« A la guerre, l'audace est le plus beau calcul du génie. »
De Napoléon Bonaparte
Comme toujours un grand merci à Yukitotoya !!!!
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Il restait là, accoudé contre un mur devant son miroir.
Dire que personnes ne remarquaient que le bipède avait un visage déformé, n'était pas sur joué la réalité. Tous, dans ce village, l'avaient déjà vu au moins une fois entre deux formes. Que ce soit pour une raison, clair ou non, ou autre... Il suffisait à Eirik de contrarier le Premier pour que celui-ci lui fasse une vacherie et à en croire certains cela arrivait si souvent que cela en devenait commun. Si bien que, le voir avec le bas du corps de Nautoo cherchant à étrangler sa propre queue au plein milieu du village ne choquait plus personnes, contrairement à ses propos très orduriers. Il avait donc prit pour habitude d'insulter le Premier dans sa langue natale pour y remédier.
Par contre, voir ses canines et ses traits déformés par de la rage pure, c'était une première pour tous. Par simple mesure de précaution, Eirik restait un peu en retrait. Un coup est si vite partit ... Il en avait trop souvent vu ici, suite à une dispute ou à un trop plein d'énergie. Pour les plus jeunes, une transformation totale et brusque se déclenche bien trop près d'une de leurs femelles et malheureusement elles en restaient marquées, au mieux, à vie.
Elsin, le jeune blanc bec, avait perdu toutes traces juvéniles sur son visage. Il était assit sur une énorme chaise en bois, les mains sur le dossier et son menton dessus. En cet instant, personnes ne pouvaient nier la force qui émanait de ce jeune homme. Son pied droit frappait le sol sans jamais s'arrêter et ses doigts agrippaient le bois avec force, si bien que ses empruntes s'y incrustèrent. De là où le bipède et le Premier étaient, ils ne pouvaient pas voir son regard. Quelques part, ils n'en n'avaient pas besoin, ils ressentaient sa force s'échapper de tous les pores de sa peau. Ils se jurèrent à cet instant de ne plus se fier à ses traits d'enfant et à la candeur de son rire. Elsin et son loup, Nâl, sont des tueurs de sang froid, sans aucuns doutes.
Bram, quant à lui, restait debout entre le mur et la table juste devant la porte d'entrée. Il la fixait sans ciller. Il ne bougeait pas. C'est à peine si ce dernier respirait.
- Elles sont toutes en sécurité. Finit-il par dire entre ses dents serrées.
Seul un grognement lugubre de la part de Nautoo lui fit écho. Il est là. Il le sentait parfaitement.
Autour d'eux, la nature se faisait plus revêche, elle plantait des piques sanglantes devant les maisons où les femmes et les enfants étaient réunis.
Des volutes striées de rouge et de bleu électrique, encadraient la marche de l'intrus. Elles formaient une sorte de couloir au toit rond indiquant
clairement le chemin à emprunter. Eirik et le Premier eurent l'impression que si cet homme oserait, ne serait-ce, que dépasser d'un doigt cette ligne de conduite, il brulerait. Aucun des deux ne se laissait le temps de se demander vraiment si Mère Nature en avait le pouvoir, après tout on parle de Dame Nature là. Il vaut mieux ne pas trop en savoir.
Tout là haut, sur la lune, les deux mères observaient avec attention ce qu'il se passait sous leurs pieds. Oranda avait besoin de posséder un petit animal pour aller soutenir son Premier fils et son hôte mais elle savait au plus profond d'elle même que rien ne passerait le bouclier de brume de Mère nature, rien à part l'intrus ou un membre de la meute. Alors, elle s'assit sur ses talons, ses mains étaient posés sur le sol irrégulier de la lune entre ses jambes, sa longue robe blanche qui était toujours déchirée laissait apparaitre ces dernières. Les marque à l'odeur de vie devenaient encore plus rouge qu'a l'accoutumé et ses yeux ... Ils étaient entièrement noir. Ils contrastaient dangereusement avec sa peau rougeoyante. La mère d'Eirik se tenait toujours droite à côté de la déesse, une simple main posée sur son épaule lui faisait bien comprendre qu'elle la soutiendrait. Ces deux femmes, chacune à leur manière, sont des guerrières. Toutes deux sont capables de prouesses. Après, il y en a une qui a créé les loups et une autre qui à surpassé sa mort.
