Il faut à l'amitié la simplicité des gestes autant que la spontanéité des confidences.

De Adrienne Coquet / Laure Clouet.

Comme toujours merci a Yuki !! Dite moi ce que vous pensez de ces révélations !!

En sortant de la salle de bain, Eirik constatait que les deux autres hommes étaient encore là. Que ce soit l'Alpha ou le Beta, ils ne se génèrent pas pour regarder la marque sur son bras.

- Un chaleureux souvenir ? Ricane le blanc bec en montrant les traces noires qui ornent son avant-bras blanc, du menton.
- Un douloureux plutôt. Lui rétorque le Viking en faisant une rapide, mais visible, grimace.

Le jeune homme en face de lui se tut, plongeant dans ses propres souvenirs. Pour la première fois, il le vit triste et pensif. Le Premier et son hôte, en eurent le cœur serré, cette mine ne lui allait vraiment pas.

- On a tous eut quelques moments ... Plus compliqués que d'autres. Finit par dire Bram en un souffle.

Un nouveau silence prit place. Personnes ne bougeaient, ils étaient tous perdus dans le spectre d'une ancienne vie qui s'était éteinte brutalement.

- Hé le bipède, ne les laisse pas comme ça ! Grogne le Premier dans l'esprit d'Eirik.

Ce dernier releva le nez et il devait bien avouer que, les voir tous les deux ainsi, lui tordait le ventre.

- Nostradamus a dit que le berceau des loups était ici. Pourquoi ?
- De tout ce que tu aurais pu faire ou dire, il a fallu que tu demande ça ! ... Grogne une seconde fois Nautoo s'il aurait lui foutre une claque il l'aurait fait.
- Allons faire un tour. Dit simplement Bram en se levant, Elsin l'imita en s'étirant longuement, un petit sourire sur son visage.

Cette vision aussi bête soit elle, réchauffa le cœur de Nautoo et de son hôte. Ce jeune homme n'était pas fait pour la douleur, c'est encore un enfant et il devait le rester.

En sortant de sa maison, chose qu'il n'avait pas encore bien réalisé, le viking se mit à regarder une nouvelle fois autour de lui. Il était au centre de tout, d'un point de vue purement stratégique cette maison n'était pas bien placée ; elle était dans un creux entourée de montagnes aux flans abruptes. Personnes ne verraient des assaillants. Cependant aucunes stratégies n'utilisent les volutes de Mère Nature comme système d'alarme. Devant lui dansaient des dizaines et des dizaines de traits de lumière, tous étaient indépendant, allant et venant des quatre coins de ce village, voire même au-delà. Sans vraiment sans rendre, compte le trio s'éloignaient du village, pour grimper le même chemin qu'il avait emprunté quelques heures plus tôt. Ils continuèrent à marcher encore quelques heures dans une ambiance sereine et amusante.

En effet, le jeune Beta s'amusait de tout et ne pouvait s'empêcher de chercher des ennuis, surtout auprès de son Alpha. Il s'amusait à ramasser toute sorte de choses et a les jeter sur les pieds de Bram, ce denier grondait à chaque fois qu'un quelconques objet lui touchait ses chaussures. Ce dernier avait une patience d'ange, il ne répliquait pas vraiment mais ses sourires et ses soupirs en disait long. Au bout de quelques minutes, un bruit étouffé, une insulte plus exactement, se fit entendre, suivit d'un bruissement de feuilles et de pierres. Quand l'Alpha et Eirik se retournèrent, ils constatèrent que le jeune blanc bec avait disparut. Elsin venait de se prendre un retour de bâton.

- T'es mort ? Cri Bram avec un soupir exaspéré.

Pour toutes réponses, ils entendirent des plaintes en tout genre. Oui, Elsin avait finit par dévaler une pente, de la poussière s'élevait encore montrant l'endroit ou il était tombé, les deux adultes le virent se relever en ronchonnant et promettent tout sortes de chose. Ses vêtements étaient boueux et déchiré, d'ici on pouvait voir ses bras égratignés, au mieux.

Il se mirent a ricaner en concert.

- Retourne au village ... Termine l'Alpha avec un soupir plus amusé qu'il n'aurait du l'être.

Personnellement, le viking aurait bien ajouté un « petit con » à la fin de sa phrase, mais bon.

