Akuma no pets (tous les ships)

~~~~~~~~~~~~~~~~

Elle ne comprend pas. Elle ne comprend vraiment pas.

- Regarde, l'eau n'est pas trop chaude. Elle n'est pas trop froide. Ce n'est pas trop profond. Tu peux facilement t'échapper. Tu me connais.

Elle lui a fait la liste des choses qui prouvent qu'il ne devrait pas réagir ainsi. Mais rien n'y fait. Elle ne sait même pas comment elle devrait s'y prendre, alors elle a fait comme Haru le lui a dit.

"Faisons comme si c'était notre enfant!"

Certes, mais un enfant ne panique pas autant en allant dans l'eau normalement.
Tokaku porte le gros lapin blanc dans les bras en retournant une nouvelle fois au lavabo de la salle de bain. Elle fait de son mieux pour le rassurer, bien qu'étant tout sauf douée. Elle traverse le salon en ruine avec les meubles renversés, de l'eau et de la mousse partout, et même les traces des griffes du lapin. Elle dépose lentement et doucement le lapin dans l'eau tiède, s'attendant à tout. Mais rien, il a cessé de bouger. Il remue un peu dans l'eau, pataugeant légèrement, et un petit sourire rassuré se forme sur les lèvres de Tokaku. Elle garde une main sur le dos du lapin et prend un peu de savon puis commence à le savonner. Mais, dès qu'elle relâche sa prise, l'animal saute du lavabo, atterrit sans mal sur le sol et s'enfuit à travers la maison.

- Pas encore!! grogne Tokaku en le suivant à toute vitesse.

Le lapin saute, court, se cache, s'échappe tandis que la fille aux cheveux bleus le poursuit, saute par dessus les meubles, le traque, tente de l'attraper. C'est finalement au milieu du salon, devant la porte d'entrée que Tokaku attrape le rongeur et le serre contre elle le temps de se calmer de cette course-poursuite intense. C'est à ce moment que la porte s'ouvre, laissant voir Haru qui entre dans le carnage qu'est devenu la maison. Elle regarde le salon, étonnée, puis fixe un instant Tokaku et le lapin avant d'éclater de rire.

- Haru voit que vous vous êtes bien amusés tous les deux!

~~~~~~~~~~~~~~~~

- Qu'est-ce que c'est que ça? demande-t-elle d'une voix glaciale en regardant la grosse bête devant elle d'un air glacial.

Celle-ci soutient son regard sans peine, innocemment, en respirant très fort -trop fort-, sa langue rose pendante, tout comme ses oreilles perdues dans un océan de fourrure noire, pleine de poussière et emmêlée. Ses grands yeux marrons foncés presque noirs passent de Isuke à Haruki, comme ceux d'un enfant stupide qui assiste sans comprendre à la dispute de ses parents.
Isuke déteste ça.

- Quoi, lui? C'est Chubbles! Il va rester ici un moment. répond simplement Haruki, la petite amie d'Isuke depuis presque un an maintenant.

- Et qu'est-ce qu'il fiche ici? demande la fille aux cheveux roses avec son fameux sourire angélique et une voix aussi tranchante et menaçante qu'un couteau.

- Oh tu sais, fait la rouquine en mâchonnant un Pocky, sans se départir de son sang froid, j'ai pris un petit job de garde de chien, pour arrondir mes fins de mois.

Isuke plisse les yeux et foudroie le chien du regard. Elle déteste vraiment ça. Mais elle a dit à Haruki que l'appartement de la rosée était aussi celui de la rouquine. Elle ne peut pas retirer ça maintenant, et elle ne veut pas se disputer avec Haruki. L'animal, en réponse à son regard meurtrier, se lèche les babine et rentre la langue dans sa bouche sans la quitter des yeux. L'assassin soupire puis se tourne vers Haruki, sentant on regard sur elle depuis un petit moment maintenant.

- Quoi? Tu veux dire quelque chose à Isuke?

- Héhé, dis Isuke...

- Isuke-sama.

- Ouais pardon, Isuke-sama. se reprend la rouquine. Tu ne serais pas jalouse de Chubbles par hasard?

