quatrième orage
🌩
Une autre semaine passa, une semaine durant laquelle Taehyun ne chercha à faire aucun effort pour rendre le séjour de Soobin agréable. Il ne sortait plus le soir, plus depuis qu'il s'était battu dans deux bars différents la même nuit. Mais le noiraud prenait un malin plaisir à quitter sa chambre sur les coups de trois heures du matin pour prendre sa douche. Au réveil, il préparait son petit-déjeuner dans son coin, en veillant à ce que l'autre sente bien la délicieuse odeur de ses plats jusque dans sa chambre. Puis ils se disputaient, Soobin finissait toujours par se coucher face à lui, et lui en profitait pour l'humilier un peu plus chaque jour.
Il voulait lui pourrir la vie, le faire craquer, céder, pour qu'il quitte enfin sa location. Car si le violet se plaignait du bruit qu'il faisait, Taehyun avait aussi beaucoup de choses à lui reprocher. Il ne rangeait jamais ses affaires dans la salle de bain, laissait des poils et des cheveux partout, ne tirait pas la chasse d'eau, ne faisait pas sa vaisselle, refusait de faire les courses quand il lui demandait, et apparaissait toujours au mauvais endroit, au mauvais moment. Si Taehyun avait compté, il aurait été certain que l'autre l'avait vu dénudé une bonne dizaine de fois.
Le lundi matin, six jours auparavant, il s'était également assuré de lui construire une mauvaise réputation auprès de tous les gens du village. Le fermier possédant les champs alentours était passé leur déposer du lait frais de ses vaches et prévenir qu'il passerait quelques fois près de leur terrain déposer du lisier, pour qu'ils ne s'étonnent pas de l'odeur nauséabonde de la campagne. Soobin avait réussi à articuler deux phrases, l'une le remerciant de son cadeau, l'autre précisant qu'une odeur de déjections bovines ne pouvait pas être pire que de le supporter. Il n'avait pas eu l'occasion d'étaler plus que ça sa haine envers lui, l'agriculteur avait des occupations importantes. Mais il revenait le lundi prochain, dans deux jours.
Il fallait qu'il ouvre la porte, cette fois-ci, pour rendre à Choi Soobin la monnaie de sa pièce.
― Taehyun, tu p-pourrais fermer ta lumière en sortant de ta ch-chambre ?
― On dit "éteindre".
― Je m'en fiche.
― Bien évidemment, c'est pas grave si je comprends pas ce que tu dis. Après tout, on est tellement proches qu'on peut se comprendre d'un simple regard.
Et un regard, il en lança un glaçant vers l'autre garçon. Il sortait justement de sa chambre, pour aller aux toilettes, et prévoyait d'y revenir. C'est ce qu'il fit, en claquant fortement la porte. Un puissant coup de tonnerre répondit en écho. Et Taehyun aurait juré entendre Soobin lâcher un petit cri. Était-il astraphobe, en plus de tout ça ? Il reprit ce qu'il était en train de faire, c'est-à-dire jouer à son jeu vidéo de construction sur son téléphone, quand un éclair perça l'obscurité de l'après-midi, presque aussitôt suivi du tonnerre. L'orage était proche. Il sourit à un deuxième éclair, peu de secondes plus tard, qu'il aurait juré voir tomber du coin de l'œil dans le champ voisin.
Soobin cria. Lui sursauta, manquant de faire valser son portable, et sortit en trombe de sa chambre. L'autre était là, recroquevillé sur le canapé, à moitié caché sous le plaid trop petit pour lui, les mains pressées sur ses oreilles. Un nouveau flash déchira le ciel, les murs de la maison tremblèrent. Le courant sauta et Taehyun se retrouva dans la pénombre. Il n'eut pas le temps de bouger que, sans qu'il ne le voie, Soobin s'était accroché à lui. Son visage plongé dans son épaule, Taehyun le sentit trembler et haleter de terreur contre lui.
― T'as peur de l'orage ?
Un hochement de tête précipité lui répondit. Un nouvel éclair, il sentit ses grands bras le serrer un peu trop fort, puis le tonnerre suivit et Soobin sursauta.
― Tu pourrais... me lâcher stp ?
