Proverbe Allemand. 

Il n'y eut presque pas de sang, en soit, face a ses deux forces de la nature c'est une victoire. Dans ce monde il n'y a pas de petite victoire, tous ceux qui assistaient a cette démonstration de force pouvaient en attester au minimum dix fois.

Oranda, toujours dans le corps du petit oiseau, avait trouvé sa juste place sur une branche d'un sapin. De la haut elle pouvait tout voir et veiller sur ses loups comme la mère qu'elle est. Au début elle avait élu domicile sur l'épaule de Bram mais cela manquait de hauteur. En effet l'Alpha avait finit par venir avec toute sa petite famille.

Pendant que certains vont au cinéma en famille d'autre regarde une bagarre de loups.

Devant les yeux de la Déesse,Torak prit la place de Dévor sans sans effort et presque aucune souffrance. Pour tous, a pars le Premier et son hôte, la transformation était douloureuse. Un peu moins avec le temps et l'entente entre les deux êtres.

Torak était un loup au pelage foncé, trois de ses quatre pattes étaient blanche d'ou son surnom de « chaussette » donné par Elsin, le jeune blanc bec. Face a lui Nautoo se dressait les yeux luisant et es crocs sortis. Le Premier était plus grand que le Beta Bram, de toute façon il est plus grands que tout les loup de manière général.

Sur son perchoir cette mère voyait une meute entourer deux de ses guerriers. Elle voyait aussi les deux guerriers se sauter dessus sans même prendre le temps de se tourner autour.

Elle osa penser qu'ils manquaient de courtoisie.

Torak avait saisit, brutalement, le cou de Nautoo ce dernier se mit sur le dos et l'éjecta grâce a la force de ses pattes. Le Beta atterrit quelques mètres plus loin sur le flan. Il se remit vite debout et ils sautèrent en même temps, se percutèrent si violemment dans les air qu'on entendit des os se briser. Le Beta retombait sur le corps du Premier, il avait prit soin de bien repartir son poids pour éviter que Nautoo ne puisse s'échapper.

- Le poilu ...

- Ouais ... Sans vraiment se parler ils s'étaient compris.

Et c'est avec un sourire plus que pointu que le loup ceda sa place a Eirik. Le viking, nue comme un verre, se précipitait sur le côté pour échapper a Torak, ce dernier n'avait jamais vue une transformation si rapide. Surtout que L'humain face a lui avait encore la dentition du loup et ses griffes. En un clignement de cil Nautoo était de nouveau lui et sur le Beta ses crocs a quelques centimètres de sa jugulaire.

Torak ne voulait pas abdiquer, perdre était pour lui un immense déshonneur mais quand des crocs menacent sérieusement sa vie il révisa, rapidement, son jugement.

Ce fut donc la première fois que le Beta de la meute du Monténégro perdait.

Cette défaite avait un goût amer, mais il devait bien s'avouer que oui, les ragots sur le Premier ne sont pas infondés.

Elsin de son côté sautait de joie en baragouinant tout un tas d'inepties.

Oranda s'envolait tranquillement et prit l'épaule du Premier pour son nouveau perchoir.

Pendant que Eirik tentait de ressembler a un être humain civiliser, C'est a dire trouver de quoi se vêtir, les autres dehors charriaient gentiment le grand perdant du jour.

Les semaines avaient filés depuis cet épisode, et pratiquement tout les jours les deux Betas et le Premier entrainaient les nouveaux loups.

Eirik avait aussi assisté a la venu a monde d'un nouveau louveteau, c'était un petit garçon comme tout leurs premiers nés. Les jeunes parents étaient dans la meute depuis un peu plus de trois ans maintenant. A la base c'était un loup solitaire puis un jour il est entré dans ce petit pays et depuis il n'en n'ai jamais repartit. Sa femme était une institutrice, elle était en voyage scolaire quand le coup de foudre a opéré. Apparement elle aurait d'abord vu son loup avoir de voir l'humain. Eirik se demandait souvent si lui aussi y aurait le droit ?

Ces couples semblaient si heureux et amoureux que quelque pars cela le rendait jaloux. Jaloux car même si il était capable de prouesses incroyable, même si il aidait tout le monde, même si il était aimé de tout le monde chaque soirs il se retrouvait seul.

Cela commençait a lui peser.

Nautoo, quant a lui, se disait que rien ni personnes ne pourrait remplacer sa douce Ozaée. Mais il admettait aussi volontiers que parfois la sensation de se faire aimer lui manquait. Ils n'avaient pas a se plaindre ils étaient vraiment aimé par le village mais au fond d'eux cette amour n'était pas celui dont ils avaient besoin. Alors aussi bien l'humain que le loup s'étaient rapprocher, faute de mieux.

Au plus profond d'eux ils étaient d'accord avec les deux Betas, pas d'histoire d'amour avant que cette maudite guerre ne se finisse.

D'ailleurs contre quoi et qui allaient ils devoir se battre et pourquoi se battre ? Sur ce dernier point ils n'étaient as vraiment d'accord. L'un voulait trouver une alternative, l'autre voulait du sang...