- Hein?!

Les joues de la rosée se réchauffent soudainement quand elle voit le petit sourire taquin que lui lance sa petite amie. Assez soudainement, celle-ci enlace Isuke et la porte sans aucun mal avant de se laisser tomber en arrière dans le canapé, la rosée sur les genoux de la rouquine. Haruki la regarde dans les yeux, un grand sourire fier d'elle aux lèvres.

- Tu es vraiment adorable Isuke-sama. Mais si tu veux mon affection et mon attention je te la donnerai sans problème au lit~.

- Isuke va te tuer.

~~~~~~~~~~~~~~~~

C'est triste. Et navrant.

Chitaru soupire et ferme les yeux quelques secondes avant de jeter le cadavre de souris à la poubelle. Elle revient faiblement dans le salon pour y voir Hitsugi assise sur le canapé en train de caresser le gros chat aux allures de lion qui ronronne paisiblement.

- Tu ne devrais peut-être pas le caresser, il a fait une bêtise tu sais. informe Chitaru en s'asseyant près de la jeune fille aux cheveux bleus qui lui sourit gentiment.

- Oui j'ai vu. Mais j'ai lu quelque part qu'en fait quand les chats domestiques ramènent leurs proies à leurs maîtres c'est qu'ils font un cadeau.

- Un cadeau empoisonné je dirais... Et ce n'est pas juste! Cette pauvre souris méritais de vivre!

- Possible, mais elle est morte pour que ce chat nous donne un cadeau. Depuis le temps qu'il s'est installé avec nous et qu'on le nourrit, il doit être reconnaissant tu ne penses pas?

Un long moment passe sans qu'un mot ne soit échangé entre les deux filles de 15 ans puis finalement Chitaru se tourne lentement vers Hitsugi avant de soupirer en fermant les yeux.

- A chacun sa définition de la justice, Chitaru. murmure la jeune fille à l'apparence d'enfant.

- Moui c'est vrai... Tant qu'il ne recommence plus alors le chat pourra rester avec nous.

Un nouveau silence pensant s'installe jusqu'à ce que le chat se lève et s'étire en bâillant à s'en décrocher la mâchoire.

- Il faudrait vraiment qu'on lui trouve un nom quand même.

~~~~~~~~~~~~~~~~

Elle le regrette.

Il y a peu de choses qu'elle regrette. Elle ne regrette pas d'avoir tué des humains. Elle ne regrette surtout pas d'avoir engagé un tueur en série psychotique avec deux personnalités comme femme de chambre personnelle. Et elle regrette encore moins d'avoir commencé à se soigner et à soigner la psychotique en question. Mais là, elle le regrette quand même beaucoup. Son père n'a jamais vraiment apprécié sa relation avec Banba. Selon lui, une fille de basse classe, sans famille et sans héritage, et malade mentale qui plus est, n'a rien à faire avec sa fille -et c'est quand il a dit ça mot pour mot à Sumireko que celle-ci s'est enfin rendue compte que son père était visiblement dans le déni total des problèmes mentaux de sa propre fille. Donc, depuis que Mahiru a eu le courage nécessaire pour avouer ses sentiments, la fille aux cheveux couleur pêche fait tout, absolument tout pour garder Banba dans son manoir ou dans tous ses déplacements, professionnels ou non, et pour que son père l'accepte. Pas trop de dérapage, on évite les meurtres et les combats pour Shinya, on range toutes les éventuelles choses inculpantes et ce genre de choses fatigantes mais qui valent la peine.

Mais là, Sumireko doit vraiment prier pour que la place de Banba reste à ses côtés.

Tout a commencé quand Mahiru est venir voir Sumireko dans la bibliothèque alors que la riche demoiselle étudiait tranquillement, un canard entre ses deux bras pâles et maigres. La fille cybernétique s'est demandé ce qui se passait jusqu'à ce que sa petite amie lève ses yeux effrayés et si mignons vers elle.

- Euh... je... S-Sumireko...

- Oui?

- Peut... peut-on le garder...? I-il est blessé et...

