Chapitre huit.

_Pourquoi tu restes encore planté là, toi? T'as fini ton verre, déguerpis, enfoiré, et laisse moi boire en paix, grogna Eliah, suivit d'une longue gorgée d'eau de vie.

L'assassin sourit avec malice et lui répondit avec amusement:

_Ah oui? Et penses-tu qu'en ton état actuel tu serais capable de rentrer chez toi?

_La ferme! Elie' est capable de tout! S'exclama-t-elle, pâteuse.

_Et Elie' serait une très gentille fille si elle arrêtait de boire autant comme un ivrogne, répliqua-t-il, réprobateur.

_J'brûle tes morts, j'fais c'que je veux, bougeonna Eliah qui fit écarquiller les yeux de Kagekao, tant ses propos étaient autement violents et dangereux.

_C'est vrai quoi! Me saouler, c'est ma seule source de bonheur. Bon, avec mamie, et Joy aussi... Et peut être même cet idiot persistant...

_Qui est cet idiot persistant? Demanda le tueur, sa curiosité étant piquée.

_Un mec que j'avais rencontré récemment... Attends il s'appelle comment, déjà? Kirinana? Karini? Ah! Kurohana! Ce mec collant me suis partout bien qu'il est sacrément beau garçon, on va pas se mentir...

_Ah oui? Tu le trouves beau? Il t'intéresse? Se moqua ouvertement Kagekao.

_Haaan?? Et mon pied dans tes boulles ca t'intéresse aussi? Men are T R A S H.  A S S H O L E S.  L I A R S, beugla la jeune femme, envoyant des postions partout.

_Qu'est-ce que c'est que cette généralité que voilà?

_Eh ben, s'cuse moi le petit japonais, mais absolument tout les mecs que j'ai rencontré sont des pourris.

_Awn, pauvre chaton, tu me ferais limite de la peine~.

Elle le regarda durment de ses yeux de glace, lui coupant le souffle.

_Je sais que je me répète, mais tes yeux sont magnifiques, chaton.

_Huh, depuis quand un meurtrier complimente sa victime?

_J'aime les belles choses, et en général, je m'en empare toujours.

Pour une raison qui lui échappait, et d'ailleurs elle se maudissait pour ça, elle se mit à rougir.

_Eh bien, on peut dire que tu es un enfant assez capricieux.

_Capricieux je ne te le fais pas dire. Mais je ne suis pas sûr qu'un enfant puisse te faire rougir de la sorte.

_Ta gueule, c'est l'alcool.

Il ricana.

_Alors comme ça, tu veux t'emparer de mes yeux?

_Non.

Elle le regarda, attentive.

_Je me suis déjà emparé de toi toute entière, chaton. Tu ne vis que grâce à ce vin, entre mes doigts.

_Ahlala, ça me fera toujours autant doucement marrer, ces pauvres hommes qui pensent que tout leur revient avec cet esprit sale et égoïste.

_Je ne te le fais pas dire.

_Donc tu reconnais que tu es qu'un sale égoïste?

_Oui, je l'assume.

Elle ricana, s'essuyant la bouche du revers de sa main.

_Voilà qui te distinct au moins des autres hommes, c'est déjà cela.

_Depuis quand une victime complimente son assassin? Le syndrome de Stockholm serait-il déclenché? Fit Kagekao, narquoisement.

Croisant ses jambes, elle pris son verre d'une façon étonnement élégante pour quelqu'un proche du blackout.

_"Différencier" ne veut forcément pas vouloir exprimer quelque chose de positif, cela te met hors du lot entre autre. Ici, c'est clair que c'est négatif. Ce qui veut dire que si tu assumes, donc tu as conscience de ce que tu as, ce que tu fais et de ce que tu es sans pour autant que ça te pose problème, ou que cela te dérange. Ou plus globalement, tu ne cherches pas à changer en bien, et, au contraire, tu apprécie ta manière d'être. Mais évidemment, cela ne me surprend pas d'un psychopathe assassin recherché.

Pantois, Kagekao repris:

_Est-ce que tout les ivrognes se mettent à philosopher de cette façon lorsqu'ils boient du goulot?

_Non, je suis juste extraordinaire. Au fait, pour le syndrome de Stockholm, ne par pas trop vite en besogne, n'y penses même pas.

Il ricana.

_Ah, Eliah, Eliah... Tu es vraiment un être amusant. Une simple mortelle, un insecte à mes yeux. Je pourrais te faire disparaître en un clin d'oeil, mais tu semble ne jamais avoir froid aux yeux. Ton attitude d'extrême insolence, ta langue de vipère, ta si jolie bouche perfide, ton regard méprisant et ton caractère de glace. Mais malgré tout, tu sembles aussi craignée que convoitée auprès des hommes, je l'ai observé. Je n'ai jamais vu cela chez aucune de mes victimes et encore moins lorsqu'elles s'adressent à leur bourreux...

Eliah renifla de dédain.

_Un jour où l'autre, nous finirons tous par mourrir. Par vieillesse, par accident ou par assassinat. Donc autant mourrir avec sa fierté que se faire piétiner par l'humiliation en suppliant sa vie. Jamais, je dis bien jamais, je ne te supplierai pour m'épargner. Je te lancerai des pics, et je te ferai chier jusqu'à ce que je rende mon dernier souffle, même si j'ai la peur dans les entrailles.

Kagekao, qui soutenait sa tête de ses deux paumes, regardait Eliah de sa tête incliné, comme s'il observait un joyaux.

_Je ne me fait que répéter mais, tu es magnifique. Et ton caractère y joue pour beaucoup. Je me ferais un plaisir de te torturer...

_Fais donc, le défia Eliah.

Il attrapa une mèche de cheveux de sa victime et le fit tourner distraitement autour de son doigt.

_Eliah, Eliah, Eliah... Tu devrais faire plus attention... Sinon, tu risques de ne pas m'avoir que moi sur le dos, hmm? Lui susurra-t-il.

_Eh bien, qu'ils viennent tous autant qu'ils sont. S'ils ont besoin de se mettre à plusieurs pour maîtriser une femme, ils sont bien pathétiques.

L'assassin éclata de rire.

_C'est bien la première fois que j'entends une telle réponse! Ahhh Elie' tu me surprendra toujours. C'est aussi une des raisons pour lesquelles je ne te tue pas pour l'instant. Mais fais quand même attention à eux, mmh? Je ne voudrais pas que tu t'attires leurs foudres et que tu te fasses tuer, parce que moi seul en ai le droit.

_Gneu gneu gneu "mOi SeUl eN aI lE dRoIt", se moqua Eliah, le sommeil s'emparant de sa conscience, je... n'appartiens à... personne... C'est clair, le chinois...? Et sa tête tomba lourdement sur le comptoir, assommée par le sommeil.

-Je suis japonais, pas chinois, murmura Kagekao, amusé.

Mais étrangement, son masque refléta soudainement la colère lorsqu'il aperçu du coin de l'oeil derrière la fenêtre, des ombres portant des sweat-shirt.

Il avait eu raison de prévenir Eliah.

Il y'aura bientôt de la compagnie.


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