- Ca arrive souvent ce genre de chose ? Demande le blond en avançant jusqu'à Bram.
- Hoo tu sais ... ce n'est encore qu'un gamin après tout. Je me souviens qu'une fois, ce petit con s'était amusé à mettre du film transparent au travers d'une entrée et... Il du arrêter son récit une petite seconde tant ce souvenir le faisait rire. Et Dévor a foncé dedans ! Il s'était retrouvé sur le cul avec les yeux écarquillés ! Après il lui a couru après une bonne partie de l'après midi !

A présent, l'Alpha riait à gorge déployé une main posé sur son genou l'autre qui tenait ses côtes, il y avait même des larmes qui perlaient aux coins de ses yeux. À le voir ainsi Eirik ne su se retenir et se joignit à lui dans cet agréable fou rire. Ce que cela faisait du bien. Leurs rires résonnaient dans toute la forêt. Des tas de petits animaux les observaient. Ils auraient du fuir, mais tant de bonté s'échappait d'eux qu'aucunes créatures ne pourraient s'imaginer qu'ils étaient avant tout deux loups. Deux prédateurs.

*****

- Nous y sommes. Dit l'Alpha en montrant une plaine.

L'endroit était à vif, un énorme trou modifiait a jamais le paysage ; Dans le creux, la cime des arbres frôlaient à peine les racines des centenaires qui se dressaient autour de ce néant. Cela prouvait a quel point ce cratère était profond.

Un drôle de sentiment secouait Nautoo. Un sentiment qui avait un goût de nostalgie, de souffrance, de peur et d'amour. Une impression poignante de « déjà vu », de connu, de territoire lui vrillait les tripes.

- Hé le poilu... Commence doucement Eirik en touchant son estomac. Qu'est ce qui se passe ?

Du coin de l'œil, l'hôte vit Bram se décaler comme pour lui laisser plus d'espace. En un instant, le viking se mit à paniquer, ce qui n'aida pas Nautoo ; lui-même était en proie à une déferlante de ressenties et de souvenirs.

- Nautoo ...
- Non ... Non ... Non ..

Le Premier tournait en rond dans son antre. Il faisait des allers et retours dans l'esprit du viking, les yeux exorbités, la gueule ouverte, la respiration sifflante et erratique, le cœur battant a tout rompre. Il marmonnait des mots qui n'avaient aucun sens, des bribes de phrases inaudibles, mais dont l'accent tendait vers la panique.

Eirik joignait ses deux mains sur son ventre et ferma les yeux si forts que des rides blanches se formaient aux coins de ses cils.

- Nautoo, dis moi ce qu'il ne va pas ! Tu as besoin de sortir ?? Demande Eirik qui commence à paniquer.

Sortir, fouler cette terre une nouvelle fois. Impossible !

Car oui, le Premier avait finit par reconnaître ce lieu. Cet endroit était le territoire de feu son père, de feu sa mère et de surtout de feu sa douce Ozalée. Oui, cette terre était le berceau des loups. Cette terre est l'endroit où Nautoo et sa louve se sont fait maltraiter et abattre. Cette terre est l'endroit où sa meute était venue faire un carnage en pleine nuit. Ce petit pays, le Monténégro, terre coincée entre la montagne et la mer, était le pays de Nautoo. Mais aussi l'endroit où Oranda avait, sciemment, perdu son statut de Déesse au service des humains, pour devenir la mère des loups.

Un violent tsunami de sentiments confus tentait d'ensevelir le Premier. Ce dernier n'arrivait plus à se contenir. Tout lui revenait en plein figure, encore plus violemment que quiconque aurait pu le croire. Cette douleur, cette peur, cette haine ! Et cette rage ! Toute cette déferlante allait le rendre fou d'une seconde a l'autre. C'était si violent, si étouffant que même les Dieux et Déesses, isolés dans leur royaume divin, arrêtèrent de respirer. Des vagues d'une noirceur inégalées et inimaginables émanaient du Loup. C'était si puissant qu'Eirik en tomba sur les genoux, ses bras l'entourant, ses mains s'accrochant désespérément à son tee-shirt le déchirant presque.