Un jeune homme blond, bien plus blond que le viking, passait la porte d'un pas tranquille. Il portait des habits qui ne lui allaient pas et qui n'allaient pas ensemble. Ses ongles étaient noir de crasse et son regard était bien plus animal qu'humain, tout en conservant leur couleur et forme d'origine. Oui, Yata était encore plus loup qu'Eirik. Plus sauvage, plus violent aussi. Ce drôle de spécimen passa le pas de la porte d'un pas posé, sans se défaire de son sourire à glacer le sang. Il s'arrêta un instant, pour mieux contempler son comité d'accueil. Son regard fou se fixait sur le visage difforme du bipède, ce dernier lui offrant un sourire pointu.
Personnes ne pipaient mot, le silence était lourd, l'air presque irrespirable mais aucuns ne bougeaient.
- Soit tu parles, soit tu pars.
Pour toute réponse, Yata décalait la chaise pour s'y installer.
- Je suis Yata.
Le silence reprit ses droits après ses quelques mots. Encore une fois toutes les bouches restaient closes.
- Ma meute et moi allons vous détruire.
Cette petite tirade eut au moins le mérite de faire sourire Bram. Ce dernier prit une chaise et la plaça contre le mur avant de s'assoir dessus. On ne s'en douterait pas comme ça mais, en une fraction de seconde, Bram pourrait se lever et laisser place à son loup Akela. Oui, en une fraction de seconde.
- Sur le onzième livre, il est écrit que les humains se transformeront en loups géants et qu'ils régneront sur le monde... Il y avait quelque chose de dérangeant dans la voix de l'arriviste, quelque chose de sale et de violent. Une menace sous jacente.
- Quel livre tu parles ? Grogne Elsin sans bouger d'un iota.
- Le onzième livre de Nostradamus.
Nostradamus, celui qui avait écrit la prophétie placardée un peu partout chez le premier.
- Il ment. Souffle le Premier au viking.
- Je sais. Il lui répond sans faire de bruit.
Le regard doré de l'humain et du loup s'accrochait rapidement sur la prédiction aimanté sur la porte du frigo.
« Il sera un temps, ou les hommes et les bêtes ne feront qu'un.
Il sera un temps, ou les loups chanteront à leur Mère la lune.
Il sera un temps, ou seul un homme fait de peau et de crocs verra la nature danser.
Il sera un temps, ou le berceau des hommes loups sera menacé.
Alors, L'un d'eux chantera.
Alors, ces chants s'élèveront et iront droit au cœur de la nature.
Alors, Il apparaitra.
Alors, il les sauvera.
Cet homme, fait de peau et de crocs aura les yeux couleur or.
Cet homme, sera un survivant.
Cet homme, sera le seul à voir la danser de mère nature.
Cet homme, répondra au chanteur.
Ceci est ma dernière prédiction, puisse Dieu tout puissant guider mes mots en toute sécurité.
Michel de Nostredame dit Nostradamus le 1 juillet 1566. »
Le viking n'avait pas besoin de lire ces quelques lignes, il les connaissait pas cœur. Parfois, il avait même l'impression qu'elles lui parlaient. C'était étrange mais c'est ce qu'il ressentait, Nautoo les voyait comme une évidence, une ligne de conduite. Au fond que ce soit l'un ou l'autre tout ceci leurs allait très bien. Et aujourd'hui la roue du destin se mit en attente pour savoir quelle direction prendre.
- Qui es tu ? Impose l'Alpha. À ce stade, il ne posait plus de question, il les imposait et exigeait des réponses.
L'intrus du se tordre le cou pour pouvoir le regarder, cela lui donnait une drôle de tête et avec son cou ainsi a découvert il était dur pour les deux autres loups de se retenir d'enfoncer leurs crocs dedans.
Il les provoquait.
- Tu perds la mémoire vieux chef ? Il avait littéralement craché ce dernier mot.
Elsin se cramponait un peu plus sur sa chaise. Lui déchirer la gorge était terriblement tentant, encore plus avec cette récente insulte. Mais il ne pouvait pas. Sinon cela aurait été une déclaration de guerre et ce genre de choses mènent à la destruction puis à la mort. Bram ne lui répondit pas, il se contentait de le regarder sans rien laisser transparaitre. Il attendait simplement une réponse et prendrait une décision par la suite. L'intrus, blond platine, commençait enfin à lui répondre sans le lâcher du regard, provoquant toujours les deux autres loups présent dans la pièce.
