OS
-PDV HINATA-
J'ai cette photo dans mes mains. La voir me fait du mal. La photo d'un mariage, de son mariage... Ça fait six ans maintenant... Une moche coïncidence.
~Dans le passey~
À l'époque, on avait 20 ans. On s'était retrouvés dans la même université. Il m'avait annoncé ça avec un grand sourire. Sans savoir la douleur que ça créait dans ma poitrine. Une douleur forte, puissante.
"Je vais me marier !"
J'aurai du être heureux. Mais non, juste affreusement jaloux, détruit et triste.
Mais j'ai souris.
"Félicitations mec !"
J'ai tellement mal à la poitrine. Le voir si heureux. Ça me détruit.
J'aimerai être à sa place... J'ai mal. Pourquoi tu me fais ça ?
Voilà ce que je pense.
Mais voilà ce que je dis.
"Je te souhaite plein de bonheur. Elle doit être chanceuse."
"Oui ! Je l'aime tellement ! Depuis Karasuno... Je regrette vraiment pas d'y être aller ! J'ai rencontré mon amour !"
Et moi ?! Si tu ne m'avais pas rencontré, tu n'aurais pas changé. Ton "amour" n'aurait pas lieu d'être ! Si tu ne m'avais pas rencontré, on aurait pas cette renommée dans le monde du volley... La réputation du soleil, le meilleur feinteur et de son passeur exceptionnel, avec qui il fait des miracles... Tu m'oublie...
"Je suis vraiment heureux. D'ailleurs... Accepterais tu d'être mon témoin ? Enfin, si tu veux ! J'aimerai vraiment que tu sois là."
Tu m'oublie mais je ne t'en veux pas. Je ne t'en voudrai jamais.
"Bien sur !"
J'ai envie d'hurler que non. Je vais me faire du mal... Mais ton bonheur est plus important que ces choses. Ton sourire est tellement beau...
"Merci ! Je suis trop content !"
J'ai pleuré tout ce que j'ai pu le soir...
Et c'est ainsi que je me retrouvais là, près de l'autel, à regarder avec toute la peine du monde dans les yeux alors que les tiens sont pleins de bonheur et d'amour à cause de celle qui vient d'entrer dans la salle.
Je ne veux pas la regarder. Je ne veux plus. Mais je me force. Ma respiration se coupe. Calme toi... Ne fais pas une crise de panique. Ça détournerai son attention sur moi... Mais je ruinerai son bonheur.
Je ne veux pas...
Alors je me force à me calmer et souffre. Elle arrive. Elle te souffle un je t'aime que tu lui rends.
Je veux sa place.
J'ai mal.
Je décide de prendre sur moi et de faire le sourire que je m'étais efforcé de travailler pendant une semaine. Il me regarde furtivement et fronce légèrement les sourcils en plongeant son regard dans le mien.
Il a du le voir... Après tout je ne peux rien lui cacher. Il a du voir que mes yeux ne sont que peine, alors que mon sourire est resplendissant.
Un sourire pour cacher que je suis en train de souffrir...
Lui, il a regarder mes yeux avant mon visage. Il sait que ça ne va pas. Il a apprit à lire en moi comme moi je le fais. Mais tu n'as pas assez lu...
Tu n'as pas lu ces mots que je ne pouvais te dire.
Je détourne les yeux quand le prêtre se met à parler. Je n'écoute pas. J'entends juste ton oui.
Si seulement tu me le disais...
Tu es heureux. Je suis triste.
J'ai envie de pleurer.
Et si je pleurait ? Il penseraient que c'est de joie.
Et c'est comme ça que je fond en larmes. Ça me fait du bien mais j'ai toujours mal. Tu me souris. Je te rend un sourire. Un faux sourire.
J'ai tellement mal. Je savais que ça finirai par me détruire.
Tout les invités partent ensuite pour manger. On fait des photos.
Dont une seulement nous trois. Elle, lui, moi.
Elle entre nous.
Ça résume bien la situation.
On me donne le cliché. Je le prend.
Je prétexte un mal de tête violent et m'en vais sans lui dire au revoir.
Je pleurerai, et cette fois, aucune excuse. Comme il était avec tout les anciens du club de volley de Karasuno, j'ai pas pu leur dire bonjour et au revoir. Une prochaine fois peut être.
Je m'en vais, tête basse, le regard plein de douleur.
Le lendemain, tu m'as questionné sur où j'étais. Comme quoi tu étais soucieux.
Soucieux. Pas inquiet. Enfermé dans ton bonheur.
J'ai mal.