Le violet s'exécuta aussitôt. Il regrettait son geste. Il avait l'habitude de serrer sa peluche dans ses bras dès que les cumulonimbus crachaient leur électricité sur les buildings de Séoul. Il ne l'avait pas amenée ici, pensant qu'un coussin ferait l'affaire. Mais Taehyun avait semblé offrir un bien meilleur réconfort sur l'instant. Même s'il était plus grand, plus massif que le noiraud, le motard paraissait être un pilier immuable au milieu d'une tempête. Ils avaient beau se détester réciproquement, il y avait toujours cette petite touche de sécurité qu'il ressentait près de l'autre.
Un nouvel éclair frappa, aussitôt suivi d'un puissant coup de tonnerre qui résonna dans tout son corps. Quelque chose tomba dans la cuisine et se brisa au sol. Il faisait toujours aussi sombre, le courant n'était pas revenu, et Soobin se retint du mieux qu'il put pour ne pas se jeter de nouveau dans les bras de son ennemi. A la bien faible lueur de l'extérieur, il aperçut Taehyun lui pointer le canapé, avant d'entendre :
― Reste loin des fenêtres, je vais voir dans le garage si je peux remettre le courant.
Il ne le laissa pas acquiescer, ni même lui donna le temps de retourner se recroqueviller sur le sofa. Le noiraud était déjà parti dans le couloir des chambres, au bout duquel une porte vers le garage se tenait. A la lumière de son téléphone, il contourna la voiture de Soobin, évita sa moto et trouva le panneau électrique. Il était vieux, il ne ressemblait en rien à celui de son appartement, mais le noiraud faisait confiance à ses quatre ans d'études scientifiques et techniques pour arriver au bout de ce fouillis de câbles et d'interrupteurs. Et vite.
Dans le salon, à l'autre bout de la maison, il entendait toujours Soobin sursauter et jurer à chaque éclair. A en juger par la durée entre l'éclair et le tonnerre qui se rapprochait toujours plus pour être maintenant quasi nulle, l'orage était au-dessus de leur tête. Et le violet était terrifié, seul dans la pénombre, alors que lui s'attardait ici pour une histoire de disjoncteur antédiluvien. Il se maudissait pour ça. Il se maudissait aussi du fait qu'il s'inquiétait pour l'autre. Soobin le détestait, lui ne supportait pas Soobin. Alors pourquoi diable ressentait-il le besoin urgent de le protéger et de le réconforter ? Pourquoi s'émouvait-il pour un grand gaillard comme lui ? Pourquoi se prenait-il d'affection pour celui qui gâchait son séjour ? Planté devant le panneau, la main serrée sur son téléphone, il était incapable de penser clairement.
Taehyun se détestait. Il se détestait de ne pas comprendre ce qui lui arrivait, il se détestait de ne pas réussir à suivre le plan qu'il s'appliquait à respecter depuis le début de son séjour, il se détestait de ne pas parvenir à détester Soobin à son plein potentiel. Car il se sentait coupable. Coupable de pourrir la vie d'un type qui ne lui avait rien fait, si ce n'était être lui-même avec ses difficultés, avec ses défauts auxquels il ne pouvait pas grand-chose. En fait, le noiraud était un monstre. Voilà ce qu'il était, une personne horrible, qui avait craché son venin sur un quelconque trouble, alors même qu'on l'avait éduqué à respecter les différences de chacun. Et tout cela pour quoi ? Parce qu'il ne comprenait pas comment l'autre pouvait se montrer aussi mal à l'aise quand il tournait autour de lui.
La foudre frappa une fois de plus, près, très près.
Trop près.
Taehyun se jeta loin du panneau, qui venait tout bonnement de griller sous ses yeux. Un arc électrique l'avait frôlé, l'avait presque touché.
Son cœur battait à mille à l'heure. Il avait failli mourir.
La seconde suivante, Soobin fit irruption dans le garage, une lampe torche à la main, complètement terrorisé.
― Taehyun !
