Telle graine, telle plante.

Proverbe indien. Encore une fois merci à toi @Adoko-Palie pour ta correction ! Au passage aller voir son histoire elle est si proche de la perfection que s'en est frustrant !!! N'hésitez pas à me dire ce que vous pensez de cette nouvelle histoire ;)!

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Il le sentait, bien sûr qu'il le sentait. Cette brûlure immonde que laissait la pitié dans son sillage. Cette morsure le laissait sans voix. Muet et plein de rage, Nootau maudit le bipède dans un atroce silence.

Il le maudit de ressentir ça pour lui ! Mais qui était il pour lui faire ressentir cela ? N'avait il pas assez de son cas ? Il faut qu'il s'appesantisse sur un autre ? Que lui et ses bons sentiments aillent au Diable !

- Sombre connard, viande avariée, pourriture... Grogne le loup sans desserrer sa mâchoire.
Eirik n'avait pas le temps de répondre quoi que ce soit que le loup se mordait la patte si
puissamment que la douleur pourrait leur procurer un malaise à tout les deux.

Puis, en un battement de cils les crocs encore dans sa propre chaire, sans laisser le temps à Oranda de comprendre, le premier laissait sa place à l'humain qui terminait son cri à l'air libre. Le viking se tenait  l'avant bras qui ne saignait déjà presque plus, mais la peau n'a pas eu le temps de se reformer complètement. Les deux incisives du loup avait laissé une trace indélébile et brûlante sur sa peau blanche. Deux trous noirs aux bords irréguliers souillent sa peau, et en dessous, deux autres marques étaient également présente. Entre les deux canines les traces des incisives témoignaient de la force que possède le loup.

Desserrant sa main, Eirik regardait sa plaie. Une immense vague de haine prit possession de chacune de ses cellules nourrissant celle du loup au passage.

Oranda etait  surprise, elle s'attendait à tout sauf à ça.

- Tu m'as marqué ! Hurle l'humain en regardant devant lui cherchant désespérément du regard une quelconque entité à qui exprimer toute sa haine, violente et subite. Il n'y a aucun vent, aucun mouvement face à lui.

Tout là haut Oranda savait que la nature retenait son souffle. Tous ici savaient d'instinct que les colères de Nootau étaient bien plus dangereuses et destructrices qu'une bombe sale humaine.

- Coupe toi le bras si ça te gène. Lui rétorque le loup en baillant aux corneilles, il avait trouvé une place de choix juste en-dessous du coeur ; chaude, vivante et fragile. J'te le boufferais.

L'humain n'avait eu aucune peine a imaginer le sourire féroce du Premier. Il ne frissonnait pas, Oanda haussait les sourcils de surprise une fois de plus. 


- Tu m'as pris pour une putain de vache !!! La colère du viking est minuscule mais vraiment bruyante comparé à celle de Nootau, aussi minimaliste soit-elle, la nature et la Déesse sentent la haine danser sur sa peau d'albâtre.

Ses muscles noueux se contractaient a un point que cela en devenait douloureux. Mais il ne sentait rien, bien trop occuper à déverser sa colère il s'oubliait totalement.

Le loup, quant à lui fidèle à sa nature profonde, grogne de façon mesquine. 

- Si tu y tiens je peux le faire. La menace n'échappe à personne, ni sa voix dangereusement calme et joyeuse.
- Nootau ! Intervient la Déesse en s'accaparant les pensées du loup. Une fois de plus elle ne prit pas garde à sa façon d'entrer en communication avec lui, elle le fit avec tant de passion et de force que le pauvre Viking se retrouva sur les fesses.

Il sentait bien qu'il y avait quelque chose de plus en lui, en plus de l'animal sanguinaire qui avait foutu sa vie en l'air en très peu de temps. Cette présence là était chaude, douce presque réconfortante alors que l'autre était ... froide, sanglante, dénuée de compassion et terriblement triste.

Surtout triste.

Le loup ne se gênait pas pour ricaner en sentant Eirik totalement perdu. 

- Je t'interdis de LE manger !
- Tu t'énerves pour si peu .. Je vais juste le goûter et c'est lui qui me l'a proposé ... Ose dire le loup en montrant toutes ses dents.
- Pourquoi l'as tu mordu ?! L'interroge Oranda en éludant sa précédente remarque.
- Pour qu'il se rappelle. Lui répond le loup d'une voix si sombre, si profondément mauvaise que la déesse sentit la chaire de poule se répendre sur tout son corps.
-Soit ! Fais loup ! Claque sèchement la femme blanche en se redressant entièrement. Mais sache que quand tu rentreras tu connaîtras une telle faim, une telle soif que cela te rendra fou jusqu'à ce que la terre cesse sa course à tout jamais.

