Chapitre 6


Sam et Bucky restèrent quelques minutes dans cette position avant que Bucky ne finisse par se reculer.

– Ça va mieux ? S'enquit Sam.

– Non, c'est pour ça que je recule. Répliqua Bucky, moqueur.

– Ah, ça c'est mon homme. Fit Sam en souriant en coin lui aussi.

Bucky répondit simplement par un sourire discret. Il savait qu'il n'avait pas vraiment été lui-même depuis la veille, depuis l'annonce de l'opération mais il se rendait compte de son comportement ridicule que maintenant, le faisant froncer les sourcils.

– Qu'est-ce qu'il s'est passé dans ton cerveau de cyborg pour que tu fasses cette tête ? Demanda quasiment immédiatement Sam, ayant remarqué le changement dans l'attitude de son fiancé.

– Je... pardon.

– Pourquoi tu t'excuses là au juste ?

– J'ai pas vraiment été... moi depuis hier. Désolé.

– Je comprends pas Buck'. Comment ça tu n'as pas été toi ? Qui as-tu été dans ce cas ?

– Je ne sais pas mais... agir comme ça c'est pas dans mes habitudes. Je suis pas aussi... flippé et collant d'habitude. Désolé.

– Arrête de t'excuser pour rien. Et au contraire, ce changement dans ton comportement prouve que tu es bien toi. Ça prouve que tu es humain. Et en tant qu'humain tu as des faiblesses et des peurs. Les anesthésies, ou les pertes de conscience en général, font partie de ces peurs et c'est normal. Après tout ce qui t'es arrivé c'est normal d'avoir des peurs. Elles sont expliquées et tu n'y es pour rien. Mais si ça peut te rassurer, ce n'est pas pour ça que je t'aime moins, bien au contraire. Et si tu veux tout savoir, moi aussi il y a des choses qui peuvent me mettre dans cet état.

– Je t'ai jamais vu comme ça.

– Tout comme toi, j'évites de me retrouver dans ces situations donc ça ne m'étonne pas que tu ne m'ait pas encore vu dans cet état. Mais ça pourrait arriver, on ne sait jamais.

– Si jamais ça arrive, sache que je suis là. Comme tu as été là pour moi pour m'aider à travers toute cette merde, je serai là. Promis Bucky, sérieux.

– Merci Bucky. Sourit Sam.

Tous les deux se sourirent un moment avant que Sam ne vienne poser rapidement ses lèvres sur celles de son fiancé.

– Bon on va au labo ? Shuri va finir par se demander ce qu'on fait et va revenir nous chercher par la peau du cul. Fit Bucky en se reculant, presque une minute plus tard.

– Trop tard. Raisonna une voix derrière eux.

Les deux hommes se retournèrent pour voir Nembala, une jeune servante du palais se tenant derrière eux.

– Nembala, ça fait plaisir de te voir. Sourit Bucky. Je ne t'avais pas encore vu depuis que je suis arrivé hier.

– J'étais en formation toute la journée d'hier, c'est sans doute pour ça. Et le plaisir de se voir est partagé Loup Blanc, comme toujours. La princesse m'envoie vous chercher, selon elle, vous prendriez trop de temps et elle voulait s'assurer que tout se passait bien.

– Tout va bien. Le lot de pensées autodestructrices et de commentaires péjoratifs habituels mais tout va bien. Répondit Sam.

Nembala était une des rares personne au Wakanda avec lesquelles Sam se sentait aussi à l'aise. Il faut dire qu'à chaque fois qu'ils venaient, la jeune femme n'était jamais loin et était l'une de leur interlocutrice favorite. Ils se connaissaient donc pas mal et Sam se sentait assez à l'aise pour discuter librement avec elle, comme avec Shuri d'ailleurs. Bucky, lui, était très à l'aise avec la majorité des wakandais, y compris certaines Dora Milaje comme Ayo.