Il se jeta sur lui. La foudre était tombée sur un des sapins de la haie, juste sous ses yeux. L'éclair fulminait encore sur sa rétine. Il avait vu l'électricité courir sur le tronc, puis sur le bitume de la cour, jusqu'à la maison. Et aussitôt, il s'était précipité ici. Taehyun, les mains sur le disjoncteur, alors qu'un éclair parcourait les câbles de la maison... Il avait eu peur, terriblement peur.
― Je vais bien.
Soobin pleurait. Son rythme cardiaque peinait à revenir à la normale. Il sentait le cœur de Taehyun battre tout aussi rapidement contre son torse. Qu'aurait-il fait si le noiraud était mort électrocuté ici ? Il aurait eu la maison pour lui tout seul, c'était vrai, et n'aurait plus eu à subir l'angoisse qu'il nourrissait pour l'autre, la pression qui l'empêchait de parler à sa guise. Mais Soobin n'était pas certain de pouvoir apprécier son séjour s'il arrivait ce qui avait manqué d'arriver. Ni même d'apprécier sa vie. Au-delà d'avoir assisté à la mort d'un homme, ce qui le traumatiserait sûrement, il aurait été témoin du décès d'une personne qu'il appréciait bien malgré lui. Son cœur ne pouvait pas se remettre de ça, il peinait déjà à soigner les blessures de ses séparations.
Leur étreinte dura quelques minutes, minutes pendant lesquelles Soobin calma ses pleurs et Taehyun apaisa son pouls. Il était bien là, dans les bras de ce grand dadais, même s'il ne l'assumait pas vraiment. A aucun moment il ne chercha à le repousser. Il en avait besoin. Il venait de voir la mort de près. Seuls quelques éclairs vinrent perturber le calme du garage par instants, à peine visibles dans la pénombre repoussée par la lumière puissante de la lampe torche. C'était le tonnerre le plus à craindre, le tonnerre qui faisait se crisper Soobin et trembler les murs, mais le tonnerre s'éloignait petit à petit. L'orage partait, il poursuivait son chemin sans un seul égard pour les deux jeunes hommes qu'il avait terrifiés.
Bientôt, tout prit fin. Seul un petit grondement lointain subsistait encore. Le soleil reprit ses droits sur le ciel, il perça les nuages et baigna de lumière la location. C'est à cet instant que Soobin mit fin à leur étreinte. Il n'osa pas croiser les yeux de Taehyun, inquiet de subir un énième regard noir et glaçant. La réalité était tout autre. Le noiraud regrettait presque sa chaleur, mais il ne laissa rien paraitre. Le violet l'avait serré dans ses bras sous le coup de la peur, et lui avait apprécié parce qu'il était presque mort dans ce garage.
Il n'y avait rien de plus.
+
Au soir, les règles taciturnes de la maison avaient repris leurs droits. Taehyun s'était enfermé dans sa chambre, tremblant. Il sentait encore ses poils se hérisser par l'électricité statique qui l'avait frôlé. Soobin, lui, avait sorti la voiture pour faire les courses. Il avait grand besoin de s'éloigner du noiraud pendant un moment, incertain de ce que l'autre interprétait dans son geste. Il était évident qu'il avait compris toute l'inquiétude que cette étreinte traduisait, mais pensait-il, à juste titre, qu'il y avait aussi de l'affection, de l'attirance dans la façon dont il l'avait serré dans ses bras, dans la manière dont son rythme cardiaque s'était calé sur le sien ? Si Taehyun croyait qu'il l'aimait, il était fichu. Un malentendu ferait encore éclater une dispute, de laquelle il serait le seul à souffrir, comme d'habitude. De toute façon, ses sentiments n'étaient pas aussi forts.
Au volant de son véhicule, les courses stockées dans le coffre, et toujours garé sur le parking de la supérette, il contempla pendant quelques secondes l'idée de rentrer directement. Il n'en avait pas vraiment envie, pour ne pas dire pas du tout. Taehyun s'occupait sûrement du panneau électrique, s'il n'avait pas appelé un électricien, et le soleil brillait toujours dans le ciel. Il n'était pas tard, à peine dix-neuf heures, et aucun produit dans son coffre ne craignait une chaleur trop élevée. Il avait mis ses achats frais dans une glacière, les yaourts et le jus d'orange pouvaient rester à la bonne température pendant quelques heures. Alors Soobin prit sa décision, démarra, et emprunta une tout autre route que celle de la maison.
