Le jour et la nuit ne peuvent pas vivre ensemble.
Voilà voilà ! N'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez ;) bonne semaine à tout le monde !
Se balader complètement nu n'est drôle qu'un moment.
Le viking ne savait pas combien de temps s'était écoulé avant qu'il ne trouve un campement de fortune. Sûrement quelques heureux venus ici en quête de beauté naturelle que seule la nature pouvait offrir.
En fait Eirik ne se rendait plus compte de grand chose, il se contentait de marcher dans une seule et même direction. Lui aussi avait fini par sentir cette étrange attraction qui le poussait à continuer à travers la plaine. Il avait l'impression qu'une corde était tendue à son maximum entre lui et sa destination, tellement tendue que cela en est presque douloureux.
Nootau, lui aussi, ressentait cette attraction comme on entend un chant envoûtant. Une douce berceuse fleurit, qui réchauffait le coeur et attisait une douce flamme qui nous éclaire dans une nuit noire, une nuit sans étoiles.
Le viking se sentait coupable d'emprunter ainsi des affaires à de purs inconnus, mais un sweat et un jogging à la propreté douteuse plus tard il se sentait mieux.
- Tu cherches quoi encore le bipède ? S'énerve le loup en grondant si fort que la poitrine de son possédé tremble.
- Des pompes !!! Répond l'humain en levant les yeux au ciel. Après tout c'est terriblement logique.
Tout là-haut, la Déesse regardait Eirik hurler tout seul, lever les yeux au ciel, râler et lever les bras à la recherche d'un quelconque soutient. Elle s'en amusait et soufflait faussement contrariée de ce qui se joue sous elle.
Au fin fond du Premier, bien enfoui et cacher à plus profond de son âme sous des tonnes de couches de haine, de colère, de frustration, de puissance et d'une tristesse innommable, une minuscule pointe d'amusement s'illuminait doucement. Telle une unique étoile dans cette nuit noire, elle brillait faiblement et luttait pour rester en vie. Elle se battait de toutes ses forces.
Oranda sentait cette minuscule et toute nouvelle énergie dans les tréfonds du loup. Sous le choc, elle ne savait pas comment réagir, tout ce qu'elle savait c'est qu'un nouveau jour était sur le point de naitre. Un nouveau jour dont elle n'aurait jamais soupçonnée l'existence.
- Bingo !! Eirik sort une paire de basket usée jusqu'à la code et un peu trop petite pour lui à vue d'œil, d'un sac de randonné neuf et propre. Tout en se laissant tomber sur les fesses il entreprit de se chausser. Quelque part sous sa peau, le loup étouffait dans l'oeuf le petit miracle qui avait illuminé sa profonde et habituelle noirceur.
Elle pouvait le rendre faible.
Il fit transpirer son pouvoir à travers les pieds de l'humain. Ses orteils et ses ongles se déformèrent et s'allongèrent pour transpercer la vieille paire de chaussure.
- Non mais merde !!! Se met à hurler Eirik en contemplant les lambeaux de ses chaussures, le tissu et la semelle ont été déchiré par chacune des griffes du loup. Ce dernier rappelle son énergie sus les yeux du viking à bout de souffle.
- Fallait pas être trop heureux. Gronde le loup en se couchant après avoir grogné une nouvelle fois.
- Enfoiré. Rage tout bas Eirik. Réveille toi !! Allez débout feignasse !! Il l'insulte en se tapant la poitrine, il se frappe sans rien ressentir, il l'insulte avec de tels mots que la déesse en reste pantoise. Mais le loup ne lui rend pas l'honneur de lui répondre. Il se nourrit de cette nouvelle source de colère.
Essoufflé et fou de colère le viking se mit à frapper le sol si fort que ses poings en saignaient. Ce qui le mit plus en rage ce n'est pas le fait qu'il ne ressentait aucune douleur, non. Ce qui le rendait encore plus fou c'est le fait qu'il guérisse en un battement de cil. A peine sa peau se déchirait, qu'elle se reformait laissant une légère traînée de frisson derrière.
Il n'aimait pas voir sa peau se réformer ainsi, il n'aimait pas ne rien ressentir et par dessus tout, il n'aimait pas le monstre qui se foutait constamment de lui. Ô non, lui il ne l'aime pas.
Tout là haut, Oranda brandissait une main devant elle comme pour empêcher les prochains mots de franchir la bouche de ce pauvre humain. Mais ce fût trop tard et même une mère ne pouvait empêcher une querelle ou deux entre deux frères.
- Monstre.
Ce simple et unique mot soufflé dans le néant était la définition de tous les cauchemars du loup et sa source de haine inépuisable. Tout là haut la Déesse joint ses deux mains contre sa bouche et ravalait un sanglot. Une fois n'est pas coutume elle souffrait pour son premier fils.
Nootau ouvrait les yeux avec une lenteur effrayante et un calme trompeur, en un souffle tout s'écroulait. Le piètre apparent calme vola en éclat si rapidement que la nature elle même ne pu comprendre pas ce qu'il se passait.
Il lui fallait moins d'une seconde pour basculer et être lui même.
Le loup fit transpirer son pouvoir au-delà de l'humain et prenait sa place en broyant l'ensemble de son corps avec une application macabre.
Chaque millimètres de sa peau, de ses muscles, de ses os sont en feu. Eirik voulait hurler tant sa douleur etait ignoble mais le loup le prit de vitesse.
