Dans les étoiles

Attention, cette partie n'a pas encore été relue! Il se peut que de grosses fautes subsistent encore! Ce sera corrigé sous peu.

Après avoir passé ce portail, qui se referma aussitôt, ils se retrouvèrent tous dans une énorme salle. Elle était parsemée de miroirs semblables à celui qu’ils venaient de traverser. Thomas fit un rapide calcul : ils étaient au nombre de treize. Ni plus, ni moins. Les parois, car ils n’auraient pu dire si c’étaient des murs, étaient d’un gris sombre, dans une matière qu’ils avaient du mal à définir. Un vrombissement se faisait entendre, mais il était très léger, presque imperceptible et ne dérangeait absolument pas les oreilles. Et dans cette immense salle, quelques hommes, au nombre de treize eux aussi, s’affairaient sur diverses machines et écrans. L’un d’entre eux les attendait, prêt à les accueillir.

Le petit groupe fut frappé par la ressemblance qu’avaient tous ces hommes. Ils avaient tous les cheveux presque blancs, et les mêmes yeux profonds que Bekter, le sauveur qu’ils venaient de quitter. Ils étaient également tous vêtus de manière semblable, une sorte de tunique grise, bien moulante, et faite d’une matière qui ne devait pas être terrestre, ressemblant plus à une seconde peau que des vêtements. Mais ils furent tous frappés de stupeur en regardant une des treize vitres de cette immense pièce.

Ils étaient dans l’espace. Le noir étoilé s’étendait vers l’infini depuis cette vitre, ou ce hublot. Ils ne savaient pas trop le terme approprié. La vision émerveilla Orbo et Thomas : ils voyaient l’espace de prêt, rêve qu’ils avaient fait lorsqu’ils étaient enfants, comme beaucoup de bambins de leur âge. En plus, ils voyaient la lune de prêt, comme s’ils étaient juste à ses côtés. Jamais ils s’étaient imaginés qu’ils pourraient contempler pareil spectacle un jour. Ils sortirent de leur stupéfaction en un rien de temps, l’homme qui était là pour les accueillir les héla et tous se retournèrent vers lui.

— Pardonnez-moi, mais il vaut mieux que vous ne regardiez pas trop par cette vitre. Moins vous en verrez, mieux ce sera pour vous. Vous pouvez m’appeler Herter.

Ils se rendirent compte que l’homme, si c’en était un, n’avait absolument pas bougé les lèvres lorsqu’il s’était adressé à eux. Devinant leurs pensées, Herter leur répondit directement.

— Oui, je m’adresse directement à vous, mentalement. La vérité est que si je devais parler, vous ne comprendriez pas un traître mot de ce que je vous dirai. Je crois même que vous auriez les tympans réduits en miette. Nous n’utilisons pas nos cordes vocales de la même manière que vous. Vous pouvez me répondre à haute voix par contre, je comprends parfaitement le langage vocal « terrien ».

Genghis était de nouveau mal à l’aise. Il n’arrivait toujours pas à comprendre ce qui se passait. Tous ces événements étranges qu’ils venaient de traverser étaient en train de lui ronger les nerfs. Il aurait voulu que tout s’arrête. Il regrettait de plus en plus d’avoir accompagné Aria dans cette affaire. Tout ça pour une bête carte mémoire ! Il commença à frisonner, et des perles de sueur firent leur apparition sur son front. Herter s’était aperçu de son malaise, et s’adressa directement à lui.

— Ne vous inquiétez pas, jeune homme. Votre calvaire ici ne durera pas longtemps. Vous retrouverez bientôt toutes vos petites habitudes. Il faut juste que vous me disiez où vous souhaitez vous rendre.

Genghis voulu prendre la parole, mais se ravisa et se tourna directement vers Aria. C’était un peu leur chef, c’était à elle de décider, même si Orbo et lui savaient pertinemment bien où ils devaient se rendre. C’était juste qu’il ne savait s’il pouvait faire confiance à ces êtres, même s’ils étaient de connivence avec Bekter. Quant à Thomas, il ignorait toujours où ces compagnons voulaient l’emmener. Au bout de quelques secondes qui sembla une éternité pour Thomas, Orbo et Genghis et constatant l’hésitation d’Aria, Herter reprit la parole.