Mais comme souvent ils étouffaient tout cela avant que cela ne prenne une trop grosse dimension.

Eirik avait trouver sa petite routine, sur le miroir de sa salle de bain, sa table de chevet, table basse et sur le frigo était accroché les derniers mot de Nostradamus. Pour ne pas oublier avait il dit a Elsin un matin ou le jeune blanc bec lui avait demandé pourquoi il y en avait partout.

Ce qu'il ne dit pas c'est que c'était surtout pour ne pas oublier que cette sérénité n'est pas un dû. Qu'un jour quelqu'un ou quelque chose essaierait de tout faire voler en éclat et que ce jour il leur faudra se battre quitte a y laisser la vie.

Le viking disait toujours a Nautoo que la vie était une idée surfaite quand le Premier lui rappelait, plus ou moins délicatement, que si lui mourait il ne reviendrait pas contrairement lui. Ce débat finissait toujours avec des grognements et des insultes.

Souvent le soir il se retrouvait chez Bram en compagnie de sa petite famille et des deux Betas. Maman loup prenait plaisir a faire a manger a tout le monde et surtout a diriger tout son petit monde a la baguette.

Bien sur aucuns loups n'allaient contre ses directives, sauf pour la faire raller.

Chose dont personnes ne se privaient.

Avec le temps le viking comprenait presque parfaitement la langue de son pays d'accueil, en faite plus personne ne lui traduisait quoi que ce soit et il pouvait converser avec tout le monde. Pour le plus grand plaisirs de certaines jeunes femmes ! Mais Eirik ne semblait pas les voir.

Tout la haut, sur la lune, Oranda suivait jours après jours la nouvelle vie de son Premier fils. Elle se disait souvent que le chemin avaient été long et le bonheur timide mais ils y étaient enfin arrivés.

Elle se surprenait de plus en plus a épier Eirik, parfois elle s'imaginait ce qu'aurait pu être se vie si elle aurait été humaine auprès de lui. La plus part du temps elle s'interdisait de divaguer mais parfois ...

Elle se reprenait la plus part du temps en secouant sa tête vigoureusement de gauche a droite. Ses arabesques a l'odeur de vie lui brulait parfois ses entrailles quand elle le regardait, ou était ce autre chose ?

Elle ne voulait pas se donner l'opportunité de se donner la réponse.

Car malgré tout ce qu'elle désirait en secret il y avait une variante qui ne changerait jamais : elle était maudite. Si elle venait sur terre avec sa vraie forme, si elle avait un quelconque impact sur leur vie elle disparaitrait. Telle est sa malédiction, sa pénitence, pour avoir abandonné il y a si longtemps les humains qu'elle se devait de protéger au profit des loups.

Regrettait elle ? Elle ne se l'avouait pas mais parfois oui. Surtout quand il avait cette air si triste, si mélancolique en regardant la lune.

Nautoo n'avait jamais abordé le sujet avec elle, pourtant il ressentait ce que sa créatrice ressentait . Mais comme pour tous les enfants trouver les mots pour aider son parent est dur. Voir impossible .

Ce soir était une soirée comme tant d'autre depuis quelques temps, le viking allait passer sa soirée chez Bram avec les deux autres gars. Une fois n'est pas coutumes Maman loup et leurs trois enfants ne seraient pas là.

Comme souvent, toujours, Eirik était le dernier a passer la porte. Quoi qu'il fasse il arrivait toujours le dernier mais ll se faisait excuser grâce a ses canettes qu'une femme de la meute lui ramenait chaque jours.

 - Ravitaillement !!!

- Tu m'as manqué !! Dit Elsin en capturant une boisson tout en frottant son visage dessus.

- On va faire comme si c'était pas bizarre. Souffle Dévor qui en prenait deux. Juste pour lui, de toute façon le Premier Beta les prenait toujours par deux.

- Merde y'a plus de chips. Gronde Bram la tête dans le placard.

Un silence ce fit, les trois autres hommes le regardent la mine sombre.

- Ha ba si !! S'exclame l'Alpha en brandissant pas moins de sept énormes paquets de chips.

Le drame évité, ils s'installèrent tous sur le canapé et le fauteuil devant la télé.

Ce soir  c'est foot ! Au grand damne de Maman loup et de leurs loups... Ces derniers ne comprennent pas l'intérêt de leurs hôte face a ces guignols en short qui court derrière un ballon. Un lapin passe encore avait dit Nautoo mais un ballon ...

Encore un sujet de controverse entre ses deux la.

Comment sait on que tout va basculer ? Pouvons nous le senti ? Il y a t'il un élément déclencheur ? Si un jour quelqu'un a la réponse Oranda aimerait la connaitre car personnes au monde n'auraient pu imaginer leurs atroce fin de soirée.

Une énième pub passait et donc les pronostiques allaient bon train. Bram et Elsin n'étaient pas du tout d'accord sur le futur gagnant, Dévor grognait ce qu'il pensait et Eirik soufflait en s'amusant de les voir ainsi tout en buvant son poids en canette de bière.