Fièrement dressé sur ses pattes Nootau relevait sa lourde tête pour regarder la lune sans hurler. Par contre il lui adressait un sourire pointu puis se mit à courir tout droit vers la rivière à quelques centaines de mètres de là. Il arrêtait sa course en glissant sur l'herbe humide.
- Tu dis que j'suis un monstre hein ?! R'garde moi !! Lui ordonne le loup la bave aux babines et les dents bien en avant. Le viking le regarde à travers ses yeux, l'image qui se reflète dans l'eau, c'est abominable.
Ce qu'il voyait était stupéfiant, jamais, vraiment jamais, il n'avait vu pareil spectacle. Dans l'ondulation de l'eau il voyait un loup au pelage marron parsemé ici et là de tâches noires, aux dents beaucoup trop grandes et aiguisées pour être normales et au regard si noir, si violent, si dénué âme qu'il se mît à douter en un instant de là bonté du monde.
Il ne savait plus quoi lui répondre, durant de trop longues minutes, ils se toisèrent. l'eau leur servant de miroir vivant.
- Tu veux du monstre, alors je vais t'en donner. Grogne tout bas le loup.
Oranda ne voyait plus qu'une masse brune se précipiter à toute vitesse vers les habitations les plus proches.
Elle ne pouvait pas le laisser faire. Il faut qu'elle agisse, si elle le laissait faire trop de vies seront ôtées dans une violence absolue. Il faut qu'elle fasse quelque chose de toute urgence sinon quelque chose allait changer. Tout changement n'était pas bon.
C'est ainsi qu'elle posséda l'ours des environs. Ce pauvre animal était occupé à parader devant une femelle quand il fut relégué au second plan
Oranda se promit de laisser ce pauvre animal près d'un énorme tas de poissons bien gras et d'une femelle sympa.
- Nootau !!! Elle percuta si fort le loup sur le flan que ce dernier en eu le souffle coupé. Calme toi ! Elle voulu s'approcher mais le premier se releva et claqua ses mâchoires dans sa direction.
L'effroi la frappa, non pas à cause de son geste mais de cette lueur prédatrice qui dansait dans son regard. Le loup, le monstre est réveillé.
Sans hésiter mais, avec une énorme dose de regret, elle lui sautait dessus tout en plaquant ses énormes pattes sur les épaules du premier. Il allait encore claquer ses dents tout prêt de son oreille. Elle eu moins d'état d'âme que lui, elle plantait ses dents dans une patte qui a eu le malheur de passer par là. Il ne poussait pas un seul cri, il ne l'a mordit pas non plus en retour, mais il l'éjectait si fort que le pauvre ours s'assomma sur une pierre.
Ce fut aussi rapide que violent, si bien que les deux anciens compagnons de vengeance durent prendre une minute pour s'en remettre.
Une barrière invisible venait d'être franchit, et malgré tout cela leur laisse un goût amer sur le palais.
Eirik ne pouvait et surtout ne savait pas quoi faire. Il avait se sentiment d'injustice et de trahison qui lui collait à la peau et cette fatigue ... Cette sensation l'avait contaminé sans qu'il ne s'en rende compte. Pourtant cela ne venait pas de lui mais du loup, il était épuisé de se battre, épuisé de ne pas pouvoir mourir même dans d'atroces souffrances.
Sans un regard pour sa créatrice il se remit à courir vers ses prochaines victimes.
Le viking eut froid pour la première fois depuis bien longtemps, un froid qui lui glaçait les os.
- Tu as tué l'ours ? Il lui demanda en regardant encore a travers ses yeux.
- Si y'a que ça, j'peux y retourner. Lui répond le loup en faisant mine de faire demi tour. Tu as voulu le monstre alors tu vas l'avoir. Il rajoute en accélérant la cadence vers le village, qu'ils sont à mêmede percevoir.
Le premier village n'était pas loin, les premiers carnages non plus.
Le sang coulait à flot, si bien que le viking cru perdre la raison. Bon nombre de fois il hurlait à s'en rompre les cordes vocales, il le suppliait d'arrêter, il essayait même de prendre sa place en vain.
Seul le loup dictait et respectait ses propres règles.
Les rares survivants de ce petit village des plaines tremblaient encore de peur et marchaient sur des morceaux de cadavres chauds et sanguinolents puis ils prirent leurs jambes à leurs cous.
Cela a duré longtemps, Nootau prit son temps pour tuer, massacrer et démembrer chaque pauvres âmes trop lente. Eirik assistait à tout en priant de sombrer dans l'inconscience chaque secondes.
Epuisé et surtout repus il laissait enfin sa place au viking, ce dernier ne su dire si cette fois ci ou la précédente était la plus douloureuse mais la douleur fut insoutenable.
Eirik se trouvait une fois de plus nu comme le jour de sa naissance à la différence que se sont une paire de main qui occupait sa vision en premier. Des mains sans bras et avec seulement deux ou trois doigt. Des mains et des bras sans rien d'autre.
- Pour ton dessert. Lui dit le loup d'une voix basse et sauvage avant que Eirik ne réussit à détacher son regard des restes.
Avant de hurler, il sentit de nouveau cette présence chaude auprès de lui. Un corbeau au bec fin et long sautiller vers lui. Incapable du moindre mouvement il laissait le corbeau s'approcher et se poser sur sa jambe.
Oranda lui tournait le dos comme pour lui dire de ne pas s'inquiéter, qu'elle surveillait les environs, qu'il pouvait se reposer.
Finalement Eirik ne poussait pas un cri, il restait simplement, là, adossé contre un mur ensanglanté à côté de quelques doigts à essayer de retrouver un semblant de calme.
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