Un an plus tard, fatigué d'être dans cette ville qui me donnait maintenant envie de pleurer, à cause d'eux et de leur amour et de la récente mort de ma mère, je décida quelque chose.
J'ai d'abord demandé à Natsu et elle était d'accord.
J'ai dis au revoir à tout le monde, disant que je déménageais, mais pas où. J'ai dit au revoir à maman, aux anciens de Karasuno, aussi à Kenma et d'autres, qui étaient tous tristes, et à lui.
Il avait l'air triste aussi.
"Ah... Je... On se reverra ?"
"Je ne sais pas. Peut être qu'on se retrouvera encore une fois d'un côté différent du filet, qui sait ?"
"Que... Quoi...? Tu changes de pays ?!"
"Oui. Au revoir... Je..."
Je t'aime.
"Tu ?"
"Non... Rien."
Et j'étais partit comme ça. On a fini par aller au Canada. On parlait tout les deux anglais alors ça allait.
Et les années passèrent...
~Dans le présent~
Ça fait donc 6 ans que je suis partis. J'ai abandonné le volley. J'ai entendu dire que les médias en avaient parlés. Chez moi, j'ai ni téléphone, ni télé.
Je suis coupé de tout. Natsu a prit son indépendance il y a un moment et est retournée vivre au Japon.
Je faisais du tri. Cette photo... Je la regarde. Puis déchire la partie où est la fille, ne laissant que lui et moi, côtes à côtes. On dirait que c'est nous qui nous nous marions comme ça...
J'ai un sanglot. Je n'ai pas tourné la page. Impossible pour moi. Après m'être calmé et avoir scotché la nouvelle photo, je prend un manteau, des chaussures et de l'argent.
J'appelle un taxi. J'espère que je fais pas une connerie.
Je me précipite à l'aéroport. Je vais à l'accueil et demande le premier avion pour ma destination. Oui, ceci est un gros coup de tête.
Le prochain est dans 1 heure. Je prend un billet et traîne dans les allées. Les gens me reconnaissent parfois. Ils me connaissent en tant que soleil, un soleil qui a abandonné ses rêves pour une raison inexplicable.
Dans l'avion, le trajet fut bien trop long à mon goût.
En atterrissant, je cours et appelle un taxi. Je vais devant ce lycée.
Tellement de souvenirs me viennent en tête. Je souris et une larme glisse sur ma joue.
Une pétale rose passe devant mes yeux. Je lève la tête. J'avais oublié. C'est la saison des cerisiers en fleurs. Je rentre dans le lycée. Je me sens comme un étranger. Je reprend vite mes marques.
Je passe dans le hall. Le mec du secrétariat m'interpelle. Tient, c'est toujours le même. Il a pris un coup de vieux.
"Mais... Hinata ?"
La sonnerie retentit. Ça m'avait manqué. Je regarde les élèves sortir et me regarder bizarrement. Ça doit être la pause déjeuner.
Une prof sort de la salle à ma droite en soupirant. Je la regarde. Elle ouvre les yeux.
"Hinata...?"
Yeux qui s'illuminent.
"HINATAAAAAAAAAA !"
Elle me saute dessus et se met à pleurer en balbutiant des choses incompréhensibles.
Elle finit par se calmer.
Elle me gifle et me refait un câlin.
"On était inquiets tout ce temps ! Où étais tu passé ! Quand Natsu est arrivée, on espérait tellement te voir ! Tu nous a tellement manqués !"
"Yachi..."
"Bienvenue chez toi !"
"Je... Je suis rentré..."
"Enfin... Il faut que j'appelle les autres ! Viens !"
Elle m'entraîne dehors. Je me rend peu à peu compte de ma connerie. J'ai laissé des gens que j'adore sans aucune trace de moi pendant six ans.
Au vu des voix que j'entends à travers le téléphone, chacun était choqué puis heureux.
Tous ont répondu, sauf Kageyama.
"Il doit être en match..."
Tous arrivent petit à petit et me font un câlin.
"Fallais pas quitter le travail pour moi..."
"Tu déconnes ! Ça fait six ans, je pouvais pas attendre une seconde de plus !"
"Désolé Kouchi... Désolé à vous tous..."
"Du temps que tu nous refais pas ça !"
"Promis Sawamura.... Je suis rentré chez moi maintenant."
"Bien dit ! Bon, vu qu'on est tous réunis, et si on allait voir la personne manquante à son match ?"
Et voilà qu'on partait tous pour le match de Kageyama. Mon amour depuis tout ce temps.