De son coté, Bram voulut accourir vers lui, mais une bulle, d'une transparence impeccable, l'éjecta a plusieurs mètres, le propulsant contre le tronc d'un arbre. La forêt se mit à trembler ; les oiseaux s'envolèrent, les rongeurs se nichèrent profondément sous terre et les autres mammifères décampèrent à toute vitesse craignant pour leur vie. La peur régnait en maître. Une frayeur, violente et solide, qui s'insinuait dans le cœur de tout être vivant, le contaminant tel le venin du plus dangereux des serpents.

De son domaine céleste, Oranda ne pouvait qu'assister, impuissante, à ce terrifiant spectacle. Elle voyait Eirik, à genoux, les bras autour de sa taille, et entouré d'une masse noir qui elle même était entourée d'une bulle transparente contenant, miraculeusement, cette fureur. C'était Mère nature, elle même, qui concentrait son énergie pour retenir la fureur de ce loup trop profondément blessé. Torturé de l'intérieur.

- Nautoo !!! Hurle le viking a plein poumon. Parles moi !!!

Mais le Premier resta sourd face à la supplique du seul humain qu'il avait fait entrer dans sa vie délabrée.

- Nautoo !!!! NAUTOO !!!! T'es pas seul !!! Je suis là !!! Parles moi !!! S'époumone une fois de plus le bipède.

Combien de temps cela dura t'il ? Ni l'hôte ni le Premier ne sauraient le dire. Combien de fois la lune avait dansé devant eux ? Combien de fois Oranda avait possédé un animal pour les approcher ? Ils n'en savaient rien. Ils n'étaient plus conscients de rien. Seule la douleur régnait en maître sur ces deux êtres balafrés par la vie. Le temps ne signifie plus rien quand nous ne sommes plus que noirceur, le temps est a la fois fulgurant et stagnant. C'est exactement ce qu'il se passa les heures et les jours n'eurent plus aucunes significations. Le temps passait ce fut aussi simple que cela.

Le viking n'avait eu de cesse d'implorer son compagnon à poil. Ce dernier ne l'entendant que rarement.

Eirik tentait toujours d'atteindre le Premier de toutes les manières possibles et imaginable, cela ne pouvait pas se terminer ainsi ! Non ! Impossible ! Alors le bipède se concentrait encore plus fort, il hurlait encore plus, il le supplia et lui jurait que tout irait bien, qu'ils trouveraient une solution.

Il lui dit bien des choses pendant que le temps défilait ...

Eirik était à bout de forces. Bientôt, il tomberait dans les pommes. Bientôt, il serait contraint de baisser les bras, épuisé. Il aurait bien voulu se battre encore et encore. Il serait même prêt à absorber sa douleur pour la faire sienne et l'étouffer jusqu'à qu'ils ne ressentent plus rien.

*****

Quand le soleil jaunit une fois de plus le ciel, une minuscule brèche se forma. Elle était si petite qu'il fallait avoir une vue de lynx pour l'apercevoir. Mais voilà, le viking aussi épuisé qu'il était, n'était plus que pure volonté. Il se jetait dedans, tête la première, sans écouter ses premiers instincts, qui lui disaient de ne pas le faire. Tout au fond, il pu voir un loup prostré couinant et grognant. Il eut de la peine pour lui. Nautoo ne devrait jamais être comme ça. Il avait fait des choses ignobles, lui même l'avait haït jusqu'à lui souhaiter tout les malheurs du monde mais a présent ... cette vision l'avait fait changer d'avis.

La douleur change même les meilleurs.

Il s'approcha de lui, tout en douceur, en lui murmurant des mots paisibles, des mots que seul un ami pouvait dire avec sincérité.

- Hé Nautoo. C'est moi, je suis là. Eirik s'agenouilla a ses côté sans pour autant le toucher. Dis moi ce qu'il se passe. Je veux t'aider... Parles moi, s'il te plait.

Le Premier couina un peu plus fort, son chagrin était si fort qu'il ne pouvait le retenir alors il le laissa s'écouler, lasse.

Puis quelque chose d'incroyable se produit, le viking toucha, non sans une certaine hésitation, le pelage du loup qui lui avait fait tant de mal et ils ne firent plus qu'un. Quelque chose les lia, quelque chose de tellement fort, qu'ils plongèrent dans les souvenirs de l'un et l'autre. Ce fût une première dans ce monde. Un loup et un humain ensemble dans le même esprit. Dans leur mémoire, se rejouait le film de leur vie que tout deux pouvaient voir.