Il avait entendu parler de ruines abandonnées au milieu de la campagne, des ruines d'un ancien temple du temps où une communauté de moines bouddhistes veillaient sur la région. C'était le moment parfait pour visiter ces ruines oubliées, autant pour fuir ses responsabilités que pour trouver de la force auprès d'une quelconque énergie divine. Il se gara au bord de la route, à l'entrée du chemin qu'on lui avait indiqué, et laissa ses courses. Le soleil descendait doucement dans le ciel, baignant la nature d'une lueur magnifique. Là-haut, il n'y avait pas un nuage. L'orage avait lavé la voute bleutée de toute sa vapeur.
Les feuilles et les plantes humides dégageaient une délicieuse odeur, l'air était respirable à souhait et les gouttes d'eau accrochées aux brins d'herbe rafraichissaient ses mollets nus. Soobin vadrouillait dans ce sous-bois à la recherche des ruines, aux anges. Il se sentait bien, heureux, simplement. L'unique fait d'être ici, seul, au milieu de la nature – et surtout loin de l'autre – lui procurait un sentiment d'aise.
Il parvint rapidement devant les vestiges du temple, gardé par un immense bouddha de bronze que personne n'avait eu l'idée de piller ni de dégrader. Il était imposant et magnifique, ainsi embrassé et doré par un rayon de soleil du soir. Aux alentours, la nature paraissait garder ce lieu sacré en vie. Les racines consolidaient les murs encore debout, les herbes et les plantes ornaient le sol, les fleurs sauvages décoraient ce qui semblait avoir été un autel. Quelques piliers s'élevaient encore vers le ciel, entourés de lianes dessinant des motifs par-dessus les décorations tracées par les moines, encore visibles malgré tout. C'était comme si la nature s'ajoutait à l'œuvre des hommes pour rendre ce lieu sacré encore plus spirituel et beau.
Soobin n'y resta pas bien longtemps, suffisamment pour faire le tour des vestiges et s'incliner devant toutes les statues qu'il croisait. Le soleil descendait vite, le temps passait rapidement, et l'air se rafraichissait. Il ne doutait pas non plus que Taehyun attendait les courses pour pouvoir préparer son diner.
Il gara sa voiture sur le bitume après avoir lutté longuement sur le chemin rendu boueux par l'orage. L'arbre frappé par l'éclair était tombé, heureusement pour eux dans la direction de la forêt voisine et non sur leur toit. Soobin n'y jeta qu'un coup d'œil. Ce sapin lui rappelait des choses qu'il préférait oublier à l'heure actuelle. Les courses au bout du bras, il ouvrit la porte et manqua de percuter l'électricien qui s'apprêtait à sortir. Le violet le salua poliment, dans un balbutiement à peine remarquable, et l'homme en fit de même. Sa camionnette disparut bientôt et Soobin se retourna vers l'entrée. Seulement pour se retrouver face à Taehyun.
― Les courses.
Il les lui tendit sans un mot. Le noiraud lui jetait encore ce regard noir. Il n'avait pas changé depuis le début de l'après-midi, il était même devenu encore plus imbuvable. Soobin le regarda s'éloigner d'un œil las jusqu'à la cuisine. Il avait envie de lui demander s'il se portait bien depuis l'incident de l'orage, mais il mourrait aussi d'envie de lui cracher toute sa haine au visage. Pourquoi l'autre l'accueillait-il ainsi après tout ce qu'il s'était passé ? Allait-il encore rejeter la faute sur lui ? Comme s'il ne s'était pas précipité dans le garage pour le tirer du danger.
Il s'attabla en face de lui, son bol de nouilles instantanées sous le nez, et le repas se fit dans le silence. Au moins, il n'y avait pas de dispute.
― Dis.
Il avait parlé trop vite. Taehyun releva le regard vers lui, un regard toujours aussi peu aimable, toujours aussi glacial.
― Merci.
Il n'y avait aucune sincérité dans ce mot. Le noiraud l'avait craché et, si les mots étaient tangibles et physiques, Soobin aurait pu s'y couper le doigt. Il lui répondit avec le même regard noir, serrant la main sur ses baguettes.