– Je croyais que tu avais arrêté avec ça James. Réprimanda Nembala en fronçant les sourcils.

– Je le fais moins. Mais hier et aujourd'hui c'était... compliqué. Répondit évasivement le brun.

– Hm. C'est vrai ça qu'il se dévalorise moins qu'avant ? Demanda-t-elle confirmation à Sam.

– Le faire moins qu'avant c'est pas très compliqué mais ouais, il fait des progrès. Les habitudes ont la peau dure mais ça va mieux.

– Tant mieux. Bon, je ferai mieux de vous accompagner au laboratoire de la princesse avant qu'elle ne s'impatiente.

– On te suis, je tiens pas à me faire encore plus engueuler par Shuri. Répondit Bucky.

– Comment ça « encore plus » ? Qu'as-tu fait pour déplaire à la princesse ?

– Je sais pas encore. Mais je suis certain qu'elle va me crier dessus avant la fin de la journée.

Nembala ne répondit pas oralement mais étouffa un petit rire, conduisant les deux hommes dans les couloirs du palais, ne marchant pas trop vite car s'adaptant au rythme assez lent de Bucky à cause de la récente opération et de ses précédentes blessures.

Rapidement, ils arrivèrent au laboratoire et Nembala les laissa, retournant à ses occupations.

– Ah enfin vous voilà. Vous mettiez tellement de temps que j'ai envoyé Nembala vous chercher, histoire de m'assurer que vous ne vous étiez pas perdu en route. Fit Shuri sans lever les yeux de son établi où elle faisait quelque chose que les deux hommes ne voyaient pas.

– Comme je disais à Nembala, juste le lot de pensées autodestructrices et de commentaires péjoratifs habituels. Répéta Sam.

Shuri releva le regard et lança un regard acéré à Bucky.

– Il me semble qu'on avait dit que tu arrêtais de penser du mal de toi-même James Buchanan 'Bucky' Barnes. Dit-elle en fronçant les sourcils.

– Je fais ce que je peux mais tu sais bien que c'est pas toujours facile. Se défendit le centenaire.

– C'est pour ça que t'as un fiancé abruti ! S'exclama-t-elle en se levant de son établi pour aller chercher quelque chose de l'autre côté du labo.

Bucky en profita pour se tourner vers Sam.

– J'avais bien dit qu'elle trouverai quelque chose pour m'engueuler. Souffla-t-il, faisant doucement rire Sam.

– Ces quoi ces messes-basses là ?

– Rien du tout. Répondit tout de suite Bucky. Bon, on parle chiffon pendant longtemps encore ou pas ? C'est pas que je m'emmerde mais quand même un peu.

– Langage. Fit Sam.

– Langage ? Tu reprends ça toi ?

– De temps en temps. Ça vient avec le package 'Captain America'.

– C'est ça, soigne ton image de Captain. Mais moi je sais à quelle point elle est fausse. Tout comme celle de Steve d'ailleurs.

– Comme toutes les images de super héros. Tu crois sincèrement que Black Widow et Nat' étaient la même personne ? Pareil pour Wanda et Scarlett Witch ou encore Bruce et Hulk ?

– Pas faux. Mais bon, Shuri, pourquoi tu nous as demandé de venir ?

– Je te l'ai dit tout à l'heure, pour tester ton bras. Répondit la princesse.

– Et comme tout à l'heure, je ne comprends toujours pas. Si j'ai bien compris tu veux pas que je mette mon bras tant que la peau de mon épaule est pas complètement cicatrisée donc comment tu veux tester le bras sans que je le mette ?

– J'ai dit que je voulais pas que tu le portes, pas que tu ne le mette pas. Corrigea Shuri.

Mais ça n'éclaira pas plus Bucky et ça dut se voir sur son visage car Shuri soupira.

– Vient t'asseoir ici. Ordonna-t-elle donc en désignant une des tables.