La Déesse aussi savait menacer avec un calme et un aplomb terrifiant.

- Es-ce une menace ? Demande le loup se redressant. Il ne la regardait ou ne lui faisait face que dans ce genre de situation et puisque elles étaient rares tout le monde les prenait au sérieux.
- Une promesse. Claque sèchement une nouvelle fois la déesse avant de repartir chez elle dans une disparition pesante et silencieuse.

Le loup levait les yeux au ciel puis reposa sa lourde tête sur ses pattes.

Ce fut, jadis deux guerriers ivres de vengeance. Maintenant ... Maintenant ? Ni Oranda, ni Nootau préféraient se poser la question. La réponse pourrait être sanglante et brutale.

- Ho bah putain ... Souffle Eirik les fesses toujours au sol. Je suis skyzo et toi aussi. Rajoute le viking en tapotant son ventre.
- Bouge toi et vas dans le sud l'bétail. Gronde le loup sans vraiment écouter ce qu'il venait de dire.
- Rève pas ! Je rentre chez moi ! L'humain joint le geste à la parole en se levant d'un bon.
- Là ou tout le monde te prend pour un meurtrier ? Un cannibale ? Il n'eu pas besoin d'imaginer le sourire pointu du loup, il l'avait entendu dans sa voix.

Cela eu au moins le mérite de calmer d'un coup les ardeurs de Eirik. Maintenant qu'il était en pleine possession de lui même tout lui revenait.

Le sang, son atroce odeur, son goût tout homme le délicieux goût de la chaire de son beau père, la sensation des os qui se brisent sous les dents du loups, la chaleur succulente de la viande fraîchement morte.

La nausée tiraillait l'estomac de ce pauvre viking. Ses deux poings liés contre son ventre il se sentait atterrir sur les genoux tout en s'efforçant d'éloigner le plus possible ces macabres souvenirs.

- Vas y dégueulasse l'herbe, comme ça j'aurais une bonne excuse pour bouffer quelqu'un d'autre. Le ricanement sadique résonne dans tous les muscles de Eirik. Il ferma les yeux et se concentrait de toute ses forces pour garder son repas, bien que celui-ci l'écoeurait au plus haut point. C'est pas beau de séparer les familles. Rajoute le loup d'une voix lourde de sens.

Ce coup-ci le viking dut faire appel à tout son sang froid pour contrôler ses hauts de coeurs. Quand son souffle fut calmé, il regardait autour de lui et savourait le fait d'être dans sa peau. Debout sur ses jambes mais encore entièrement nu et recouvert d'une étrange substance à la fois poisseuse et gluante, il regardait autour de lui. La plaine semblait avoir retrouvée sa vie, l'herbe fraiche ondulait sous une fine brise et la lune les éclairait de sa lumière blanche.

Ce soir cet astre lui semblait plus brillant, plus gros que d'habitude, plus vivant aussi. Alors qu'il se perdait dans sa contemplation des lumières vertes, mauves et blanche qui embrasaient le ciel de mille et une formes. Les couleurs donnaient l'impression de tomber directement de la voie lactée, traçant dans son sillage, des lignes extravagantes et uniques.
Comme un message des Dieux, unique possesseur de toutes réponses.

L'humain et le loup cessèrent leurs dispute pour sombrer sous le charme de la nature.

Tout là haut, la Déesse regardait son premier loup et le viking s'émerveiller des beautés de la vie. Elle se sentait quelque peu jalouse de ne pas être à l'origine de ces visages dénués de haine et de souffrance. Mais Oranda était avant tout la mère de tous les loups, donc, tel une mère elle se réjouit du présent calme et espère qu'il durera quelque temps. Elle l'espérait sans trop y croire. Elle était avant tout lucide.

Des odeurs inconnues, précédant des battements de coeurs, attirèrent leurs attentions. Le loup ne pu s'empêcher de rire en dévoilant sa dentition pointue. L'humain avait soudainement froid.

- Hé merde. Il souffle tout bas en baissant les yeux sur son corps encore nu. Par Instinct il cacha sa nudité avec ses deux mains et passa devant le groupe de touriste venu, à la base pour s'émerveiller du magnétisme des planètes.

C'est donc complètement nu et gluant que Eirik passait devant une dizaine de personnes le moins naturellement du monde.

Tout là haut, Oranda mît trois doigts sur sa fine bouche pour ne pas rire, chose qui fut inutile et pour couronner le tout, quelques âmes vagabondes dévisageaient ce pauvre humain plus rouge et honteux que jamais.

- Je te jure que tu me le paiera. Gronde le viking au loup totalement hilare.

Les étrangers ne virent qu'un homme avec une stature impressionnante se trimbaler nu en pleine nuit, passer devant eux en râlant seul dans une langue étrangère...

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