La fille à la cicatrice ne termine pas sa phrase, mais Sumireko comprend facilement. Elle soupire légèrement, amusée, et un sourire se forme sur son visage.

- D'accord, pourquoi pas? Mais on devrait le relâcher dès qu'il sera guéri, compris?

- C-compris...! Et euh... qui va s'en occuper...?

Le sourire de la fille aux yeux de glace s'élargit. Mahiru est si mignonne.

- D'accord d'accord, tu peux t'en occuper si tu veux.

Le visage de la fille aux cheveux argentés s'illumine et brille de mille feux alors qu'elle fait un sourire radieux à Sumireko.

- Merci! Je euh... je te laisse...

Elle rougit et s'enfuit rapidement sous le regard attendri et amusé de la demoiselle.

C'était comment ça avait commencé. Et ça a continué trois jours après, quand Sumireko fut réveillée très tôt le matin par un sonore "Cocorico!"... Étrangement, ce jour-là elle n'était pas parvenue à trouver Mahiru.

Et maintenant. Deux jours plus tard...
Dieu, elle ne sait même pas vraiment si c'est réel ou si elle rêve. Elle prie pour que ça soit un rêve. Elle n'aurait pas dû autoriser Banba a s'occuper du canard...
Soudainement, son majordome entre dans sa chambre, l'air agité. Voire affolé.

- Mademoiselle!! Nous...

- Je sais. Ils sont en dessous de ma fenêtre. interrompt Sumireko d'une voix lasse.

Il y a maintenant deux questions à se poser. La première; comment son père va-t-il réagir en apprenant ça? La seconde...

....

Comment diable Banba -Mahiru ou Shinya- a-t-elle pu ramener un émeu, un kiwi et une autruche dans la propriété Hanabusa?

~~~~~~~~~~~~~~~~

Un grattement hors de la maison la réveille.

Immédiatement aux aguets, elle se redresse silencieusement et attrape ses lunettes pour les mettre, avant de se redresser et se sortir lentement de son futon. Elle attrape son pistolet caché sous son oreiller puis s'avance lentement et silencieusement dans la vieille maison de style traditionnel japonais en évitant autant que possible de faire grincer le plancher. Les grattements et les grincements s'intensifient. Kouko sent que l'ennemi est proche. Elle voit à peine la porte coulissante qu'elle ouvre pourtant d'un geste vif avant de pointer son arme vers l'intrus, prête à tirer au moindre geste suspect.

...

Un renard.

L'intrus qui l'a réveillé en grattant à la porte, qui l'a presque fait paniquer en la ramenant aux souvenirs d'une période où elle fut traquée et chassée par des fanatiques religieux, était un simple renard au pelage sombre qui s'est enfui à travers les buissons quand elle est apparu devant lui.

- Oh, il est revenu? Et il t'a réveillé apparemment. marmonne une voix calme derrière Kouko.

La jeune fille aux cheveux noirs se retourne pour voir Suzu camoufler un bâillement en la regardant, l'air de s'être à peine réveillée.

- Que veux tu dire?

- Eh bien ce renard vient ici depuis quelques temps maintenant. De temps en temps je lui donne à manger et je laisse souvent la porte ouverte pour qu'il entre. Je suppose que j'ai dû oublier de la laisser ouverte ce soir. Désolée pour ça.

Kouko regarde le renard calmement. Donc ce n'est pas un ennemi. Tout va bien alors. Elle soupire de soulagement en regardant la forme de l'animal qui l'observe, toujours caché derrière son buisson.

- Il reviendra, ne t'en fais pas. On ferait mieux de retourner se coucher maintenant. conseille sagement Suzu en souriant doucement à Kouko, sûrement dans le but de la rassurer.

- Moui... marmonne la jeune fille en soupirant à nouveau avant de se détourner et de commencer à marcher vers sa chambre.

Elle aura du mal à se rendormir ce soir.

- Oh, tu auras peut-être du mal à te rendormir ce soir, non? demande la "jeune" fille aux cheveux bleus en regardant la religieuse.

Celle-ci se retourne vivement vers elle, étonnée. Sais-elle lire dans les esprits?

- Tu peux venir avec moi si tu veux, ça pourrait te détendre de savoir que tu n'es pas seule. invite poliment Suzu en gardant son sourire aux lèvres.

Puis, sans attendre la réponse de Kouko, elle tourne les talons et retourne vers sa chambre, disparaissant dans les ombres inquiétantes de la vieille maison. Après quelques secondes de réflexion, la jeune fille aux cheveux de jais la suit pour la trouver dans son futon, la porte de sa chambre ouverte.

Le lendemain matin, lorsque Kouko s'est réveillée, elle a vu avec surprise Suzu blottie dans ses bras et le renard au pelage brun clair allongé à leurs pieds.