Bien que ne comprenant pas, Bucky obéit et s'installa. Shuri apporta ensuite son bras sauf que celui-ci semblait installé sur un drôle de dispositif.

– C'est quoi ça ? Demanda-t-il donc, méfiant.

– C'est un système qui va porter ton bras pour toi. En gros, tu pourras le manipuler sans que ça ne force sur ton épaule.

Bucky hocha la tête et laissa la princesse connecter son bras à son épaule.

S'en suivit ensuite plusieurs dizaines de minutes pendant lesquelles il testa entièrement son nouveau bras, réalisant les exercices que Shuri lui demandait sans broncher.

– Bon bah c'est pas mal. En tout cas ça me parait bien. Finit par dire Shuri en lui retirant son bras. Je l'emballe et je le fais livrer chez vous.

– Tu sais que ça fait très bizarre comme conversation quand on parle d'un bras ? Intervint Sam qui était resté pendant toute la séance d'essais.

– Cite-moi un truc qui est normal avec ce gars. Répondit Shuri en désignant Bucky de la tête. Et avant que tu commences à t'imaginer n'importe quoi Bucky, non, ce n'est pas péjoratif. Je dis simplement que, 1 : tu es un super soldat ; 2, tu as plus de 100 ans ; et 3, tu as un bras en métal. Juste avec ça, ça fait de toi une personne tout sauf normale. D'ailleurs personne n'est normal. Regarde, Sam est Captain America et je suis la princesse du Wakanda, ça suffit à faire de nous des gens anormaux. C'est barbant la normalité en plus. Fit Shuri en haussant les épaules.

Bucky ne répondit pas mais hocha la tête.

– Aller, je vous libère vous pouvez rentrer chez vous. Vous avez besoin d'une escorte ?

– Non c'est bon ça va le faire. A force je vais connaître le chemin entre notre appartement et ton labo par cœur.

Sam et Bucky retournèrent donc dans leur appartement et Bucky se laissa tomber dans le canapé à peine arrivé, soupirant profondément.

– Tout va bien Buck' ?

– Ouais, juste claqué.

– C'est normal, les anesthésies ça fait toujours un peu ça. Sans compter que t'es encore en train de guérir. Et vu qu'avec le sérum tu guéris plus vite, ça veut aussi dire que ça te fatigue plus.

– J'le sais depuis plus de 70 ans ça Sam, pourquoi tu le répètes ?

– Parce que je suis sûr que tu allais enchaîner en disant que ça te soûlait d'être aussi crevé après avoir rien foutu de la journée. Alors je prends les devants.

Bucky ne répondit pas oralement mais rapidement, un petit sourire en coin se forma sur ses lèvres.

– Il y a d'autres domaines dans lequel je ne serai pas contre que tu prennes les devants. Fit-il avec un sourire en coin.

– N'y penses même pas Barnes, t'es en pleine convalescence.

– De combien de bras est-ce que j'ai besoin pour ça ? Surtout si je-

– Non Bucky. Tu sors à peine d'opération et t'es pas encore remis. Et je parle pas simplement de bras.

– Aller Saaaaaaaam.

– J'ai dit non, James Buchanan Barnes. Et arrête de me regarder avec ces yeux de chiens battus ça ne marchera pas.

– Tu es sûr ? Insista Bucky en se rapprochant de lui, battant doucement des sourcils.

– Sûr et certain. Et tu ne m'auras pas en essayant de me charmer comme ça alors arrête.

– Pff c'est nul, Steve était moins difficile que toi. Bouda à moitié Bucky en se reculant.

– S-Steve ? Steve et toi vous-

– Même pas en rêve, beurk, jamais ! Steve est mon frère, tu t'imagines faire ça avec Sarah toi ?

Sam ne répondit pas oralement mais son visage se tordit en une grimace dégoûtée.

– Voilà. Donc non, Steve et moi on faisait pas ça.

– Alors pourquoi tu as dit qu'il était moins difficile que moi ?