— Ne vous inquiétez pas comme cela. Nous sommes au courant de ce qui s’est passé, nous avons suivi mentalement votre séjour chez Bekter. Vous ne risquez rien avec nous, et nous ne divulguerons à quiconque où vous vous rendez. Et les seules personnes avec qui nous sommes en communication au sol sont des hommes de confiance, telles que Bekter.

Aria jeta un coup d’œil rapide à tous ces compagnons et se décida à prendre la parole.

— Nous aimerions être le plus prêt possible de l’ancienne cité de New York… Mais dans un endroit assez discret, car nous sommes activement recherchés par les autorités des corporations.

L’esprit de Thomas allait à cent à l’heure. New York ? Mais cette ville n’existait plus depuis presque 30 ans ! Elle avait été entièrement rasée, engloutie par un tsunami ! La zone était entièrement sinistrée, la mer avait envahi les terres de l’ancienne cité, et était totalement inhabitable ! Mais il n’eut le temps de continuer sa réflexion, Hekter répondit à sa compagne de fortune.

— Soit. Nous avons un point de téléportation intact, pas très loin de la ville. Seulement, il se cache sous terre lui aussi. Vous devrez passer par les tunnels de votre réseau de transport souterrain pour en sortir. Et là, il n’y aura personne pour vous accueillir, vous devrez vous débrouiller par vous-même dès que vous passerez le portail. Nous avons abandonné cette salle depuis la catastrophe qui a englouti votre cité.

Aria sourit.

— C’est parfait, nous devons justement emprunter ces tunnels pour arriver à notre destination.

Hekter sembla faire une sorte de sourire à son tour, en tout cas, il essaya d’en faire un. Il tendit une petite pièce ronde à Aria.

— Bien. Prenez ceci. Vous en aurez besoin pour ouvrir le mécanisme qui protège notre salle des intrusions. Sans cela, vous serez coincé dans cette pièce jusqu’à ce que le Grand Créateur vous rappelle près de lui. On ne va pas tergiverser plus longtemps, suivez-moi.

Ils suivirent Herter jusqu’à un autre miroir, et il leur fit signe d’attendre. Au-dessus de celui-ci, se trouvait treize boutons. Il en activa quelques-uns, qui se mirent à briller d’une leur jaunâtre. Une fois qu’il eut finit son opération, le miroir se mit à bouger, comme dans la cachette de Bekter avant qu’ils se mettent à le traverser.

— Bien. Je crois que nous nous sommes tout dit. Je vous souhaite bonne chance et bonne route.

Orbo voulut objecter. Toutes ces technologies inconnues le fascinaient. Il serait bien resté, pour regarder tous ces écrans, ces appareillages étranges qu’il n’avait jamais vus. Mais Genghis le poussa, l’empêchant d’émettre ce souhait avant de prendre la route.

Hekter, émit de nouveau son rictus-sourire.

— Peut-être, un jour, Orbo, si nos routes se croisent à nouveau.

Genghis poussa Orbo à travers le miroir et s’engagea à sa suite. Il ne serait pas resté une seconde de plus si on le lui avait proposé, il avait bien trop envie de retrouver la terre ferme. Aria fit ensuite signe à Thomas de traverser. Elle ferma la marche, mais ne vit pas, en franchissant le portail, une ombre immense qui se rapprochait du hublot.

Ils étaient tous là, sains et saufs, dans une pièce puant le renfermé. Chaque mouvement qu’ils faisaient dégageait un nuage de poussière, ce qui fit éternuer à plusieurs reprises Genghis et Aria. Après avoir tous passé le portail, celui-ci se referma, ne leur permettant pas de faire demi-tour. Et ils se retrouvèrent à nouveau dans le noir total.

Genghis sortit sa lampe torche et fit un petit tour rapide de la salle. Hormis le miroir, il ne restait plus rien dans cette petite salle qui ressemblait à la planque de Bekter. Mais après un rapide passage des murs avec la lampe, le désarroi s’empara d’eux. Hormis le miroir, aucune trace d’une quelconque porte.

Aria tritura la pièce qu’Herter leur avait donné.

— Bon, comment est-ce qu’on sort d’ici ?

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