Tout y passa.

Eirik revit ce qu'il s'était passé lors de cette horrible nuit glaciale. Il en pleura dans le cou de son ami. Il se nichait contre lui, contre sa peau bouillante, il pouvait sentir sa vie le traverser, l'odeur de son pelage, la force de son pouvoir. Il le serrait un peu plus fort contre lui. Car, malgré tout ça, aujourd'hui il n'était qu'un enfant enlevé a sa meute, qu'un amant à jamais seul. Des larmes glacial coulèrent de ses yeux, ce dernier souffrait au moins autant que son ami fait de poil et de crocs. Les perles salées tracèrent leur chemin jusqu'au sol, quelques une y éclatèrent en un bruit de clochettes. Un bruit si doux qu'il paraissait déplacé.

Ce fut ces petits tintements et les suppliques de celui qu'il avait tant maltraité, qui ramena le Premier à la réalité. Mais c'était trop douloureux. Il sentait encore l'odeur du sang de sa douce. Il entendait encore ses hurlements de peur et de rage. Il la revoyait se jeter sous son cou pour le protéger. Oh oui qu'il revoyait encore tout cela. Il se revoyait aussi mourir sous les coups des chasseurs, se réveiller sur la lune complètement affolé et enragé et hurler en cœur avec sa famille. Tout cela lui brûlait le corps et le cœur, c'était trop, beaucoup trop pour un seul et même être.

- S'il te plait ... Souffle dans le souffrance le viking qui est toujours prostré dans la même position.
- Morte ... Souffle enfin Nautoo avec difficulté. Elle est morte... Elle est MORTE !!!! Éructe le loup les yeux exorbité et le souffle court.
- Je suis désolé, Vraiment désolé. Mais on n'est pas tous pareils, je te le jure ! Et je te jure aussi que si j'aurais pu faire quoi que ce soit je l'aurais fait. Je suis désolé, je suis sincèrement désolé...

Il continua à le répéter encore et encore jusqu'à ce que le soleil se couche, jusqu'à ce que le Premier fils de la Déesse finisse par se taire, épuisé. Ce dernier tremblait de tous ses membres, la haine céda alors sa place a l'épuisement, l'épuisement au néant. La noirceur s'envola peu à peu emportant avec elle la bulle de Mère nature. Le soulagement pointa timidement le bout de son nez. Quand la lune fut enfin visible, le viking remarqua que Bram était assit en tailleur face a lui.

- Tu es de retour parmi nous gamin ?

N'importe qui aurait pu être vexé a l'entente du mot « gamin » mais il n'y avait rien de mauvais ni de moqueur. Il ne faut pas oublier que Bram a quelques siècles et Akela, son loup, presque aussi âgé que Nautoo. Alors oui, face à eux, Eirik était un gamin et se faire paterné un peu lui ferait le plus grand bien. Alors l'espace d'un instant, il décida d'oublier tout ce qu'il avait sur les épaules, pour reprendre la place du jeune adulte qu'il est sensé être. Il ne faut pas oublier que ce jeune viking a, à peine, dépassé la vingtaine.

- Ne bouge pas. L'Alpha se leva et lui mit une couverture sur les épaules, il se demandera plus tard comment il se l'était fournit.
-On a tué sa femelle.

Fut les premiers mots que le blond pu sortir.

- Tu connais l'histoire de ton loup ? Eirik lui répondit en secouant négativement la tête, ne voulant pas dévoiler tout de suite ce qu'il venait de vivre avec Nautoo, ni si celui-ci serait d'accord. Akela s'est fait capturer par des chasseurs, il était enfermé dans une cage, maltraité et peu voir pas nourrit pendant de long mois. Il devait trainer des tas de choses tous les jours et toujours sous les coups des autres enfoirés. Un jour il en a mordu un et il s'est fait abattre à coup de hache.

Un silence suivit l'histoire de Bram. Que dire ? Pas grand chose de toute façon puisque aucunes paroles ne les fera revenir en arrière.

- Il a longtemps détesté les humains, mais maintenant c'est mieux. C'est un bon Alpha il fera tout pour sa meute.
- Je suis désolé pour lui. Dit Eirik en le regardant rapidement.
- Il te remercie et souhaite à Nautoo de trouver sa tranquillité.
- Depuis combien de temps on est là? Finit par demandé le viking en voyant qu'il y avait une tente ainsi qu'un sac de couchage et deux glacières.
- Trois jours et deux nuits. Souffle simplement Bram en regardant par dessus sa propre épaule. Que s'est il passé ?