– Pas avec tout le monde mais j'arrivais à faire culpabiliser Steve pour un rien et il finissait toujours par changer d'avis quand je faisais semblant d'être triste ou que j'insistais un peu.

– C'est déloyal.

– C'était pour son bien ! J'te jure que sans moi Steve aurait passé sa vie enfermé chez lui parce qu'il ne voulait pas sortir. Alors fallait bien que je le sorte un peu de temps en temps.

– Non mais comment tu parles de lui là ? C'est pas un chien !

– Ah si, j'suis désolé mais si on était tous des animaux Steve serait clairement un chien. Un gros labrador. Toi tu serais un faucon.

– Ouah, t'as été le chercher loin celui-là ? Se moqua Sam.

– Nat' serai un chat. Continua Bucky sans prendre en compte la remarque de son fiancé.

– Un chat ?

– Aussi souple qu'un chat, peut être très câline mais faut pas toucher quand elle a les griffes dehors. Donc un chat pour Nat'. Et moi je pense qu'un clebs des rues m'irait bien. Termina Bucky en haussant les épaules.

– Nope. Tu serais un loup. Un loup superbe et magnifique.

– Loup carrément ? Je sais que c'est mon nom ici mais c'est juste parce que Bucky ça ressemble au mot 'loup' dans leur langue. Quelqu'un a fait l'erreur une fois et c'est resté.

– Et comment on dit loup en wakandais ? Demanda Sam, qui, bien que ne comprenant absolument pas cette langue, aimait beaucoup l'entendre, encore plus quand c'était son fiancé qui la parlait.

– Backy. Répondit le brun.

– Assez proche je te l'accorde. Mais même sans ça, tu serais un loup.

– J'vois toujours pas pourquoi.

– Très attaché à sa meute quand il est jeune, solitaire à l'âge adulte jusqu'à ce qu'il trouve une nouvelle meute ou en fonde une. Et à ce moment-là il devient extrêmement protecteur avec cette dernière et n'hésite pas à monter au créneau pour les défendre et se démène toujours pour qu'ils soient en sécurité et à l'aise. Tu es un loup mon chéri.

Bucky ne répondit pas immédiatement mais vint enfouir sa tête dans le cou de Sam, qui passa ses bras autours de son fiancé par réflexe.

– Fait gaffe j'ai lu quelque part que quand un loup trouve le bon partenaire il ne le lâche plus jamais. Souffla Bucky.

– Ce programme me va plutôt bien. Et à toi aussi on dirait puisqu'on se mari dans moins de 30 jours.

Bucky ne répondit pas mais souffla profondément, heureux et détendus. Il était tellement détendu qu'il commença à somnoler, là, dans le canapé contre Sam.

Sam s'en rendit bien évidemment compte et leva les yeux, cherchant l'heure. Il vit sur la grande horloge qu'il était un peu plus de 18h. Il était tôt mais c'était pas grave.

– Hey, et si on allait manger quelque chose et se coucher ? On sera plus à l'aise que sur le canapé tu penses pas ?

– Plus à l'aise au lit ? Demanda Bucky en redressant la tête et le regardant avec une lueur joueuse dans le regard.

– Pour dormir James Barnes, uniquement DORMIR.

Bucky bouda un peu mais finit par se lever.

– D'accord, juste dormir. Et j'avoue que je dirai pas non à quelque chose à manger, je crève la dalle. Et une douche aussi.

– Il ne faut pas que tu mouilles ton pansement à l'épaule. Contra tout de suite Sam.

Bucky lui envoya un petit sourire.

– On est au Wakanda chéri, et mon bras a été fait par la personne qui est à la tête de la technologie de ce pays.

Bucky appuya ensuite sur quelque chose au niveau de son épaule et un espèce de champ de force qui englobait toute son épaule apparut.

– Qu'est-ce que-

– Le mécanisme interne de l'épaule est assez délicat et il est vulnérable à toute intrusion, et il est pas waterproof. Alors y'a ça pour le protéger quand j'ai pas mon bras.