― Tu n- ne le penses pas... hein ?
― Non. Je vois même pas pourquoi tu t'es inquiété pour moi.
Au moins, il ne mettait pas sa possible affection pour lui sur la table. Soobin se détendit légèrement, il échappait à ce malentendu, pour l'instant.
― T- tu aurais fait la même chose.
― Clairement pas. J'en ai rien à faire que tu meures, j'aurais la maison pour moi tout seul.
Taehyun tourna la tête vers la porte-fenêtre donnant sur la terrasse. Il ne pensait pas un mot de ce qu'il disait. Bien évidemment qu'il aurait eu peur pour Soobin s'il avait été à sa place, il restait un humain avant tout. Mais ses paroles franchissaient ses lèvres sans qu'il ne puisse les retenir. La haine qu'il nourrissait depuis le début pour lui surpassait sa volonté. Et puis, finalement, il était vrai qu'il souhaitait toujours virer Soobin de sa location.
― Enfoiré.
Le violet saisit ses ramens d'une main, ses baguettes de l'autre, et claqua fort la porte de sa chambre. Il refusait de passer un instant de plus avec cette pourriture dans son champ de vision. Au moins, il avait résisté à l'envie viscérale de lui crier qu'il l'appréciait plus qu'il ne le voulait, il s'était évité une discussion encore plus explosive. C'était déjà ça.
Deux coups furent frappés à sa porte. Soobin ne broncha même pas et fit la sourde oreille. Que voulait-il encore, ce fils de tanuki ? Il aspira une bouchée de ses nouilles et lança sa plateforme de streaming sur son ordinateur pour accompagner son repas d'une bonne série. L'autre toqua de nouveau à la porte. Le violet soupira. S'il espérait qu'il allait lui ouvrir après qu'il ait souhaité sa mort, le noiraud pouvait bien aller se faire voir. Il n'aurait jamais cru un jour quelqu'un capable de sortir une bêtise pareille. Même le pire des vilains de blockbusters avait plus d'humanité que Kang Taehyun.
La porte s'ouvrit. Le plus grand fit les gros yeux au nouveau venu.
― Soobin ?
― Quoi.
― Tu feras ta vaisselle, hein ?
Il allait lui exploser au visage, et rien, pas même son cœur et ce sentiment qui l'étouffait, ne pourrait le retenir.
― Non. Va te faire foutre.
Taehyun leva un sourcil. Soobin avait lancé sa première insulte à plus d'un mot, et sans bégayer. Il lui fit un sourire, un grand sourire mesquin, et le félicita pour ça sur un ton condescendant. C'était bien trop facile et amusant de se moquer de son colocataire, il n'avait plus tellement envie de changer son comportement, en fait. L'incident du début d'après-midi lui en avait donné la volonté, mais cette volonté s'était vite retrouvée écrasée.
― Arrête.
― Jamais de la vie, c'est beaucoup trop plaisant de te mettre en rogne.
― T- tu débarques comme ça dans ma chambre, ce que... tu détestes le plus que je fasse avec toi, et tu me rabaisses pour qu-quelque chose que je maitrise pas ?
Soobin se leva de son lit.
― Kang Taehyun, t'es vraiment un connard.
― Et toi, un attardé.
La claque vola. Sa main s'écrasa sans retenue sur la joue de l'autre. Un silence suivit, lourd. Et Soobin l'écarta pour passer. Il enfila ses chaussures, attrapa son manteau et ses clés et claqua la porte.
Ce soir, il dormait dehors. Tant pis, et tant mieux. Il n'aurait pas à supporter cette raclure.
―+.°•―
Bonjour bonsoir j'espère que vos partiels se passent bien si vous êtes en plein dedans
Honnêtement je sais plus ce qui se passe dans ce chapitre alors voilà voilà j'espère juste qu'il vous a plu :> et désolé de poster un peu tard leur truc de maintenance qu'ils font pas là ça m'a fait peur
Bref j'm'étale pas j'ai d'autres chats à caresser (genre un chat nommé chapitre 3 de Tales of Magic Island hein HAHA-)
A MARDI PROCHAIN
10.01.2023
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