Chapitre 16 : Sacré numéro

Bonjour !

Chapitre calme mais des discussions importantes alors lisez bien.
Petite information : je publierais maintenant chaque samedi à 18 h!
Donc au moins vous avez une date fixe
( sauf imprévu je vous préviendrai évidemment ! )

Bonne lecture!

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Presque une semaine que nous sommes sur la même affaire. Nous restons jour et nuit à l'entrepôt pour bosser afin de chercher ne serait-ce qu'un suspect mais la liste est blanche. Nous avons très peu de piste alors c'est compliqué, nous avançons très lentement. Je me réveille lentement et réalise que je suis encore sur la chaise, mon dos est tout endolori et j'ai une veste sur les épaules. Je ne vois pas grand-chose, mais ça n'a pas l'air d'être la mienne. Je frotte mes yeux et remarque que les garçons eux aussi sont endormies, complètement avachies sur la table. Je tourne la tête et remarque sans surprise que Taehyung lui ne dort pas. Quelle heure est-il d'ailleurs ?

— Il est 3h20, chuchote-t-il.

Je lève les yeux et je vois qu'il m'observe un instant. On devrait peut-être réveiller les garçons et rentrer tous chez soi, mais vu comment ils dorment à poings fermés je m'en voudrais de couper leurs nuit. C'est clairement par l'endroit et la position idéale pour dormir mais au moins ils se reposent. Taehyung se lève tout à coup et je le vois se diriger vers la porte, il veut s'en doute prendre l'air et j'avoue que ça me tente bien aussi. Il me toise du regard quand je m'apprête à reposer la veste.

— Si tu comptes aller dehors enfile là, dit-il d'une voix autoritaire mais discrètement pour ne pas réveiller les garçons.

Je fais la moue et enfile celle que j'avais sur les épaules et le rejoint dehors. Je me fige un instant quand je le vois coucher sur le capot de sa L'Impala noir à regarder le ciel. Quand il voit que je le fixe sans bouger il me regarde longuement comme pour me faire comprendre de le rejoindre. Un peu nerveux, je grimpe en douceur sur sa voiture et prends place à ses côtés. Je me sens tout de suite apaisé face à la brise qui est froide sans trop l'être qui me tape le visage, et observe le ciel étoilé. Le silence est complet, pas un seul bruit dans l'air et même si ça peut paraître un peu effrayant ce calme total et enfaite plutôt agréable.

Ça peut paraître idiot mais observer les étoiles ou bien le ciel en général, a toujours été un peu ma zone de confort. Quand je pense que nous habitons une petite planète située dans un système solaire faisant partie d'un ensemble de milliards de galaxies, rends les choses différentes. L'humain est juste un grain de poussière sur cette terre, et notre belle planète bleue en vue de l'immensité de l'univers signifie elle aussi pas grand-chose. C'est peut-être idiot de rejeter tous ces problèmes sur l'univers mais me dire qu'il y a tout ça a des milliers de kilomètres de nous m'aide parfois à relativiser les choses. Pourquoi passer sa vie à se prendre la tête pour rien alors qu'aux yeux de l'univers nous ne signifions rien du tout ? L'univers est si vaste et infini qu'il rend toutes les choses d'ici moins grave.

— Ça fait du bien hein ?

Taehyung coupe le silence après quelques minutes dans un léger murmure. Je l'observe du coin de l'œil rapidement avant de regarder à nouveau le ciel.

— Hum.

J'ai toujours trouvé ça étrange que l'équipe sois dans un entrepôt en dehors de la ville mais après bientôt un an ici je le comprends. Même si à cette heure si faire pareil en pleine ville aurait été probablement aussi chouette, le faire éloigner des lumières et du monde l'est encore plus. Une question me vient soudainement en tête, en réalité j'y pense depuis que je suis arrivé mais je n'ai jamais oser la poser avant.

— Pourquoi avoir choisi de vous mettre ici, l'ambiance en ville ne vous plaisez plus ?

Taehyung plisse les lèvres et nous nous regardons dans les yeux. Même s'il n'y a pas beaucoup de lampadaires dans le coin, la pleine lune suffit à éclairer son visage. Il n'a pas l'air dérangé par ma question et un faible rictus se dessine même sur son visage probablement content que j'ose lui demander sans passer pas quatre chemins. Il passe un bras derrière sa nuque pour appuyer sa tête.

— On peut dire ça oui. Tu te doutes bien qu'avant d'en arriver où je suis aujourd'hui j'étais comme toi. Un nouveau, un policier parmi tant d'autres. J'ai vite compris que les gens dans le milieu était loin d'être des anges. Les hauts gradés se prennent pour des Rois et se permettent de rabaisser les autres, ils sont tellement faux. Si tu savais le nombre de potins que j'ai entendus sur les uns et les autres, je pourrais publier un journal entier.

