PDV de Brody Cooper :
Lieu : Chambre d'Elizabeth - 7h34

Son téléphone vibre une troisième fois. Je me retiens de regarder son cellulaire. Je n'ai pas réussi à me rendormir. Faut admettre qu'Elizabeth est très bruyante pendant son sommeil. Elle me met des coups de pied, elle me frappe au visage et elle hurle. Je me demande comment elle fait pour ne pas réveiller Anastasia et Clark.
Le téléphone vibre une nouvelle fois. J'observe Elizabeth. Un petit démon dans ma tête m'incite à fouiller dans son téléphone... Est-ce qu'elle m'en voudras ?

— Pardonne-moi, Elizabeth.

Je tend le bras vers la table de nuit et attrapes son cellulaire. J'allume l'écran, en lançant des petits coup d'œil vers Elizabeth. J'ai peur... Elle a reçu un message de Jérémy, deux messages et deux appels de Julian. Je peux lire, sans l'ouvrir, le message de Jérémy :

00h42 : Luke m'a dit que tu passais tes vacances avec un beau gosse... Je comprends pourquoi tu ne voulais pas venir avec moi. T'es une coquine, Elizabeth. Passe de bonne vacance.

Je ris. Jeremy est probablement son meilleur ami...
Mes yeux glissent sur ceux de mon frère. Je n'ai pas le droit de violer son intimité mais, je ne peux m'empêcher d'ouvrir entièrement les messages de Julian :

01h06 : Je t'aime, Elizabeth. Passe de bonne vacance.

06h34 : Tu dois probablement dormir... J'ai des choses à te dire... Je ne peux pas tenir plus longtemps sans te voir. J'ai honte. Tu accepterais que je viennes en France après Noël ? Rappelle-moi si tu acceptes. Dans le cas contraire, je m'abstiendrai de t'embêter...

Je suis conscient de l'amour qu'il porte à Elizabeth mais... je n'apprécie pas sa manière de jouer avec nous. « Elizabeth, occupe-toi de Brody », « Brody, occupe-toi d'Elizabeth, pendant que j'épouse une autre femme »... Il pense qu'elle ne l'apprendra jamais ? Je pourrais empêcher Elizabeth d'assister à la cérémonie, mais je ne pourrais pas l'empêcher d'allumer la télévision pour tomber accidentellement sur la chaîne de la cérémonie... Puis, cela m'étonnerait que Brittany accepte de partager son époux avec Elizabeth. Elizabeth deviendra sa maîtresse...
Sans réfléchir une minute de plus, j'efface les deux appels et le dernier message de Julian. Est-ce que je regrette ? Non.

— Brody ? (Je sursaute. Mon cœur fait un bond dans ma poitrine. Le téléphone m'échappe des mains) Tu ne dors pas ?

— Putain de merde ! Euh... non, je n'y arrive pas. (Je regarde autour de moi, à la recherche de son téléphone puis, je pose les yeux sur elle) Euh... Ça va ? (Elle hausse les sourcils) Euh... je pense que je vais faire un petit footing... Ça ne te dérange pas ?

Elle s'apprête à ouvrir la bouche lorsqu'on frappe à la porte. Nous nous figeons. Je ne crois pas que se soit une bonne idée qu'Anastasia m'aperçois dans cette chambre... Elle ne semble pas d'accord envers une quelconque relation avec Elizabeth.

— Elizabeth ? demande sa belle-mère à travers la porte.

— Euh... Oui ?

— Je peux entrer ?

Elle écarquille les yeux.

— Euh... (Je roule hors du lit, et m'explose le nez contre le sol. Elizabeth rit) Ça va ? chuchote-t-elle.

— Putain de merde ! Ouais, ça va.

Je rampe sous le lit. Mon nez pisse le sang. Merde, merde, et merde !

— Tu peux rentrer, Ana.

La porte grince. Des talons raisonnent contre le parquet. Anastasia s'approche du lit. Je retiens ma respiration.

— Tu as bien dormi ?

— Euh... je crois.

— Tu fais encore des cauchemars ?

C'est habituel ?

— On peut dire ça...