Eiriki voulu demander au poilu s'il pouvait en parler mais ce dernier était tombé dans une sorte de léthargie, alors il se dit que se soulager ne ferait de mal a personnes, surtout pas à lui.

- On a tout vécu une nouvelle fois. Ne sachant pas vraiment expliquer ce qu'il venait de se passer, il toucha ses marques noir et quelque par cela semblait soulager son loup. Alors il referme sa main dessus, de son côté en faisant ce geste il avait l'impression de caresser sa fourrure. Je veux dire c'est comme-ci on ne faisait plus qu'un.
- Nostradamus avait raison ...
- Pourquoi est on ici au final ? Et pourquoi ... Pourquoi ! Commence a s'énerver le viking, il lui fallait des réponses. Ce n'était peut être pas le bon moment mais c'est maintenant qu'il les lui fallait ! Il fallait qu'il sache pour quoi et contre qui il allait se battre.
- Ce territoire est à Nautoo, je ne fais que lui garder cette place depuis quelques siècles.
- Il n'en veux pas ! il ne veux pas être un chef de meute ! Le coupe avec véhémence l'hôte, au plus profond de lui même il savait que ce qu'il avançait était vrai.
- Le Premier est bien au-dessus de tout ça ! Il n'est ni un Alpha ni un Omega et encore moins un Beta, il est juste au-dessus de tout ça, mais ceci lui appartient. Il dit un geste ample pour montrer ce qu'ils les entouraient. Et on doit se battre pour le garder dans cet état. Car si un être tel que lui existe dis toi que son exacte opposé existe aussi !

Le viking eut un mouvement de recul, de quoi parlait il ? Le contraire de Nautoo ? Si c'est le cas il aurait forcement plus de bonté que ce dernier non ?

- Nautoo fera tout pour défendre son territoire c'est dans ses gènes! Et malgré le tas de cadavres qu'il trimbale derrière lui crois moi il est un agneau contrairement a celui qui veux nous anéantir.
- Co...Comment tu sais tout ça ?
- Franchement je n'en n'ai aucune idée. J'entends des voix. Ce sont elles qui m'ont guidées jusqu'ici puis elles m'ont aidées a trouver la dernière prédiction de Nostradamus et enfin a faire ma meute. Alors tu vois gamin, je n'en sais vraiment rien mais je suis persuadé que tout ça a un but.

Eirik prit le temps de réfléchir, est ce que tout cela fait un sens ? Est ce que tout était vrai ? Pourtant il sentait bien la chaleur de la couette sur ses épaules et la force de l'animal qu'il a en lui. Alors oui tout cela était vrai mais est ce que cela avait un sens ? Devant le regard déterminé de cet homme, plus que centenaire, il décida vraiment de lui accorder le bénéfice du doute. De toute façon si le poilu voulait défendre sa maison, alors ils défendraient ce lieu ensemble.

- D'accord.

Fut tout ce que le blond trouvait à répondre avant de commencer à se lever, imité par le chef de meute.

- Il est temps de rentrer à la maison tout le monde nous attend.

Ce fut sur ses mots qu'ils partirent en douceur pour regagner leur maison. Sur le chemin Bram n'avait de cesse de lui jeter des œillades, il vérifiait simplement si le jeune homme pouvait encore tenir sur jambes. Et malgré tout ce qu'il venait de se passer ces deux hommes trouvaient encore la force d'esquisser un sourire.

- Je les ai tous tués. Tous ceux qui ont tué ma douce Ozalée. Souffle Nautoo quand Eirik se trouva seul chez eux.
- Elle était belle ?

Cette question le surprit une seconde. Le bipède aurait pu lui en poser mille autres mais jamais il ne se serait imaginé que quiconque puisse s'intéresser a sa femelle qu'il aimait tant.

- Plus belle que la vie elle même. Finit par dire par dire le Premier avec un sans blanc de sourire pendant que son hôte se couchait.
- Parle moi d'elle, s'il te plait.

Le soleil commençait à jaunir le ciel, que les deux amis parlaient encore...