Je ris légèrement en entendant la fin de phrase. Il a raison. Parfois il y a des jours ou j'étais toute la journée au commissariat à faire de la paperasse car on me l'avait demandé, et croyez-moi que ça ne parle pas uniquement d'affaires ou de meurtres. Certains adorent parler comme s'ils étaient dans une téléréalité, c'était parfait drôle d'ailleurs.

— Bref, avec le temps j'ai compris à quels points ils étaient tous si faux entre eux. Ça parlait sur le dos du voisin, critiquer le travail et la vie personnelle de l'autre. Un moment je le supportais plus. Je venais ici pour bosser et on a besoin d'avoir confiance les uns envers les autres avec ce métier. Mais ce n'était clairement pas le cas, ils se critiquaient déjà entre eux alors qui disaient que pendant un moment de danger ils assureraient mon derrière si j'en avais besoin ? Personne. Alors j'ai monté les échelons un à un, j'étais assez déterminé pour ça et je voulais quitter ce vieil endroit plein de vipères au plus vite. Donc quand j'ai finalement eu mon grade de Lieutenant avec l'autorisation du commissaire j'ai décidé de me mettre en retrait. Être ici ne me coupe pas totalement du commissariat, je serais dans le fond toujours en connexion avec eux forcément mais au moins j'ai mon endroit à moi. J'ai mes propres locaux, mon équipe et je n'aurais pas rêvé mieux.

Je reste silencieux analysant soigneusement ses mots. À sa place j'aurais probablement fait la même chose, c'est clair qu'on est mieux ici que là-bas. J'ai quasiment fait une majorité de mes heures à au commissariat plutôt que sur le terrain et même s'il faut bien commencer quelque part c'était frustrant. Et entendre tous leurs blabla inutiles à longueur de journée l'était encore plus. Alors il a eu raison.

— J'aurais aussi probablement fait la même chose, dis-je en souriant.

Il me sourit en retour.

— Même si je peux me prendre un savon plus tard au moins ici sur le moment il n'y a personne d'autre. C'est juste un tête à tête avec moi-même et c'est vraiment agréable.

Je souris de plus belle. Je reporte mon attention sur lui après avoir observé un peu le ciel noir illuminé. Cet été ça sera encore mieux avec les étoiles filantes.

— Quand Sung m'a enlevé, comment vous avez finalement pu avoir des renforts ?

Il plisse les yeux surpris par ma question soudaine, je m'étais toujours demandé comment autant de gens avaient pu finalement venir au port quand j'avais compris que l'équipe qui devait nous épauler avait fuis juste avant. Nous n'avons jamais vraiment parlé de ce qu'il s'est passé que ça sois dans le bar, mon entretien avec Sung ou bien sur le bateau. En parler aujourd'hui est moins douloureux, non pas que je sois prêt à en parler des heures mais au moins je peux poser des questions. Je suis content quand je vois le petit trait entre ses sourcils disparaître seul, il doit comprendre que je me sens prêt à parler.

— En réalité c'est venu du commissaire. C'est lui que j'ai contacté, c'est un peu mon mentor. Yuta Jung. Même s'il est grande gueule et autoritaire c'est un homme bon. Il me fait confiance et je fais rarement appel à lui. Ça peut sembler égoïste de ma part, l'appeler lui directement pour appeler une équipe aurait été facile et tu n'aurais probablement pas été enlevé car nous aurions eu les renforts directement comme prévu mais en vérité on refait le monde avec des et si. Je ne mérite pas mon titre de Lieutenant si à chaque problème je l'appelle en renfort, je dois me débrouiller et apprendre seul. Parfois tout se passe bien et parfois non, mais chaque épreuves de la vie est une leçon d'acquis. Je l'ai finalement contacté ce soir-là car on ne pouvais pas avoir une seconde erreur. Si le bateau avait quitté le port nous t'aurions probablement jamais retrouvé. Alors ma fierté ou ta vie, le choix était vite fait.

J'avale lentement ma salive et mon rythme cardiaque accélère légèrement. C'est donc grâce à lui que les renforts sont venu ? Même si c'est son travail il faudrait peut-être que je pense à le remercier.

— Vous savez dans le fonds je ne pense pas qu'ils souhaitent vraiment rejeter votre autorité. Oui ils n'auraient pas dû désobéir et fuirent car tout c'est compliqué de leurs fautes mais ils avaient juste peur. Être policier et enquêter tous les jours ne signifie pas forcément s'habituer à toutes les horreurs que nous voyons. Les gens comme Sung font des choses horribles et tous n'ont pas notre courage ou notre folie de se jeter dans la gueule du loup, dis-je en riant.