- Je suis Yata, fils de la fausse Déesse Oranda, Alpha de la meute des Ljudi en Russie et mes loups et moi allons vous massacrer jusqu'au dernier.
- Pourquoi ? La rapidité de la réponse de l'Alpha de la meute du Monténégro surprit tout le monde, son calme aussi.
- Parce que nous sommes ceux qui devons régner sur le monde. Il sourit d'une façon effroyable avant de continuer sa tirade. Il y avait un humain parmi nous. Il nous a parlé du onzième livre, nous l'a apprit et a fait un bon cure dent. Il sourit une nouvelle fois et ce fut laid.
Il avait tout d'un être humain mais quelque chose de profondément mal sain le rendait ignoble et dérangeant.
- Mes loups prient Flins en ce moment, une fois terminé, on vous massacrera.
Puis Yata mit ses deux mains à plat sur la table en bois puis se leva.
- Chef ... Gronde Elsin qui ne tenait plus.
" Chef ?" S'interrogeait une toute petite seconde le Premier et son hôte.
Le dit chef opinait légèrement de la tête, ce fut l'élément déclencheur pour le jeune blanc bec.
Pendant que l'Alpha ouvrait la porte d'entrée en grand, le second Beta se levait, enfonçait son poing dans la figure de l'intrus qui eu le reflexe idiot de se baisser. Elsin en profita pour lui assener un coup de coude violent sur la nuque. Avant que le blond platine ne touche le sol, Elsin l'attrapa par le col de son tee-shirt qui craquait dangereusement sous son poids. Pour assurer sa prise, il l'agrippa aussi par la ceinture de son pantalon qui étrangement ne craquait pas. En face d'eux, la porte d'entrée était grande ouverte. Elsin se mit à balancer le haut de son corps d'avant en arrière pour prendre de l'élan. Le corps, mou, de l'intrus traversait le pas de la porte pour atterrir au pied du premier Beta qui revenait de la ville, les bras chargés de commissions en tous genres, provoquant au passage un petit nuage de poussière blanche. D'un geste calme, il posa ses courses au sol, prit le temps de bien les caler contre une roche avant de se relever toujours aussi calmement. Il se tourna vers son Alpha et sans qu'un seul mot ne soit échangé, il le réveilla à grand coups de savate dans l'estomac. Yata, ouvrait les yeux tout en toussant et crachant des gouttelettes de sang. Il s'essuya la bouche avec le revers de sa manche, il siffla quand il s'aperçut qu'il saignait.
Tout autour d'eux les volutes de Mère Nature avaient prit une couleur noir et rouge, des filaments bleu électrique apparaissaient ici et là, comme les éclaires d'un orage sec. Seul le bipède et le premier pouvaient voir ce spectacle et pour une fois, ils se dirent que c'étaient mieux ainsi. A sa façon Mère Nature lui jurait une mort dans d'atroces souffrances.
Le blond platine se releva avec difficulté, tout en maugréant des propos salés au sujet du corps de son hôte bien trop faible à son goût. Il partit ensuite, laissant trainer derrière lui son rire sadique. Yata est le prénom du loup pas de l'humain qu'il possède. Cette constatation venait de frapper le Premier de plein fouet, lui aussi avait fait ce genre de chose. Le temps change, non seulement les gens, mais les loups aussi.
Au royaume céleste, Oranda qui n'avait pas bougée, suivait Yata du regard. Son fils, car oui il l'était, était clairement une menace mortelle pour Nautoo et Eirik, mais également pour la meute du Monténégro. Pour la toute première fois de sa trop longue vie, elle eut envie de tuer un de ses fils.
En bas, toute la meute prenait conscience de ce qu'il venait de se passer et de toute l'horreur qui allait avec. Ils ne reprirent une bouffée d'oxygène qu'une fois l'intrus hors de leur territoire. Mais malgré ça, Nautoo restait nerveux et Eirik était lui aussi mal à l'aise.
- Ils ne sont pas loin.
- Je sais.
- Je vais les tuer.
- Je sais. Répond une nouvelle fois mentalement le viking.
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