– Tu l'avais sur l'ancien ? S'étonna Sam, qui ne se souvenait pas de quelque chose comme ça.

– Non, c'est une nouveauté de celui-là. Jusqu'à ce qu'Ayo me le montre de force, je savais même pas que je pouvais retirer uniquement le bras alors y'avais très peu de chance que je me retrouve dans une situation avec le mécanisme interne de l'épaule à découvert. C'est Shuri qui m'a proposé ça hier. Elle y pensait depuis un moment et là c'était l'occasion.

– Donc maintenant tu vas pouvoir retirer ton bras plus souvent et protéger ton épaule pour qu'elle s'abime pas.

– C'est l'idée. Je compte pas retirer mon bras très souvent mais j'avoue que ça peut être utile dans certains cas.

Après ça, Bucky partit à la douche et Sam cuisinait tranquillement.

Pendant ce petit moment, Sam réfléchissait aux nouvelles découvertes et une question lui vint à l'esprit. Si Ayo avait pu lui retirer le bras avec tellement de facilité en Lettonie, tout le monde le pouvait-il ? Parce que si c'était le cas ça pourrait être vraiment emmerdant si jamais leurs ennemis l'apprenaient. Ils pourraient pas mal l'handicaper très facilement. Et ça, ça ne plaisait pas vraiment à Sam.

Il était tellement dans ses pensées qu'il n'entendit pas Bucky revenir une dizaine de minutes plus tard.

– La terre à Sam, tu me reçois ? Lança Bucky en claquant des doigts sous ses yeux, le faisant sursauter. Ah bah enfin.

– Désolé, j'étais dans mes pensées.

– J'avais remarqué ouais. A quoi est-ce que tu pensais pour être si absorbé ?

– Ton bras... tu peux le retirer simplement ?

– Ouais à peu près, pourquoi ?

– Comment ça marche pour le retirer ?

– Pourquoi toutes ces questions sur mon bras Sam ?

– Je sais pas pourquoi j'y pense maintenant mais... en Lettonie, Ayo a pu retirer ton bras très facilement et je me dis que c'est pas cool si n'importe qui peut te le retirer aussi simplement, ça pourrait être pas sympa.

– T'inquiète pas à propos de ça, Ayo a été capable de le retirer parce qu'elle a le droit de le faire. Il y a une manip assez rapide à faire pour le retirer, en gros y'a un mécanisme à activer qui entraîne l'éjection du bras. Mais y'a que quelques personnes qui peuvent le faire, les empreintes digitales des personnes autorisés à le retirer sont enregistrées dans le mécanisme et si jamais quelqu'un d'autres essaye de le retirer de la même manière ça envoie une décharge électrique. Et je tiens à préciser que la décharge c'est pas mon idée, c'est celle de Peter.

– Peter ? Ton petit neveu qui se jette devant les balles ?

– Lui-même. Quand je te disait qu'il était tellement intelligent que ça devenait flippant je déconnais pas. Mais bref, actuellement y'a 4 personnes autorisées à retirer mon bras donc les risques sont assez restreints, ne t'en fait pas.

– Et qui sont ces 4 personnes ? Que je sache qui appeler si jamais il y a une merde avec ton bras.

– T'auras pas besoin de ça, les 4 personnes c'est Ayo, Shuri toi et moi. Donc si jamais j'ai une merde avec mon bras et qu'il faut le retirer en urgence et que je suis pas en capacité de le faire tu pourras le faire, je te montrerai comment quand je pourrai le porter.

– Tu... je peux le faire ?

– Bien sûr que tu peux le faire. J'ai confiance en toi Sam, entièrement. Et ça inclut mon bras. Répondit Bucky en souriant doucement.

Sam lui rendit son sourire et ils passèrent à table rapidement, allant se coucher en suivant sans tarder. 

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