Un faible rire sort de sa bouche, une mélodie douce et magique. Il ne rie pas souvent mais quand il le fait on aimerait enregistrer le son de son rire et l'écouter en boucle.

— Ça c'est sur. Sung a dit qu'à ton réveil tu la frappait c'est vrai ?

Je vois un air amusé dans ses yeux.

— Évidemment. Il m'avait regardé avec un sourire idiot comme s'il avait gagné à l'euro million, ça m'avait énervé. Je me suis approché des barreaux et quand il était à mon niveau je lui ai donné un coup de poing sur là figure. Bon en vérité je crois que je me suis plus fait mal moi-même que lui en le recevant mais j'étais obligé. C'est dingue ce que la colère peut faire, si elle n'avait pas été là j'aurais probablement rien fait.

Il rit à nouveau tandis que je souris faiblement en y repensant. Même si c'est loin d'être quelque chose d'incroyable et joyeux à se souvenir,  me rappeler de sa tête après mon geste reste drôle.

— Tu es vraiment un sacré numéro tu le sais ?

— Hum.

Ayant mal au dos je décide de me tourner légèrement vers la gauche et me trouve plus face à lui. Il prend la même pose que la mienne et ainsi nous nous fixons.

— Mais à l'avenir je veux que tu restes prudent et calme. Si vraiment ce qui s'est passé à l'entrepôt est un avertissement de Seokjin il ne sera également pas le dernier. Nous éparpiller tous à l'intérieur était idiot, à l'avenir je serais plus prudent. J'en ai assez de te voir blessé.

Je fais la moue le voyant contrarié.

— Arrêtez de vous blâmer sans cesse. Vous n'êtes pas devin, vous ne saviez pas qu'il y avait des explosifs alors ruminer ne sert à rien. L'amour que vous nous portez est déjà bien assez, le reste on le gère ensemble. On est une équipe non ? Alors cessez de tout mètre sur votre dos et détendez-vous. Ce n'est pas parce que vous êtes notre supérieur que vous êtes censer tout savoir.

Un voile passe devant ses prunelles sombres. Il prend une grande respiration et observe une mèche de mes cheveux qui commence à me tomber sur le visage.

— Tu es un peu trop à l'aise avec moi ces derniers temps officier Jeon.

Un rictus se forme en même temps sur nos visages. J'aime le voir plaisanter, il est très bon à ça d'ailleurs. Il me la déjà montré à de nombreuses reprises, j'aimerais plus voir ce Taehyung il est plutôt drôle.

— Hum. Mais ce n'est pas moi qui ai peint l'autre en premier.

Ces yeux restent fixes un instant et je le vois déglutir lentement. Le nouvel an, comment oublier ? Ce moment qu'on a eu lorsque nous nous sommes tous deux peints la gorge d'un trait de peinture fluorescente. Je n'ai pas oublié l'ambiance qui nous avaient comme enveloppé tous les deux à ce moment-là. C'était si fort que mon cœur s'affole rien qu'en y repensant. Je me demande encore comment j'ai eu le courage et l'audace de le faire en retour. On ne vit qu'une fois Jungkook, on ne vit qu'une fois. Tu l'aurais probablement regretté. Hum, probablement.

— La ferme, souffle-t-il.

Il se retourne complètement sur le dos la mine sérieuse et je ne peux m'empêcher de sourire. Parfois il peut être si confiant et une autrefois m'envoyer bouler quand il sait que j'ai raison. J'adore le taquiner dans ce genre de situation. Nous fixons tout deux le ciel en silence dans l'espoir peut-être de voir une étoile filante, ça serait parfait le ciel est dégagé mais aucune ne pointe le bout de son nez.

— Pourquoi être revenu après tout ce silence ? Le gang tué par balles et peut-être empoissonnées. Ils veulent nous ralentir. Qu'est-ce qu'il peut bien préparer ?

Je soupire longuement quand il parle de Seokjin.

— J'aimerais bien le savoir aussi.

Je l'entends soupirer à son tour.

— Ça va faire trois ans qu'on essaye de l'attraper. Mais peu importe à quel point on se rapproche de lui, il a toujours une longueur d'avance. Toujours.

— C'est sur qu'il est loin d'être idiot, je marque une petite pause avant de le regarder. Il avait déjà tués par empoisonnement où c'est la première fois ?

Il plisse les lèvres et réfléchis un instant avant de secouer la tête de droite à gauche.

— Non jamais. C'est étrange d'ailleurs. C'est comme s'ils étaient mort deux fois.