Elle disait qu'elle avait rêvé de moi. Est-ce qu'elle a rêvé de moi toute la nuit ? Je ne sais pas ce qu'on faisait mais elle était très agité. Je ne pensais pas qu'elle oserait m'avouer une telle chose... Je ne savais pas quoi dire. Peut-être que j'aurais dû lui dire que j'avais également rêvé d'elle...

— Tu sais où est Brody ?

— Aucune idée. Comment voudrais-tu que je le sache ?

— Bah... vous étiez ensemble hier soir...

— Anastasia, je t'arrête tout de suite. (Le matelas bouge) Il est peut-être partie faire un footing.

Bien joué !

— O.K, bah... tu pourrais lui demander de m'appeler quand il rentrera ?

— Euh... Oui.

Pourquoi veut-elle que je l'appelle ?

— Je dépose Clark chez un ami et je pars travailler. Vous serez tranquille... Vous pourrez prendre la voiture, elle est dans le garage.

— D'accord, merci. Passe une bonne journée.

— Toi aussi, Eli.

Elle tourne les talons et disparaît de la chambre en refermant la porte derrière elle. Je soupire.
Je m'extirpe du dessous du lit et m'étale sur le tapis. Elizabeth est penchée au-dessus de moi. Ses yeux s'arrondissent.

— Oh mon dieu !

— Je suis toujours aussi craquant ?

— Bah... On dirait plutôt un film d'horreur. (Elle saute de son lit) Bouge pas, je vais chercher des compresses et du désinfectant.

— Pas la peine, Elizabeth.

— Si tu voyais ta tête dans un miroir, tu ne dirais pas la même chose.

Je m'agenouille. Ça fait vraiment un mal de chien !
Je profite de son absence pour chercher son cellulaire. Je regarde autour de moi. Pas de portable. Je secoue la couverture.

— Où est ce téléphone de... (Il tombe sur mes genoux) Youpi !

— Qu'est-ce que tu fais avec mon portable ?

Je sursaute. Elle a le don d'arriver au mauvais moment. Trouve une solution, Brody !
Je secoue son téléphone portable avec un sourire aux lèvres.

— Tu étais très agité cette nuit...

— Oh... Je suis navré. Est-ce que j'ai été violante avec toi ?

— À part les coups de pieds et les coups de poings, t'es un véritable ange.

Elle explose de rire. Je dépose son téléphone sur la table de nuit. Ouf... Elle me rejoins sur le tapis, s'assoit en tailleur et prépare une compresse.

— La prochaine fois, prends ton temps pour descendre du lit.

— La prochaine fois que je me retrouverais dans ton lit, j'espère que je n'aurais pas besoin de me cacher.

Elle entrouvre la bouche. Ses joues sont d'un rouge écarlate.

— Tu n'étais pas obligé de te cacher...

Elle imbibe la compresse de désinfectant et l'approche de mon visage. Je serre les poings. Elle lève les yeux vers les miens. Des magnifiques yeux vert...
Je gémis de douleur.

— Chut...

Elle fait glisser délicatement la compresse sur ma peau. Elle est tellement douce...

— Ça va ?

— Oui.

— Je dois nettoyer ton visage avant de mettre un pansement.

— D'accord.

Elle attrape sa bouteille d'eau prêt de sa table de nuit et imbibe le coton. Elle nettoie doucement ma peau, ses doigts frôlent mes joues. Je frisonne.

— Qu'est-ce qu'on faisait, dans tes rêves ?

— Je ne sais plus...

— Tu hurlais mon prénom. Est-ce que c'était agréable ? (Elle presse ma blessure) Aïe !

Elle rit.

— Oups ! (Elle se concentre) Tu te souviens de ce que tu m'as dis au restaurant ?

— Que j'aimerais découvrir d'autre partiel de ta peau ?

Elle se mord la lèvre inférieure. Elle me rend dingue quand elle fait ça...

— Eh bien... dans mes rêves, tu les as découvert, m'avoue-t-elle, en plaçant le pansement sur mon nez.

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J'aime bien ce chapitre. Et vous ?
Vous en pensez quoi ?
Vous pensez quoi de l'attitude de Brody envers les messages de Julian ?
Je vous aime ❤️
(Je m'excuse pas assez mais désolé pour les fautes d'orthographes)