d'eux mais c'est dommage, les enfants t'adorent.

- Oui et ben moi je m'en passerais bien de tes petits monstres. La dernière fois ils m'ont bousillés le micro onde, la télé et le mur du salon.

- De vrais petits artistes !

- Je t'en fouterais des artistes moi... Bon c'est pas tout mais j'ai encore du boulot, passe un bon week-end avec ta femme.

- Je te raconterais !

- Sans façon merci !

Pour joindre les gestes à la parole, je lui avait adressé un magnifique doigt d'honneur avant de retourner bosser. Je n'avais jamais gardé de petit ami très longtemps et il le savait parfaitement. Percy avait toujours profiter de la moindre occasion pour se moquer du fait que j'étais une vieille fille et depuis qu'il était marié c'était encore pire. J'avais 30 ans depuis peu et lui 32. Il avait déjà fondé une famille tandis que moi je ne trouvais déjà pas quelqu'un avec qui passer ma vie. Mais après tout je m'en fichai. Mon boulot me prenais beaucoup trop de temps et le temps, c'est de l'argent.

L'après midi s'était rapidement terminée et vers minuit j'étais de retour devant mon appartement. Alors que j'allais ouvrir la porte, je remarquais avec un certain effroi que celle ci n'était pas verrouillée alors que je l'avais bien fermée le matin même. Avec prudence et appréhension, j'entrais dans mon petit appartement. A ma grande surprise, tout était en place et rien ne semblait avoir été volé. Dans le doute, j'avais quand même sorti mon taser que je gardais toujours sur moi. Quoi ? New-York la nuit c'est pas sans danger... Alors que j'entrais dans le salon, la lumière s'alluma et je pu voir un homme assis dans mon fauteuil, environ la quarantaine, une barbe bien taillé, des fringues de luxe.

- Vous êtes qui vous et qu'est ce que vous foutez chez moi !?

- Ouuuh... Si le captain était là il vous ferais revoir votre language.

- Je vous demande pardon ?

- Vous êtes bien (t/p) (t/n) n'est ce pas ?

- Pourquoi je devrais donner mon nom à un inconnu qui en plus est entré chez moi par effraction ?

Il sembla sourire et se leva du fauteuil avant de me tendre la main.

- Je suis enchanté de faire votre connaissance madame...

Par reflexe, j'avais fais un pas de recul et j'avais resserré ma poigne sur le taser.

- Si vous ne sortez pas immédiatement de chez moi, j'appelle les flics.

L'homme sembla complètement déconcerté.

- Vous ne me reconnaissez pas ?

- Pourquoi, je devrais ? Vous êtes quelqu'un d'important ?

- Important ? Oh j'ai juste sauvé New-York d'une tête nucléaire et d'une attaque d'aliens mais bon... Je suis Tony Stark, un génie, billionaire, playboy, philanthrope aussi connu sous le surnom d'Iron Man... Attendez qu'est ce que vous faite sur votre téléphone là ?

- Je vérifiais sur google image si vous êtes vraiment celui que vous prétendez être.

- Comment vous pouvez ne pas être au courant de ça !?

- Et bien contrairement à vous j'ai un boulot qui me mange les trois quart de mon temps... Et ma télé ne fonctionne plus...

Stark soupira avant de me regarder avec sérieux.

- Enfin bref, si je suis ici ce n'est pas pour parler de ma merveilleuse personne. Vous connaissez le Shield, les Avengers?

- Oui ça, ça me parle...

- Tant mieux ! Vous me servez un verre ?

- Un verre ?

- Oui, à boire. Quelque chose avec alcool... Laissez je vais me servir.

Tandis qu'il faisait comme chez lui et qu'il se servait un verre qui finit par être un verre de jus d'orange puisque je n'avais pas d'alcool, j'étais de plus en plus perdue.

- Attendez, vous pouvez m'expliquer ce que vous faite chez moi !?

- Nous voulons vous recrutrer.

- Je vous demande pardon ?

- Les Avengers ont besoin de vous...

- Si c'est une blague ce n'est pas drôle... Pourquoi auriez vous besoin d'un simple chirurgien ?

- Ce qui est une blague ce sont vos deux patients d'aujourd'hui qui sont décédé au bloc.

- Je vous interdit de...

- Pourquoi vous ne vous servez pas de votre don ?

Incapable de répondre, j'ai détourné le regard alors qu'il s'approchait doucement de moi.

- Vous avez un don hors du commun n'est ce pas ? Et vous auriez pu sauver ses deux patients alors pourquoi ne l'avez vous pas fait ?

- Je... Je ne vois pas de quoi vous parlez Monsieur Stark...

- Votre regard me dit le contraire mademoiselle (t/n)! Vous louchez sur mon coeur depuis que vous êtes arrivée. Vous voyez à travers n'est-ce pas ? Pour répondre à votre question silencieuse, ce sont des éclats de Shrapnel.

- Comment vous vous êtes fait ça ?

- C'est une longue histoire, je vous la raconterai un jour.

- Un jour ?

- Mais pour l'instant nous n'avons pas le temps, les Avengers ont besoin de votre "don" alors je vous fais une offre d'emploi. Horaires aménagés, salaires plus élevé, le rêve non ?

- Je ne veux pas l'utiliser.

- Et regardez, ça as coûté la vie à 2 personnes aujourd'hui. Je vous offre un nouveau départ, la meilleure chose à faire est de l'accepter. Sur ce, Joyeuse St Valentin !

À ces mots, il sorti une rose de l'intérieure de sa veste et me la tendis. Un peu brusquée par tout ça, je la pris sans trop réfléchir et avant même que je ne puisse lui demander quoique ce soit, il pris ma main dans la sienne et déposa un baiser dessus. Bien vite, il sortie de l'appartement, me laissant seule et perturbée par tout ce qu'il venait de se passer. Il est vrai que depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, j'avais toujours eu ce "don". Je pouvais voir ce qu'il se passait à l'intérieur du corps des gens et je voyais immédiatement ce qui n'allait pas. Mais depuis que j'avais vu le coeur de mon père s'arrêter sans que je ne puisse rien faire, j'avais décidé de ne plus l'utiliser. Je ne pouvais cependant nier que l'offre de Monsieur Stark était alléchante. Un long soupire m'échappa alors que je me torturais l'esprit à essayer de trouver une réponse à sa demande.

En regardant un peu plus attentivement la rose, écris en tout petit sur le bord d'une pétale, je remarquais un numéro de téléphone. Ce fut à se moment précis que je fis mon choix. Ma vie serait comme ça et je devrais m'y faire rapidement.

Finalement, ce jour de St Valentin ne finit pas aussi mal qu'il avait commencé.