Quand on est arrivés dans le gymnase, une nouvelle larme solitaire a coulé sur ma joue.
"Ça sent... La bombe de froid..."
Le souvenir du collège me revient.
On se met ensuite en tribunes. Il joue toujours aussi bien. Ça me donne envie de jouer...
Je l'aime tellement.
Je ne détache pas mon regard de lui.
Je sens qu'on me fixe. En même temps, voir le soleil perdu de Karasuno plus son ancienne équipe, c'est pas tout les jours !
Mais je ne leur jette pas un regard, obnubilé par lui. Il est si beau. Il a peu changer.
J'ai envie de dire son nom. Ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas dit à voix haute.
J'attends une pause ou un temps mort pour ça. Je jette un regard au score. Son équipe gagne haut la main. L'arbitre siffle. Temps mort pour l'équipe adverse.
Il y a un bruit monstre et ça ne va pas le déranger puisqu'il ne joue pas.
"Kageyama !"
Ce son était étrange. Ma voix était entre le cri et le ton simple, et ça sonnait comme une plainte.
Il se tourna vers nous. D'un coup j'ai pris peur et je me suis caché. Sugawara a ris et m'a relevé en faisant un signe de la main à Kageyama.
Quand il m'a vu il a écarquillé les yeux.
"HINATA !"
Lui par contre il a hurlé. Tout le monde a stoppé sa conversation.
Il se met à courir. Son coach l'appelle mais il a l'air de ne pas entendre. Je me met moi aussi à courir.
Je sens que je pleure. Je bouscule tout ce qu'il y a sur mon passage.
On est dans un couloir. On se court l'un sur l'autre, littéralement.
Je lui saute dans les bras et il me câline. Ça fait longtemps. Trop longtemps.
"Hinata... Hinata..."
Je me rend compte qu'il pleure.
"Kageyama... Je suis là... Je suis revenu..."
"Tu m'as manqué... Où étais tu ? J'ai tellement souffert... Trop de trucs se sont passés sans toi... J'ai t'ai appelé au moins 1000 fois..."
Je répond rien et me décolle de son épaule pour le regarder. Je prend son visage en coupe.
"Ce que je voulais te dire avant... De partir... C'était... Que je... Je... Je t'aime. Je t'aime d'un amour romantique. Je t'aime et j'ai envie de t'embrasser. Mais je ne l'ai jamais dit car tu l'aime elle..."
Il a l'air choqué. Puis il sourit.
"Moi aussi. Moi aussi... Je l'avais choisie juste parce qu'elle te ressemblait... C'était inconscient.. Je t'aime. Je t'aime je t'aime je t'aime."
"Je t'aime."
"Viens avec moi."
"Je te suivrai partout."
Il me prend la main et me ramène sur le terrain. Devant tout le monde. Son coach l'engueule mais il a l'air de s'en foutre.
"Je l'ai !"
Il sort un morceau de tissu.
"Ferme les yeux."
Je fais ce qu'il me dit.
"Il y a quatre ans, je me suis rendu compte que je n'avais jamais aimé cette fille. Parce que ce n'était pas toi. Je m'inventais un amour parce qu'elle te ressemblait et que j'imaginais que c'était toi. J'ai compris mes véritables sentiments quand j'ai fait une mini dépression, quand Natsu est rentrée sans toi. J'étais dévasté. J'appelais mon ex Hinata. Elle en a eu marre et a divorcé. J'étais triste juste parce que je n'aurai plus personne qui te ressemblais. Je ne l'aimais pas. Parce que ce n'était pas toi. Je sais que je suis pourri dans les déclarations alors je vais aller droit au but. Je l'avais toujours gardée sur moi au cas où je te verrais. Shouyo, mon amour... Veux-tu m'épouser ?"
J'ouvre les yeux et vois qu'il a dans ses mains deux magnifiques alliances.
"Oui oui oui oui oui. Oui ! C'est tout ce que je veux."
Il me met la bague au doigt et moi la sienne. On s'embrasse et tout le monde applaudi. Les Karasuno sont émus. Et même les filles un peu dégoutées parce qu'elles admiraient mon fiancé applaudissent.
Les homophobes détournent le regard. Mais on s'en fout.
C'est juste nous.
Nous contre tout les autres.
Autant au volley que sur la vie.
L'amour sincère est fort.
Il brise, il blesse, mais referme les plaies tout aussi vite qu'il les a créés.
Parce que l'amour fait mal mais permet de sourire.
-Fin-
Coucou
J'espère que cet OS vous a plu ^^
KISS
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