— Reste à savoir de quelle manière il voulait vraiment s'y prendre. L'empoisonnement me semble plus logique mais pourquoi les tuer par balles après ? Ou alors ce n'est pas qu'un simple poison ?

Taehyung hausse les épaules.

— Je ne sais pas. Seokjin ne fait pas dans la finesse alors tuer un gang ennemi par balles me semble normal mais le poison était-t-il un test ? Et quoi de mieux que le tester sur ses rivaux ? Mais s'il a fini par leur tirer dessus il est clair que ce qu'il chercher n'a pas fonctionné.

— Un test ? Il chercherait à créer une sorte d'arme ? Il a déjà tout pourquoi maintenant ça ?

Il ricane faiblement et pose ses iris sombres sur moi.

— Le pouvoir Jungkook, le pouvoir.

— Le pouvoir ça craint.

Il rit à nouveau.

— Donc il a testé ça nouvelle invention sur eux, quelque chose a mal tourné donc il les a tués ?

— C'est la seule hypothèse qui me semble logique oui. Après il faut faire attention de quand cette chose sera vraiment prête. On sait que pour le moment ça laisse la bouche noire, et de légères veines apparentes au niveau des tempes. J'ignore ce qu'il y a dedans mais le corps humain n'a pas l'air de très hein le supporter, explique Taehyung.

— Il veut se prendre pour Frankenstein a créé des choses bizarres ?

Il sourit et se redresse un peu.

— Je t'avoue que je n'ai pas vraiment envie d'en voir la phase finale.

À mon tour de rire discrètement, moi non plus ça c'est sur. Ayant un peu mal au dos nous décidons de descendre du capot de la voiture.

— Une chose est sur. Il va falloir doubler d'effort et essayer de l'arrêter au plus vite. Si la chose qu'il prépare s'avère être prête un jour, avec l'influence qu'il a c'est le pays entier qui risque d'être empoisonné ou pire.

Je hausse la tête la mine sérieuse.

— Je sais. Mais comment on va faire ?

Il s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule me regardant avec intensité.

— Ensembles. On est une équipe non ?

Je souris en l'entendant reprendre mes mots utiliser plus tôt. Je mords mes lèvres et hoche la tête.

— Hum.

Il glisse sa main gauche dans le bas de mon dos pour me faire rentrer le premier, je tente d'ignorer mon corps qui se tend complètement face à son geste et me tourne vers lui.

— Merci.

Ne comprenant pas où je veux en venir il fronce les sourcils.

— De m'avoir permis de m'allonger sur votre voiture, dis-je en riant.

Un petit sourire adorable se dessine sur son doux visage.

— Sens toi privilégié, car tu es le seul qui en ait eu le droit jusqu'à maintenant.

Nos yeux s'observe avec douceur et amusement. Sentant le rouge mon monter aux joues, je lui tourne le dos et retourne à l'intérieur constatant que les garçons dorment toujours. Par réflexe je jette un coup à l'horloge et me fige en voyant qu'il est 4h20. Je réalise pas que nous sommes resté dehors une heure. Je reprends place sur ma chaise et bouge ma souris pour remettre l'ordinateur en route.

— Je ne pense pas que tu vas te rendormir maintenant. Tu peux enlever ma veste, ça sera plus confortable pour bosser, chuchote Taehyung après s'être assis.

Sa veste ? Je baisse les yeux sur celle que je porte, je pensais que c'était la mienne depuis le début mais pas du tout celle-ci est grise et la mienne est noire.

— J'ai cherché la tienne pendant cinq minutes mais je ne l'ai pas trouvé alors je t'ai donné la mienne.

Je hoche la tête et après m'avoir lancé un petit sourire, il reporte ses yeux sur l'écran se replongeant dans le travail. Ayant ni chaud ni froids je décide de la garder sur moi et tapote sur le clavier. J'espère trouver quelque chose pour notre affaire, même si Seokjin est important le monde ne tourne pas seulement autour de lui. Pleins de meurtrier et de famille endeuillée mérite justice. Alors Seokjin attendra un peu.

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Voilà pour ce 16e chapitre, ça passe vite où c'est moi ? Haha
Donc chapitre sur Taekook uniquement j'espère qu'il vous a à plus!
On a en apprend un peu plus sur Taehyung, qui était la personne à qui il parlait la fois où Jungkook s'était fait enlever.
Pourquoi être partie un peu en solo et faire sa propre équipe.
Que prépare Seokjin à votre avis ?
Bref dites moi tout hâte d'avoir vos avis.

Petit rappel: publication chaque Samedi à 18h alors je vous dit à samedi prochain bisous❤️❤️

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