~~~~~~~~~~~~~~~~

Elle est surprise.

Elle sait que personne ne peut vivre entièrement seul, et que la solitude conduit à la mort de beaucoup de gens. Mais elle ne pensait pas que Shiena avait un chat. Le matou noir la regarde avec un air méfiant et siffle d'avertissement quand elle fait un pas vers lui. Il a un bon instinct. Comme sa propriétaire, bien qu'elle ne soit qu'une fille ordinaire. Enfin, tout de même, elle a assez de tripes pour s'inscrire dans une Classe Noire remplie d'assassins.

Sans faire attention à la boule de poils, Otoya marche tranquillement dans le petit appartement mal éclairé, visitant un peu, tranquillement les mains dans les poches.

-----

Quand Shiena rentre chez elle, elle ne s'attend pas à trouver ça.

- Yo Shiena! Ça baigne?

Otoya est là, dans le salon, en train de regarder la télé avachie sur le canapé, son chat noir roulé en boule sur ses genoux.

- Mais... Mais qu'est-ce que tu fous là?! hurle presque la fille aux tresses, ayant soudainement peur pour sa vie.

- Oh rien rien, j'avais envie de te revoir c'est tout. Il est sympa ton chat au fait, je trouve même qu'il te ressemble un peu. Oh! Et j'ai failli oublier; aux informations ils disent qu'un tueur en série s'est échappé de prison. Fais attention à toi s'il te trouve.

Shiena pousse un soupir exaspéré pour cacher sa peur grandissante. Est-ce qu'elle va même pouvoir survivre à la semaine si Otoya s'incruste dans son appartement?

~~~~~~~~~~~~~~~~

Nio regarde le hamster qui roule partout dans la chambre, enfermé dans sa boule. Le bruit de roulis régulier la distrait un peu, et le petit corps rond du hamster lui fait sourire avec un air attendri.

Ordinairement, elle ne ramène des animaux dans sa chambre que pour les tuer et les regarder agoniser. Mais cette fois, elle va le laisser en vie et tenter de bien s'en occuper. Elle a même été sur un forum pour savoir comment s'occuper des hamster et a demandé conseil à Haru après qu'elle ait appris que celle-ci et Tokaku ont commencé à s'occuper d'un lapin. Et pour cause: cet animal est un cadeau de Yuri, c'est le plus grand honneur que Nio aurait pu recevoir. Selon Yuri elle-même, ce cadeau serait pour apprendre à Nio à garder un être vivant en vie, et aussi pour la remercier de la dernière Classe Noire qui a bien diverti la Reine des Abeilles.

Nio, toute fière de ce petit cadeau au poil jaune pâle et aux grands yeux marrons le prend régulièrement en photo pour les poster sur un compte instagram -avec un faux nom bien sûr. Soudainement, un petit bruit de choc et un objet froid contre sa jambe attire son attention. Le petit rongeur s'est cogné contre la jambe de sa propriétaire. Nio ricane légèrement puis ouvre la boule pour en sortir le rongeur et le serrer doucement contre elle. La bestiole reste calme puis au bout d'un moment, elle grimpe sur l'épaule de Nio avant de se faufiler dans la capuche de son sweater. Évidemment, on est en hiver, le pauvre hamster doit avoir froid. La jeune fille tatouée réfléchit un peu, hésite, puis décide de le laisser se réchauffer.

C'est un cadeau de Yuri après tout, il doit rester en vie!

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top