Une voix plus affolée fit tourner la tête du viking vers la télé. Il vit un présentatrice d'une bonne quarantaine d'année affolée débiter son texte à la va vite.

«  Nous interrompons votre programme pour un flash spécial, le cannibale Norvégien a encore frappé ! De nouveau corps a moitié dévoré et dans un état de décomposition avancé on été retrouver a Oufa une ville du sud de la Russie. Les autorités sont incapable de dire avec exactitude a combien s'élève le nombre de victimes pour le moment. Tout ce que nous savons c'est que le cannibale norvégien a commencer ses massacres a Drammen en Norvège par Monsieur Guillerme. Ce quadragénaire a été retrouvé chez lui pratiquement entièrement dévoré, sa concubine Madame Hansen, s'est faite renversée moins d'une heure après le massacre par une voiture. Cette dernière a perdu la vie avant d'arriver a l'hôpital. Leur fils monsieur Eirik Hansen est toujours porté disparut. En sa qualité de principal suspect nous vous prions de bien vouloir contacter ce numéro si vous le voyez .... »

D'autre choses ont été vite par cette femme. Mais Eirik n'entendait déjà plus rien, une de ses mains serrait fort l'accoudoir du canapé pendant que l'autre se cramponnait a son coeur.

Il n'entendait plus rien, ne voyait plus rien, seul sa respiration rauque et erratique résonnait dans son crâne.

Il sentit vaguement d'autre mains le cramponner mais rien n'aurait plus le faire sortir de sa torpeur. Il était un monstre, maintenant il en était intimement convaincu ! Il ... Il ...

Tout cela était si violent si profond si noir qu'il rendit son repars sur la table basse du salon. Il brulait de l'intérieur. Il n'entendait plus ce que Nautoo pouvait lui hurler. Il n'entendait rien a part sa maudite respiration résonner dans ses oreilles.

- Le bipède !! Hurle avec force le premier. Ho bipède !! Il se répète encore et encore mais il n'eut aucuns retour.

En plus d'être sourd, il était aveugle car Eirik ne vit pas ses trois amis fondre sur lui pour l'arrêter. Dans sa folie, sa douleur, le viking avait saisit un énorme couteau qui trainait sur le plan de travail et l'avait abattue plusieurs fois sur lui.

Il s'était tant de fois transpercer les entrailles avant de se faire ceinturer que des taches de sang noyait déjà le sol en granit noir de la cuisine.

- Transforme toi !! Eructe avec violence Bram qui avait toutes les peines du monde a le contrôler. Hors de lui, profondément dégouter de lui, il était emport a une crise de violence sans précédent même chez les loups.

Nautoo du se concentrer pour prendre le dessus, le viking ne le laissait pas faire il voulait mourir !! Il voulait rejoindre sa mère et son beau père !!! Il n'avait plus le droit de vivre !! Et toutes ces autres atrocités ? C'était vraiment lui ? Il n'en savait plus rien. Mais les faits étaient là pour prouver le contraire.

Puis cela le frappa. Ce fut aussi soudain que violent, si violent qui cela lui avait coupé les jambes. Ce n'est pas lui qui avait fait tout ça, ce n'était pas lui !!! Non bien sur que non !!! C'était l'autre !!! celui qui le possède et qui lui a tant pourrit la vie !!!

Sa rage se faisait plus forte, plus violente, plus vindicative. Il voulait, devait le tuer et tant pis si il mourrait avec lui ! Tant mieux même !

Prit d'une nouvelle frénésie meurtrière il raffermit sa poigne sur le manche de son arme et se tortura encore et encore malgré sa contention par ses amis. Parfois il les blessait, souvent même.

- Mais bordel mute !! Hurle de toute ses force l'Alpha qui avait les bras en sang.

Nautoo reprit conscience de ce qu'il se déroulait, car pendant un court laps de temps la haine de son hôtel en vers lui était si violente qu'il voulait lui aussi mourir.

Dévor, dans un grognement d'effort, assommait juste assez Eirik avec son poing. Ce Geste fut salvateur. A moitié sonné il n'avait plus vraiment le contrôle de lui, le Premier saisit cette opportunité pour prendre sa place.

Avec lui le silence ce fit. L'heure n'était pas encore a la constatation de dégâts mais ... Le salon et la cuisine de Maman loup était foutu, l'air était saturé de sang et leurs visages...

Tant de tristesse et d'incompréhension le rendait malade alors il prit la tangente. Dans son dos il entendait clairement les pas du loup d'Elsin, Nâl.

Oranda ne savait que faire, elle avait eut beau l'appeler le supplier mais rien ne faisait. Elle aurait voulu posséder un animal pour être avec lui mais la douleur qu'elle ressentait l'avait clouer sur place.

Elle et son Premier fils partagaient tout... Elle le connaissait par coeur et ressentait tout ce qu'il ressentait.

C'était violent, au bas mot.

Madame Hansen, la mère du viking et l'âme la plu tangible de la lune, était au coté de la Déesse. Elle s'entourait de ses bras et avait la bouche légèrement ouverte, les deux femmes regardaient leur enfants se fuir et hurler de douleur dans la foret.